Union des Locataires Sociaux (ULS) de Molenbeek – Nouveautés sur les mobilisations autour du droit au logement

La sortie du film documentaire « Alerte à Molenbeek », a été l’occasion pour l’Union des Locataires Sociaux (ULS) de visibiliser plus largement son combat tant au niveau de la Commune de Molenbeek, que de la Région de Bruxelles Capitale ainsi qu’en dehors de la Belgique !

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Source image : Periferia

« Alerte à Molenbeek » a été projeté pour la première fois le 17 septembre dernier à la Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale de Molenbeek. Y ont été convié·es le bailleur social (Logement Molenbeekois), les travailleur·euses communaux, les associations du quartier ainsi que les habitant·es molenbeekois·es. Les échanges qui ont suivi la projection ont permis de confronter le Logement Molenbeekois à son inaction face aux problèmes de mal logement de ses locataires. Ce moment a également été une invitation à travailler main dans la main entre bailleur et locataires, pour imaginer des solutions concrètes adaptées aux besoins des locataires.

Ensuite, de manière à mobiliser davantage d’habitant·es pour rejoindre le combat, l’ULS a décidé de diffuser le film dans les différents sites de logement sociaux et auprès d’associations travaillant avec des locataires à Molenbeek et à Anderlecht. Les images du film suscitent des discussions enrichissantes avec les autres locataires vivant des situations identiques et nous confirment que la problématique du mal logement dépasse bien l’échelle de notre quartier. Les réactions aux images dénonciatrices du film réitèrent la nécessité d’agir ensemble et massivement dans le but de créer un rapport de force favorable aux locataires sociaux bruxellois·es.

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Source image : Periferia

Un autre moment marquant pour le groupe a été la projection-débat qui s’est tenue au cinéma Nova, à la mi-novembre, et qui a rassemblé environ 150 spectateur·ices. L’évènement a été co-organisé avec le Réseau Bruxellois du Droit à l’Habitat (RBDH) et la Fédération Bruxelloise Unie pour le Logement (FéBUL), avec qui nous avons aussi rédigé une carte blanche. Celle-ci a pour but d’attirer l’attention des politicien·nes de la région bruxelloise ; on y dresse un état des lieux de la situation du logement dans notre ville et on leur demande d’agir rapidement.

L’aventure de l’ULS se poursuit au-delà de la Belgique et amène le groupe à Lyon et à Lille. Ces deux échanges transfrontaliers ont été l’occasion d’aller à la rencontre d’autres collectifs d’habitant·es engagé·es (Collectif de Roubaix ou encore l’Atelier Populaire d’Urbanisme du Vieux-Lille) et de les soutenir dans leur combat pour le droit à la ville et au logement digne.

Ce sont des moments où l’on croise nos manières d’agir et de faire collectif ainsi que des opportunités pour tisser des liens de solidarité et de résistance.

Ce sont la preuve qu’on n’est pas seul·es.

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Source images : Periferia

Enfin, dans une volonté de continuer à s’organiser localement, l’ULS met en marche un moment de mobilisation avec d’autres unions de locataires sociaux. L’intention étant de formuler des revendications communes à apporter ensemble lors du Housing Action Day, le 6 avril prochain, à Bruxelles.

Première réunion d’un futur syndicat de locataires dans le quartier Saint-Nicolas à Namur

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Source image : Periferia

Le 18 décembre en soirée, Periferia a animé la première rencontre du futur syndicat de quartier Saint Nicolas ! Cette rencontre a rassemblé en toute convivialité une quinzaine de locataires du quartier Saint-Nicolas à Namur. L’intention : se retrouver autour de différentes problématiques quotidiennes liées au logement dans le quartier et trouver des pistes de solutions collectives.

Cette rencontre fait suite à une mobilisation de plusieurs semaines portée par Periferia en partenariat avec différent·e·s acteur·ice·s du secteur associatif et médical du quartier (la Maison Médicale des Arsouilles et l’asbl Coquelicot). Ainsi, sur l’impulsion de certain·e·s habitant·e·s faisant remonter de nombreux problèmes liés aux questions de logements et une envie d’agir, Periferia et ses partenaires sont allés toquer à la plupart des portes du quartier pour rassembler plus largement les personnes concernées. Cette démarche est notamment inspirée du community organizing, que d’autres groupes de locataires utilisent également, notamment à Charleroi. En tout, c’est à plus de 400 portes que nous avons frappé, pour une trentaine de réponses et une vingtaine de locataires intéressé·e·s !

Lors de cette première réunion, les locataires du quartier se sont rencontré·e·s ou retrouvé·e·s dans une ambiance chaleureuse. Iels ont pris conscience de leur liens de voisinage avec amusement puis ont échangé sur les différentes situations problématiques de logement. Le groupe s’est rendu compte de la nécessité de s’organiser pour résoudre ou améliorer ces situations de manière collective et solidaire.

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Source image : Periferia

Les problématiques principales qui ont émergées étaient notamment :

  • L’insalubrité et notamment une mauvaise isolation, des loyers trop cher, des propriétaires peu réacti·f·ve·s , et une gestion négligente des bailleurs sociaux, laissant les locataires dans des situations délétères.

