HISTOIRES / Faire changer le regard sur le sans-abrisme avec le collectif C-Prévu à Charleroi

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Téléphone : 0499/22.66.79.

Mail : info@cprevu.be

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Récit de Maurice Assez, Sandra Bullido-Iglesias et Jean-Mi Lamy

« L’aventure a débuté lorsque nous étions tous les trois à la rue… »

Jean-mi, Sandra et Maurice c’est avant tout une histoire d’amitié qui est née au sein de l’asbl Comme chez Nous (lieu d’accueil et d’accompagnement de personnes sans-abris). Ils s’engagent dans divers projets au sein de l’association dont l’écriture d’un livret sur les pratiques d’accueil et en octobre 2018, Jean-mi et Sandra partent pour Grenoble présenter leurs actions lors d’un « silence, on parle » .

« Quand on est situation de précarité, quand on vit une exclusion ou que l’on n’a pas accès à ses droits, on n’est pas assez écoutés ni pris en compte. Malgré les récits qu’on porte et les luttes qu’on construit, on a du mal à se faire entendre. «Silence! On parle!» est un dispositif pour porter ces voix dans la ville, interpeller les habitants et déclencher du débat avec les passants.»
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Une « claque dans la figure, on s’est dit que c’était ça qu’on devait faire à Charleroi ! »

Plusieurs choses se sont passées à Grenoble qui ont permis ce déclic : des échanges avec une travailleuse sans diplôme sur son parcours peu banal et la présentation d’une expérience lilloise autour de la pair-aidance à savoir mettre son expertise et savoir-faire au profit d’autres personnes qui vivent des expériences de vie similaires.

« On a pris conscience que l’on a pas besoin de diplôme pour montrer ses capacités et s’engager. »

De retour en Belgique, le groupe décide d’organiser un « silence, on parle » sur la nouvelle place fraichement rénovée de Charleroi pour remettre le sujet de la précarité au cœur de l’espace public !

« On sait que ce n’est pas du jour au lendemain que Charleroi va tolérer les SDF, mais il faut bien commencer quelque part, en abordant le sujet »

Une question de reconnaissance et de confiance en soi !

« A la rue, on se sent transparent. Même pire, on dirait que tu es une cible mouvante. Bien que tu sois habillé normalement c’est comme-ci c’était inscrit sur ton front. Sans-abris, la confiance en soi et la valorisation sont à zéro. Les rencontres avec Comme Chez Nous, Periferia et d’autres collectifs nous ont aidé à reprendre confiance tout doucement. On essaye de participer à un maximum de projets et ça nous fait changer tous les jours, on se sent exister et fiers que l’on pense à nous pour mener des projets. »

L’asbl comme un premier pas vers l’emploi pour reprendre confiance en soi et en ses capacités

« Je fais plein de choses que je n’aurais pas osé avant. »
« Le plus important ce n’est pas que quelqu’un ait confiance en toi mais que tu aies confiance en toi-même »

Aujourd’hui, bien qu’ils aient un toit, ils vivent encore dans des situations précaires et le chemin vers l’emploi est semé d’embuches… trop jeune, trop vieux, pas assez de diplôme, trop gros… les excuses ne manquent pas. Alors que les compétences, ils les ont !

Le meilleur moyen est alors de créer son propre emploi et cela commence par leur engagement au sein de l’asbl qu’ils prennent avec autant de sérieux qu’un travail. « Nous sommes des travailleurs bénévoles » (mise à jour du site internet, compte rendu des activités réalisées,  se tenir informés de l’évolution de la législation autour des ASBL, remplir des demandes de subside, arriver préparé au RDV…). Cela leur a permis d’être soutenu par le CPAS de Charleroi où dans le cadre du budget participatif, ils ont reçu un subside pour organiser « le silence on parle ».

Le soutien de CCN, de Periferia, du CPAS de Jumet, de la ville de Charleroi, autant d’éléments qui « renforce la crédibilité » de leur projet.

« Si la commune de Charleroi nous soutient financièrement c’est qu’elle croit au silence on parle, on devrait obtenir l’autorisation pour occuper la place »
« On voit bien qu’on pas des clowns, ce n’est pas une utopie c’est du solide ce qu’on est en train de faire »

Leur statut et engagement dans l’association est reconnu auprès du CPAS. Ils ne doivent pas justifier d’être en recherche d’emploi mais de s’occuper de l’ASBL (cela est repris dans leur plan d’insertion).  Et le CPAS les soutient dans leur projet, en mettant une salle à disposition.

