L’accueil du bas à Magdala

Le livret "L'accueil du bas à Magdala" est le fruit d'une collaboration d'une année avec l'association lilloise, Magdala. L'accueil de jour à Magdala, c'est avant tout un espace géré par et pour les personnes en situation de grande précarité.

C'est à travers le récit collectif de Danièle, Juliet, Mathias et bien d'autres, que nous découvrons de quelle manière a été mis en place l'accueil de jour chez Magdala à la suite de l'arrivée du COVID qui a bouleversé toute l'organisation du centre.

En plus des témoignages, viennent s'ajouter les flamboyantes aquarelles de Kat Dems qui ont fait l'objet d'une exposition au centre d'accueil. L'illustratrice a travaillé à partir des récits des narrateur·ice·s afin de raconter l'histoire du centre de jour auto-géré.

 

Accusations contre l’Abbé Pierre : soutien aux victimes, aux travailleur·euses de la fondation et tous les groupes mobilisés

Depuis 2 ans, nous avons développé plusieurs partenariats avec le soutien de la Fondation Abbé Pierre (qui changera de nom prochainement). Et toujours avec beaucoup d’enthousiasme au vu de la force et de la qualité des processus menés par les collectifs et soutenus par les travailleur·euses de la Fondation.

Depuis cet été, les témoignages exprimés avec courage par de nombreuses personnes accusant l’Abbé Pierre d’abus sexuels nous mettent face à une réalité que nous ne pouvions imaginer et dont nous nous dissocions avec détermination.

Merci à la Fondation et Emmaüs d’avoir encouragé ces témoignages, d’en prendre soin et de mener des actions pour y faire suite. Nous relayons ici leur positionnement exprimé par communiqué de presse :

Dans ce contexte difficile, nous voulons manifester notre soutien aux travailleur·euses de la Fondation, ainsi qu’aux groupes qui continuent un important travail auprès des personnes en situation de précarité.

Projection du film : « Alerte à Molenbeek »

Periferia, la maison de quartier Bonnevie et l'association La Rue, vous invitent à la projection du film "Alerte à Molenbeek", le mardi 17 septembre, de 18 à 20h. Il s'agit d'un film réalisé par la réalisatrice Joana Salles avec la participation des locataires du logement social. Cette projection est gratuite et elle sera diffusée à la Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale (4 rue Mommaerts, Molenbeek-Saint-Jean).

Le film retrace le parcours du groupe ULLS depuis sa création en 2022, qui se sont rassemblés pour questionner la gentrification en cours dans leur quartier mais aussi pour faire valoir leur droit à un logement digne.

Le programme de la soirée :

  • 18H-18H15 : Accueil
  • 18H15-18H30 : Présentation
  • 18H30- 19H : Projection du film
  • 19H - 20H : Moment convivial et discussions

Nos liens avec des collectifs boliviens se renforcent

Comme nous vous l’avons annoncé au printemps, notre équipe a accueilli durant 3 mois Angela, animatrice au sein du collectif Cosecha Colectiva à La Paz en Bolivie. Pendant son séjour en Belgique, elle a eu l’occasion de rencontrer différents groupes accompagnés par Periferia, avec la volonté de tisser des liens inter-collectifs et internationaux.

Grâce à sa perspicacité, Angela a su titiller l’équipe, apporter de nouvelles dimensions à nos réflexions et a ainsi su nous montrer d’autres manières de voir, de penser, de faire, d’animer… en résumé, sa présence a amené une note de fraîcheur à l’équipe de Periferia.

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Angela y las chicas

Cette démarche de mise en lien entre nos collectifs ne s’est pas arrêtée pas avec le départ de Angela : des rencontres peu probables de ce type se poursuivront cette fois-ci en Bolivie. Pendant deux semaines, le groupe de filles porteuses du projet La Ville est à nous aussi ! part rencontrer trois autres collectifs boliviens, dont celui d'Angela. Tous ces collectifs ont comme points communs de s’intéresser aux enjeux de genre et d’espace public, de renforcer le pouvoir d’agir des jeunes et de créer des espaces d’expérimentation et d’échange via l’expression artistique.

L’intention de cet échange en Amérique Latine est de faire croiser les différentes luttes menées ici et ailleurs et de s’inspirer de d’autres modes d’agir dans nos villes.

Rencontre UniPopIA – La Fourchette accueillie par Terrain d’Entente 

Retour d’un weekend sur le thème de la précarité et de l’alimentation

Des collectifs et des personnes en galère investies dans des actions pour l’accès à l’alimentation se sont réunies le dernier week-end d’avril, à Saint Etienne, afin d’échanger sur leurs pratiques et partager leurs victoires et leurs difficultés.

Le collectif Terrain d’Entente est actif dans la ville de Saint Etienne et a accueilli les groupes venus de France, de Belgique et de Bolivie. Pendant le weekend, nous avons alterné entre des moments d’échange et de convivialité, notamment grâce aux repas délicieux et généreux cuisinés collectivement avec les bénévoles de la cantine solidaire de Terrain d’Entente !

C’est à partir d’expériences locales autour de quatre thématiques que nous avons questionné les liens entre alimentation et précarité :

  • La distribution alimentaire: à partir de l’expérience de Cœurs Résistants à Rennes, nous nous sommes interrogé·es sur les moyens pour démocratiser l’accès à l’alimentation et sortir des logiques de charité.
  • Les cuisines et cantines solidaires: ces expériences se développent en ville comme en campagne pour nourrir des personnes et des territoires mais à quelles difficultés font-elles face ? Qui cuisine et qui mange ? Des membres de la Cantine sociale et solidaire de Cavaillon ont nourrit ces réflexions.
  • Les liens à la terre: l’expérience de Coopsol à Saint Etienne nous a montré l’importance de reconnaître et soigner le travail de celles et ceux qui produisent des aliments de qualité et les mettent à disposition des publics précaires.
  • Les caisses de solidarité alimentaire: ce sont des initiatives locales conçues pour rendre accessibles des produits alimentaires de qualité aux personnes avec des revenus modestes tout en soutenant celles et ceux qui les produisent et les distribuent.

Sans chercher de réponses immédiates ou concrètes aux questions posées, le fait de se réunir permet aux collectifs de repartir avec de nouvelles énergies. Se retrouver est un moyen pour tisser des liens, s’inspirer d’autres manières de faire et d’être et ainsi d’imaginer des chemins pour avancer ensemble.

Pour continuer à croiser nos regards et nos récits, les groupes souhaitent poursuivre les échanges via de plus petites rencontres. De cette manière nos collectifs se renforcent.

« Et si on passait de la charité au droit ?

Qu’il n’y ait plus « celui qui donne » et « celui qui reçoit »

Que le droit à une alimentation digne et choisie

Devienne une clé pour passer de la survie à la vie »

 

Extrait de la saynette réalisée par le groupe La Fourchette sur la violence alimentaire.

« Silence, on parle ! » à Namur : retour sur la journée

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Le samedi 6 juillet dernier, nous avons organisé un "Silence, on parle !" sur la Place d'Armes à Namur. Le thème de cette année était "Villes excluantes, villes inclusives : se sent-on à notre place dans nos villes ?"

Une scène ouverte a été installée afin que les 8 groupes puissent venir s'exprimer devant un public de passant·es. Les sujets étaient variés et concentrés autour de différents points : gentrification, politique et vie de quartiers, handicap, harcèlement (de rue), mobilité dans la ville, validisme, la place des femmes, l'intégration en tant que personne migrante, la grande précarité, sans-abrisme, et bien d'autres...

La place d'Armes s'est alors métamorphosée en plateau de tournage durant toute cette journée, puisque chaque présentation a été filmée, tout comme les débats et questions-réponses du public.

Clip de la journée

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Les 8 groupes ont présenté :

  • "Rien ne va plus, mais tout n'est pas foutu" par les Arsouilles pas andouilles de Namur (gentrification)
  • "Les étiquettes, c'est pour les pots de confiture" par le mouvement Personne d'abord de Verviers (handicap)
  • "Quand la rue papote et dénonce" par La joyeuse troupe de Molenbeek de Bruxelles (harcèlement & validisme)
  • "Faire confiance à ses rêves" par l'asbl Dora Dorès de Huy (la place des femmes)
  • "Variations météosophiques" présenté par la compagnie Voldwazo d'Eghezée (art et politique culturelle)
  • "#STOPMOBILIEREXCLUANT : contre les J.O. du mobilier agressif" par La cloche - Unipopia & Cabane de France (grande précarité)
  • "Bienvenue à tous·tes, vraiment ?" par Design for everyone de Charleroi (aménagement public)
  • "La galère jusque dans l'assiette, marre de ramasser les miettes" par Unipopia - Fourchette de Grenoble, St-Etienne et Paris (précarité alimentaire)
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Retrouvez les vidéos des différents groupes intervenants en cliquant sur leur image :

Les photos de l'événement

Les quelques réactions et retours sur cette journée !

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Une rencontre haute en couleurs

Cette année, la rencontre a été suivie par la dessinatrice Marine Bernard, qui a réalisé des illustrations vivantes et représentatives des coups de gueule et cris du coeur qui ont été exprimés sur scène.

Retrouvez-les ci-dessous en cliquant sur leurs miniatures pour les agrandir :

Une rencontre.... "capacitation"

Depuis 25 ans, Periferia co-anime le Programme Capacitation Citoyenne pour mettre en valeur les énergies et intelligences collectives qui s'inscrivent dans l'intérêt général, tout en veillant plus particulièrement à la voix et aux points de vue de ceux qu'on entend moins. Bruxelles, Liège, Roubaix, Seine-Saint-Denis, Valenciennes, Dunkerque, Namur…vous en avez certainement déjà connues.

