Collectif Roulotte – Pour un espace de quartier autogéré… et accessible sans condition !

Le Quartier des Arsouilles est un quartier bien vivant à Namur, où depuis plus de 10 ans, habitant·e·s et associations (réuni·e·s au sein de la Concertation du quartier) collaborent et élaborent des projets et rêves pour renforcer la convivialité et améliorer la qualité de vie dans le quartier.

Depuis 2019, un petit groupe de personnes, réunies sous le nom du collectif "Roulotte",  réfléchit à la création d’un espace commun et autogéré dans le quartier.

Ce qui est souhaité? Un « local de quartier ouvert à tou.te.s, un lieu inutile (de l’ordre de la case vide), gratuit, informel, sans contrôle (contrainte), pour se poser, sans planning d’occupation, où l’on peut s’identifier collectivement (symbolique), avec une personne responsable de l’accueil ».

244672052_2229707027180183_7661807328026173925_n
Au départ, une envie, un besoin... 

Il y a maintenant plusieurs années, Periferia a intégré la Concertation de quartier Saint-Nicolas (dont le groupe “Roulotte” fait partie) et a rejoint ce processus dans son étape d’ancrage concret dans un lieu du quartier. Cette étape nécessitait de:

  • mener un état des lieux possibles,
  • clarifier l’ensemble des opérations nécessaires à ce projet (réaménagement urbain, conditions de propriété d’usage du groupe, impacts sur la mobilité dans le quartier...)
  • négocier avec les élu·e·s politiques de la Ville pour le mettre en place

Malheureusement, 2020 et son lot de perturbations n’ont pas épargné le projet Roulotte. Les rencontres du groupe ont été annulées, la participation aux Concertations de quartier a été perturbée, le passage des réunions sous format numérique a eu comme effet d’exclure bon nombre d’habitant·e·s de la dynamique et d’essouffler la motivation du groupe.

... qui tout doucement prend forme

Mais la fin de l’été et les beaux jours que nous avons connus, ont permis aux activités de reprendre du poil de la bête et le groupe s’est à nouveau réuni ! Les habitant·e·s ont alors choisi de réorienter leurs énergies en se focalisant sur une première étape du projet : créer un lieu communautaire extérieur...en se réappropriant la rue Ponty qu'ils veulent libérer de la circulation routière! Pour y parvenir, le groupe a déposé un projet dans le cadre d'un appel à projets citoyens de la ville de Namur. 

Un coup d'oeil sur la vidéo de présentation du projet? C'est par ici.

02
Au programme des ambitions du groupe ?

Libérer la rue Ponty de la circulation automobile pour y créer une “P’tite place”, un lieu où vivre ensemble et qui prend du sens pour toutes les générations et cultures qui le fréquentent. Un espace à aménager par les habitant·e·s lors d’un chantier participatif, pour y créer du mobilier, y remettre de la couleur, et de la nature avec notamment des bacs à plantes comestibles.

D'un rêve de quartier... à un quartier de rêve !

Ca y est, la bonne nouvelle est arrivée au printemps 2021... le projet Roulotte est sélectionné et un budget est donc alloué par la Ville pour la réalisation du projet de piétonnisation porté par le groupe!

Cette étape marque alors les premières phases de concrétisation du projet : le groupe part à la rencontre des habitant·e·s du quartier pour faire évoluer le projet en prenant en compte d'autres envies, points d'attentions; des discussions démarrent avec la Ville et les premiers plans d'aménagements de la future rue piétonne voient le jour.

Plusieurs chantiers participatifs sont alors programmés et encadrés par l'asbl La Bonneterie pour créer du mobilier qui viendra aménager la rue, de manière temporaire pendant 18 mois.

Retour en images sur les réalisations des deux chantiers participatifs
©La Bonneterie

IMG_20210926_110901
246230934_1995344747291214_5669313133937653449_n
246298358_1995345783957777_2598034680040932480_n
279486732_2406149076202643_4420854700634256604_n
279690601_2406148592869358_4355669233017654002_n
280077560_2406148876202663_429894632444932931_n
Et aujourd'hui ?
Dans la rue Ponty, on peut aujourd'hui se retrouver pour boire un "p'tit Kawa" servi par des habitant.e.s du quartier. Ce rendez-vous hebdomadaire réunit chaque mercredi entre vingt et quarante habitant·e·s. Au fil du temps, il est devenu un véritable lieu de concertation du quartier. 
84657068_1675833959234162_7640163880852783104_n
L'opportunité de croiser les regards

Nous vous en parlions déjà ici mais quelle chance que de partir d'une expérience d'appropriation de rue...... pour échanger autour de la thématique elle-même!

C'est donc à l’occasion du chantier participatif de mai, que nous avons relancé une rencontre Capacitation citoyenne sur le thème « Réapproprions-nous les espaces publics ». 

Rencontre capacitation

Ces rencontres, arrêtées depuis plusieurs années, visent à permettre à des collectifs d’ici et d’ailleurs de se rencontrer, de partager leur expérience, de mutualiser leurs luttes, de transmettre leurs stratégies et modes de faire, dans une ambiance qui se veut toujours conviviale et improbable.

Pour cette journée, plusieurs collectifs amis de Periferia qui ont mené des expériences autour de cet enjeu ont rejoint le chantier. Y étaient notamment présents; le groupe Roulotte évidemment, le collectif hutois HEPP (Huy Espace Public Partagé), les Hérissé.e.s de Charleroi, un groupe de filles de Molenbeek actives autour des questions de la place des femmes dans l'espace public,...

Ce fût l’occasion pour tou.te.s de partager son expérience en même temps que d'apprendre à construire une agora ou encore de préparer collectivement un bon repas. Une belle journée ensoleillée placée sous le signe du croisement d'idées, de l'inspiration, de l'ouverture à l'Autre et de volonté de construire du commun !

Retour en vidéo sur cette journée !  

Vidéo réalisée par Paola Guillen & Oscar Medina

Samedi 11 juin 2022 –  » Mal lotie·s : enquête sur une expulsion, en quête de solutions » // balade / expo / table ronde

Après deux années de travail collectif acharné autour de la rédaction d’un récit, le RWDH, DAL Tournai, CIEP, Periferia et les ex-locataires de la rue des Campeaux sont très heureux de vous inviter pour la sortie du livre :

« Mal lotie.es : enquête sur une expulsion en quête de solutions »

L’histoire d’une quarantaine de ménages expulsés qui se sont mobilisé pour être entendus, soutenus et relogés correctement. Un véritable parcours du combattant !

« Cela aurait pu rester un fait divers comme un autre. Une énième démonstration d’une politique de logement aux abois et dont les plus faibles paient le prix, deux voire trois fois. Mais il en a été autrement. Venez écouter l’histoire de ces locataires qui ont décidé de ne pas se laisser faire. Une mobilisation pour que d’autres n’aient pas à subir le même sort. »

Au programme :

  • 16h00 / Marche découverte : à la découverte des enjeux autour du (mal) logement à Tournai 

 Départ rue des Campeaux, 30 /  arrivée à la Maison de la Culture. 

  • 17h30 / Vernissage de l’exposition « Mal lotie.es : enquête sur une expulsion en quête de solutions » et lancement du livret. 

Maison de la Culture de Tournai – Av. des Frères Rimbaut, 2 : vernissage de l’exposition et présentation par les locataires. Le livret sera distribué gratuitement.

  • 18h45 / Table-ronde : quelles suites ? quels engagements politiques ?
    Avec la participation d’expert·e·s de la thématique.

8 juin // Échange avec Édith Maruéjouls

En région Bruxelloise, on constate que la question de l’égalité filles/ garçons reste encore peu présente dans les réflexions sur l’aménagement des espaces et les investissements publics destinés aux loisirs des jeunes. 