« C’est pas évident mais on arrive à faire bouger les lignes, au sein de l’institution du CPAS ! »

 Une web radio pour donner accès à l’infos et changer le regard sur le sans- abrisme

L’autre projet de l’ASBL est la création d’une webradio diffusée sur Youtube et les lieux d’accueil à Charleroi.

Elle a pour but de faire passer plusieurs messages.

Tout d’abord donner des infos utiles au quotidien aux personnes qui vivent dans la rue (l’heure, les dernières actualités politiques mais aussi musicales, les adresses et heures d’ouverture  des lieux d’accueil à Charleroi, les droits que l’on a lorsque l’on est à la rue et qui sont bien souvent ignorés).

Mais également « faire changer le regard des gens sur le sans abrisme »,auprès des sans- abris eux-mêmes : « c’est pas parce que t’es à la rue, que t’as pas de qualification que tu es un moins que rien »et auprès du reste de la population, en combattant les préjugés à travers des reportages qui raconte la réalité des personnes qui vivent dans la précarité au quotidien, notamment face au marché du logement.

«  Quand on est au CPAS, il est très compliqué de trouver un logement. Les préjugés sont omniprésents : on ne va pas respecter le logement, on ne va pas payer le loyer… les processus pour obtenir un logement social sont trop long et aucune agence immobilière n’accepte de traiter les dossiers de personnes étant au CPAS »
« Tant que tu n’as pas connu l’expérience de la rue, tu ne sais pas que ce problème existe, qu’il peut toucher tout le monde car personne n’en parle. Et quand tu t’y retrouves, même ta famille change de regard sur toi, et coupe les ponts dans certains cas. »

 

Une démarche politique 

Pour Jean-mi, leur démarche vise à « faire changer l’opinion des dirigeants. On est des anciens SDF et regarde ce que l’on est capables de faire ».Il y a des moyens de se faire entendre sans être dans la provocation ou l’agressivité, en y allant en douceur.

Pour Maurice et Sandra, il s’agit avant tout d’un « appel aux citoyens ».Pour eux, le changement politique ne passera pas par les élus eux-mêmes mais par le changement de l’opinion publique. Les citoyens cesseront de voter pour des personnes dont les idées ne correspondent plus avec les leur.

Freins au changement

Pour eux, les freins au changement sont nombreux. Ils commencent par les procédures, la paperasse et la rigidité de l’administration.

Le deuxième est « le passé qui nous suit . On survit au quotidien mais on est pas sorti de l’auberge niveau endettement et logement ».

Un autre obstacle est la perte de confiance régulière en soi et au projet. « J’ai peur de me lever un jour et dire j’arrête tout ». Pour garder le courage, il est nécessaire de prendre soin les uns des autres tant au niveau santé qu’au niveau morale.

Mais Maurice garde comme leitmotiv «  à cœur vaillant, rien d’impossible »

L’origine du nom C-Prévu

  • Le grand C représente, pour nous, le C de Charleroi, notre ville !
  • Prévu est un message d’espoir, de changement. C-Prévu, ça va se faire, le changement est en route !
  • C’est également une petite boutade entre nous car, lorsque nous proposions un projet ou demandions une date butoir, la réponse était souvent : ”C’est prévu”.
  • Ce nom est une motivation, quoi qu’il se passe, il faut continuer à avancer et ne pas s’arrêter au premier obstacle.

 

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PUBLICATION / Forum, plénière, agora….outil d’inspiration pour aider à la conception et l’animation de grandes assemblées

Biennale, forum, plénière, université annuelle, journée d’études, assemblée générale, agora, fabrique… Quel que soit le nom qu’on leur donne, les rencontres de grande ampleur fleurissent depuis quelques années et se diversifient chaque fois plus. Ces rencontres constituent souvent une étape, dans un processus plus long, où l’on se dit qu’il faut rassembler « plus de monde » ou « une diversité de personnes » pour que ce qu’on construit soit plus légitime, plus inclusif, plus juste, plus efficace, plus pertinent…Si l’enjeu est similaire à celui de rencontres de plus petite taille, à savoir de faire émerger du « commun » à partir de regards et d’intérêts différents, la manière de les organiser et de les animer sera, elle, bien différente.