Pendant plusieurs années, ces rencontres n’ont plus eu lieu. Mais l’esprit est resté, les liens aussi… En 2022, nous avons redémarré les Rencontres « Silence, on Parle ! » pour permettre la rencontre entre des collectifs d’ici et d’ailleurs, le partage de pratiques, les croisements des luttes. L'année passée, c'était sur la Place Verte de Charleroi qu'avait eu lieu l'événement.

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*Source images : Periferia

En 2023, Periferia a eu 25 ans d’existence !

À la fin de l’année 1998, avec la création de Periferia, il y avait l’intuition que le travail mené au Brésil pouvait inspirer des démarches en Europe.

25 ans plus tard, nous constatons que de nombreuses personnes ont contribué et contribuent encore à construire des démarches qui cherchent et permettent d’encourager la parole et la participation des personnes les moins écoutées, de tisser des liens entre de nombreux groupes et personnes venues d’ici et d’ailleurs, d’initier des rencontres improbables, de construire d’autres décisions dans une perspective de droit à la ville…

25 années, c’est l'occasion de faire le point, de regarder derrière nous pour voir le chemin parcouru et de comprendre comment l'évolution de la participation ces 25 dernières années a orienté nos projets, nos visions, nos missions...

À travers une nouvelle série de podcast (initiée fin 2023), nous avons commencé à vous proposer de remonter dans le temps avec nous, pour resituer l'histoire de Periferia et ses combats, dans l'histoire plus large de la participation citoyenne.

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25 ans bien accomplis, c’est quoi ?

Ce sont 25 années de coconstruction, 25 années de projets de transformations soci·ét·ales, 25 années de connexions entre Periferia et l’Amérique Latine, 25 années de liens entre des gens sur plusieurs continents, d’inspiration mutuelle, de luttes similaires ou convergentes, de moments d’émotions partagées.

En 2024, Periferia a (enfin) célébré son premier quart de siècle lors d’un moment organisé en toute simplicité autour, notamment, de l’écoute d’extraits de la série de Podcast.

25 ANS GATEAU SAN PLATEAU

Quelles traces voulons-nous laisser de cette célébration ? La série de podcast.

Cette série s’intitule « Pas Sans Nous ! ».

« Pas Sans Nous ! » pour rappeler l'importance de penser nos territoires avec les personnes concernées, avec celles qu'on écoute moins, avec les périphéries. Au fur et à mesure des épisodes, nous retraçons des grandes étapes de l'association, des dynamiques passées et en cours, et ce qu'il s'est passé en termes de participation citoyenne en Belgique et ailleurs. Cette série va encore s’étoffer dans le courant de l’année 2024.

Le premier épisode revient sur la naissance de Periferia : vous y entendrez comment Periferia a pris ses racines à Bruxelles, à partir d'expériences menées au Brésil dans les années 1990. On y entend 3 des fondateur·rices de l'association, Eliana Guerra, Yves Cabannes, et Patrick Bodart, nous expliquer d'où l'idée est venue, pourquoi Bruxelles, et surtout, les intuitions qui continuent d'influencer nos manières d'être et de faire.

Le second épisode retrace l’histoire de la participation en Belgique : il permet ainsi de replacer les actions de Periferia dans le contexte des évolutions liées à la participation citoyenne, et des réflexions sur notre système démocratique représentatif. Vous y entendrez le politologue Min Reuchamps (UCL) qui nous aide à comprendre les différentes grandes étapes de la participation citoyenne depuis la deuxième moitié du 20e siècle.

Retrouver notre série de podcasts en cliquant sur le lien en bas de page.

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Cliquez sur l'image pour accéder à la page des podcasts.

Encuentro Altoparlante « Alimentación » en Bruselas

Une rencontre "Altoparlante" à Bruxelles... c'était fin mai avec des personnes d'Amérique Latine et d'Allemagne... nous sommes allé·es dans les quartiers de Molenbeek et Stephenson (Shaerbeek) pour vivre ensemble des moments autour de repas partagés... une manière de nous rencontrer "en faisant ensemble" et d'échanger autour de nos parcours/efforts de transformation.

Ci-dessous, une présentation en espagnol par Angela de Cosecha Colectiva (Bolivie) qui nous accompagne pendant quelques mois et une trace illustrée en allemand de Anna de Misereor (Allemagne).

Altoparlante siempre está provocando encuentros poco probables, esta vez nos encontramos en Bruselas. En el grupo estuvieron personas de Bruselas y Namur (Bélgica); Aachen, Colonia y Rottweil (Alemania); y también de La Paz (Bolivia) y Lima (Perú).

La intención del encuentro fue compartir algunas reflexiones e intercambiar sobre nuestras maneras de trabajar en nuestros barrios y ciudades. Elegimos el tema de alimentación como hilo conductor, para descubrir qué es lo que nos nutre colectivamente y quizás, escribir algunas “recetas” que se puedan compartir con otras personas.

Organizamos visitas en dos barrios de Bruselas donde Periferia trabaja junto a las personas, asociaciones y colectivos locales: Molenbeek y Scharbeek. Invitamos a algunos grupos a unirse a nuestro intercambio, donde visitamos jardines comunales, espacios colectivos, cocinas, talleres e incluso, algunos hogares que nos abrieron sus puertas.

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En los jardines se mostraban las plantas de la temporada: verduras, frutas y hierbas aromáticas y medicinales. Algunas personas conocían los secretos de la naturaleza y los compartieron con las y los demás.

Tuvimos la oportunidad de cocinar junto a dos grupos de mujeres, con música y conversaciones en todos los idiomas. Las personas en la cocina se organizan naturalmente, aun si no hablan la misma lengua, porque tienen la intención de escuchar y compartir.

El barrio de Molenbeek también participa en acciones con otros barrios, como es el Zinekke Parade, un carnaval que sucede en Bruselas cada dos años donde se usa el espacio público de una manera muy libre para llenarlo de sonidos y colores. Visitamos un taller de creación de disfraces y carrozas para el evento. Casualmente, el tema que escogieron fue “el placer de comer”, por eso nos sentimos muy identificadas.

En los momentos de reflexión del grupo, hicimos el intento de identificar las “cualidades” que hacen que un encuentro (o un barrio) sea profundo y auténtico y que pueda incluir y nutrir a las personas:

Escuchar las historias de otras personas

Dar tiempo a cada paso

Curiosidad

Apertura

Predisposición

Confianza

Atreverse a experimentar

Generar espacios de descarga

Equilibrar las energías

Hablar otros idiomas

Hacer las cosas con amor

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CARNET DE VOYAGE

Et voici les étapes de la rencontre, retracées et illustrées par Anna (en allemand).

Un parcours de photos qui montrent chaque moment de préparation, de rencontres, de découvertes... pour des quartiers inclusifs et nourriciers.

 

Pour accéder au document, cliquer ici ou sur l'image.

Plénière Capacitation à Paris

Cet article possède du contenu en lien à la FAP, retrouvez plus d'informations sur cette page.

Cette 3ème édition depuis septembre 2022 a réuni une vingtaine de collectifs et plus de vingt personnes de la Fondation Abbé Pierre (administrateur·trices, directeur·trices, responsables de projets et d'actions territoriales). Au total, plus de 70 personnes qui pendant 2 jours ont continué d'échanger leurs pratiques et de construire des actions collectives, avec la perspective de "faire ensemble" à partir des personnes concernées.

Ensemble, on s'est rappelé le chemin parcouru... les balises définies... les premières idées pour "faire ensemble et autrement"... Avec les 3 chantiers qui existent depuis l'été dernier et qui ont permis de :

  1. échanger des pratiques autour de nos lieux d'accueil
  2. (nous) rendre visibles par la radio, la vidéo, les communiqués des presse, des campagnes photos
  3. envisager des actions logement, comme des marches du vide, des échanges d'outils et pratiques, du soutien entre collectifs.
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La plénière a aussi permis d'ouvrir le débat sur une future assemblée que nous réaliserons en 2025 pour être tou·tes ensemble présent·es dans l'espace public et dénoncer les villes excluantes, montrer des initiatives qui construisent des sociétés et lieux pour tou·tes. La perspective est lancée...

 

 

 

 

Photos : Periferia, Benjamin Sourice • Dessin : FLD Diffusion

Et pour avancer en pratiquant, la plénière a été l'occasion de :

  • réaliser notre première émission radio en direct avec Making Waves - à écouter ici
  • projeter une première vidéo réalisée par un petit groupe (en cours de montage final)
  • partager un compte-rendu collaboratif sur les manières de penser l'accueil - à lire ici

La Fondation a aussi présenté la campagne des Pics d’Or qui vise à récompenser les « pires mobiliers anti-SDF ». La campagne se terminera avec une Cérémonie satirique de remise de prix. - infos sur www.lespicsdor.fr

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Pour une revitalisation de la démocratie : 1ère commission mixte wallonne

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Retour sur l'aventure du collectif qui a provoqué sa mise en œuvre : résultats, étapes-clés, difficultés et appropriation

Nouvelle date !! | 27 juin | Liège

Face à la crise démocratique qui sévit dans nos pays, des citoyen·nes se mobilisent…Ainsi, le collectif citoyen CaP Démocratie, acronyme pour Citoyen·nes au Parlement s’est constitué avec la volonté de soutenir la création d’un dialogue citoyen permanent en Wallonie.

Pour y parvenir, le collectif s’est appuyé sur l’article 130 bis du règlement du Parlement wallon.

