Reporteros Altoparlante à Rottweil

Les espaces Altoparlante, présents en Amérique Latine depuis plusieurs années (www.altoparlante.org) le sont aussi en Europe. A l’occasion du séjour de Anahí en Belgique, nous avons organisé un voyage dans le sud de l’Allemagne. L’idée était de croiser des regards en allant à la découverte d’expériences aux alentours de Rottweil où habite maintenant Heike, une complice de la démarche Altoparlante.
Ci-dessous, quelques illustrations de ces 4 journées passées à la découverte d’initiatives passionnantes. Anahí en a aussi fait une vidéo qui transmet bien la dynamique ; elle est disponible ici (en espagnol, avec quelques passages en français et en allemand).

Reporteros_Altoparlante_Deborah
Reporteros_Altoparlante_Christophe
Reporteros_Altoparlante_Anahi
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Un groupe improbable de reporters où personne ne connaît tout le monde et chacun apporte son point de vue et ses compétences !

Reporteros_Altoparlante_Madita

Accueillis dans la région de Heike (et Christophe) pour rencontrer et faire connaissance avec des militants et des initiatives citoyennes.

Reporteros_Altoparlante_Heike

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Vers une Université Populaire d’Ici et d’Ailleurs

Avec une quinzaine de collectifs, Periferia a pris part aux...
Rencontres des précaires d’ici et d’ailleurs, des gens de la rue et autres gueuX de la ville en capacitations.

Lorsque nous subissons l’exclusion et la pauvreté, nous sommes stigmatisés comme «sans voix», «invisibles», «incapables». Nos initiatives sont passées sous silence voire déconsidérées. Nous manquons de moyens pour nous rencontrer, nous renforcer, diffuser nos savoirs. L’Université populaire de la capacitation est une aventure imaginée pour lutter contre ce constat.

Elle cherche à permettre la rencontre entre des groupes qui tentent de sortir de l’urgence et de changer les choses. Croiser des récits, des personnes et des parcours ; mettre en lumière la diversité des manières d’agir, de s’organiser et de créer selon les territoires et les histoires.

Rencontre à Grenoble les 20, 21 et 22 octobre 2021

Premier jour : On visite, on se rencontre, on se raconte

La matinée a permis de visiter deux lieux du quartier de la rencontre. Une manière d’entrer dans le sujet des capacités d’organisation collective à travers deux thématiques très différentes : celle de l’accès au vélo et celle de la vie d’un quartier populaire autour de l’occupation d’un lieu vacant et la création d’activités autogérées par les habitants.
L’après-midi en plénière s’est centrée sur la présentation de chaque groupe. Ce tour des initiatives a permis à chacun de se raconter, avec comme fil conducteur les «victoires» obtenues pendant la pandémie.

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Deuxième jour : Quelles sont nos questions, quels sont nos sujets?


Les discussions se sont orientées autour des questions, préoccupations ou sujets de recherche que chaque groupe aurait envie de poser sur «la table commune». Après une matinée de discussions en plénière, de petits ateliers se sont formés pour creuser certaines thématiques : comment peser sur le politique et l’institution ? comment réfléchir à la notion de travail ? que signifie la notion de territoire ? comment lutter contre la fatigue ou l’épuisement dans les collectifs lorsqu’on est soi-même en précarité ?
La journée s’est conclue autour d’un dessin collectif de ce que pourrait être une Université populaire, à partir des capacités et des savoirs que chacun pourrait y partager.

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Troisième jour : Temps public - restitution et suite


La dernière journée a permis de partager avec d’autres Grenoblois les discussions lors du débat public « Parlons-en : précaires, chercheurs populaires ? ». Le débat s’appuyait sur «ce que nous savons faire» : les capacités, les compétences développées par les groupes dans les différentes villes. Une exposition a été mise en place à partir des dessins, photos, mots, affiches élaborés tout au long des journées précédentes pour alimenter le débat.

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Les réussites...

L’enthousiasme tout au long de cette rencontre a été marquant. La mobilisation nous semble déjà être un critère d’évaluation positif : 10 groupes venus de loin ont suspendu leurs actions durant trois jours pour se retrouver à Grenoble, et sont repartis avec l’intuition que quelque chose s’était produit et, pour la plupart, l’envie de se retrouver par la suite.