Cette publication se veut un outil d’inspiration pour aider à la conception et l’animation de telles assemblées. Elle présente huit exemples d’assemblées de ce genre, la méthodologie utilisée pour chacune d’elles, des clés pour la mise en œuvre et l’animation ainsi qu’une série de points d’attention ou d’écueils à éviter.

De la transformation sociétale, plutôt que du changement social au mARTadero à Cochabamba, Bolivie

Récit de Fernando Garcia du mARTadero (traduit de l’espagnol)

Quand je réfléchis à ces concepts à partir de mon parcours de vie et des expériences qui l'ont façonné, je sens que je dois d’abord célébrer en profondeur ce que je suis : je suis « intersiendo » à la croisée de nombreux êtres, je suis nous, je suis un être culturel et donc merveilleusement interdépendant, avec une brève existence entre passé, présent et futur, capable de donner sens à ces trois moments qui sont toujours liés et qui font l'être : en même temps être « nous », et être à la croisée de nombreux êtres « intersiendo ».

Et, d'une manière simple, je voudrais crier que, en "sentant-pensant" (sentipensando), je crois profondément que la transformation sociétale doit partir de la conviction qu'il y a d'autres façons possibles d'ÊTRE dans le monde. Des façons qui nous permettent de nous réaliser, de révéler nos potentialités, de célébrer la vie comme un incroyable privilège pour les sens, comme un don pour m'aider à grandir et à construire, mais aussi pour la nature comme une mère qui prend soin de moi et me donne ce dont j'ai besoin.

Sans avoir peur. Avec liberté. En harmonie. Avec beaucoup de vie et avec la conscience de ce que la vie implique. Et avec assez d'amour pour souhaiter cette condition pour tous les êtres, ce qui est exigeant et très engageant.

C'est davantage une transformation qu'un changement, parce que cela implique une appréciation et une considération de tous ces éléments sans substitution réactive, mais avec une appréciation créative. Elle est plus sociétale que socialeparce qu'elle exige de se concentrer sur les structures, les systèmes, les organisations et les autres constructions sociétales de la réalité qui, en tant que fruits et déclencheurs de l'action humaine, doivent rendre les choses possibles, plutôt que de les entraver.

J'ai l'immense chance de mener plusieurs boulots (divers et parfois très exigeants) que j'aime et qui me permettent d’apprendre chaque jour de nouvelles choses. Et surtout, de travailler avec et pour les gens. Le projet où j'ai le plus appris dans ma vie, et dans lequel je travaille depuis quinze ans est un reflet complexe de l'intersection de trajectoires de vies avec des événements historiques, mais aussi de lieux physiques avec des idées dynamisantes, et puis de scepticismes lucides avec des stratégies pleines d’espoir…

Le projet mARTadero, un vivier artistique, est né du paradoxe de vouloir transformer les infrastructures de la mort en espaces de vie (d’un abattoir – mataderoen espagnol – à un lieu culturel appelé mARTadero, mot formé en ajoutant un T au terme initial). Et une grande partie de ce que je peux dire de la transformation sociétale est en lien avec ce que j’y ai appris. La liberté est une construction progressive et collective, le résultat de processus de prise de conscience et d'interdépendance qui permettent de comprendre et de se comprendre, tout en refusant la peur comme mécanisme d’organisation.

Nous cherchons toujours à agir par l'intelligence collective, la capacité de lire la réalité tous ensemble pour prendre des décisions avec la flexibilité qu’exige ce monde changeant et fluide. Nous essayons de prendre soin, y compris de nous-mêmes, et d’encourager le travail collaboratif comme contact avec la réalité. Nous comprenons notre capacité à agir en société, à proposer, à avoir de l’incidence, à transformer. Pour nous aujourd'hui, c'est quelque chose de très concret, qui se manifeste dans les vies et les témoignages, dans les espaces et les symboles, dans les rues et les parcs, dans les règles et les lois....