Une chose était assez claire dans cette rencontre : le besoin de sortir de l’isolement et de l’impuissance dans ces expériences perçues comme individuelles et aller vers une force de réflexion et d’action collective capable, solidaire et résiliente. Les locataires veulent responsabiliser les propriétaires et rétablir un rapport de pouvoir égalitaire grâce au groupe.

Aussi, une prise de conscience s’amorce sur des problèmes plus structurels dans le quartier ; le manque de logement sociaux et leur gestion inadéquate, l’augmentation des loyers et les difficultés d’accès au logement pour les habitant·e·s les plus précarisé·e·s et vulnérables socialement, la disparition des commerces de proximités, etc. Le quartier semble de moins en moins adapté à certain·e·s de ses habitant·e·s qui en forment pourtant son identité.

Riche d’échanges, d’humour et de solidarité, la rencontre a éveillé un sentiment collectif d’encapacitation[1] sur ces enjeux. Le groupe a dégagé ses premiers objectifs pour s’organiser et a fixé une prochaine rencontre en janvier.

Le ton est donné dans le quartier populaire de Saint-Nicolas pour une justice sociale menée par et pour ses habitant·e·s.

 

[1] L’encapacitation est un processus par lequel une personne ou un groupe reprend du pouvoir par rapport à une situation où celui-ci est en défaveur dans le rapport de pouvoir en place. Cela participe à la résolution de rapports de dominations et vise à atteindre plus d’égalité dans les rapports sociaux, ici entre locataires et propriétaires.

n.f. Processus par lequel une personne ou une collectivité se libère d’un état de sujétion, acquiert la capacité d’user de la plénitude de ses droits, s’affranchit d’une dépendance d’ordre social, moral ou intellectuel.(date de la publication : 18/12/2005 - éd. commission générale de terminologie). https://langue-francaise.tv5monde.com/decouvrir/dictionnaire/e/encapacitation

 

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Source image : Periferia

Projection du film : « Alerte à Molenbeek »

Periferia, la maison de quartier Bonnevie et l'association La Rue, vous invitent à la projection du film "Alerte à Molenbeek", le mardi 17 septembre, de 18 à 20h. Il s'agit d'un film réalisé par la réalisatrice Joana Salles avec la participation des locataires du logement social. Cette projection est gratuite et elle sera diffusée à la Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale (4 rue Mommaerts, Molenbeek-Saint-Jean).

Le film retrace le parcours du groupe ULLS depuis sa création en 2022, qui se sont rassemblés pour questionner la gentrification en cours dans leur quartier mais aussi pour faire valoir leur droit à un logement digne.

Le programme de la soirée :

  • 18H-18H15 : Accueil
  • 18H15-18H30 : Présentation
  • 18H30- 19H : Projection du film
  • 19H - 20H : Moment convivial et discussions

Rencontre UniPopIA – La Fourchette accueillie par Terrain d’Entente 

Retour d’un weekend sur le thème de la précarité et de l’alimentation

Des collectifs et des personnes en galère investies dans des actions pour l’accès à l’alimentation se sont réunies le dernier week-end d’avril, à Saint Etienne, afin d’échanger sur leurs pratiques et partager leurs victoires et leurs difficultés.

Le collectif Terrain d’Entente est actif dans la ville de Saint Etienne et a accueilli les groupes venus de France, de Belgique et de Bolivie. Pendant le weekend, nous avons alterné entre des moments d’échange et de convivialité, notamment grâce aux repas délicieux et généreux cuisinés collectivement avec les bénévoles de la cantine solidaire de Terrain d’Entente !

C’est à partir d’expériences locales autour de quatre thématiques que nous avons questionné les liens entre alimentation et précarité :

  • La distribution alimentaire: à partir de l’expérience de Cœurs Résistants à Rennes, nous nous sommes interrogé·es sur les moyens pour démocratiser l’accès à l’alimentation et sortir des logiques de charité.
  • Les cuisines et cantines solidaires: ces expériences se développent en ville comme en campagne pour nourrir des personnes et des territoires mais à quelles difficultés font-elles face ? Qui cuisine et qui mange ? Des membres de la Cantine sociale et solidaire de Cavaillon ont nourrit ces réflexions.
  • Les liens à la terre: l’expérience de Coopsol à Saint Etienne nous a montré l’importance de reconnaître et soigner le travail de celles et ceux qui produisent des aliments de qualité et les mettent à disposition des publics précaires.
  • Les caisses de solidarité alimentaire: ce sont des initiatives locales conçues pour rendre accessibles des produits alimentaires de qualité aux personnes avec des revenus modestes tout en soutenant celles et ceux qui les produisent et les distribuent.

Sans chercher de réponses immédiates ou concrètes aux questions posées, le fait de se réunir permet aux collectifs de repartir avec de nouvelles énergies. Se retrouver est un moyen pour tisser des liens, s’inspirer d’autres manières de faire et d’être et ainsi d’imaginer des chemins pour avancer ensemble.

Pour continuer à croiser nos regards et nos récits, les groupes souhaitent poursuivre les échanges via de plus petites rencontres. De cette manière nos collectifs se renforcent.