Comment sortir des traditionnels street workout ou terrains de football utilisés presque exclusivement par des jeunes garçons ? Quels aménagements pour que les filles occupent et jouissent d’un droit à l’espace public et au loisir elles aussi ? 

Forte de ses recherches et de pratiques de terrain, Edith Maruéjouls viendra nous parler de la manière dont les espaces publics et équipements sont occupés/utilisés en fonction de leur aménagement mais aussi nous inspirer et nous donner des balises à travers divers exemples où les espaces publics ont été pensés différemment, en prenant en compte le genre, afin de laisser une place à chacune et chacun.  

Que vous soyez habitant·e, aménageur·euse ou décideur·euse politique, cette conférence permettra de s’outiller aux enjeux du genre dans l’espace public ! 

Infos pratiques : Sur Facebook : https://www.facebook.com/events/414379067357157Quand ? Mercredi 8 juin 2022 de 18h30 à 20h30Où ? Salle Rasquinet (Rue Josaphat, 109 Schaerbeek)Inscriptions souhaitées par mail magalie@periferia.be ou par téléphone 02 544 07 93

Et pour se mettre dans le sujet, on vous invite à écouter notre podcast : à qui la ville ? dont le premier épisode questionne l’appropriation des espaces publics par les femmes.  

Les jeunes demandent et ouvrent des voies pour de nouvelles formes de coopération

Cet article retrace l’histoire d’allers/retours et de liens qui se sont tissés au cours des deux dernières années entre des jeunes du Nordeste du Brésil et de Bruxelles. Une rencontre sur le « Droit à la ville » à Recife en mars 2019 a été le point de départ de plusieurs "perturbations" assez positives dont nous allons vous parler... Une invitation à sortir de nos schémas, à repenser nos façons d'agir et expérimenter de nouveaux modes de faire.

1554145894321

Rencontre « Éducation populaire, jeunesse et droit à la ville », mars 2019

Une rencontre pour croiser les points de vue des jeunes sur le droit à la ville

Periferia est née d’un pari, d’une intuition, celle que l’échange permet de nous enrichir grâce aux questionnements, au développement d’une vision critique sur notre propre société et notre quotidien…

C’est dans cette perspective nous avons imaginé, courant 2019, avec des partenaires brésiliens (CAIS, CDVHS, CENDHEC, CEAS, FASE) une rencontre qui regrouperait des jeunes venant de différents endroits du Nordeste (Fortaleza, Recife et Salvador de Bahia) afin qu’ils puissent échanger sur leur vision de la ville. Nous étions ±15 personnes, pour la plupart des jeunes femmes de 18 à 28 ans.

En amont de la rencontre, chaque groupe de jeunes avaient préparé des cartes affectives, supports d’expression sur ses ressentis dans l’espace public, mais aussi d’auto-analyses sur les formes d’appropriation et les stratégies mises en place pour occuper la ville. « Dans la ville, où nos corps sont acceptés ? » : c’est de cette façon qu’un groupe a traduit et pensé sa carte. Une manière de souligner combien la perception de la ville est aussi fonction de la place qu’on y prend et que les autres nous laissent.
Cela a été l’occasion pour nous de raconter une démarche similaire menée avec un groupe de jeunes femmes à Molenbeek (Belgique) et de constater collectivement les similitudes entre les différents contextes, notamment en termes de discriminations pour les femmes et les personnes racisées dans l’occupation de l’espace public.

Plus tard lors de la rencontre, un soir, nous avons été soutenir les derniers moments d’une occupation organisée pour résister contre une expulsion : un terrain dans le centre de Recife qui allait être aménagé pour construire des tours de logement et commerces à destination de la classe moyenne. Une manière « d’occuper comme un moyen de résistance et d’affirmation de son corps, de sa place dans la ville ! »

Cette rencontre a été remplie de moments de partage : cartes affectives, expressions de chacun·e à travers des vidéos, des textes, de la musique..., moments de résistance aux côtés des autres, réflexions collectives. Ces images, ces mots, ces sons, ont été autant de témoignages de la violence subie par les jeunes des périphéries et de la force de la résistance qui s’organise au sein des quartiers. « Nous ne sommes pas dans une rencontre classique, nous sommes en train de vivre une expérience collective » a partagé une jeune au groupe, parce que l'espace a permis de tisser des liens forts et de construire un morceau d’histoire collective.

Le dernier jour, nous avons partagé nos impressions et nos perspectives : les participant·e·s ont insisté pour que la prochaine rencontre soit organisée avec eux dès le début. Notamment pour le choix du lieu, il est important de se réunir dans les quartiers périphériques d’où viennent les jeunes et non dans le centre-ville. Symboliquement cela permet de reconnaitre ces quartiers comme partie intégrante de la ville et permet de ne pas renforcer le sentiment d’exclusion que les jeunes subissent au quotidien. D’autre part, multiplier les moments de vie collective et conviviaux comme partager un repas, cuisiner ensemble, aller à un concert, faire une visite du quartier avec ses habitant·e·s pour valoriser leurs capacités et mieux comprendre la vie des jeunes. Pour finir, renforcer la participation des jeunes en ouvrant leur regard sur la gestion des budgets au sein des ONG et notamment pour l’organisation de telles rencontres. En résumé, « Faire AVEC la jeunesse et non POUR elle » et inventer d’autres manières de se rencontrer afin de renforcer la parole et les modes de résistances développés par les jeunes.

Se rencontrer à travers d’autres moyens

Début 2020, toujours plein d’énergies de la rencontre de Recife, nous nous sommes réunis virtuellement pour réfléchir avec les jeunes à l’organisation d’une nouvelle rencontre dans une autre ville du Nordeste. C'était sans penser que la pandémie allait rendre tout rassemblement impossible...

Mais les confinements que nous avons vécus, tous et en même temps chacun de manière différente, nous ont encouragés à inventer de nouvelles formes de dialogue. En juin, en Belgique, c'était le début du premier déconfinement et la redécouverte de l’espace public, alors qu'au Brésil la crise se poursuivait, chacun·e chez soi. Afin de créer des liens entre ces réalités différentes, nous avons imaginé la construction de dialogues à travers l’envoi de cartes postales pour créer des ponts au-delà de l’Atlantique entre des habitant·e·s de la ville de Fortaleza et du quartier Stephenson (Schaerbeek).

Les mercredis de l’été, sur une place du quartier (la place Stephenson), les passant·e·s étaient invité·e·s à venir s’assoir à une table, boire un cocktail de fruits et écrire une carte postale, un message pour les jeunes de Fortaleza. Comme au café, mais le paiement se faisait en mots ! Chaque semaine, les cartes étaient « postées » sur notre compte Instagram. Les brésilien·ne·s pouvaient réagir et nous transmettre leurs cartes.

Messages de courage, mémoire de quarantaine, partage d’œuvres (film, musique…) mais aussi questions et souhaits pour le monde de “l’après” : Quel monde voulons-nous ? Comment résister et s’organiser face à la crise sociale et sanitaire que nous devons affronter ? Au fils des semaines, des dialogues se sont construits et nous avons vu des préoccupations similaires apparaitre des deux côtés de l’atlantique, notamment sur les différences de vécus et de traitement en fonction des quartiers (accès au système de santé, répression policière...).

Photos-expo

Continuer à partager... les situations que nous avons vécues tous ensemble

Ces messages par le biais de cartes postales ont permis différents échanges, rendant possible la participation d'autres personnes. Mais en même temps, ils ne pouvaient pas remplacer l'idée initiale de donner une continuité à tout ce qui avait été partagé lors de la rencontre - ou plutôt, de « l’expérience collective » - de Recife. Nous avons donc profité des opportunités offertes par les numérique pour rassembler des jeunes de plusieurs villes du Nordeste brésilien avec des jeunes de Bruxelles.