Les collectifs de notre projet nous rappellent parfois que la chose la plus importante pour « être », c’est la conscience et l'organisation. Ainsi, il y a quelques outils spécifiques qui nous aident :

  • La fluxonomie – un mélange entre futurisme et nouvelles économies – qui nous aide à partir de l'abondance et non des manques, à construire avec des lunettes 4D qui nous permettent de penser et de comprendre la réalité (et chaque partie de celle-ci) comme un flux entre le Culturel, l’Environnemental, le Social et le Financier. Cela génère une vision élargie de l'économie, en partant d'une vision et d’une confiance qui rendent possible notre protagonisme grâce à l’action et la conscience que nous pouvons générer des transformations pour des futurs souhaitables.
  • L'autogestion et la souveraineté, qui permettent de travailler sans peur et avec liberté, sans soumission absurde ni préoccupation inutile. De cette manière, les alliances sont plus authentiques, plus claires et plus honnêtes.
  • L'utilisation créative de préfixes tels que co-, pluri-, multi-, inter-, hyper-, trans-, qui nous aident à déplacer des visions monolithiques, chargées de lourds héritages d’époques dépassées (et parfois, sans s'en rendre compte).
  • Le contact permanent avec l'art comme forme de connaissance capable de créer des mondes, de générer des récits, de transformer des vies et des contextes.
  • Les diagrammes visuels qui expriment de manière simple la complexité des décisions, comme l'organigramme des neurones, l'étoile des domaines créatifs, les sphères d’appartenances multiples, et bien d'autres…

Aujourd'hui, nous sommes un collectif opérationnel d'une quinzaine de personnes et un collectif élargi d'une soixantaine de personnes. Nous nous organisons autour d'actions, d'espaces, d'activités, mais surtout autour d'une vision de « pouvoir faire », d'être des citoyens actifs et créatifs.

Le bonheur (ou la réalisation de soi, comme nous préférons l'appeler) est une partie importante de notre organisation. Il nous permet d’évaluer si nous progressons comme êtres humains et ainsi de savoir si cela vaut la peine ou si notre vie nous demande des changements.

Le mARTadero a transformé la vie de chacun d'entre nous et nos manières de voir le monde, et donc aussi nos environnements et contextes. Nous le créons progressivement et collectivement, en prenant conscience de la merveilleuse interdépendance dans laquelle nous vivons, en prenant soin du passé, en célébrant le présent et en rêvant l'avenir avec la plus grande coresponsabilité et avec espoir.

Nous savons maintenant que la transformation sociétale à laquelle nous aspirons commence par la transformation de nos regards. Et pour cela, nous avons besoin de contextes et d'espaces qui le permettent.

 

Cochabamba, le 28 octobre 2019, au cœur d'un pays troublé par la tension entre des schémas de pouvoir et de démocratie dépassés et un sentiment naissant qu'un autre avenir est possible… et que chacun doit pouvoir le visualiser avec amour.

 

 

Projet mARTadero

Siteweb : www.martadero.org
Page Facebook : @proyectomartadero

AGENDA / Voici ce que vous ne pouvez pas manquer en 2020…

Voici un petit tour d’horizon des perspectives pour 2020…

 

Capacitation Citoyenne fait son retour le 21 mars

Cela faisait longtemps que nous ne nous étions plus réuni·e·s sous la bannière de Capacitation Citoyenne. Cette année, nous aurons à nouveau l’occasion de nous retrouver le 21 mars pour partager nos modes d’actions, transmettre nos stratégies de lutte…. Mais aussi tout simplement de tisser des liens entre acteurs qui n’ont pas – ou trop peu - l’habitude de se croiser. Le thème de cette rencontre : « Quels droits sont au centre de nos préoccupations actuelles ? ».

En route vers une réelle démocratie participative

A l’automne 2019, IEW et Periferia ont invité des citoyen·ne·s venu·e·s de tous horizons pour croiser leurs regards sur la manière dont la démocratie participative se déploie en Belgique. Le constat d’une envie partagée de faire évoluer les choses s’est vite posé et un programme de rencontres a été élaboré. Toutes les 6 semaines, une rencontre est organisée pour découvrir une expérience inspirante, approfondir un enjeu (transparence, culture de la démocratie, dispositifs obligatoires, etc.) et expérimenter une méthode de construction collective et/ou délibération. La première rencontre a lieu le 15 février prochain (infos et inscriptions sur FB ou à la demande par mail – fanny@periferia.be).