La diversité des collectifs nous a permis d’aborder des questions très diverses. Le sujet, volontairement très large, s’est finalement rapidement décentré. En partant des capacités d’action des précaires en temps de crise sanitaire, nous avons au bout du compte abordé des questions à la fois plus transversales et plus concrètes :

  • Les moyens matériels et financiers
  • Le salariat et le bénévolat
  • Le lien au politique
  • Le travail social et ses limites
  • Comment se faire entendre ?
  • La place des précaires dans l’espace public
  • La création de bulles de pouvoir
  • La dignité des personnes hébergées
  • Les femmes dans la rue et les quartiers
  • Faut-il se fédérer et autour de quelles valeurs ?
  • Veut-on créer notre propre table ? Renverser celle des institutions ?
  • ...


De nombreux fils de sujets potentiels pour l’Université ont ainsi été tirés. Mais pour ce premier essai, l’une des réussites essentielles nous semble être la découverte par les uns et les autres de leur existence. Le point fort de ces rencontres aura été le «faire connaissance», le partage d’expériences qui se construisent partout sur différents territoires, et dont le récit apporte de la force et nourrit l’envie de continuer à agir.

Les enjeux et envies pour poursuivre l’aventure de l’université

Rassembler, restituer, diffuser les premières traces de ces rencontres

Nous avons pu produire de nombreux supports : film, dessins, photos, cartographies, émissions de radio. Nous voudrions réfléchir à une manière de les rendre disponibles et accessibles pour que chacun puisse les partager dans son lieu, à son groupe et sur son territoire ; mais aussi créer un support commun qui permettrait de diffuser ces recherches au-delà des personnes qui y ont contribué.

Inventer d’autres étapes en 2022 : se rendre visite, maintenir les liens, imaginer des temps thématiques...

A suivre ...

HEPP – Huy, Espace Public Partagé

Constat Partagé

Démarche citoyenne en construction

Réactivation par l’usage / Pique-niques partagés

Réenchanter collectivement l'espace public

Module temporaire / Chantier participatif

La Ville de Huy est très belle, et pourtant les espaces publics existants n’y sont pas attractifs, il n’y a pas d’aires de jeux agréables pour les enfants alors que les adolescents et les personnes âgées ne s’y retrouvent pas non plus. Il y a un manque de convivialité dans l’espace public !
HEPP NOM PETIT

C’est le constat de départ d’un collectif de citoyen·ne·s qui s’est construit sous l’impulsion d’un tout petit groupe en fin de l’année 2018 et a très vite constitué un petit noyau solide de volontaires qui se sont réunis pour réfléchir à des manières de réinvestir l’espace public à partir des énergies citoyennes pour en faire un bien commun, approprié par tous et toutes, en faire un lieu d’interconnexion entre différents groupes sociaux, différentes générations, différentes cultures qui corresponde aux identités multiples de la population.

Début 2019, quelques réunions de réflexion collective autour des enjeux auxquels le groupe souhaite répondre ont rapidement débouché sur des envies de temps de réflexion ouverts mais surtout d’actions concrètes pour vivre le changement au fur et à mesure de sa construction et très rapidement. Une série de pique-niques spontanés ont été organisés pour investir les parcs, sensibiliser les habitants, interpeller, interroger, récolter la parole de toutes et tous, initier la création de messages communs, le partage autour des jeux, des discussions, de la nourriture. Ces moments conviviaux sont des moments d'échanges informels sur la question de l'espace public comme bien commun.

HEPP PikNik Event
HEPP PikNik Event2
HEPP PikNik Event3
Les prochaines étapes, en 2020 sont :
  • La réalisation d'un chantier participatif autour d'une construction temporaire dans l'espace public, une installation "pour tester" avec laquelle on souhaite proposer et expérimenter d'autres types/formes d'aménagements, poursuivre et accentuer la sensibilisation des habitants.
  • L'implication des élus politiques de la Ville dans le projet pour lui donner de l’ampleur et le coconstruire avec eux à l’échelle de la Ville !