En décembre 2020, nous nous sommes rencontrés, chacun·e derrière son propre écran, mais ensemble. Nous étions environ 25, certains se connaissant depuis Recife, d'autres venant pour la première fois de Guarabira, João Pessoa et Bruxelles.

Nous avons commencé la réunion en partageant des dessins « représentant nos corps et notre relation à la ville pendant la pandémie » : une façon de nous présenter à partir de ce que nous ressentons. Des images fortes ont été échangées, dans de nombreux cas, l'exclusion, la répression, le manque de liberté, la difficile survie dans les périphéries et encore plus pour les femmes noires.

Chaque groupe, depuis sa ville, a partagé des éléments de sa réalité en temps de pandémie : à travers des réflexions collectives, des vidéos, de la musique... est apparue la crise profonde que traverse le Brésil, sur le plan sanitaire, sociale mais également politique. Les familles déjà vulnérables, en particulier celles qui travaillent dans l'économie informelle et vivent dans des territoires où les services publics adéquats tels que l'assainissement de base, l'eau potable, l’accès à internet et les transports urbains font défaut, ont vu leurs conditions de vie encore aggravées par la perte de revenus, le manque de nourriture et l'absence de matériel d'hygiène pour se protéger du covid 19. Le manque de réponse des pouvoirs publics (État fédéral et municipalités) a augmenté les contaminations et le nombre de décès. Ainsi le Covid met en avant et donne une plus grande visibilité à tant de crises (sociale, politique, sanitaire…) qui existaient déjà et qui creusent de plus en plus les inégalités.

Un des défis majeurs soulignés par tou·te·s aussi bien dans le contexte belge que brésilien a été la question des discriminations raciales et des violences policières à l’égard des jeunes qui ont augmenté durant les confinements, conduisant à la mort de nombreux jeunes.

encontro_juventudexpandemia_2020
Juventudes e o direito à cidade_Page_02

Résister, créer ensemble, se projeter

Heureusement, les jeunes ont également partagé leurs manières de résister : des espaces et moments collectifs où ils se renforcent, s'expriment pour être entendus et revendiquer leurs droits.

« Pourquoi ne pas produire une musique avec des voix du Brésil et de Belgique pour s'exprimer, sensibiliser et se faire entendre ? Ce serait une façon de se rapprocher, de mettre en évidence combien les discriminations sont globales et structurelles. »

« Plus que jamais, nous devons occuper les périphéries car c'est là que se trouvent nos racines, nos familles. »

Dans ce sens, de nombreux jeunes ont joué un rôle central dans l'organisation de la solidarité au sein des quartiers : distributions
de paniers alimentaires ou de masques, campagne de sensibilisation sur les gestes barrières mais aussi organisation de formation et de débats sur la prise en compte des questions de genre et de race au sein des politiques publiques
mises en place.
Les jeunes de Bruxelles ont présenté une de leurs musiques dénonçant les injustices.

Juventudes e o direito à cidade_Page_04

Le récit d’une histoire collective

Nous partageons ici une histoire collective qui change nos perspectives. Nous avons perçu, dès ce premier moment à Recife, que nous ouvrions ensemble de nouvelles voies qui laissent place à l’expérimentation, à d'autres façons de se rencontrer, de s'exprimer. Nous avons imaginé des espaces sans trop prévoir, en nous laissant guider par les opportunités et la force du collectif. Nous avons facilité des ouvertures vers l'improbable, vers l'inconnu...

Pour les jeunes qui se sentent discriminés en raison de leur histoire, de leurs origines, de leurs choix de vie... participer et nourrir ces échanges contribue à une reconnaissance collective et à l'affirmation de leur place en tant que personne dans la ville.

Ces allers-retours entre le Brésil et la Belgique nous montrent à quel point les situations vécues dans les deux pays, pourtant éloignés géographiquement, politiquement et culturellement, se recoupent. La ségrégation urbaine, la discrimination des jeunes issus des périphéries, la violence subie chaque jour dans les quartiers populaires existent des deux côtés de l’Atlantique et doivent être combattues de manière articulée. Proposer des espaces de connexion pour réfléchir ensemble à la manière d'agir replace les combats de chacun·e dans une perspective de changement social plus global et nous permet alors de repenser notre propre capacité à agir en s’inspirant des modes de faire et stratégies mis en place par d’autres, mais aussi de déconstruire collectivement les paradigmes dominants auxquels le monde entier est confronté.

Force des échanges, source d'inspiration et d'espoir, créativité et audace collective… pour Periferia, nous voyons ce chemin parcouru comme le début d'une histoire que nous voulons raconter et continuer à écrire ensemble.

Avec Pierre, la belle histoire de Capacitation Citoyenne

Un chemin tracé, une longue histoire qui continue

Début février, Pierre Mahey nous a quittés, il était aux prises avec une maladie difficile qui l’empêchait de faire ce qu’il aurait voulu. Pourtant, malgré cela, il ne s’est jamais arrêté de transmettre sa colère face aux injustices, d’envisager des liens et projets, de penser des espaces qui permettent de se mettre vraiment à l’écoute de celles et ceux qu’on entend le moins.

Espaces publics… c’est avec ces termes que Pierre m’a perturbé à la fin des années 90 quand nous marchions ensemble dans les rues de Guédiawaye, à côté de Dakar au Sénégal. Je croyais qu’il me parlait simplement de places, de lieux ouverts dans la ville… pourtant, je percevais qu’il me parlait d’autre chose aussi… Il ne nous aura pas fallu beaucoup de temps pour concevoir ensemble de nouveaux espaces publics où la parole circule, où chacun peut s’emparer du micro et prendre part au débat public.

Capacités, participation, capacitation à Charleroi, Fontaines, Montreuil, Roubaix, Dunkerque, Huy, Grenoble, Bruxelles, Bordeaux… Avec Pierre et d’autres, nous avons choisi d’écouter et d’observer la puissance des initiatives et actions menées par des collectifs. Chaque fois, nous avons été impressionnés et touchés par ces fabuleuses capacités des personnes qui, ensemble, arrivent à améliorer leur quotidien, à prendre part à la vie collective, à faire bouger les lignes pour elles-mêmes et pour d’autres.

La force des mots… Pierre nous a partagé cette intuition que les mots contribuaient à donner de la force, de la valeur… alors, nous avons été plusieurs à construire avec des collectifs des récits de vie, de lutte, d’expérience. Cette force des mots a permis d’écrire de nombreux livrets et rencontres. Parfois ces mots ont pris la forme de vidéos, de cartes postales… et chaque fois, les mots pèsent de tout leur poids pour dire, crier, dénoncer… transmettre aussi.

Des rencontres improbables… Toutes ces paroles ont été autant d’occasions de se rencontrer pour faire débat. Avec quelques un·e·s, à plusieurs dizaines, voire centaines, chaque rencontre a été une opportunité pour se raconter à d’autres, pour montrer combien chaque question est en lien avec celles des autres, pour permettre le croisement de personnes qui pensaient qu’elles n’avaient rien à se dire ou à faire ensemble.