C’est ainsi que le 14 juin 2023, le Parlement de Wallonie décidait – à l’unanimité - et pour la première fois de son histoire la mise en place d’une Commission délibérative mixtecomposée de 30 citoyen·nes tiré·es au sort et 10 élu·es.

Celle-ci a clôturé ses travaux le 25 février relayant positivement la suggestion du collectif au Parlement de Wallonie. Chaque groupe politique s’est positionné sur l’ensemble des recommandations de la commission lors d’une séance plénière du Parlement wallon ce 24 avril dernier.

Le collectif CaP Democratie a suivi tout le processus et vous propose de partager son regard sur cette expérience.

Vous avez envie d’en savoir plus :

  • sur l'approche de ce collectif et le déroulé de la commission mixte. Comment les citoyen•nes s’y sont pris ? Quelles ont été les étapes clés du processus ? Les difficultés rencontrées ?
  • sur les résultats obtenus. Nous décoderons les recommandations qui ont été faites par les citoyen•nes.
  • sur ce nouvel outil de démocratie délibérative qu'est le 130bis mais aussi sur les outils issus des recommandations : peuvent-ils faire progresser vos enjeux environnementaux ou sociaux, etc. ? Et si oui, le·squel·s choisir ?

Alors venez nous rejoindre le 27 juin de 18h30 à 21h30 dans les locaux d'Education-Environnement à Liège.

Informations pratiques

Quand ? Le 27 juin de 18h30 à 21h30 - Un sandwich sera offert.

Où ? Dans les bureaux d'Education-Environnement asbl - CRIE de Liège Parc du Jardin Botanique | Rue Fusch 3 à 4000 Liège

Pour qui ? Tous·tes citoyen·nes, collectifs, associations, souhaitant faire progresser la démocratie participative ou de faire évoluer ses pratiques citoyennes et militantes.

L’inscription est gratuite mais obligatoire (la désinscription aussi !).

La rencontre se poursuivra par un moment convivial pour poursuivre nos échanges.

Rencontre du groupe « Actions logement » à Montpellier

Cet article possède du contenu en lien à la FAP, retrouvez plus d'informations sur cette page.

En mars 2024, des collectifs de France et de Belgique qui travaillent sur les enjeux du droit au logement et engagés dans la démarche Capacitation avec la Fondation Abbé Pierre, ont été accueillis par Luttopia à Montpellier pour réfléchir et dessiner différentes manières de visibiliser, soutenir et renforcer l’action collective autour du logement.
Luttopia, c'est un collectif qui depuis 2014 a occupé plusieurs bâtiments publics et accueilli des centaines de personnes et familles. En 2021, Luttopia se structure en association et s'engage dans une nouvelle étape : poursuivre l'accueil de personnes en galère via des conventions d'occupation. Une expérience significative pour accueillir cette rencontre autour d'actions pour le logement.

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Parmi les thématiques abordées lors de cette rencontre, celle de l’(in)occupation des lieux est apparue comme étant centrale. C’est ainsi que les collectifs ont eu l’envie de se saisir des « Marches du vide », déjà expérimentées à Namur et dans d’autres villes de Wallonie, comme outil de sensibilisation au droit au logement et de lutte contre le vide locatif à une échelle locale. Il s’agit de promenades guidées dont l’idée est de repérer la vacance immobilière afin de la questionner et la dénoncer.  De cette manière, ce dispositif met en lumière les dimensions politiques, sociales et légales liées à cette problématique dans nos territoires.

Au-delà de la découverte des expériences des un·es et des autres, il est apparu évident de voir comment le groupe pouvait aider Luttopia à faire face à un contexte local complexe : la convention d’occupation signée avec la Mairie de Montpellier prenait fin le 4 juin et l'association n’avait reçu aucune nouvelle proposition de lieu pour poursuivre ses activités d'accueil de jour et d'hébergement. La rencontre est alors devenue un espace de brainstorming collectif où personnes concernées, associations et professionnel·les (de Montpellier, d'autres villes françaises et belges) ont imaginé des pistes d'action pour que Luttopia puisse poursuivre ses actions.

Aujourd'hui, après plusieurs semaines de mobilisations et d'actions, Luttopia vient d'obtenir une prolongation de la convention d'occupation des lieux jusqu’à l’été 2025 ! Une petite victoire pour que l'accueil continue, même si elle reste de court terme et continue de poser la question de la pérennité des actions d'un collectif reconnu !!! Mais aussi, de nombreuses autres initiatives - à Montpellier et dans d'autres villes - qui développent des alternatives pour des solutions de logement et d'accueil pour tou·tes.

Parcours-découverte de projets soutenus – Inspirons le quartier

Dimanche 23 juin de 14h00 à 16h30 - Anderlecht (Compas) et Molenbeek (centre historique)

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Des projets de quartier, portés par des groupes d’habitants, pour agir sur leur environnement de quartier, augmenter la cohésion entre les habitants, le lien à la terre, apaiser la mobilité dans leur quartier, ça vous intéresse ?

Le dimanche 23 juin en matinée, nous vous proposons de découvrir des projets accompagnés et soutenus financièrement par « Inspirons le Quartier ».

À partir de 14h00, les porteurs des projets vous présenteront au « Clos Zinneke » à Anderlecht, un projet de mobilité apaisée dans le quartier et au « Jardin Majorelle » à Molenbeek, un jardin nourricier urbain.

De quoi faire le plein d’inspiration et de conseils pour lancer un projet dans votre quartier en répondant à l’appel à projets Inspirons le Quartier !

Informations pratiques :
  • Quand :le dimanche 23 juni 2024 de 14h à 16h30
  • Où :Anderlecht quartier Compas (lieu exact de rendez-vous confirmé lors de l’inscription)

Les déplacements entre les projets se feront et à pied (25 minutes)

  • Attention : Nombre de places limitées à 20 personnes ; Inscrivez-vous vite et pensez à nous prévenir en cas de désistement.
Programme de la visite :
  • 14h00 – 15h00 :Accueil par les porteurs du projet « Clos Zinneke » et présentation de leurs réalisations : une chicane, un nouveau passage piéton, des jeux dans les venelles, un tableau d’information pour le quartier, un bac à sable / banc public, une fresque…
  • 15h00 – 15h25 : Trajet vers le second projet
  • 15h30 – 16h30  : Accueil par les porteurs du projet « Jardin Majorelle »: visite du jardin, découverte du poulailler, partage autour du potager collectif, des plantes aromatiques, des arbres fruitiers et de la pergola de raisins et kiwis, information sur le compost collectif…
  • 16h30 : Derniers échanges autour d’un café/thé, petits gâteaux..

Suite et fin de la campagne d’OpenConstitution. Quels résultats ?

Notre campagne d’Open Constitution auprès des partis politiques s’est clôturée mi-mai. Armés de notre conviction que la démocratie passe avant tout par le dialogue et la délibération, nous sommes allé·es à la rencontre des partis politiques dits traditionnels. Nous avons rencontré tous les partis flamands et francophones, exceptés Défi, le PTB et le Vlaams Belang restés sourds à nos appels.

Nous avons interrogé chacun d’eux sur leur vision de la démocratie et sur la manière de renforcer les droits politiques. Vous pouvez lire le résultats de nos échanges avec les partis, en bas de cet article.

Vous pouvez également voir la synthèse des positions de partis réalisée par Cap Démocratie à partir des programmes politiques en cliquant ici.

Pour rappel, 3 instances politiques interviennent dans le choix des articles de la constitution qui pourront être ouverts à la révision lors de la prochaine législature ; à savoir la Chambre des représentantes, le Sénat et le gouvernement. La liste des articles qui pourront être revus doit être commune à ces 3 instances, ce qui souvent se traduit par le fait que l’on retient uniquement les articles qui sont communs aux 3 listes.

Depuis la fin de notre campagne, la liste a été arrêtée et les élections ont eu lieu.

Si tous les articles que nous espérions n’ont pas été retenu ; nous notons que l’ensemble du Titre 2 et l’article 195 l’ont été, ce qui constitue un (maigre) espoir.

L’article 195 : espoir ?

Quand l’article 195 est ouvert à révision (ce qui semble se présager), il est déjà advenu qu’il soit utilisé pour rendre révisables d’autres articles qui n’avaient pas été ouverts avant les élections. Ce stratagème a déjà été utilisé en 2012 et 2019.

À l’issue des élections qui se sont tenues le week-end dernier, les partis qui devraient constituer la prochaine majorité politique seront très certainement parmi les moins ouverts à renforcer nos droits politiques. L’espoir subsiste…en tout cas, pour Cap Démocratie, OpenConstitution et Periferia, une chose est sûre : il reste du pain sur la planche !

La révision de la constitution pour renforcer les droits citoyens

Une constitution pour demain…

Il y a 4 mois, une plateforme d’associations de renouveau démocratique a lancé une mobilisation autour d’une révision de la constitution ouvrant de nouveaux droits citoyens.

#OpenConstitution veut sensibiliser les partis et de les inviter à se positionner : souhaitent-ils intégrer de nouveaux outils d’expression citoyenne dans la constitution ? Dans notre pays, l’initiative législative appartient toujours et exclusivement au gouvernement, à la Chambre et au Sénat. Seule la consultation populaire est envisageable, mais elle reste inutilisée depuis 1951 et la question royale. En Belgique, ni référendum, ni assemblée citoyenne ayant un pouvoir de décision.

Or, la population veut exprimer sa citoyenneté autrement qu’avec un vote tous les 5 ans. Elle veut agir sur la prise de décision. Il est donc temps de faire évoluer notre démocratie. De nombreuses initiatives [1] ont vu le jour au niveau des Régions et de l‘entité fédérale, mais aucune n’est contraignante. Elles ne laissent pas aux citoyen·ne·s la possibilité de participer directement à la création de la loi.