Vous habitez à proximité de Huy ? Ce projet citoyen vous intéresse ? 

HEPP Bienvenue

« Je pense que ce qui est à la base de cette démarche c'est bien de réfléchir, expérimenter et mettre en place des actions pour améliorer la qualité de l'espace public à Huy, prouver l'importance de cet espace commun, le revaloriser en tant que lieu indispensable à la population et donc réfléchir aussi à : "comment interpeller/mobiliser aussi les responsables/décideurs politiques afin qu'ils prennent conscience de l'importance de l'espace public". Il s'agit bien de se réapproprier des questions généralement vouées à des "experts", ici on aimerait que la parole des habitants usagers soit pris en compte voire, à plus long terme, comment les citoyens peuvent avoir une place dans les processus d'aménagements des espaces publics. La dimension de réappropriation d'un espace, d'un bien commun, d'un savoir, des processus de décisions, est donc très importante --->>> se redonner du pouvoir d'agir. »

Véronique, Huy Espace Public Partagé

Micro-trottoir "Paroles d'habitants" : C'est quoi, l'espace public ?

Video réalisée par Paola et Oscar, Huy Espace Public Partagé

Education populaire et community organizing

Comment l'éducation populaire et le community organizing peuvent-ils nous aider à repenser les bases de l'organisation collective? 

C'est la question que nous avons souhaité aborder

Le community organizing - ou organisation communautaire - est une approche qui privilégie la recherche de résultats concrets et rapides, en visant des petites « victoires » dans l'objectif de construire des organisation réunissant le plus grand nombre de personnes concernées par une même problématique.

L’éducation populaire cherche, quant à elle, davantage à travailler notre compréhension du monde et notre capacité à avoir prise sur celui-ci en vue de le transformer. Comment ces deux approches peuvent-elles cohabiter ? La recherche d’efficacité se ferait-elle nécessairement au détriment de démarches plus réflexives ? Comment développer notre pouvoir, indispensable pour établir un rapport de force favorable, sans valider la légitimité de celles et ceux qui utilisent le leur pour exploiter et opprimer ? La rationalisation est-elle forcément le synonyme d’une perte de sens dans nos pratiques ?

LIVRE / Organisons-nous ! Manuel critique

Croisant des démarches à visée émancipatrice de l'éducation populaire et des stratégies venues des États-Unis « d'organizing », le livre Organisons-nous ! Manuel critique (Edition Hors d’Atteinte, 2019) d’Adeline de Lepinay veut contribuer aux réflexions militantes qui cherchent à agir concrètement contre les injustices.

VIDEO / Conférence ” Organisons-nous ! Manuel critique “

Vidéo de la conférence organisée le 5 mars 2020 au DK à Saint-Gilles (Bruxelles, Belgique) avec Adeline de Lépinay autour de son livre.

 

VIDEO / Éducation populaire et Community Organizing - Entretien avec Adeline de Lépinay

Interview d'Adeline de Lépinay.

HISTOIRES / Faire changer le regard sur le sans-abrisme avec le collectif C-Prévu à Charleroi

Récit de Maurice Assez, Sandra Bullido-Iglesias et Jean-Mi Lamy

Récit de Maurice Assez, Sandra Bullido-Iglesias et Jean-Mi Lamy

« L’aventure a débuté lorsque nous étions tous les trois à la rue… »

Jean-mi, Sandra et Maurice c’est avant tout une histoire d’amitié qui est née au sein de l’asbl Comme chez Nous (lieu d’accueil et d’accompagnement de personnes sans-abris). Ils s’engagent dans divers projets au sein de l’association dont l’écriture d’un livret sur les pratiques d’accueil et en octobre 2018, Jean-mi et Sandra partent pour Grenoble présenter leurs actions lors d’un « silence, on parle » .