Finances publiques et budgets participatifs : des suites après le cycle 

Le cycle consacré aux Budgets Participatifs qui s’est déroulé en 2019 a démontré un grand intérêt pour ce sujet. Plusieurs pistes concrètes et innovantes se dessinent dans plusieurs communes, un article reprenant les grandes lignes du cycle paraitra également en mai… Notez déjà qu’on prévoit une suite du cycle pour l’automne 2020. Plus d’informations prochainement !N’hésitez pas à jeter un œil à notre base de données d’ici là…

Community organizing : s’organiser pour se faire entendre

Suite à deux formations organisées en 2017 et 2018 autour du community organizing, un petit groupe s’est constitué avec l’envie d’expérimenter ces méthodes, tout en menant un travail de réflexion. Prochaine étape ? Une rencontre  avec Adeline de Lepinay, auteure du tout récent livre « Organisons-nous – Manuel critique » et du blog « Pour une éducation populaire d’auto-organisation » est prévue le 5 mars pour échanger autour de questions qui se posent entre éducation populaire et community organizing.

Transformation sociale : un fil qui permet de tisser des liens entre l’Amérique Latine et l’Europe

En 2019, nous avons exploré cette notion à travers une publication « Transformations soci(ét)ales – On en fait déjà, parfois sans le savoir… ». Cette année nous continuerons d’aller à la rencontre de collectifs et personnes pour les questionner sur leurs histoires de changement. Une nouvelle page « Histoires de changements » reprenant des témoignages, vidéos et contenus sur le sujet est en préparation sur notre site !

Actualité de Periferia

Enfin, 2020 est une année charnière pour Periferia avec le renouvellement de notre contrat programme en Éducation permanente : de février à avril, nous mènerons un travail d’évaluation collective pour dégager les  futurs axes de travail pour la période 2020 – 2025. Faites nous signe si vous êtes intéressé·e de contribuer à la réflexion.

 

>>> Vous voulez être tenu·e au courant des prochains évènements et de l’actualité de Periferia ? <<<

!!! Attention, suite à un problème informatique, nous avons perdu les contacts de notre base de données hébergées sur notre site et sommes contraints de vous demander de vous ré-inscrire si vous voulez continuer à recevoir de nos nouvelles.


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Another city is possible with participatory budgeting

Another city is possible with participatory budgeting.  Une autre ville est possible avec le budget participatif.

Cabannes, Y. (ed.) (2017) Another city is possible with Participatory budgeting. Montréal/New York/London: Black Rose Books

Though participatory budgeting was only born in 1989, it has since been manifested over 5000 times in over 50 countries around the world - ground-breaking success for a process that is one of the rare authentic democratic innovations in the past 30 years. Participatory budgeting gives citizens a powerful role in the decision-making and destiny of their cities. It also reaffirms the central place of collective deliberation for direct democracy and participatory democracy, whilst contributing to the transformation of the city into urban commons.

In this book, Yves Cabannes and other seasoned experts in the field, lead us across five continents to the front lines of participatory budgeting, unpacking the successes and challenges of fourteen case studies. As much a Best-Of Guide as a How-To Manual for democratizing municipal finances, this book charts the unique trajectory of participatory budgeting, asserting its rich potential for realising radical democratic goals and deepening democracy. Animated throughout with stunning full colour images, it includes an extensive bibliography with up-to-date resources across multiple languages, including films and websites.

Réédition 2017 - Disponible en PDF en cliquant >>> ici <<<

Cycle Budgets Participatifs / Ateliers pratiques

Comment concevoir et mettre en oeuvre un budget participatif communal ? 

Un atelier d'une demi-journée en présence d'Yves Cabannes où nous aurons l'occasion de partir de vos questions pour  aborder les différentes "étapes-clés" d'un budget participatif telles que: la mobilisation, la constitution d'un Conseil, la priorisation des besoins, la prise décision... Un moment pour apporter des réponses concrètes à vos questions précises !