Nous avons donc interpellé les partis représentés au Parlement. Pourquoi eux ? Car ils ont le pouvoir de définir quels seront les articles de la constitution soumis à révision lors de la prochaine législature. Nous les avons interrogés exclusivement sur la question des outils démocratiques. Nous les avons également rencontrés et leur avons donné la possibilité de répondre par écrit à nos questions. Voici les questions :

  • Quels sont les principes généraux qui doivent guider cette révision de la constitution ?
  • Quels sont les articles, en lien avec de nouveaux droits démocratiques, que votre parti va proposer d’inscrire sur la liste pour être soumis à révision de la constitution ?
  • Quels articles sont “intouchables” ?
  • Y-a-t-il des articles que vous souhaitez changer dans le but d’impliquer plus les citoyen·ne·s dans la prise de décision, en permettant :
    • des référendums ?
    • des préférendums (possibilité de faire un choix entre plusieurs propositions autres que “oui-non”) ?
    • des assemblées délibératives mixtes (citoyen·ne·s & élu·e·s) ?
    • des assemblées délibératives non-mixtes (uniquement citoyen·ne·s) ?
    • autres ?
  • Les outils devraient-ils être uniquement consultatifs ? Si ces outils donnaient un pouvoir de décision aux citoyen·ne·s, selon quelles modalités celui-ci s'exercerait-t-il ?
  • Envisagez-vous d’autres outils pour permettre à la population d’exercer partiellement ou complètement une prise de décision ?
  • Votre parti associera-t-il les citoyen·ne·s à la révision de la constitution ? Si oui, comment?  Aura-t-il un pouvoir contraignant dans le processus décisionnel ?
  • D’autres commentaires ?

Défi, le PTB et le Vlaams Belang sont restés sourds à nos appels. Voici un résumé des informations que nous avons obtenues.

Constitution, je t’aime… moi non plus

La volonté de réviser en profondeur la constitution l’emporte. Il y a des clivages gauche-droite et néerlandophone-francophone classiques à l'œuvre, mais il y a le ressenti de devoir renouveler un outil qui peine à jouer son rôle de référence pour la population. Néanmoins, certaines peurs sont présentes à l’heure d’ouvrir les débats. Des craintes d’un élan séparatiste ou d’une porte ouverte à des solutions plus populistes traversent les partis traditionnels, de droite comme de gauche.

Ces craintes semblent, élections après élections, devenir plus importantes. Elles font aussi écho à des arguments souvent utilisés pour décrédibiliser l’appel à une démocratie intégrant plus les citoyen·ne·s dans la décision politique. Quid si une majorité (par exemple, linguistique) dictait ses volontés à une minorité ? Quid si des extrémistes prenaient le dessus dans une assemblée pour avancer des idées anti-démocratiques ?

L’article 195 est symbolique de ces “je voudrais bien mais…”. Il semble, d’une part, important de le réviser pour décadenasser la constitution et l’adapter à des réalités plus actuelles. D’autre part, certains partis craignent aussi qu’il ne soit utilisé par des partis situés aux extrêmes pour déconstruire nos acquis sociaux et démocratiques. Et par la suite, le cadre national.

Nous avons aussi posé la question de l’implication des citoyen·ne·s dans le processus de révision. Ecolo-Groen (parti écologiste francophone et néerlandophone) et l'Open VLD (libéraux flamands) sont les seuls à plaider pour une ouverture du 195 qui permette aux citoyen·ne·s d’avoir un impact décisionnel. Les autres partis sont pour une consultation large, hormis le Vlaams Belang, mais cette consultation laisse la décision finale au politique selon des procédures favorisant un certain entre-soi. Ainsi, si le PS plaide pour un Sénat citoyen ayant pour mission de faire des propositions de dispositions à inscrire dans la constitution, ce rôle reste consultatif.

Participation citoyenne, je t’aime… moi non plus

Il y a 5 ans, Agora.Brussels a questionné les partis au pouvoir. Étaient-ils d’accord d’intégrer dans leur programme la mise en place d'assemblées citoyennes tirées au sort et ayant un pouvoir de décision? Aucun parti en 2019 ne souhaitait cela. Le soutien à des assemblées consultatives était timide.

Aujourd’hui, bon nombre de partis ont évolué à propos de la démocratie participative, voire plus directe. L’exemple suisse revient souvent, même s’il ne semble pas toujours parfaitement connu. C’est un imaginaire souhaitable.

La consultation populaire à tous les niveaux de pouvoirs paraît acquise. Le traumatisme de la consultation royale de 1951 semble dépassé. L’ordonnance spéciale adoptée en fin de législature par le Parlement bruxellois montre que cet outil pourrait être intégré dans l’arsenal démocratique. Elle offre le droit d’initiative de lancer une consultation tant au Parlement qu’à la population.

Le référendum semble aussi être une réalité acceptable pour tous les partis. Le PS reste silencieux à ce propos tout au long des 1220 pages de son programme et dans les réponses qu’il nous a données. Les conditions pour le lancer varient selon les partis. Tous mettent en avant l’importance de cadrer la démarche. La question doit être formulée avec pertinence, dans le respect de la Convention européenne des Droits humains ou de la constitution. Il est aussi important de poser des cadres pour la campagne précédant le référendum afin de ne pas cliver la population et d’avoir un code régissant l’action des parties prenantes.

Des balises semblent importantes pour permettre notamment la prise en compte des communautés linguistiques. Il est important aussi pour les partis que les décisions soient légitimées par un nombre important de votant·e·s. Seuls Ecolo-Groen se prononce pour une prise en compte obligatoire du résultat. Le MR prône une approche laissant libre la participation et la sanction par le Parlement du résultat.

Des approches plus délibératives semblent aussi possibles. A ce propos,  le bicaméralisme fait l’objet d’une attention particulière. L’idée est de transformer le Sénat en Chambre citoyenne. Cela passe par une réforme en profondeur pour la plupart des partis. La N-VA plaide pour la suppression du Sénat et la fin de l’existence des deux chambres. Ecolo propose de supprimer le Sénat au profit d’une Chambre “Maison de la Démocratie” dans laquelle cohabiteraient le Parlement des représentant·e·s de la nation et des Assemblées de citoyen·ne·s tiré·e·s au sort.

Des commissions mixtes ou non-mixtes, au cours desquelles des citoyen·ne·s tiré·e·s au sort délibèreraient sont plus acceptées qu’il y a 5 ans. Leur rôle reste consultatif. Tous les partis s’accordent sur la nécessité d’accorder un statut spécifique aux personnes tirées au sort. Cela doit permettre au plus grand nombre de répondre positivement à l’invitation à participer et de favoriser la diversité des profils présents dans l’assemblée. La famille socialiste pose une contrainte de participation.

L’ensemble des partis voient dans cet outil une opportunité de dialogue avec la population.  C’est pourquoi ils insistent sur une prise en compte des résultats. Ainsi, la Chambre des représentants devrait faire la publicité des résultats et ses membres justifier en quoi une recommandation issue d’une commission citoyenne n’est pas prise en compte.

Un apprentissage de la démocratie à tous les niveaux

Les partis invitent à penser la participation au-delà de l’échelle fédérale. Les consultations, les (p)référendums ou les assemblées citoyennes doivent impliquer le plus grand nombre car elles sont perçues comme un outil d’apprentissage de la réalité politique. C’est pourquoi ils prônent leur mise en place aussi au niveau régional et local. Cela demande donc aussi une adaptation de la constitution pour donner l’autonomie d’actions à ces entités politiques.

Pour ouvrir le débat…

#OpenConstitution invite les partis à réviser la constitution en visant à long terme une réelle augmentation des droits citoyens dans la construction de la décision politique. Notre plateforme les invite aussi à ne pas faire de cette révision une sorte de “maintenant ou jamais” ou de rendez-vous pour “fixer le fonctionnement démocratique pour les 200 prochaines années”.

Notre pays fait souvent preuve d’une grande inventivité institutionnelle.

Veillons à faire de notre démocratie et de la constitution qui en établit les lignes de conduite des outils vivants, en construction et dans lesquels la société peut se projeter. C’est une nécessité pour que l’ensemble du pays se mette à souhaiter “un pays pour demain” qui soit caractérisé par un système politique décisionnel qui valorise un dialogue inclusif et équitable.

La question de la confiance est souvent au cœur des discussions lorsque l’on analyse la démocratie représentative. A travers le vote, la population exprime sa confiance envers les politicien·ne·s. A travers l’adoption de nouveaux modes d’implication des citoyen·ne·s dans la décision politique, il est l’heure pour les acteurs politiques de montrer qu’iels sont d’accord de faire confiance aux citoyen·nes.

[1] Il y a des commissions délibératives mixtes et un droit de consultation populaire citoyenne à Bruxelles. En Wallonie, une première commission mixte a vu le jour suite à une pétition portée auprès du Parlement. En Communauté germanophone, le Ostbelgien model a mis sur pied une Assemblée citoyenne et un conseil permanent.

« Silence, on parle ! » à Namur

Ce samedi 6 juillet, durant toute la journée, Periferia installera un plateau de tournage vidéo sur la Place d’Armes, transformant l’espace public en véritable « espace public de débat ». 

Le principe est de permettre à des personnes à qui on ne donne habituellement pas la parole, d’exprimer, face caméras, un point de vue, une revendication, un vécu devant un public composé de passant·es et de collectifs, associations et citoyen·nes réuni·es. Après chaque intervention sur scène, un dialogue avec le public permettra d’approfondir et échanger des points de vue.