« Quand on est situation de précarité, quand on vit une exclusion ou que l’on n’a pas accès à ses droits, on n’est pas assez écoutés ni pris en compte. Malgré les récits qu’on porte et les luttes qu’on construit, on a du mal à se faire entendre. «Silence! On parle!» est un dispositif pour porter ces voix dans la ville, interpeller les habitants et déclencher du débat avec les passants.»
Cliquez sur l'image pour découvrir la publication
Une « claque dans la figure, on s’est dit que c’était ça qu’on devait faire à Charleroi ! »

Plusieurs choses se sont passées à Grenoble qui ont permis ce déclic : des échanges avec une travailleuse sans diplôme sur son parcours peu banal et la présentation d’une expérience lilloise autour de la pair-aidance à savoir mettre son expertise et savoir-faire au profit d’autres personnes qui vivent des expériences de vie similaires.

« On a pris conscience que l’on a pas besoin de diplôme pour montrer ses capacités et s’engager. »

De retour en Belgique, le groupe décide d’organiser un « silence, on parle » sur la nouvelle place fraichement rénovée de Charleroi pour remettre le sujet de la précarité au cœur de l’espace public !

« On sait que ce n’est pas du jour au lendemain que Charleroi va tolérer les SDF, mais il faut bien commencer quelque part, en abordant le sujet »

Une question de reconnaissance et de confiance en soi !

« A la rue, on se sent transparent. Même pire, on dirait que tu es une cible mouvante. Bien que tu sois habillé normalement c’est comme-ci c’était inscrit sur ton front. Sans-abris, la confiance en soi et la valorisation sont à zéro. Les rencontres avec Comme Chez Nous, Periferia et d’autres collectifs nous ont aidé à reprendre confiance tout doucement. On essaye de participer à un maximum de projets et ça nous fait changer tous les jours, on se sent exister et fiers que l’on pense à nous pour mener des projets. »

L’asbl comme un premier pas vers l’emploi pour reprendre confiance en soi et en ses capacités

« Je fais plein de choses que je n’aurais pas osé avant. »
« Le plus important ce n’est pas que quelqu’un ait confiance en toi mais que tu aies confiance en toi-même »

Aujourd’hui, bien qu’ils aient un toit, ils vivent encore dans des situations précaires et le chemin vers l’emploi est semé d’embuches… trop jeune, trop vieux, pas assez de diplôme, trop gros… les excuses ne manquent pas. Alors que les compétences, ils les ont !

Le meilleur moyen est alors de créer son propre emploi et cela commence par leur engagement au sein de l’asbl qu’ils prennent avec autant de sérieux qu’un travail. « Nous sommes des travailleurs bénévoles » (mise à jour du site internet, compte rendu des activités réalisées,  se tenir informés de l’évolution de la législation autour des ASBL, remplir des demandes de subside, arriver préparé au RDV…). Cela leur a permis d’être soutenu par le CPAS de Charleroi où dans le cadre du budget participatif, ils ont reçu un subside pour organiser « le silence on parle ».

Le soutien de CCN, de Periferia, du CPAS de Jumet, de la ville de Charleroi, autant d’éléments qui « renforce la crédibilité » de leur projet.

« Si la commune de Charleroi nous soutient financièrement c’est qu’elle croit au silence on parle, on devrait obtenir l’autorisation pour occuper la place »
« On voit bien qu’on pas des clowns, ce n’est pas une utopie c’est du solide ce qu’on est en train de faire »

Leur statut et engagement dans l’association est reconnu auprès du CPAS. Ils ne doivent pas justifier d’être en recherche d’emploi mais de s’occuper de l’ASBL (cela est repris dans leur plan d’insertion).  Et le CPAS les soutient dans leur projet, en mettant une salle à disposition.

« C’est pas évident mais on arrive à faire bouger les lignes, au sein de l’institution du CPAS ! »

 Une web radio pour donner accès à l’infos et changer le regard sur le sans- abrisme

L’autre projet de l’ASBL est la création d’une webradio diffusée sur Youtube et les lieux d’accueil à Charleroi.

Elle a pour but de faire passer plusieurs messages.

Tout d’abord donner des infos utiles au quotidien aux personnes qui vivent dans la rue (l’heure, les dernières actualités politiques mais aussi musicales, les adresses et heures d’ouverture  des lieux d’accueil à Charleroi, les droits que l’on a lorsque l’on est à la rue et qui sont bien souvent ignorés).