Silence, on parle ! Puis, quand avec tous les collectifs de Capacitation Citoyenne nous avons décidé d’aller sur les places publiques pour nous faire entendre et lancer le débat avec d’autres, Pierre nous a emmenés dans de nouvelles scénographies qui ont permis de donner toute leur force aux mots. De les lancer sur les ondes, de les mettre en images…

Parlons-en ! De toutes ces incroyables initiatives, de toute cette énergie collective et démultipliée, oui il faut en parler ! Car ensemble, nous faisons société… D’ailleurs, comme titre de notre livre le dit, « Pour faire société, on est capables de tout… »

« Silence, on parle ! », Saint Denis, avril 2011

En octobre dernier, nous étions à Grenoble avec celles et ceux qui sont dans la galère et qui pourtant continuent de construire des solutions envers et contre tout… l’idée d’une université populaire autour de capacitation citoyenne est en route.

Merci, Pierre, pour ce chemin ouvert, pour ces formidables intuitions, cette incroyable aventure humaine et collective à laquelle beaucoup d’entre nous ont contribué… et continuent de participer

Patrick Bodart

Première journée des Quartiers Populaires

IMG-20220322-WA0002

Le 12 mars 2022 avait lieu la première journée des Quartiers Populaires autour du canal. Une journée pour se réunir et se rencontrer entre associations et habitant·e·s, et surtout pour essayer d’appréhender les changements en cours dans les différents quartiers concernés (quartiers maritime, historique de Molenbeek, Anneessens, Cureghem, Machtens/De Roovere, Bockstael...). Une première occasion de parler du concept de gentrification, appliqué aux quartiers du canal.

C’est à travers plusieurs balades pour découvrir les enjeux autour de la gentrification puis d’une après-midi d’échanges et de discussions que nous avons commencé à nous organiser collectivement.

Lors de la journée, 4 thématiques ont émergé :  logements sociaux (gestion et offre), organisation de la participation des habitant·e·s, prix des loyers et place des promoteurs dans la fabrique de la ville. Des ateliers sont prévus courant mai pour approfondir ces différents enjeux et imaginer des modes d'action collectifs !

 

WhatsApp Image 2022-04-27 at 10.23.54

Réapproprions-nous l’espace public pour tou·te·s le 7 mai !

IMG_20210926_110901

(Se) construire

Les 5, 6 et 7 mai prochain, un chantier participatif sera organisé par le collectif « Roulotte » dans la rue Ponty à Namur. Rassemblant habitant.e.s et associations du quartier Saint-Nicolas, l’idée de ces trois journées encadrées par l’association La bonneterie, sera de se rencontrer autour de la  construction de mobilier urbain pour aménager la rue en futur espace piétonnisé communautaire ! Cette piétonnisation est le résultat de nombreuses années de mobilisation du collectif, qui grâce à un appel à projet de la ville de Namur, peut enfin voir le jour !

Rencontre Capacitation citoyenne

7 mai 2022 – 9h30 à 16h30 - Namur

L'occasion de se renforcer collectivement

A l’occasion de ce chantier, Periferia relance une rencontre Capacitation citoyenne sur le thème « Réapproprions-nous les espaces publics ». Ces rencontres, arrêtées depuis plusieurs années, visent à permettre à des collectifs d’ici et d’ailleurs de se rencontrer, de partager leur expérience, de mutualiser leurs luttes, de se transmettre leurs stratégies et modes de faire, dans une ambiance qui se veut toujours conviviale et improbable. Ces rencontres atypiques et bien souvent régénératrices viennent « rebooster » celleux qui agissent quotidiennement sur le terrain pour améliorer notre société, la rendre plus juste, plus inclusive et plus humaine.

Pour cette rencontre, plusieurs collectifs qui ont mené des expériences autour de cet enjeu rejoignent le chantier ! Ce sera l’occasion pour tou.te.s de partager son expérience en même temps que de construire du mobilier en bois, désosser des palettes ou encore peindront une fresque dans la rue… la limite, sera l’imagination du groupe !

Dans les collectifs invités, seront notamment présente.e.s :

  • Le groupe Roulotte évidemment et son projet de remanier la rue en un espace convivial de partages et d'échanges, mais aussi dynamiser des "P’tit Kawas", qu’iels portent depuis une dizaine d’années et qui réunit entre 40 et 100 habitant·e·s chaque semaine pour partager un petit café offert en rue
  • HEPP (Huy Espace Public Partagé) : un collectif qui voulait se réapproprier les espaces verts en bord de Meuse comme espaces communs, en y organisant des pique-niques spontanés qui ont rassemblés une centaine d’habitant·e·s pendant un an. A la suite du confinement, le collectif a réalisé un banc « anti-covid » pour renouer les liens sociaux, et un an après, un gradin temporaire en bord de Meuse. Autant de manière de questionner nos liens à l’espace public, de se frotter aux limites légales, d’interpeller les autorités politiques… Une expérience riche à découvrir
  • Un groupe de filles de Molenbeek qui a fait un travail de récit, d’analyse et d’interpellation sur la (non) présence des femmes dans l’espace public, notamment en réalisant des silhouettes 2D en bois de grande taille, qu’elles ont peints, taguées d’un message interpellant et disposées dans 3 lieux de Molenbeek pour interpeller sur l’absence des femmes dans ces lieux publics
  • Anahi, une jeune femme venue de Bolivie qui a développé toute une réflexion et action pour revendiquer une juste place pour les femmes et leurs corps dans l’espace public, notamment par un travail lié à la documentation vidéo
  • Les Hérissé.e.s, un collectif éclectique...déterminé ! Créé à l'initiative de Gilets Jaunes leur volonté est de venir en aide de manière diverse à toute personne en situation de précarité
  • C-Prévu, dont l'objectif est de faire changer les regards sur le sans-abrismeo et de rompre la fracture sociale auprès d’un public ayant un parcours de vie difficile

En plus de ces groupes identifiés pour leurs expériences inspirantes, cette journée sera également l'occasion de découvrir les actions d'autres collectifs liés de près ou de loin à Periferia afin d'alimenter la réflexion sur cet enjeu.

Pratiquement, la journée se déroulera autour des moments suivants :

En matinée :

  • Accueil et rencontre autour d'un petit déjeuner
  • Moment collectif pour se présenter brièvement et se situer les un·e·s les autres
  • Une première phase de construction de mobilier et ateliers créatifs (libres) pendant lesquels nous échangerons autour de ces enjeux

Un repas partagé offert à tout le monde

En après-midi : 

  • Un moment de collecte des idées de chacun·e pour le chantier Roulotte : « à partir de tout ce que j’ai entendu aujourd’hui, je recommanderai au groupe Roulotte ceci ou cela… ou je repars avec tel point d’attention ou telle idée inspirante…»
  • Des moments d’interviews et de captations d’images vidéos pour réaliser un petit film « Capacitation » de la journée

 

EN PRATIQUE : 

  • Samedi 7 mai de 9h30 à 16h30 à Namur  - quartier Saint-Nicolas, Rue Ponty
  • GRATUIT – possibilité d’intervenir dans les frais de transport
  • Repas offert
P1010412

En bref, que vous veniez pour échanger des idées, pour découvrir d’autres collectifs ou pour apporter un renfort de bras au chantier… soyez les bienvenu·e·s !!

Prochaines rencontres « Vers une véritable Démocratie Participative »

BanniereDP

Dialogue ouvert et sans tabou avec John Pitseys…ou quand un sénateur bruxellois se prête au jeu de répondre à toutes vos questions (ou presque) !

 Jeudi 19 mai de 17h30 à 1930 à Bruxelles (lieu à définir)

"Les élu·e·s n'agissent plus au nom de l'intérêt général", "Les élu·e·s sont imbu·e·s de pouvoir et ne pensent qu'à se faire réélire.", "C'est l'administration qui a le plus de pouvoir : les élu·e·s tournent, l'administration reste.",...

John Pitseys nous éclairera également de regard de chercheur académique sur des questions de sens de la démocratie participative : "La démocratie au nom de quoi ? Est-ce l'intérêt général qui prime, le bien commun ou la défense des minorités?", "quelle place peut-on réellement espérer pour la démocratie participative en Belgique?"...