La journée se déroulera autour du thème : « Villes excluantes, villes inclusives : nous sentons-nous à notre place dans nos villes ? ».
Une dizaine de collectifs partageront leurs coups de gueule et/ou coups de cœur : lutter contre la gentrification, se faire une place dans la ville en tant que femmes migrantes, revendiquer le droit d’habiter quand on est locataires de logements sociaux, trouver sa place comme personne en situation de handicap, lutter contre les discriminations et violences motivées par l’homophobie, défendre et promouvoir une alimentation digne pour les personnes en grande précarité, questionner le mobilier urbain excluant, etc…

Les groupes viennent de Namur, d’autres villes de Belgique, de France et de Bolivie.

Rejoignez-nous entre 11h et 18h pour écouter ces messages, réagir, partager votre regard et rencontrer des initiatives inspirantes d’ici et d’ailleurs !

Un événement ouvert à tous·tes, libre d'accès à tout moment et gratuit !

 

Vous souhaitez être présent·e dans le public et participer au repas de midi ?
Vous pouvez vous inscrire en remplissant notre formulaire en ligne.

À noter, que le repas est offert mais qu'il ne sera pas possible de tenir compte des allergènes particuliers. Nous proposerons toutefois une version végétarienne.

Programme de la journée

Matin

Mot de bienvenue


11h :
"Rien ne va plus, mais tout n'est pas foutu" présenté par les 'Arsouilles pas andouilles' de Namur

11h30 : "Les étiquettes, c'est pour les pots de confiture" présenté par le mouvement 'Personne d'abord' de Verviers

12h : "Quand la rue papote et dénonce" présenté par 'La joyeuse troupe de Molenbeek' de Bruxelles


12h30 : Pause

Après-midi


14h :
"Faire confiance à ses rêves" présenté par 'Dora Dorès' de Huy

14h30 : "Variations météosophiques" présenté par Voldwazo d'Eghezée

15h : "#STOPMOBILIEREXCLUANT : contre les J.O. du mobilier agressif" présenté par 'La cloche - Unipopia & Cabane' de Bruxelles


15h30 : Pause


16h :
"Bienvenue à tous·tes, vraiment ?" présenté par 'Design for everyone' de Charleroi

16h30 : "Depuis le 9 juin, je m'inquiète", une prise de parole individuelle de Charleroi.

17h : "La galère jusque dans l'assiette, marre de ramasser les miettes" présenté par Unipopia - Fourchette de Grenoble, St-Etienne et Paris

17h30 : Clôture dansée - Appropriez-vous la place d'Armes au son de DJ Ángela (Bolivie)

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« Silence, on parle ! » à Namur : retour sur la journée

Par Alex VANDERWALLE | 9 juillet 2024

Le samedi 6 juillet dernier, nous avons organisé un « Silence, on parle ! » sur la Place d’Armes à Namur. Le thème de cette année était « Villes excluantes, villes inclusives : se sent-on à notre place dans nos villes ? » Une scène ouverte a été installée afin que les 8 groupes puissent venir s’exprimer devant un […]

« Silence, on parle ! » à Namur

Par Alex VANDERWALLE | 3 juin 2024

Ce samedi 6 juillet, durant toute la journée, Periferia installera un plateau de tournage vidéo sur la Place d’Armes, transformant l’espace public en véritable « espace public de débat ».  Le principe est de permettre à des personnes à qui on ne donne habituellement pas la parole, d’exprimer, face caméras, un point de vue, une […]

Save the date et appel à candidat·es : Rencontre « Silence on parle !  » à Namur, le 6 juillet 2024 !

Par Alex VANDERWALLE | 12 mars 2024

Après l’enthousiasme et l’énergie suscitée par l’édition carolo de l’an dernier, Periferia, grâce au soutien d’Action vivre ensemble, organise une nouvelle rencontre à Namur. Celle-ci se tiendra le samedi 6 juillet de 10h à 18h sur la Place d’Armes de Namur. Le thème abordé tournera autour des enjeux du droite à la Ville, de la Ville […]

Quand les discriminations s’expriment… (vidéo)

Par Alex VANDERWALLE | 20 février 2024

Quand les discriminations s’expriment dans l’espace public En mettant en valeur des paroles trop souvent tues, cette publication cherche à souligner différentes formes de discriminations. La vidéo ci-dessous présente des collectifs de citoyen·nes qui s’expriment publiquement autour des discriminations dans le quotidien (validisme, précarité, âgisme, sexisme, etc.) et aux intersections qui se situent entre elles. […]

« Silence, on parle ! » à Charleroi : les échos de la journée

Par Fanny THIRIFAYS | 10 juillet 2023

Le 31 mai dernier, le « Silence,  on parle » se tenait sur la Place Verte de Charleroi, à côté du centre commercial rive gauche. En installant un plateau de tournage sur cette place, « Silence, on parle !  » transforme l’espace public en véritable « espace de débat public ». Le temps d’une journée, une douzaine de […]

HISTOIRES / Faire changer le regard sur le sans-abrisme avec le collectif C-Prévu à Charleroi

Par Deborah HOBE | 13 mai 2020

  Contacter C-Prévu : Téléphone : 0499/22.66.79. Mail : info@cprevu.be Siteweb : www.cprevu.be Page Facebook : @cprevu Récit de Maurice Assez, Sandra Bullido-Iglesias et Jean-Mi Lamy « L’aventure a débuté lorsque nous étions tous les trois à la rue… » Jean-mi, Sandra et Maurice c’est avant tout une histoire d’amitié qui est née au sein de l’asbl Comme chez Nous (lieu […]

Publication / Silence, on parle ! Faire débat dans l’espace public

Par Deborah HOBE | 19 décembre 2019

Pour télécharger la publication en format PDF, cliquez sur l’image !

Periferia accueille Ángela

A partir du 20 avril, Periferia accueillera Ángela pendant 3 mois au sein de l’équipe. Avec son parcours en Bolivie et son implication dans les espaces Altoparlante, nous cherchons à créer des opportunités d’apprentissages mutuels. Ángela apportera ses savoir-faire et savoir-être dans plusieurs rencontres et dynamiques organisées par/avec Periferia.

Faisons connaissance avec Ángela...

Je m’appelle Ángela Guerra et je suis animatrice/facilitatrice au sein de l’association Cosecha Colectiva à La Paz en Bolivie.

Depuis quelques années, j’accompagne des groupes de femmes et de jeunes qui travaillent autour du changement social, plus particulièrement dans ma ville. J’aime organiser des évènements, des rencontres et des espaces d’échange où les personnes peuvent créer des liens à partir de leurs intérêts profonds et construire des chemins à parcourir ensemble.

Je suis convaincue que le travail de transformation sociale commence par soi-même : si je réussis à mener des petits changements dans ma vie, mes relations sociales et mon environnement proche, je peux voir combien les effets se multiplient et les changements s’amplifient. Il s’agit d’un travail personnel constant où prime la recherche de cohérence avec honnêteté et humilité.

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Beaucoup de ces valeurs et principes, je les ai acquis tout au long de ma participation à la communauté urbaine appelée La Casa de les Ningunes (la maison de·s personne·s) à La Paz en Bolivie. Dans ce petit espace d’expérimentation, j’ai appris l’importance de la vision intégrale de la vie et du soin, en veillant autant à ce qui est visible (l’économie, les espaces où nous vivons, l’alimentation et le travail), qu'à ce qui ne l’est pas (la communication, la gestion des émotions, faire communauté, l’amour).

C’est comme ça que j’ai connu les espaces Altoparlante, un réseau dont je fais partie et où je peux apprendre – et parfois mettre en pratique – la facilitation de manière virtuelle, sans frontières, mais aussi en présentiel avec des personnes qui vivent des réalités différentes de la mienne.

Ce que j’aime le plus dans mon travail c’est qu’il me permet de rencontrer des personnes intéressantes et d’inventer de nouvelles façons de travailler grâce à des jeux, des dynamiques et des techniques innovantes.

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Source images : Angela Guerra, Cosecha Colectiva

Save the date et appel à candidat·es : Rencontre « Silence on parle !  » à Namur, le 6 juillet 2024 !

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Après l’enthousiasme et l’énergie suscitée par l’édition carolo de l’an dernier, Periferia, grâce au soutien d’Action vivre ensemble, organise une nouvelle rencontre à Namur. Celle-ci se tiendra le samedi 6 juillet de 10h à 18h sur la Place d’Armes de Namur. Le thème abordé tournera autour des enjeux du droite à la Ville, de la Ville excluante, comment lutter contre, comment la rendre plus inclusive…

C’est quoi un « silence, on parle ? », « à quoi ça sert ? » : (re)découvrez la page de l’édition 2023 en cliquant ici et notre analyse  « Silence, on parle ! » à Charleroi :  quand des citoyen·nes exercent leurs droits de s’exprimer et… de faire Ville ! »
   

Nous vous invitons à :

  1. Bloquer la date du samedi 6 juillet dans vos agendas !
  2. Informer autour de vous les groupes et organisations qui pourraient être intéressé·es de vivre cette journée d’expression et de débat dans l’espace public.
  3. Nous cherchons encore 5 collectifs pour monter sur scène et partager leur lutte. Vous en connaissez un super ? Parlez-en lui ou envoyez-nus leurs coordonnées !