Mais également « faire changer le regard des gens sur le sans abrisme »,auprès des sans- abris eux-mêmes : « c’est pas parce que t’es à la rue, que t’as pas de qualification que tu es un moins que rien »et auprès du reste de la population, en combattant les préjugés à travers des reportages qui raconte la réalité des personnes qui vivent dans la précarité au quotidien, notamment face au marché du logement.

«  Quand on est au CPAS, il est très compliqué de trouver un logement. Les préjugés sont omniprésents : on ne va pas respecter le logement, on ne va pas payer le loyer… les processus pour obtenir un logement social sont trop long et aucune agence immobilière n’accepte de traiter les dossiers de personnes étant au CPAS »
« Tant que tu n’as pas connu l’expérience de la rue, tu ne sais pas que ce problème existe, qu’il peut toucher tout le monde car personne n’en parle. Et quand tu t’y retrouves, même ta famille change de regard sur toi, et coupe les ponts dans certains cas. »

 

Une démarche politique 

Pour Jean-mi, leur démarche vise à « faire changer l’opinion des dirigeants. On est des anciens SDF et regarde ce que l’on est capables de faire ».Il y a des moyens de se faire entendre sans être dans la provocation ou l’agressivité, en y allant en douceur.

Pour Maurice et Sandra, il s’agit avant tout d’un « appel aux citoyens ».Pour eux, le changement politique ne passera pas par les élus eux-mêmes mais par le changement de l’opinion publique. Les citoyens cesseront de voter pour des personnes dont les idées ne correspondent plus avec les leur.

Freins au changement

Pour eux, les freins au changement sont nombreux. Ils commencent par les procédures, la paperasse et la rigidité de l’administration.

Le deuxième est « le passé qui nous suit . On survit au quotidien mais on est pas sorti de l’auberge niveau endettement et logement ».

Un autre obstacle est la perte de confiance régulière en soi et au projet. « J’ai peur de me lever un jour et dire j’arrête tout ». Pour garder le courage, il est nécessaire de prendre soin les uns des autres tant au niveau santé qu’au niveau morale.

Mais Maurice garde comme leitmotiv «  à cœur vaillant, rien d’impossible »

L’origine du nom C-Prévu

  • Le grand C représente, pour nous, le C de Charleroi, notre ville !
  • Prévu est un message d’espoir, de changement. C-Prévu, ça va se faire, le changement est en route !
  • C’est également une petite boutade entre nous car, lorsque nous proposions un projet ou demandions une date butoir, la réponse était souvent : ”C’est prévu”.
  • Ce nom est une motivation, quoi qu’il se passe, il faut continuer à avancer et ne pas s’arrêter au premier obstacle.

 

Contacter C-Prévu :

Téléphone : 0499/22.66.79.

Mail : info@cprevu.be

Siteweb : www.cprevu.be

Page Facebook : @cprevu

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Le plan SOPHIA

Un plan de transition pour la Belgique, pour une relance durable post-Covid 19

Premier mai 2020 : faites le travail

Bruno Latour : Imaginer les gestes-barrières contre le retour à la production d’avant-crise

Proposition pour un Conseil Régional bruxellois de la Transition

Analyse.. Ou comment en est-on arrivé là

"Partagez, c'est sympa"

Petites vidéos didactiques qui analysent les mécanismes qui nous ont amené à la crise climatique que nous vivons et les crises à venir (financière, politique/anti-démocratique, sanitaire…)

Pourquoi nos modes de vie sont à l’origine des pandémies

Manifestes, cartes blanches, pétitions...

Appel à la constitution immédiate d’un Conseil régional de la transition à Bruxelles

Sortir de la crise du Covid-19 et en tirer les leçons pour éviter de contribuer à de nouvelles crises systémiques

La Convention citoyenne pour le climat prépare l'après-coronavirus [France]

Article | Démocratie et participation : l’exemple de la rénovation urbaine

Renaud Epstein & Jacques Donzelot, « Démocratie et participation : l'exemple de la rénovation urbaine », Esprit, 2006

Les premiers domaines où des dispositifs de participation ont vu le jour sont celui de l’aménagement du territoire et de la politique de la ville. Cet article revient sur des exemples français de rénovations urbaines dans des quartiers populaires des communes française de Montfermeil, Reims, Nantes et Dijon.