Inscrivez-vous ci-dessous pour recevoir les informations pratiques.

cycle

NAMUR

 Jeudi 14 novembre 

Matin (9h00 > 13h00)

La Bourse

Place d'Armes 1 - 5000 NAMUR

Liste d'attente
Ecrivez-nous à
contact@periferia.be

 BRUXELLES

Jeudi 14 novembre

Après-midi (16h00 > 20h00)

De Pianofabriek Cultureel Centrum

Rue du Fort 35 - 1060 SAINT-GILLES

Liste d'attente
Ecrivez-nous à
contact@periferia.be

Co-organisé avec Vilco

Cycle Budgets Participatifs / Conférences d’Yves Cabannes

Les différentes logiques des budgets participatifs et leurs impacts de par le monde

Deux conférences exceptionnelles d'YVES CABANNES, expert international des budgets participatifs. Une occasion unique de découvrir, à partir d'expériences concrètes, en quoi les budgets participatifs peuvent contribuer à réduire les inégalités ou lutter contre le changement climatique... et progressivement transformer radicalement la démocratie?

  • 19h15 - Accueil
  • 19h30 - Introduction
  • 19h45 - Conférence d'Yves Cabannes "Les budgets participatifs: un outil pour transformer la démocratie?"
  • 21h00 - Echange avec la salle  
  • 21h45 - Clôture
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Yves Cabannes est urbaniste, Professeur Emerite en Planification du Développement de l’Université College London / DPU. Il a travaillé en Asie, Afrique, dans les Pays Arabes et surtout en Amérique latine avec des organisations sociales et des gouvernements locaux dans le domaine du développement local, des budgets participatifs, de l’agriculture urbaine, du logement, de l’emploi et du micro crédit. Il a contribué à la diffusion et à l’implantation des budgets participatifs dans plusieurs villes dans le monde. Il a publié de nombreux ouvrages, manuels et dossiers sur les budgets participatifs dont 72 questions courantes sur les budgets participatifs.

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BRUXELLES

Mardi 12 novembre

19h30

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Mundo B

Rue d'Edimbourg 26 - 1050 IXELLES

Conférence en français

Gratuit

Je m'inscris!

Co-organisée avec Vilco

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NAMUR

Mercredi 13 novembre

19h30

***

Centre l'Ilon

Rue des Tanneries 1 - 5000 NAMUR

Conférence en français

Gratuit

Je m'inscris!

Cycle Budgets Participatifs – Présentation

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En quoi  les budgets participatifs peuvent-ils être intéressants pour une commune/région ? Quels sont les potentiels de ce dispositif ?A quoi faut-il être attentif lorsqu’on se lance dans la mise en oeuvre d'un budget participatif ? 

Pour explorer ses potentiels, saisir les enjeux qui se cachent derrière ce dispositif, et envisager sa mise en œuvre, Periferia organise un cycle de ciné-rencontres, conférences et ateliers pratiques sur les budgets participatifs. Organisé conjointement en Wallonie et à Bruxelles (en partenariat avec la recherche-action VILCO), ce cycle s'adresse aux citoyen·ne·s, élu·e·s, fonctionnaires de l’administration communale souhaitant approfondir leurs connaissances et compétences sur le sujet. Une manière aussi d'explorer les différentes manières pour les citoyens de se réapproprier les enjeux autour des finances publiques !

Les budgets participatifs : un outil pour transformer la démocratie ?

On en parle de plus en plus, de nombreuses communes en Belgique en ont un ou prévoient d'en lancer un prochainement... Après une première vague dans les années 90 et au début des années 2000, les budgets participatifs ont de nouveau le vent en poupe, et pas uniquement en Europe !

Malgré tout, le concept reste relativement flou aux yeux des citoyens et des politiques. Leur fonctionnement est parfois perçu comme complexe et on les confond parfois, à tort, avec des appels à projets. Pourtant, ils sont bien plus que des enveloppes mises à disposition des citoyens : ce sont aussi de puissants outils pour renverser les priorités d'investissement dans une ville, réduire les inégalités, lutter contre le changement climatique... et progressivement transformer radicalement la démocratie !

Une diversité d'expériences!

L’expérience du budget participatif de Porto Alegre, lancée au Brésil en 1989, est un dispositif mondialement reconnu qui a inspiré de nombreuses villes. Avec plus de 3.000 expériences répertoriées actuellement à travers 40 pays, le concept a pris des formes très variées au fil des années. On retrouve aujourd'hui une multitude de logiques en fonction des pays et des villes qui les mettent en place...

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Programme par région

Découvrez nos évènements!