Des politicien·nes en visite chez des locataires du logement social à Molenbeek

En octobre 2023, dans le cadre de la troisième Journée  des Quartiers Populaires, nous avons organisé un débat politique sur les enjeux du logement et de la gentrification à Bruxelles où des partis politiques régionaux ont pu réagir à des interventions d’habitant.es des quartiers populaires. Ça a été l’occasion pour les membres de l’Union des Locataires du Logement Social de Molenbeek (ULLS) d’exprimer des revendications concernant l’amélioration de leurs conditions de vie dans les logements sociaux où ils et elles habitent: stopper l’indexation des loyers, réduire les problèmes liés à la mauvaise isolation et au manque d’entretien des bâtiments, réduire les listes d’attente pour obtenir un logement, construire de plus grands logements …

Parmi les demandes du groupe, une invitation a été adressée aux politicien·nes pour passer une après-midi dans des logements insalubres afin de discuter avec les locataires des réalités qu’ils et elles vivent.

Ainsi, le 10 février passé, les membres de l’ULLS ont donné suite à cette demande en  accueillant chez elles et eux 6 politicien·nes : Martin Casier du PS, Latifa Aït-Baala du MR, Françoise de Smedt du PTB, Michael Vossaert de Défi, Safouane Akremi de Vooruit et Pierre-Yves Lux d'Écolo.

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Cette journée a démarré par un café de bienvenue chez une habitante de la rue Delaunoy où les locataires et les politicien·nes ont pu faire connaissance et commencer à échanger entre elles et eux. Le groupe s’est ensuite mis en route vers l’ensemble de tours à la rue De Roovere (près de l’arrêt de métro Beekkant) en s’arrêtant sur le chemin devant d’autres sites de logements des rues Decock, Saint Lazare et Machtens. Sur le site de la rue De Roovere, une autre locataire nous attendait pour nous faire part de son indignation face à la lenteur avec laquelle le Logement Molenbeekois intervient pour résoudre les grands problèmes d’humidité dans son immeuble qui nuisent à la santé des familles. La visite s’est terminée avec un repas collectif chez une autre locataire rue de l’Accord.

En interpellant de cette façon les partis politiques régionaux, l’Union des Locataires du Logement Social de Molenbeek espère que les revendications portées par ses membres seront entendues et prises en compte dans la prochaine législature. D’ici là le groupe de locataires continuera à se mobiliser afin de faire valoir leur droit à un logement digne.

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Coffret d’animation « Design Inclusif »

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Pour avoir accès au coffret d'animation (qui comprend le livret et les cartes de jeux), envoyez-nous un mail à l'adresse contact@periferia.be.

Nous proposons un prix de 10€ (prix coûtant) pour le coffret. Néanmoins, n'hésitez pas à nous dire si ce prix est trop élevé pour vous et nous pouvons adapter le tarif ou rendre certains exemplaires gratuits ! 

Vous pouvez lire la publication accompagnant le coffret d'animation en cliquant sur cette image :

Periferia rejoint l’édition namuroise du Musée du capitalisme

Pour accéder au programme complet, cliquez sur l'image !

Du 12 février 2024 au 28 mars 2024, le Musée du capitalisme dépose ses bagages à la bibliothèque universitaire de Namur, la BUMP.

Periferia et une vingtaine d’autres associations se sont rassemblées pour vous proposer une édition qui marque le coup pour les 10 ans de l’exposition. En plus des visites, chaque association vous propose une multitude d’activités : des ateliers, des conférences, des débats, des films…

 

Quatre ateliers gratuits et ouverts à toustes, organisés dans les locaux de la FUCID (Rue Bruno 18 à Namur) :

 

  • “Le budget de ma commune, je veux y voir clair !  ”, le 21 février de 18h à 20h30

Une soirée ouverte à toustes pour comprendre le principal outil de décision financière : le budget communal. Comment ça marche ? Qu’y trouve-t-on ? Comment y lire des priorités politiques ? Quand et comment puis-je l’influencer ?

Tout le monde est bienvenu ! Il n’y a pas de notions spécifiques à connaitre avant la rencontre. On abordera ce sujet de manière ludique… Pour ne plus jamais se dire : j’y comprends rien, ça me concerne pas !

 

  • “Des Budgets Participatifs pour renforcer notre démocratie, c’est possible en Belgique ? ” le 14 mars de 18h à 20h30

Partout dans le monde, les Budgets Participatifs sont des outils extraordinaires pour réimpliquer les citoyen·nes dans les décisions financières publiques et renforcer la démocratie. Pourtant, en Belgique, il est rarement utiliser comme tel… Pourquoi ? Comment renforcer ces dispositifs ? Comment oser aller plus loin? Qu’est-ce que je peux demander à ma commune d’améliorer dans le dispositif actuel ? Je veux en savoir plus !

 

  • “Quand les citoyen·nes se mêlent de ce qui les regardent”le 27 mars de 18h à 20h30, avec le CNCD-11.11.11

Après 5 semaines d’exploration thématique au musée, on fait le bilan ! Vous êtes étonné·es, révolté·es, pertubré·es par ce que vous avez découvert dans le cadre des activités du musée ? Ou au contraire, vous en ressortez inspiré·es, enthousiastes, motivé·es pour inverser les tendances ? Vous avez envie de savoir comment des ciotyen·nes comme vous agissent et luttent ici et ailleurs ?
Venez partager vos réflexions et découvrir les capacités d’agir et de reprendre le contrôle en tant que citoyen·nes…en s’inspirant d’exemples d’ici et d’ailleurs à travers le monde.

Pour retrouver le programme complet, rendez-vous sur la page Facebook dédiée à l'évènement. Cliquez sur l’image ci-dessus !

Pour de nouveaux droits politiques

Depuis toujours, Periferia défend un projet de société plus participative et inclusive, en cherchant à faire reconnaitre les expertises citoyennes et à rééquilibrer les pouvoirs d’influence de celles et ceux qui sont éloignés des espaces de prise de décisions. Elle a tenté de promouvoir l’implication des citoyennes dans les décisions impactant la manière de fabriquer la ville (via notamment les contrats de Quartiers Durables à Bruxelles), l’accès au droit au logement et d’habiter la ville (via notamment les Community Land Trust), la gestion des finances publiques (via les budgets citoyens et participatifs). Force est de constater que ces innovations, si elles sont saluées par de nombreuses institutions publiques et organisations de terrain, ne peinent à se traduire en nouvelles politiques publiques. Ces initiatives restent à la marge, à côté du système politique, sans parvenir à le faire évoluer ou l’imprégner (dans le politique).

Depuis 2022, à la sortie de la crise sanitaire qui a ébranlé nos démocraties, Periferia, portée par des énergies citoyennes, s’est donc engagée dans des processus plus radicaux visant à faire évoluer notre système de représentation démocratique. D’abord en soutenant l’instauration d’assemblées citoyennes parlementaires, via le collectif CaP Démocratie (Citoyen·ne·s au Parlement) ou encore Agora Brussels. Aujourd’hui, en s’engageant auprès de cinq autres collectifs et associations pour revendiquer l’inscription de nouveaux droits politiques. au sein de notre constitution.

Cette analyse, co-écrite avec ces partenaires, revient sur les raisons de ce combat et explicitent les opportunités de la prochaine révision constitutionnelle sur lesquelles il est important de rebondir.

« Il est temps de changer la constitution ! »

Cela passe par une intégration des citoyen·nes dans la construction de la décision politique. De nouvelles pistes seraient ainsi offertes pour renforcer l’adhésion de la population à l’action démocratique et politique.

Cela implique une adaptation de la Constitution. Écrits il y a deux cents ans, dans un contexte historique spécifique, certains de ces articles - et notamment ceux qui concernent la relation entre la Nation et la population - n'ont pas évolué et doivent être revus pour permettre aux habitant·es de notre pays de peser sur les décisions autrement que par un vote tous les 5 ans.

Pour y arriver, le gouvernement actuel doit ouvrir à la révision les articles à propos duquel les élu·es de la prochaine législature pourront discuter. Ce texte explique pourquoi nous souhaitons ces changements et vous invite à signer un appel auprès du gouvernement afin qu’il ouvre les articles qui règlent les possibilités d’actions des citoyen·nes dans la prise de décisions.

Nous souhaitons que cette révision soit faite pour et avec les citoyen.ne·s. Nous proposons donc que soit ouvert entre autres l’article 195 pour que les citoyen·nes soient intégrés dans un processus collaboratif impliquant les institutions et la population.

Moderniser la Constitution pour répondre aux enjeux actuels

L’année 2024 va être marquée par des élections à tous les niveaux en Belgique (communal, provincial, régional, fédéral et européen). Pour les distrait·es, cochez dès à présent le 9 juin et le 13 octobre dans vos agendas.

La Constitution a été écrite pour donner une base à la nation belge en 1831 et réécrite pour lui donner une forme fédéraliste. Elle participe de notre identité de citoyen·ne en nous donnant des droits et des devoirs, même si nous sommes peu nombreux·ses à l’avoir lue, voire parcourue. Et si elle donne des droits politiques individuels (voir l’article 61), elle reste un impensé pour construire collectivement un modèle politique durable adapté aux réalités de la société en 2024 et dans les prochaines décennies.

Repenser la Constitution est donc une nécessité, pour la rendre plus lisible et plus mobilisable par la population. Avant chaque scrutin fédéral, le gouvernement en place a la possibilité d’« ouvrir à la révision1 » des articles de la Constitution. Seuls ces articles pourront faire l’objet d’une modification lors de la législature suivante, en cas d’accord d’une majorité renforcée. Une communication doit être faite à propos de cette liste d’articles, avant les élections. La liste des articles est donc un enjeu politique qui doit être débattu ouvertement afin que l’électeur·rice puisse tenir compte de ces échanges au moment de son vote2.