Les auteurs abordent ces plans de rénovation urbaine du point de vue du degré de participation des habitants à leur élaboration. Ils mettent notamment en lumière les intérêts des différents acteurs et la façon dont ces intérêt influent sur le degré de participation. Ils replacent ensuite ces quatre expériences sur l’échelle d’Arnstein et montre qu’aucune ne dépassent les deux premiers stades de l’échelle. Ils mobilisent l’expérience étasunienne des Corporation de développement communautaire (CDC) pour illustrer le dernier stade de participation évoqué par Arnstein.

L'article est disponible gratuitement en cliquant ici.

5&6 mars – Rencontre + atelier pratique autour du livre “Organisons-nous!”

Rencontre-débat autour du livre « Organisons nous ! Manuel critique »

En présence de l’auteure, Adeline de Lépinay

Jeudi 5 mars de 18h30 à 21h30

Au « DK », rue du Danemark, 70b  à 1060 Saint-Gilles

GRATUIT - SANS INSCRIPTION

 

Croisant des démarches à visée émancipatrice de l'éducation populaire et des stratégies venues des États-Unis « d'organizing », le livre Organisons-nous ! Manuel critique (Edition Hors d’Atteinte, 2019) d’Adeline de Lepinay veut contribuer aux réflexions militantes qui cherchent à agir concrètement contre les injustices.

Comment l'éducation populaire et le community organizing peuvent-ils nous aider à repenser les bases de l'organisation collective? 

Mouvements féministes, antiracistes ou anticapitalistes, syndicats, associations actives dans le domaine de l’éducation permanente ou de la cohésion sociale… Si la volonté de transformation sociale et d’émancipation des personnes est bien présente, les manières d’y arriver et de s’organiser divergent parfois. Le community organizing privilégie la recherche de résultats concrets et rapides, en visant des petites « victoires » plutôt que le grand « soir ». L’éducation populaire cherche quant à elle à travailler notre compréhension du monde et notre capacité à avoir prise sur celui-ci en vue de le transformer. Comment ces deux approches peuvent-elles cohabiter ? La recherche d’efficacité se ferait-elle nécessairement au détriment de démarches plus réflexives ? Comment développer notre pouvoir, indispensable pour établir un rapport de force favorable, sans valider la légitimité de celles et ceux qui utilisent le leur pour exploiter et opprimer ? La rationalisation est-elle forcément le synonyme d’une perte de sens dans nos pratiques ?

Quelques mots sur l'auteure

Artisane des dynamiques collectives, Adeline de Lepinay s’est forgée une solide expérience dans les domaines de l’éducation populaire et du community organizing, notamment au sein de l’Alliance Citoyenne d’Aubervilliers (France) où elle a travaillé durant 2 ans. C’est à partir de ce point de vue qu’elle nous proposera une grille de lecture inédite, en comparant les différences et les complémentarités entre ces deux approches afin de réinterroger les bases de l’organisation collective. S’intéressant notamment aux mouvements sociaux récents, elle propose des pistes de réflexion et d’action concrètes pour tâcher d’être à la fois efficaces, démocratiques et solidaires.

Découvrez son blog : http://www.education-populaire.fr/

Informations pratiques

  • Ouverture des portes à partir de 18h00
  • Des livres seront disponibles à la vente.
  • Bar ouvert avant et après pour continuer à échanger après...

 


Atelier d’échanges de pratiques avec Adeline de Lepinay

Vendredi 6 mars de 9h30 à 16h30

Au DK, rue du Danemark, 70 b, 1060 BXL

P.A.F : Participation consciente

Inscription obligatoire pour cette journée d’atelier via le formulaire en ligne (cliquez sur le lien)

! Nombre de places limité à 20 personnes ! 

Si vous venez en tant que travailleur·se·s, merci de limiter le nombre de participant par association à une personne.