Dans la série des rencontres "pour mieux comprendre la réalité de l'Autre", nous vous proposons un moment d'échange avec un nouvel élu politique, John Pitseys. Une occasion de mieux comprendre sa vision de la démocratie, d'écouter ses réalités d'élu, de partager nos ressentis et nos a priori.

--> Inscriptions  : https://forms.gle/6Q3WPufWoS8zd9iq9

EVENEMENT

DEMOCRAKWA ?! - Festival sur la Démocratie participative

Samedi 14 & dimanche 15 mai – Bruxelles

Rejoignez-nous au Festival "Démocrakwa", un festival consacré à la démocratie participative.

Durant deux journées, des concerts, des prestations culturelles et des ateliers pratiques et thématiques se rencontreront pour REdécouvrir, REpenser, REnforcer, REenchanter notre place de citoyen·ne·s, partenaires de la décision publique. Venez vibrer au son des percussions de SYSMO, apprendre à prendre des décisions collectives rapidement et efficacement avec Collectiv-a, dialoguer avec la présidente du Parlement francophone bruxellois qui a mis en place les commissions délibératives mixtes citoyen·ne·s et parlementaires, rire et vous émouvoir des prestations de stands-up et de slam sur le thème de la démocratie, découvrir le fonctionnement du budget participatif de la ville de Bruxelles, aider Eric Dumont à imaginer une nouvelle manière de prendre en compte les votes blancs aux élections en les convertissant en citoyen·ne·s tirée·e·s au sort, suivre la conférence gesticulée des déboires d'un parlementaire, comprendre comment fonctionne un budget communal par rapport à un budget de famille,... et encore une trentaine d'autres activités, le tout dans une ambiance festive et conviviale, autour de bons petits plats.

--> Plus d'informations via Periferia aisbl (Fanny Thirifays - fanny@periferia.be)

et Agora Brussels (Carole Rouquier - carole.rouquier@agora.brussels)

--> Envie de signaler votre intérêt, c'est ici. https://forms.gle/6Q3WPufWoS8zd9iq9

 

EVENEMENT

Marathon Participatif - "Co-construire des innovations démocratiques pour un Etat participatif !"

 Samedi 4 juin - Bruxelles

Participons à la 7e réforme de l'Etat pour une démocratie participative et directe en Belgique.

Les ministres Clarinval et Vanderlinden ont assuré que les citoyen·ne·s belges seraient associé·e·s à la réflexion préparant la 7e réforme de l'Etat et la révision de la Constitution. Pour y parvenir, iels ont décidé de mettre en place une plateforme de consultation en ligne, similaire à celle de GetUpWallonia lancée par le gouvernement wallon pour construire le nouveau plan de relance en Wallonie. Cette consultation est une manière bien limitée d'impliquer l'expertise citoyenne et les résultats seront traités par des programmes d'algorithmes !

C'est pourquoi Agora Brussels a imaginé un processus complémentaire pour adresser au gouvernement des propositions de dispositifs démocratiques innovants permettant de renforcer la démocratie participative. Six nouveaux dispositifs, déjà très élaborés, ont été identifiés. Durant une journée, ils seront présentés et mis en discussion avec des acteurs de la société civile (organisations - syndicales, mutualistes, académiques, sociales, etc. - et citoyen·ne·s) pour être affiné·e·s, débattu·e·s et renforcé·e·s. A la fin de la journée, les propositions améloirées seront présentées à l'assemblée présente et validées (ou non). Elles seront ensuite postées en ligne (via notre wiki demopart.be) pour les faire connaître et donner à chaque initiative la possibilité d’être soutenue par tout citoyen.ne ou tout autre collectif. Une stratégie de lobby pourra ensuite se mettre en place pour faire entendre ces propositions aux élu·e·s en charge de la réforme de l'Etat.

 

--> Plus d'info sur la proposition autour des BP : contact@periferia.be

--> Plus d'info sur le Marathon: michael.damman@agora.brussels

--> Envie de signaler votre intérêt, c'est ici : https://forms.gle/6Q3WPufWoS8zd9iq9

 

Dans le cadre de ce Marathon Participatif :

« Le Budget Participatif : une innovation à défendre au Marathon Participatif ? »

En vue de ce Marathon participatif, Periferia a été mise au défi d'élaborer une proposition pour inscrire les Budgets Participatifs dans notre constitution. Les expériences belges de Budgets Participatifs sont diverses mais la plupart ne conçoivent pas le BP comme un outil de démocratie participative, de transparence et de partage de la décision entre citoyen·ne·s et élu·e·s politiques.

Notre envie est d'identifier les principes fondamentaux qui garantissent qu'un BP, quelle que soit la forme qu'il prenne sur le terrain, renforce la démocratie participative.

Intéressé·e·s de prendre part à cette élaboration, signalez-le nous via contact@periferia.be

DEMOCRAKWA ?! – Festival sur la Démocratie participative

DEMOCRA KWA-11

Samedi 14 & dimanche 15 mai – Bruxelles

Rejoignez-nous au Festival "Démocrakwa", un festival consacré à la démocratie participative.

Durant deux journées, des concerts, des prestations culturelles et des ateliers pratiques et thématiques se rencontreront pour REdécouvrir, REpenser, REnforcer, REenchanter notre place de citoyen·ne·s, partenaires de la décision publique. Venez vibrer au son des percussions de SYSMO, apprendre à prendre des décisions collectives rapidement et efficacement avec Collectiv-a, dialoguer avec la présidente du Parlement francophone bruxellois qui a mis en place les commissions délibératives mixtes citoyen·ne·s et parlementaires, rire et vous émouvoir des prestations de stands-up et de slam sur le thème de la démocratie, découvrir le fonctionnement du budget participatif de la ville de Bruxelles, aider Eric Dumont à imaginer une nouvelle manière de prendre en compte les votes blancs aux élections en les convertissant en citoyen·ne·s tirée·e·s au sort, suivre la conférence gesticulée des déboires d'un parlementaire, comprendre comment fonctionne un budget communal par rapport à un budget de famille,... et encore une trentaine d'autres activités, le tout dans une ambiance festive et conviviale, autour de bons petits plats.

--> Plus d'informations via Periferia aisbl (Fanny Thirifays - fanny@periferia.be)

et Agora Brussels (Carole Rouquier - carole.rouquier@agora.brussels)

--> Envie de signaler votre intérêt, c'est ici. https://forms.gle/6Q3WPufWoS8zd9iq9

Anahí, de Bolivie en Belgique pour 3 mois

bolivie

D’avril à juin, Anahí prend part à plusieurs projets avec l’équipe de Periferia. Grâce à son implication dans plusieurs collectifs à El Alto en Bolivie et sa participation au théâtre Trono, elle apporte d’autres formes d’expression, ainsi que d’autres manières d’occuper les espaces publics. Par son travail de vidéo, elle contribue à rendre visible des personnes et des voix parfois peu entendues.

Je m’appelle Anahí Machicado, je suis éducatrice, artiste audiovisuelle et une éternelle rêveuse de El Alto de La Paz, en Bolivie. Je travaille et anime des espaces communautaires grâce à la sensibilité de récits mis en scène et en images, sur des sujets en lien avec le développement durable.

Je pense que l’éducation doit chercher à créer des équilibres. C’est pour cette raison que la recherche que j’ai menée dans le cadre de mon mémoire « Développement intégral et réinsertion familiale et sociale des adolescents privés de liberté » a permis de souligner les réussites méthodologiques que permet une éducation émancipatrice.