RevolutionDouce

Octobre 2019 // Ciné-Rencontres * Gratuit

Budgets participatifs: une douce révolution ?

Projections du documentaire "Une révolution douce - Les budgets participatifs" suivies d'un échange sur les expériences belges. 

En savoir plus 
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Novembre 2019 // CONFERENCES * Gratuit

Les différentes logiques des budgets participatifs et leurs impacts de par le monde

Deux conférences exceptionnelles d'YVES CABANNES, expert international des budgets participatifs. Une occasion unique de découvrir, à partir d'expériences concrètes, en quoi les budgets participatifs peuvent contribuer à réduire les inégalités ou lutter contre le changement climatique... 

En savoir plus
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Novembre 2019 // ATELIERS PRATIQUES

"Comment concevoir et mettre en oeuvre un budget participatif

Deux ateliers d'une demi-journée en présence d'Yves Cabannes où nous aurons l'occasion de repartir de vos questions et d'aborder les étapes-clés d'un budget participatif telles que: la mobilisation, la constitution d'un Conseil, la priorisation des besoins, la prise décision... Un moment pour apporter des réponses aux questions précises des citoyens, élus et agents de l'administration publique!

En savoir plus

Questions, suggestions, demandes… ? Contactez-nous !

Mettre en place et transmettre des démarches de participation

Pour télécharger la publication en format PDF, cliquez sur l'image !

Dans notre travail, on doit souvent passer du temps à planifier, justifier ce qu’on va faire sous forme de tableaux, de résultats attendus, puis une fois qu’on réunit les moyens pour tout mettre en œuvre et qu’on peut enfin y aller... il faut tout de suite rendre des comptes, expliquer que c’était utile, qu’on a obtenu tel résultat, que ça a produit du changement... Mais alors, comment encore réfléchir au sens des choses si on est sans arrêt en train de prévoir et de (se) justifier ?

C’est à cet objectif qu’invite ce document intitulé « parcours libre », qui propose un questionnaire, des points de repère ou des balises de réflexion... Il revient sur 10 questions essentielles à se poser lorsqu’on veut initier un processus participatif, propose une série de réponses à ces questions pour alimenter celui qui les lit et pointe des défis intrinsèques à chacune d’elles, pour alimenter la réflexion et l’analyse critique de la participation.

Ce parcours est libre, dans le sens où il peut être consulté en fonction des besoins et intérêts de chacun : chaque dimension peut être abordée et travaillée séparément, sans tenir compte de l’ordre des questions proposées, toutes sont autonomes. Ce parcours peut également être utilisé à différents moments : quand on souhaite mettre en œuvre, faire le point ou analyser une démarche de participation.

Pas sans nous ! Épisode #4 : Participation dans les quartiers

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S’il y a toujours eu des habitant·es qui ont tenté de faire entendre leurs voix et d’influencer leur vie de quartier, l’arrivée de processus participatifs venus des élu·es en Belgique remontent à peu près aux années 90.

Quelles-sont les limites de ces dispositifs de participation  pour penser une meilleure distribution des pouvoirs ? Quel lien entre élu·es et non-élu·es est souhaitable selon nous ? Pourquoi penser la participation au niveau d’un quartier ? Quel potentiel politique y a-t-il dans les collectifs ou comité de quartier ?

Retrouvez la transcription bientôt ci-dessous.

Accusations contre l’Abbé Pierre : soutien aux victimes, aux travailleur·euses de la fondation et tous les groupes mobilisés

Depuis 2 ans, nous avons développé plusieurs partenariats avec le soutien de la Fondation Abbé Pierre (qui changera de nom prochainement). Et toujours avec beaucoup d’enthousiasme au vu de la force et de la qualité des processus menés par les collectifs et soutenus par les travailleur·euses de la Fondation.

Depuis cet été, les témoignages exprimés avec courage par de nombreuses personnes accusant l’Abbé Pierre d’abus sexuels nous mettent face à une réalité que nous ne pouvions imaginer et dont nous nous dissocions avec détermination.

Merci à la Fondation et Emmaüs d’avoir encouragé ces témoignages, d’en prendre soin et de mener des actions pour y faire suite. Nous relayons ici leur positionnement exprimé par communiqué de presse :

Dans ce contexte difficile, nous voulons manifester notre soutien aux travailleur·euses de la Fondation, ainsi qu’aux groupes qui continuent un important travail auprès des personnes en situation de précarité.