 

Après un bref retour sur les discussions de la veille, Adeline de Lépinay nous proposera d’approfondir quelques chapitres de son livre afin de nous interroger sur nos propres pratiques en tant que citoyen·ne engagé·e, travailleur·euse social·e, activiste… Comment nommer et situer nos pratiques ? Quels outils peut-on mobiliser au quotidien pour favoriser à la fois un travail d’organisation collective et d’émancipation ?

Contacts et renseignements :

  • Arnaud Bilande / M. : arnaud@periferia.be - T. : 02/544 07 93
  • Matthieu Tihon / M. : tihon@febul.be

 


La soirée et l’atelier sont organisés par la FEBUL, Periferia et les Actrices et Acteurs des Temps présents avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

AGENDA / Voici ce que vous ne pouvez pas manquer en 2020…

Voici un petit tour d’horizon des perspectives pour 2020…

 

Capacitation Citoyenne fait son retour le 21 mars

Cela faisait longtemps que nous ne nous étions plus réuni·e·s sous la bannière de Capacitation Citoyenne. Cette année, nous aurons à nouveau l’occasion de nous retrouver le 21 mars pour partager nos modes d’actions, transmettre nos stratégies de lutte…. Mais aussi tout simplement de tisser des liens entre acteurs qui n’ont pas – ou trop peu - l’habitude de se croiser. Le thème de cette rencontre : « Quels droits sont au centre de nos préoccupations actuelles ? ».

En route vers une réelle démocratie participative

A l’automne 2019, IEW et Periferia ont invité des citoyen·ne·s venu·e·s de tous horizons pour croiser leurs regards sur la manière dont la démocratie participative se déploie en Belgique. Le constat d’une envie partagée de faire évoluer les choses s’est vite posé et un programme de rencontres a été élaboré. Toutes les 6 semaines, une rencontre est organisée pour découvrir une expérience inspirante, approfondir un enjeu (transparence, culture de la démocratie, dispositifs obligatoires, etc.) et expérimenter une méthode de construction collective et/ou délibération. La première rencontre a lieu le 15 février prochain (infos et inscriptions sur FB ou à la demande par mail – fanny@periferia.be).

Finances publiques et budgets participatifs : des suites après le cycle 

Le cycle consacré aux Budgets Participatifs qui s’est déroulé en 2019 a démontré un grand intérêt pour ce sujet. Plusieurs pistes concrètes et innovantes se dessinent dans plusieurs communes, un article reprenant les grandes lignes du cycle paraitra également en mai… Notez déjà qu’on prévoit une suite du cycle pour l’automne 2020. Plus d’informations prochainement !N’hésitez pas à jeter un œil à notre base de données d’ici là…

Community organizing : s’organiser pour se faire entendre

Suite à deux formations organisées en 2017 et 2018 autour du community organizing, un petit groupe s’est constitué avec l’envie d’expérimenter ces méthodes, tout en menant un travail de réflexion. Prochaine étape ? Une rencontre  avec Adeline de Lepinay, auteure du tout récent livre « Organisons-nous – Manuel critique » et du blog « Pour une éducation populaire d’auto-organisation » est prévue le 5 mars pour échanger autour de questions qui se posent entre éducation populaire et community organizing.

Transformation sociale : un fil qui permet de tisser des liens entre l’Amérique Latine et l’Europe

En 2019, nous avons exploré cette notion à travers une publication « Transformations soci(ét)ales – On en fait déjà, parfois sans le savoir… ». Cette année nous continuerons d’aller à la rencontre de collectifs et personnes pour les questionner sur leurs histoires de changement. Une nouvelle page « Histoires de changements » reprenant des témoignages, vidéos et contenus sur le sujet est en préparation sur notre site !

Actualité de Periferia

Enfin, 2020 est une année charnière pour Periferia avec le renouvellement de notre contrat programme en Éducation permanente : de février à avril, nous mènerons un travail d’évaluation collective pour dégager les  futurs axes de travail pour la période 2020 – 2025. Faites nous signe si vous êtes intéressé·e de contribuer à la réflexion.

 

>>> Vous voulez être tenu·e au courant des prochains évènements et de l’actualité de Periferia ? <<<

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Article | L’impératif délibératif

Loïc Blondiaux & Yves Sintomer, « L'impératif délibératif », Rue Descartes, 2009/1 (n° 63), p. 28-38.