C’est pourquoi nous vous invitons à soutenir notre démarche de soumettre au gouvernement une demande de révision de certains articles, dans le but de faire passer notre démocratie de l’ère des calèches et des crieur·ses de rue à celles des trams électriques et de l'information mondiale et à toute vitesse.

Des articles à réviser

Si nous ne bougeons pas aujourd’hui, le risque à terme sera que les citoyen·nes, déjà méfiant·es, atteignent un tel niveau de déception qu'ils et elles se détournent totalement de ces dispositifs et du monde politique.

Or, réviser la Constitution en Belgique est un processus complexe. Pour que nos élus et élues puissent discuter et voter des réformes constitutionnelles sous la prochaine législature 2024-2029, les articles à discuter doivent être ouverts à révision au printemps 2024 !  Si ce n'est pas le cas, aucune réforme constitutionnelle ne pourra être discutée  pendant 5 ans et ce sera encore une fois le statu quo !

Nous proposons donc d'ouvrir les articles nécessaires pour impliquer les citoyen·nes dans la prise de décision que ce soit à travers des assemblées citoyennes permanentes, de consultations, préférendums, référendums à tous les niveaux de pouvoir, du fédéral au communal. Enfin, il nous apparaît également indispensable que ces moyens de démocratie plus directe puissent être mobilisés aussi bien par les acteur·rices politiques que par les citoyen·nes, via par exemple le droit de pétition.

Nous proposons donc d’ouvrir à la révision :

  • L’article 28 afin de renforcer le droit à la pétition et de conférer un nouveau droit à la participation politique ;
  • L’article 33 afin d’en faire une déclaration de principe compréhensible et inclusive ayant pour centre d’attention le·la citoyen·ne3 ;
  • Les chapitres 1 et 2 du titre III qui concernent le Parlement fédéral, afin d'associer plus étroitement les citoyens dans l'adoption des lois ;
  • Le chapitre 4 du titre III qui concerne les parlement des régions et des communautés, afin d'associer plus étroitement les citoyens dans l'adoption des décrets et des ordonnances. Il convient d’y ajouter les articles 39bis et 39ter pour les consultations populaires. Une révision de l'article 118 permettrait de renforcer l'autonomie constitutive des communautés et des régions et leur offrir plus de latitude pour mettre en place des processus participatifs plus ambitieux ;
  • Les articles 41 et 162 afin de donner une capacité d’action aux citoyen·nes à l’échelon communal et provincial ;
  • l’article 195 pour davantage associer la population aux choix constitutionnels à opérer ;

Cette liste est proche de celle proposée suite à des échanges au sein de la Chambre en 20194. Dans la séance du 4 avril 2019, Laurette Onkelinx a tenu ces propos, qui 5 ans plus tard, prennent une réalité encore plus grande : “La Constitution doit évoluer pour moderniser sa démocratie mais aussi se protéger des visées séparatistes et des opposants à la démocratie5.

Pour institutionnaliser l’action citoyenne

L’utilité de la révision de la Constitution est d'institutionnaliser la participation des citoyen·nes dans la prise de décision politique et de la rendre permanente6. Ce serait une reconnaissance de l’évolution de la norme démocratique et l'affirmation plus forte des droits politiques des citoyen·nes.

Aujourd’hui, la mise en place de processus de consultation de la population ne garantit pas que les élu·es politiques en suivront les conclusions. Cette campagne est également un moment de mobilisation de citoyen·nes pour qu’ils et elles puissent affirmer leur envie d’être impliqué·es et d’avoir un impact dans les décisions qui influencent leur vie.

Inviter la population à redessiner sa Constitution

Ce changement de la Constitution, nous l’appelons pour et par celles et ceux qui la vivent au quotidien. Il est dès lors également indispensable que :

-    Les changements ne viennent pas uniquement des élu·es politiques et ne soient pas imposés aux citoyen·nes. Tant l’Etat que les groupes de recherche/think tank - même si leurs intentions peuvent être bonnes - ont démontré une certaine tendance à créer des systèmes trop complexes pour être adaptés et adoptés par les citoyen·nes ;

-    Les changements impliquent celles et ceux qui vont en vivre les effets.

C’est pourquoi nous plaidons aussi pour que, lors de la prochaine législature, soit mis en place un dispositif impliquant la population dans toute sa diversité.

Les élu·es et les partis regrettent régulièrement la méfiance et le désinvestissement de la population. Mais, ne sont-ils·elles pas en partie la cause de ce dédain ? Souvent au nom de l’efficacité, n’ont-ils·elles pas réduit ou dévitalisé les lieux d’interaction et de concertation ?7

L’article 195 de la Constitution en rend difficile toute modification, voire empêche d’en faire un moment de mobilisation et d’échange avec une population souvent gardée à l’écart de discussions, jugées trop complexes et techniques pour elle. Et ce, alors même que les initiatives récentes d’assemblées ont démontré la sérieuse implication dont les citoyen·nes font preuve quand on leur en donne l'opportunité et le caractère raisonnable, voire ambitieux, de leurs recommandations.

Fort·es de cette expérience, nous proposons, lors de la prochaine législature d’initier un processus qui permette aux différents corps d’interagir et de délibérer à propos des évolutions nécessaires à notre constitution et système démocratique.

Pour paraphraser Clémenceau, « la constitution est une chose trop grave que pour la confier uniquement à des politiques8 ». Invitons donc chacun·e à se saisir de ce texte fondamental.

Tirer parti des expériences d’ici et d’ailleurs

Une expertise s’est développée en Belgique. Nous sommes convaincu·e·s que les autorités fédérales, en concertation avec les différents niveaux de pouvoir mais aussi la société civile et le monde académique, pourraient mettre en place un processus porteur intégrant l’ensemble de notre pays et d’en faire un exemple de délibération inclusive.

Notre pays est reconnu depuis plus d’une dizaine d'années comme un laboratoire de l’expérimentation démocratique. Depuis le G1000 en 2011 se sont développées de nombreuses initiatives publiques comme le dialogue citoyen permanent initié en Communauté

germanophone, les commissions délibératives (en Région wallonne et de Bruxelles-Capitale) et l’Assemblée citoyenne pour le climat en Région Bruxelles-Capitale. Ces initiatives ont en commun, outre le tirage au sort, d’être consultatives. Elles n’ont pas d’impact direct sur la création ou la modification de textes législatifs.

Des mouvements ont voulu contourner cette limite à l’échelle locale9 ou régionale10 en présentant une liste dont un·e éventuel·le élu·e deviendrait porte-parole d’une Assemblée citoyenne10. Avec sa voix, il·elle aurait un pouvoir législatif conditionné directement au fruit d’une délibération citoyenne.

D’autres mouvements du renouveau démocratique militent pour d’autres types de processus comme le référendum d'initiative citoyenne, la transparence dans la prise de décision, le décumul des fonctions, le renouvellement plus régulier ou la limitation des mandats électifs…Tous se trouvent confrontés tôt ou tard aux limites imposées par notre Constitution.

Des expériences vécues en Irlande ou en France ont démontré la capacité des citoyen·nes à s’inscrire dans des processus visant à créer en commun des normes, de manière très rationnelle et raisonnée.

Le cas irlandais est exemplaire par la capacité qu’il a eu à combiner outil délibératif et mobilisation du plus grand nombre, dans une séquence mobilisant successivement les effets positifs de la démocratie délibérative et de la démocratie directe12. Une convention constitutionnelle a été mise en place dans un moment de forte remise en cause de la légitimité de l’action politique. Un groupe de 66 personnes tirées au sort et de 33 élu·es ont reçu pour mandat de présenter des recommandations pour réviser certains articles de la Constitution : son rôle est consultatif et propositionnel, mais non décisionnel. Il est acté que certaines de ces recommandations de réformes feront l’objet d’un référendum, notamment afin de dépasser des blocages d’ordre politique. À l’issue de chaque session, la Convention rédige un rapport qu’elle envoie aux deux chambres du Parlement irlandais, pour débat et examen par le gouvernement.

Celui-ci s’est expressément engagé à répondre par une déclaration ministérielle officielle adressée au Parlement dans les quatre mois suivant la réception de chaque rapport de la Convention. Le tout se passe dans un souci de transparence, des débats sont retransmis à la télévision et les thématiques traitées sont relayées par les associations, les syndicats, la presse11. Un cadre méthodologique strict permet donc d’assurer un résultat qualitatif à la fin de la délibération et une prise de position pertinente du plus grand nombre (en étant justement informé des enjeux). Ce processus a notamment permis à l’Irlande de délibérer dans une paix sociale à propos des questions de société comme le mariage entre personnes de même sexe.

Un changement positif à plusieurs égards

Dans un pays comme le nôtre, connu pour créer des lasagnes institutionnelles

incompréhensibles par le citoyen, l’idée même de toucher à la Constitution provoque souvent une certaine crainte. L’argument selon lequel c’est ouvrir une “boîte de Pandore” qui mène à la scission du pays est souvent avancé pour stopper toute initiative12.

L’exemple irlandais montre que les citoyen·nes peuvent, quand on leur en donne l’occasion, s’engager pleinement dans la construction de solutions mettant en avant l’intérêt général.13 La discussion autour de l’ouverture d’articles à la révision et la manière de conduire cette révision, en incluant les ceux et celles qui en vivront les impacts, peuvent être des moments-clés pour combler le fossé démocratique qui se creuse entre citoyen·nes et élu·es.