Pour moi, l’art est une énergie qui transcende le corps et la mémoire. C’est ce que j’ai appris et expérimenté avec la troupe du théâtre Trono dont je fais partie et avec laquelle j’ai réalisé des vidéos :

Cliquez sur l'image pour voir la vidéo !

Un film documentaire Rompre les frontières (Danemark - Bolivie 2013), d’une durée de 40min et traduit en 7 langues, qui raconte la différence entre les deux contextes – la Bolivie et le Danemark – à partir du regard des enfants et des jeunes acteurs et actrices du théâtre Trono autour de la thématique de l'eau.

Un court-métrage Une vie sans violence (2021) qui montre la démarche thématique, artistique et éducative des troneras pour dénoncer la violence quotidienne et le machisme dans la ville de El Alto.

Cliquez sur l'image pour voir la vidéo !

Vers une Université Populaire d’Ici et d’Ailleurs

Avec une quinzaine de collectifs, Periferia a pris part aux...
Rencontres des précaires d’ici et d’ailleurs, des gens de la rue et autres gueuX de la ville en capacitations.

Lorsque nous subissons l’exclusion et la pauvreté, nous sommes stigmatisés comme «sans voix», «invisibles», «incapables». Nos initiatives sont passées sous silence voire déconsidérées. Nous manquons de moyens pour nous rencontrer, nous renforcer, diffuser nos savoirs. L’Université populaire de la capacitation est une aventure imaginée pour lutter contre ce constat.

Elle cherche à permettre la rencontre entre des groupes qui tentent de sortir de l’urgence et de changer les choses. Croiser des récits, des personnes et des parcours ; mettre en lumière la diversité des manières d’agir, de s’organiser et de créer selon les territoires et les histoires.

Rencontre à Grenoble les 20, 21 et 22 octobre 2021

Premier jour : On visite, on se rencontre, on se raconte

La matinée a permis de visiter deux lieux du quartier de la rencontre. Une manière d’entrer dans le sujet des capacités d’organisation collective à travers deux thématiques très différentes : celle de l’accès au vélo et celle de la vie d’un quartier populaire autour de l’occupation d’un lieu vacant et la création d’activités autogérées par les habitants.
L’après-midi en plénière s’est centrée sur la présentation de chaque groupe. Ce tour des initiatives a permis à chacun de se raconter, avec comme fil conducteur les «victoires» obtenues pendant la pandémie.

Cled12_OnSePose

Deuxième jour : Quelles sont nos questions, quels sont nos sujets?


Les discussions se sont orientées autour des questions, préoccupations ou sujets de recherche que chaque groupe aurait envie de poser sur «la table commune». Après une matinée de discussions en plénière, de petits ateliers se sont formés pour creuser certaines thématiques : comment peser sur le politique et l’institution ? comment réfléchir à la notion de travail ? que signifie la notion de territoire ? comment lutter contre la fatigue ou l’épuisement dans les collectifs lorsqu’on est soi-même en précarité ?
La journée s’est conclue autour d’un dessin collectif de ce que pourrait être une Université populaire, à partir des capacités et des savoirs que chacun pourrait y partager.

Cled12_UniVersCite

Troisième jour : Temps public - restitution et suite


La dernière journée a permis de partager avec d’autres Grenoblois les discussions lors du débat public « Parlons-en : précaires, chercheurs populaires ? ». Le débat s’appuyait sur «ce que nous savons faire» : les capacités, les compétences développées par les groupes dans les différentes villes. Une exposition a été mise en place à partir des dessins, photos, mots, affiches élaborés tout au long des journées précédentes pour alimenter le débat.

Cled12_Projets Eclos

Les réussites...

L’enthousiasme tout au long de cette rencontre a été marquant. La mobilisation nous semble déjà être un critère d’évaluation positif : 10 groupes venus de loin ont suspendu leurs actions durant trois jours pour se retrouver à Grenoble, et sont repartis avec l’intuition que quelque chose s’était produit et, pour la plupart, l’envie de se retrouver par la suite.

La diversité des collectifs nous a permis d’aborder des questions très diverses. Le sujet, volontairement très large, s’est finalement rapidement décentré. En partant des capacités d’action des précaires en temps de crise sanitaire, nous avons au bout du compte abordé des questions à la fois plus transversales et plus concrètes :

  • Les moyens matériels et financiers
  • Le salariat et le bénévolat
  • Le lien au politique
  • Le travail social et ses limites
  • Comment se faire entendre ?
  • La place des précaires dans l’espace public
  • La création de bulles de pouvoir
  • La dignité des personnes hébergées
  • Les femmes dans la rue et les quartiers
  • Faut-il se fédérer et autour de quelles valeurs ?
  • Veut-on créer notre propre table ? Renverser celle des institutions ?
  • ...


De nombreux fils de sujets potentiels pour l’Université ont ainsi été tirés. Mais pour ce premier essai, l’une des réussites essentielles nous semble être la découverte par les uns et les autres de leur existence. Le point fort de ces rencontres aura été le «faire connaissance», le partage d’expériences qui se construisent partout sur différents territoires, et dont le récit apporte de la force et nourrit l’envie de continuer à agir.

Les enjeux et envies pour poursuivre l’aventure de l’université

Rassembler, restituer, diffuser les premières traces de ces rencontres

Nous avons pu produire de nombreux supports : film, dessins, photos, cartographies, émissions de radio. Nous voudrions réfléchir à une manière de les rendre disponibles et accessibles pour que chacun puisse les partager dans son lieu, à son groupe et sur son territoire ; mais aussi créer un support commun qui permettrait de diffuser ces recherches au-delà des personnes qui y ont contribué.

Inventer d’autres étapes en 2022 : se rendre visite, maintenir les liens, imaginer des temps thématiques...

A suivre ...

DéCorps urbains Episode #3 : ville valide, ville handicapante ?

Episode#3_full
Le dernier épisode de notre série DéCorps Urbain donne la parole à Bénédicte et Murielle, deux femmes concernées par le handicap, pour réfléchir à ce que signifie une ville qui n’est construite que pour une norme de corps : celle du corps considéré comme valide. Qu’est-ce que le validisme ? Quelles sont les conséquences de la ségrégation socio-spatiale des personnes en situation de handicap ? Comment changer nos représentations des handicaps ? Voilà certaines des questions et réflexions qu’on aborde dans cet épisode.

Bonne écoute !

Références

Documentation

Sons & Musique, dans l’ordre d’écoute

Générique

Pour aller plus loin

HEPP – Huy, Espace Public Partagé

Constat Partagé

Démarche citoyenne en construction

Réactivation par l’usage / Pique-niques partagés

Réenchanter collectivement l'espace public

Module temporaire / Chantier participatif

La Ville de Huy est très belle, et pourtant les espaces publics existants n’y sont pas attractifs, il n’y a pas d’aires de jeux agréables pour les enfants alors que les adolescents et les personnes âgées ne s’y retrouvent pas non plus. Il y a un manque de convivialité dans l’espace public !
HEPP NOM PETIT

C’est le constat de départ d’un collectif de citoyen·ne·s qui s’est construit sous l’impulsion d’un tout petit groupe en fin de l’année 2018 et a très vite constitué un petit noyau solide de volontaires qui se sont réunis pour réfléchir à des manières de réinvestir l’espace public à partir des énergies citoyennes pour en faire un bien commun, approprié par tous et toutes, en faire un lieu d’interconnexion entre différents groupes sociaux, différentes générations, différentes cultures qui corresponde aux identités multiples de la population.