Les auteurs constatent la multiplication des dispositifs de délibération (comités de sages, jurys de citoyens, conseils de quartiers…). Ces dispositifs visent à mettre en débat des décisions publiques habituellement contrôlées par les experts. Les auteurs reconnaissent l’écart entre ces dispositifs et la mise en place d’une véritable démocratie délibérative. Dans la philosophie politique, des auteurs comme Habermas considèrent que la délibération entre les citoyens devrait être ce qui constitue le cœur de la société politique. La délibération permettrait en théorie d’arriver à un « consensus raisonnable ».

Ces auteurs favorables à la délibération ne remettent pas forcément en cause les instances représentatives : en multipliant les dispositifs visant à délibérer sur des questions publiques, ils considèrent que « la représentation tend à se dissoudre dans la délibération ». Les auteurs distinguent trois avantages que peut apporter la délibération : elle produit une information nouvelle issue du débat, elle oriente les acteurs vers le bien commun et elle est source de légitimité. Les auteurs reviennent ensuite sur les différences sémantiques qu’il y a derrière les thèmes de démocratie délibératives, démocratie participative et gouvernance.

L'article est disponible gratuitement en cliquant ici.

Mémoire | Commissions consultatives : émergence de “consultés professionnels” ? Le cas des commissions locales de développement rural en province du Luxembourg

Mémoire de Master de Claire Gauthier, sous la direction de Marc Jacquemain

Ce mémoire analyse les commissions locales de développement rural, composées de citoyens volontaires et de membres du conseil communal. Il aborde la composition de ces commissions locales en comparant deux communes et répond aux questions suivantes : les commissions locales de développement rural permettent-elles de contrer l’effet "élitiste" de l’élection ? Quelle est l’influence de la politique locale sur le profil des membres composant cette commission locale ?

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Article | Nature et légitimités des savoirs citoyens dans l’urbanisme participatif

Héloïse Nez, « Nature et légitimités des savoirs citoyens dans l’urbanisme participatif. Une enquête ethnographique à Paris », Sociologie 2011/4 (Vol. 2), pp. 387-404.

Les expériences de démocratie participative posent la question des savoirs citoyens, en opposition aux savoirs des experts et des élus. Dans le domaine de l’urbanisme, précisez la nature de ces savoirs citoyens permet de légitimer les processus participatifs en montrant la plus-value qu’apporte la participation des citoyens à l’élaboration ou la construction du projet urbain. L’autrice classe ces savoirs citoyens en trois catégories : le savoir d’usage, lié à une expérience d’habitant, le savoir professionnel « diffus », c’est-à-dire la réutilisation d’un savoir appris dans sa sphère professionnelle au cours d’un processus participatif, et enfin le savoir militant, qui repose une connaissance du milieu politique et des rapports de force. Appuyée par une enquête de terrain à Paris, la construction de ces trois idéaux-types permet aussi de montrer que tous ces savoirs ne se valent pas lors d’un processus participatif. L’intérêt de cet article réside également dans la distinction que l’autrice fait entre savoir individuel et savoir collectif, le deuxième se construisant au cours de l’expérience de participation grâce au travail en groupe.

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Article | Les assemblées citoyennes en Irlande

Dimitri Courant, « Les assemblée citoyenne en Irlande », La Vie des Idées, 2019.

Les assemblées citoyennes en Irlande ont permis la légalisation du mariage homosexuelle et de l’avortement. C’est les premières assemblées citoyennes ayant débouchée sur de véritable changement constitutionnel. Comment se sont-elles déroulées ? L’article revient en détail sur l’organisation et le déroulée des processus participatifs ayant tous deux abouti à des référendums. Considérés comme des succès en termes d’innovation démocratique permettant de le « rendre gouvernables des situations bloqués », les assemblées irlandaises sont néanmoins à nuancer sur certains points. L’auteur montre notamment que le choix des thèmes délibérées dans ces assemblées et la décision de soumettre les conclusions des assemblées au référendum restent dans les mains des élus.

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