Dans ces conditions, dépasser l’argument selon lequel ce serait ouvrir une “boîte de Pandore” est salvateur. Réviser notre Constitution pour y intégrer de nouveaux droits s’avère être un exercice utile pour lutter contre les extrémismes de tout bord qui mettent en danger notre démocratie, pour prévenir la défiance grandissante envers les institutions et contrer les passions tristes de citoyen·nes passif·ves car impuissant·es. Cela est d’autant plus vrai que la finalité de notre démarche n’est pas de supprimer ni d'affaiblir le régime parlementaire, mais de le renforcer en lui adjoignant d’autres processus de prise de décisions impliquant la population : un des impacts des processus délibératifs souvent mis en avant, qu’ils soient mixtes (alliant citoyen·nes et élu·es) ou pas, est la meilleure compréhension par les citoyen·nes des logiques et contraintes avec lesquelles les élu·es politiques doivent composer.

C’est pourquoi le gouvernement actuel doit permettre la révision des articles de la Constitution garantissant aux citoyen·nes davantage de place dans les décisions qui influencent leur futur.

Et pour aller plus loin, un peu d’histoire…

Notre Constitution a été écrite il y a deux cent ans. À l’époque, elle était reconnue comme progressiste en garantissant par exemple la liberté de culte, d’enseignement ou encore de presse.

Elle posait aussi un système représentatif assez conservateur qui aujourd’hui ne correspond plus aux aspirations des citoyen·nes. Ces dernier·ères veulent aussi faire entendre leur voix pour peser sur les grands choix de politiques publiques qui influencent la santé, l’économie ou encore les actions climatiques.

La Constitution belge a établi notamment que « tous les pouvoirs émanent de la Nation », ces pouvoirs étant « exercés de la manière établie par la Constitution. » (article 33). La Constitution affirme ainsi sa suprématie sur tout autre source de droit et que le pouvoir de décision législative est exclusivement restreint aux personnes désignées par le peuple (par les élections).

Il est aussi précisé que « le pouvoir législatif fédéral s'exerce collectivement par le Roi, la Chambre des représentants et le Sénat » (article 36). La Belgique a fait le choix d’une monarchie représentative14.

S’est alors construit un récit faisant du système des élections la panacée démocratique au détriment de modes d’interactions plus directs entre les citoyen·nes et ses élu·es, qui soit n'ont pas été inscrits dans la Constitution, soit ont été limités au niveau consultatif (droit de révocation, référendum, consultation populaire…)15.

En réalité, c’est précisément la démocratie que les congressistes, à l’origine du texte de notre Constitution, ont cherché à éviter en 1830-183116. La possibilité de consultation populaire et de référendum a précisément été rejetée parce qu’elle semblait contraire à l’esprit représentatif aristocratique du régime belge.

Les limites à l’accès au droit de vote et au droit d’être élu·e étaient telles que seule une aristocratie élective pouvait sortir des urnes. En 1831, seul 1.1 % de la population vote.

Soixante ans plus tard, avant l’adaptation du système censitaire, on n'en était toujours qu'à 2.2% de la population.L’élection est donc choisie pour garantir une conservation du pouvoir au sein d’une aristocratie élective. Le Sénat, dans son historique officiel, donne au chapitre traitant de cette période le titre évocateur : « Qui paie assez, décide ».

L’extension du vote, via le suffrage universel (d’abord masculin), comme le montre de récentes analyses, ne fut pas synonyme de démocratisation via une plus grande participation dans la prise de décision. La constitutionnaliste Anne-Emmanuelle Bourgaux souligne que, certes, « le gouvernement représentatif belge s’est démocratisé de manière quantitative. Mais la question de sa démocratisation qualitative reste largement ouverte ».17

Le peu de place fait à la démocratie directe est le droit de pétition, consacré dans l’article 26 : « Chacun a le droit d’adresser aux autorités publiques des pétitions signées par une ou plusieurs personnes. Les autorités constituées ont seules le droit d’adresser des pétitions en nom collectif”. La place faite à une démocratie plus directe, via la consultation populaire ou publique, la co-rédaction de décret et les panels citoyens reste largement cosmétiques : ces dispositifs sont compliqués à mobiliser et la garantie de suivi est maigre. Seul un avis motivé doit être renvoyé aux pétitionnaires.

Depuis 1831, la constitution a peu changé, si ce n’est pour les évolutions de relation entre entités fédérées et fédérales. Mais rien ou quasi rien sur la manière dont les citoyen·nes peuvent être plus impliqué·es dans la prise de décision. En Angleterre et en France, on pratique le référendum. En Suisse, des votations populaires ont lieu régulièrement. Mais en Belgique, si peu !

Cette absence est dommageable car la population est mise de facto dans une position de passivité par rapport à la chose publique. Elle ne possède pas une capacité d’action et ce manque d’impact potentiel invite à son désinvestissement.

1. Pour le détail de la procédure, voir ici

2. L’intention rejoint peu les faits et la transparence n’est pas de mise dans l’établissement de cette liste par le gouvernement. Une proposition de résolution a d’ailleurs été déposée à la chambre des représentants en 2022 pour changer cet état de fait.

3. La révision de cet article n’est pas indispensable pour permettre la mise en œuvre de processus de démocratie participative (lire Julian Clarenne et Cécile Jadot, Les outils délibératifs auprès des parlements sous l’angle du droit constitutionnel belge, dans Bulletin du Crisp, N° 2517-2518). Mais néanmoins préférable selon d'autres constitutionnalistes, car les mots "émanation" et "nation" sont des notions floues dont l'inconsistance peut être brandie par ceux qui souhaiteraient maintenir le système établi.

4. voir www.senate.be/home/sections/institutioneel/20190524_institutional/20190524_institutional_fr.html

5. https://www.dekamer.be/doc/PCRA/pdf/54/ap281.pdf

6. Selon M. Zacharzewsky de Demsoc, la Belgique a développé de par sa structure politique complexe une solide expérience démocratique. Elle peut jouer un rôle de pionnier en matière de démocratie participative, à condition que des initiatives émanant de la société civile et des pouvoirs publics bénéficient d’un soutien à long terme. Rapport de la Commission du Renouveau démocratique et dela

Citoyenneté (juin 2021) https://www.senate.be/informatieverslagen/7-117/Senat_rapport_participation_accrue_des_citoyens-2021.pdf

7. Nous citerons par exemple les difficultés rencontrées dans les relations entre partenaires sociaux qui se manifestent notamment par une juridicisation des conflits, notamment à propos du droit de grève ou encore une proposition émanant de Nawal Ben Hammou, présidente de la Commission logement au parlement bruxellois de supprimer les commissions de concertation, de confier la délivrance des permis d'urbanisme au gouvernement bruxellois et de réduire le délai de recours au conseil d’état, la durée des enquêtes publiques ou de les réserver aux seuls grands projets.

8. “La guerre ! C'est une chose trop grave pour la confier à des militaires.”

9. Collectif pour une démocratie locale à Ottignies-Louvain-la-Neuve https://www.kayoux.be/  10https://www.agora.brussels/ en Région Bruxelloise.

10. Le pouvoir d’influence sur la décision au sein du parlement restant proportionnellement faible. 12 Hugue Dumont, Ouvrir à révision l’article 195 et réveiller le pouvoir constituant originaire : possibilité, risques et opportunités, CDPK 2019, pp. 442-452

11. Jane Suiter, David M. Farrell, Clodagh Harris, Eoin O’Malley, La première Convention constitutionnelle irlandaise (2013-2014) : un dispositif délibératif à forte légitimité ?, Traduction Xavier Blandin, dans Participations 2019/1 (N° 23), pp. 123 à 146

12. Comme l’ont montré les diverses réformes de l'État depuis les années 70 pour intégrer le fédéralisme.

13. The crisis of democracy and the science of deliberation, dans Science, mars 2019, Vol 363, Issue 6432, pp. 1144-1146. Consultable via : 10.1126/science.aaw2694 16 Hors droit européen.

14. Ce choix étant aussi celui des grandes Nations européennes ayant donné leur garantie à l’indépendance de la Belgique.

15. En Belgique, mais aussi dans la plupart des États s’étant constitués à ce moment. dans Bernard Manin, Principes du Gouvernement représentatif, Calmann-Lévy, 1995.

16. Thibault Gaudin, Vincent Jacquet, Jean-Benoît Pilet, Min Reuchamps, Consultation populaire et référendum en Belgique dans Courrier hebdomadaire du CRISP 2018/25-26 (n° 2390-2391), p.5 20 “La dimension élitaire et endogame du gouvernement représentatif de 1831 dessine les contours d’un espace politique démocratique au profit des élites à qui il est réservé”.Anne-Emmanuelle Bourgaux, La démocratisation du gouvernement représentatif en Belgique : une promesse oubliée ?, thèse de doctorat, 2013.

NB : élitaire et endogame : qui favorise un petit nombre et son groupe d’origine.

17. Thibaut Gaudin ajoute que les réformes élargissant le nombre d’électeurs et puis d’électrices sont surtout dû à un intérêt partisan des partis et non à une volonté formelle de donner plus de pouvoir au peuple. Démocratiser, confisquer, monopoliser les élections : Le rôle et les fonctions des partis politiques dans les grandes réformes électorales en Belgique (1830-1948). Thèse soutenue à l’ULB en 2022 22 Au niveau fédéral, il faut 25000 signatures pour qu’une pétition soit reçue. S’il en fait publicité à la chambre et que « les ministres sont tenus de donner des explications sur leur contenu, chaque fois que la Chambre l'exige. (article 57) », elles n’ont aucun effet contraignant. Des processus de pétition existent aussi au niveau régional et local, avec leus propres règles de fonctionnement.