Début 2019, quelques réunions de réflexion collective autour des enjeux auxquels le groupe souhaite répondre ont rapidement débouché sur des envies de temps de réflexion ouverts mais surtout d’actions concrètes pour vivre le changement au fur et à mesure de sa construction et très rapidement. Une série de pique-niques spontanés ont été organisés pour investir les parcs, sensibiliser les habitants, interpeller, interroger, récolter la parole de toutes et tous, initier la création de messages communs, le partage autour des jeux, des discussions, de la nourriture. Ces moments conviviaux sont des moments d'échanges informels sur la question de l'espace public comme bien commun.

HEPP PikNik Event
HEPP PikNik Event2
HEPP PikNik Event3
Les prochaines étapes, en 2020 sont :
  • La réalisation d'un chantier participatif autour d'une construction temporaire dans l'espace public, une installation "pour tester" avec laquelle on souhaite proposer et expérimenter d'autres types/formes d'aménagements, poursuivre et accentuer la sensibilisation des habitants.
  • L'implication des élus politiques de la Ville dans le projet pour lui donner de l’ampleur et le coconstruire avec eux à l’échelle de la Ville !

Vous habitez à proximité de Huy ? Ce projet citoyen vous intéresse ? 

HEPP Bienvenue

« Je pense que ce qui est à la base de cette démarche c'est bien de réfléchir, expérimenter et mettre en place des actions pour améliorer la qualité de l'espace public à Huy, prouver l'importance de cet espace commun, le revaloriser en tant que lieu indispensable à la population et donc réfléchir aussi à : "comment interpeller/mobiliser aussi les responsables/décideurs politiques afin qu'ils prennent conscience de l'importance de l'espace public". Il s'agit bien de se réapproprier des questions généralement vouées à des "experts", ici on aimerait que la parole des habitants usagers soit pris en compte voire, à plus long terme, comment les citoyens peuvent avoir une place dans les processus d'aménagements des espaces publics. La dimension de réappropriation d'un espace, d'un bien commun, d'un savoir, des processus de décisions, est donc très importante --->>> se redonner du pouvoir d'agir. »

Véronique, Huy Espace Public Partagé

Micro-trottoir "Paroles d'habitants" : C'est quoi, l'espace public ?

Video réalisée par Paola et Oscar, Huy Espace Public Partagé

Penser le monde dans lequel nous voulons habiter

lemondequonveut

 

Avec une soixantaine de jeunes de plusieurs villes et communautés en Bolivie, nous étions en novembre au mARTadero à Cochabamba. A partir de nos diversités de parcours, nous avons commencé à formuler des fondamentaux pour « le monde dans lequel nous voulons habiter »

 

Capture d’écran 2022-01-20 à 09.30.49
Capture d’écran 2022-01-20 à 09.32.03
Capture d’écran 2022-01-20 à 09.31.20

Placés sous le signe de « re-encuentros » (se retrouver à nouveau) après deux ans de pandémie et confinements, la question est centrale : comment la crise sanitaire nous oblige à repenser ce qui est central pour l’avenir et comment – avec nos différences – nous arrivons à définir des priorités. Des voix rarement entendues se sont exprimées : par écrit, en dessins, en dansant, sous la forme de rap… en soulignant particulièrement le besoin de repenser l’éducation (pour qu’elle soit plus intégrale, plus sensible et qu’elle permette le développement d’un sens critique), mais aussi la justice (pour qu’elle soit plus équitable. Et surtout le besoin impérieux de nous rencontrer autrement, comme des êtres humains porteurs d’initiatives qui sommes déjà en train de construire « ce monde que l’on veut habiter ».

Capture d’écran 2022-01-28 à 13.27.13

Les voix de quartiers de Lima pour « la ville que nous voulons »

De la même façon, avec des organisations de Lima, nous étions à San Juan de Lurigancho, puis à El Agustino pour échanger sur ce qui serait central pour penser dans quelle ville nous voulons vivre. A partir de rencontres individuelles, puis de dessins que nous avons rassemblés, nous avons formulé des messages. Le tout en musique et lors de rencontres marquées par les échanges humains.

Capture d’écran 2022-01-28 à 13.27.23
Capture d’écran 2022-01-21 à 16.17.20

Quand les filles et femmes occupent le quartier ! – Contrat de Quartier Autour du parc de l’Ouest

Capture d’écran 2022-01-04 à 17.01.37

Periferia rejoint la dynamique du Contrat de Quartier Durable Autour du Parc de l'Ouest (à Molenbeek) afin de chercher à faire ressortir les besoins spécifiques des jeunes filles et femmes du quartier (peu présentes dans les espaces publics).

A partir d’ateliers d’expression du vécu, d’inspiration, d’expérimentation...chacun et chacune s’approprient les espaces publics du quartier et leurs équipements tout en prenant part à leur gestion commune.

Nous cherchons à mobiliser et inclure les filles et femmes dans les activités du quartier, les espaces publics et les espaces de décisions afin, à termes, d’adapter les futurs aménagements du quartier en vue d’une utilisation et appropriation par tou·te·s.

Co-écriture d’un livret avec le DAL de Tournai

Un livret qui retrace le parcours de locataires expulsé·e·s à Tournai et reprends leurs recommandations pour que cela n’arrive plus, à partir d’un travail d’écriture collective par les locataires, le Collectif DAL Tournai et deux de ses associations membres, le CIEP MOC Wapi et la maison d’accueil l’Étape et avec le soutien et la participation du Rassemblement Wallon pour le Droit à l’Habitat (RWDH) et de Periferia.

 

Demandez-nous un exemplaire papier !

Le PDF en ligne sera accessible prochainement

Extrait du préambule :

Cela aurait pu rester un drame humain comme on en connait beaucoup d’autres en Wallonie et ailleurs, un bâtiment insalubre, un propriétaire qui ne se soucie guère de ses locataires et des pouvoirs publics qui laissent faire. Jusqu’à ce qu’une nuit, un incendie mette 33 ménages à la rue. Une nuit qui entraine la mort d’une personne et chamboule également de nombreuses vies.

Cela aurait pu rester un fait divers, une énième démonstration d’une poli­tique de logement aux abois et dont les plus faibles paient le prix, deux voire trois fois.

Mais il en a été autrement. Pas une histoire de super héro·ine·s et de méchant·e·s, mais une succession d’actions et de mobilisations qui ont fini par payer et redonner un peu de dignité. Ce genre d’histoire qu’on ne raconte pas dans les journaux, mais qui fait la différence parmi l’indiffé­rence.

C’est ce qu’ont voulu raconter les personnes qui ont vécu de près ces évè­nements. Pour témoigner des nombreuses difficultés, mais aussi de tout ce qui a germé et de ce qui pourrait changer.

Le présent récit retrace l’histoire des locataires expulsé·e·s de leur domicile situé rue des Campeaux et Quai Saint-Brice à Tournai au mois de juin 2020 suite à un incendie et à un arrêté communal de fermeture.

Avis de parution : Jo Spiegel, vers la démocratie-construction

Capture d’écran 2022-01-31 à 16.06.22

"S'indigner, rêver, s'engager vers la démocratie-construction", un livre qui vient de sortir et que vous pouvez vous procurer via Periferia !

L'interview de Jo spiegel, ancien maire de Kingersheim commune française qui a misé sur la démocratie participative comme mode de gouvernance locale.

L'an dernier à la Nuit de la démocratie et des territoires, il y avait Jo Spiegel. Son entretien a tellement conquis les participant·e·s, que les organisateur·rices de l'évènement (les Localos) ont décidé, avec leurs partenaires de Lires et la Librairie des territoires, de fixer ses paroles sous la forme d'un beau livre illustré par Sasha Wizel, afin de donner envie au plus grand nombre de conjuguer, concrètement, à l'échelle de son territoire, les enjeux de transition écologique, justice sociale et transition démocratique.

Prix de vente : 12 euros.

Distribué en Belgique par Periferia. Disponible dans nos locaux ou sur envoi postal (+frais de port)

Intéressé·e·s ? contactez-nous !

DéCorps urbains Episode #2 Police des corps, mais qui protèges-tu ?

Episode#2_full

Comment les dispositifs de surveillance, et surtout la présence policière, influencent les jeunes de certains quartiers bruxellois dans leurs usages de la ville ? Comment lier les pratiques de profilage ethnique aux contextes politiques et historiques dans lesquels on se trouve ? Voilà les sujets qu’aborde ce 2e épisode de notre saison « DéCorps Urbains ».

Au départ d’ateliers organisés par Periferia avec des jeunes Schaerbeekois·es et Brésilien·nes sur les questions de racisme et de rapports à la police, on a recueilli des témoignages que la criminologue Chaïma El Yahiaoui a analysé pour nous.

Bonne écoute !

  • Graham, S. 2012. Villes sous contrôle : La militarisation de l'espace urbain. Éditions La Découverte.
  • Jamoulle, P. 2012. « Quartiers Populaires de Bruxelles : Ségrégation et violences racialisées ». Dans Breda, C., Deridder, M. et Laurent, P.-J. (Dir). La modernité insécurisée. Anthropologie des conséquences de la mondialisation. Académia, pp 209-232.
  • Mincke, C., Smets, S., et Enhus, E. « États généraux de Bruxelles. Note de synthèse sécurité et prévention ». Notes de synthèse n°2. Brussels Studies.
  • Rea, A., Nagels, C., Christiaens, J. 2009. « Les jeunesses bruxelloises: Inégalité sociale et diversité culturelle ». Brussels Studies. DOI:10.4000/BRUSSELS.951.
  • Rigouste, M. 2012. La domination policière : Une violence industrielle. Éditions La Fabrique.
  • Rousseau, M. 2008. « La ville comme machine à mobilité : Capitalisme, urbanisme et gouvernement des corps ». Varia. Open Edition. https://doi.org/10.4000/metropoles.2562.

Musique (dans l’ordre d’écoute)

Gérérique

Pour aller plus loin

DéCorps urbains Episode #1 Comment dégenrer l’espace public ?

Episode#1_full-01

En quoi l’appropriation de l’espace public constitue un droit fondamental pour se sentir pleinement actrice et acteur de la ville ? Quelles stratégies mettre en place pour occuper la ville en tant que femmes+ ? Voici les questions auxquelles on réfléchira lors de cet épisode.
Pour cela, on a interrogé Noura Amer, membre de l’association AWSA et de la maison des femmes de Molenbeek, qui répondra à des témoignages enregistrés lors de marches exploratoires avec des jeunes molenbeekoises. Vous entendrez également le collectif des déchainé·es qui nous explique le principe des rides à vélo et des ateliers méchano qu’iels organisent à Bruxelles.

Bonne écoute !

Références

Documentation

o   France Culture. 2021. « Géographie sociale : le corps dans l’espace, entre mobilités "empêchées" et droit à la ville ». https://www.franceculture.fr/emissions/nos-geographies/la-geographie-sociale.
o   Mediapart. 2016. « Le débat : Les femmes sont-elles évincées de l'espace public ? ». https://www.youtube.com/watch?v=Pnx7bEoT8p0.
o   Raibaud, Y. 2015. La ville faire par et pour les hommes. Éditions Belin.
o   UNSA Éducation. 2018. « Edith Maruéjouls:En quoi l'espace public est-il un lieu d'inégalités entre les femmes et les hommes? ». https://www.youtube.com/watch?v=UW_gtEKGnv8.

Musique (dans l’ordre d’écoute)

o   Chilla. 2017. « Si j’étais un homme ». https://www.youtube.com/watch?v=Kn-lbI7MESI.
o   Barbara Pravi. 2018. « Kid (réécriture) ». Adaptation de « Kid » de Eddy de Pretto. https://www.youtube.com/watch?v=ilGhJmfxi30&t=1s.
o   « A la huelga feminista ». https://www.youtube.com/watch?v=bm0oyUoiJqo.
o   Colectivo Las Tesis. 2019. « Un violador en tu camino ». https://www.youtube.com/watch?v=aB7r6hdo3W4&t=136s.

Générique

o   Futur Simple, 16 novembre 2020. « La place des femmes dans l’espace public du futur ». La Première. https://www.rtbf.be/auvio/detail_futur-simple?id=2703790.
o   Bertuccelli, J-L. 1974. « Le droit à la ville de Henri Lefebvre ». https://www.youtube.com/watch?v=Bz8nw9mnJQ8.
o   Bird Creek, 2015. « Night Vision ». https://www.youtube.com/watch?v=YwA2cIPhbWM&t=7s.
o   Enregistrement de la ride des déchainé.e.s du 8 mars 2021.
o   France TV Bruxelles, 2020. « Bruxelles : comment décoloniser l'espace public ? ». https://www.youtube.com/watch?v=XSV8Strb3J8.
o   Huma Huma, 2014. « Omission ». https://www.youtube.com/watch?v=hCvnteq6QYc&list=PLzCxunOM5WFJDohy-4kBNzGgeGD12jQJB&index=7.
o   Upla Television, 2018. « Ana Sugranyes: el derecho a la ciudad ». https://www.youtube.com/watch?v=2mCRPkP7oac&t=91s.

Pour aller plus loin

o   Les podcasts de Thomas Messias « Mansplaining » sur les masculinités (produits et réalisés par Slate.fr): http://www.slate.fr/audio/mansplaining/.
o   Le podcast de Victoire Tuaillon « Des villes viriles » (produits par Binge Audio) : https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/des-villes-viriles/?uri=des-villes-viriles%2F.

Episode d’introduction Droit de cité

Episodeintro_full

Cet épisode d’introduction plante le DéCorps de la série : des podcasts qui investiguent par et pour qui est faite la ville ? en allant à la rencontre de différentes personnes et quartiers de Bruxelles.  En partant de la notion de « Droit à la ville », développée par le philosophe marxiste Henri Lefebvre, on réfléchit à la manière dont se développent les villes d’aujourd’hui, et particulièrement Bruxelles. Vous entendrez ainsi l’architecte Catherine Tricot situer le concept de « Droit à la ville » et la sociologue Natalie Rigaux discuter de la construction de la capitale via les analyses de Richard Sennett.

Bonne écoute !

Références

Documentation

  • Bertuccelli, J-L. 1974. « Le droit à la ville de Henri Lefebvre ». https://www.youtube.com/watch?v=Bz8nw9mnJQ8. (de la minute
  • Harvey, D., 2011. Le capitalisme contre le droit à la ville. Néolibéralisme, Urbanisation, Résistances. Editions Amsterdam.
  • IEB, Henri Lefebvre, Le droit à la ville. http://www.ieb.be/Henri-Lefebvre-Le-droit-a-la-ville
  • Lefebvre, H., 1968. Le droit à la ville. Paris : Éditions Anthropos.
  • Lefebvre, H., [1965] 2018.La proclamation de la Commune : 26 mars 1871. Editions La Fabrique.
  • L'Office National du Film du Canada, 1972. « Entretien avec Henri Lefèbvre ».
  • https://www.youtube.com/watch?v=0kyLooKv6mU.
  • Regards, 2018. « Catherine Tricot (architecte) : ‘Penser le droit à la ville c’est repenser la question sociale’ ».https://www.youtube.com/watch?v=TwMqDN9tibk.
  • Rigaux, N., 2008. Introduction à la sociologie par sept grands auteurs. De Boeck, coll. Ouvertures Sociologiques.

Sons & Musique, dans l’ordre d’écoute

Générique