Pas sans nous ! Épisode #3 : Capacitation citoyenne

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Cet épisode raconte la démarche « Capacitation Citoyenne », qui existe quasiment depuis l’existence de Periferia. En revenant sur des moments marquants de cette histoire, on explore les questions suivantes :

Quels groupes laissent des traces de leurs combats ? A quoi ça sert de se raconter ?

Comment, en tant que subalternes, issues de groupes minorisés, peut-on faire exister nos histoires, et les transmettre à d’autres ? Et enfin, comment se rencontrer, tisser des liens entre groupes minorisés ?

Retrouvez la transcription ci-dessous.

« Silence, on parle ! » 2024 : Écoutez les quelques réactions et retours sur cette journée

Nous avons recueilli six réactions sur la journée du Silence, on parle ! de Namur. Vous pouvez les écouter une à une en cliquant sur le bouton play.

La transcription de chaque témoignage est inscrite à droite du média

20240706_SOP_Namur_067
20240706_SOP_Namur_076
20240706_SOP_Namur_077
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Et vous comment avez-vous vécu cette journée du "Silence, on parle !" ?

Extrait 1 :

« J’ai trouvé ça émouvant. Ça m’a replongée dans les émotions que j’avais ce jour-là, parce que le public a été amené à s’exprimer. Ce sont des gens que l’on n’entend pas souvent et c’était justement le but. Et j’ai trouvé ça particulièrement émouvant que les gens viennent dire ce qu’ils ont dans les tripes sur la place publique. Je n’avais jamais vu ça en fait. Je n’avais jamais assisté à ça. Donc, j’avais limite les larmes aux yeux. Bon, je suis quelqu’un d’émotive. C’est facile de m’arracher des larmes. Mais là, ça m’a vraiment replongée dans les émotions que j’ai ressenties à ce moment-là. Je trouve que ça ouvre les yeux aussi, parce que l’on se dit que souvent, on est tous dans notre petite vie, avec nos petits problèmes, … et on prend rarement conscience des autres problèmes que d’autres personnes peuvent rencontrer. Et quand on se retrouve face à des gens qui sont porteurs de handicaps, qui ont vécu dans la rue, ou qui y vivent toujours, ça remet les choses en perspective. Et ça botte un peu le cul. »

Extrait 2 :

« On a terminé notre discussion avec une des phrases des Arsouilles. Je crois que ce que tu retraçais Nicole : ‘’C’est pas qu’on nous entend pas, c’est qu’on nous écoute pas ! ‘’ Quelque chose comme ça. Et que le Silence, on parle ! ça remettait ce truc-là dans le fait que c’est pas qu’on est sans voix, c’est juste qu’on nous écoute pas. Et j’aimais bien ton image : le Silence, on parle ! c’est ça aussi, c’est aussi dire qu’on a plein de manières de faire et de propositions que l’on rend visibles sur scène. Et ça a une portée politique un peu forte de dire ‘’Non seulement vous écouter pas nos colères mais en plus, vous ne voyez même pas les choses que l’on invente. ‘’ J’ai retenu ça et j’ai trouvé ça chouette. On a aussi parlé de ce côté diversité, de mélange, … Et on s’est rendu compte qu’on se souvenait même plus du thème global du Silence, on parle ! Si c’était les discriminations, mais en fait c’était pas important parce qu’il y a eu des saynètes, des paroles et des gens hyper divers qui se rejoignaient quand même autour d’un fil. Et puis, même si on se souvenait pas du bon mot, ça continuait de parler de justice, de dignité, … »

Extrait 3 :

« Et du coup, bah moi, je rejoins aussi le côté très touchant, très émouvant de revoir les images. Ça fait dresser les poils franchement de se replonger dedans. Parce que c’est vrai qu’il y a eu un été qui nous a séparé de l’événement. Et je salue aussi le courage de toutes ces personnes qui osent monter sur cette scène et qui préparent de manière appuyée cette intervention. C’est pas évident de mettre des mots sur tous ces vécus. Et qui nous permettent nous aussi d’avoir une certaine prise de conscience. Même si on se rend compte que ça existe, le fait d’avoir ces ‘’tripes’’ qui soient mises sur scène et qui soient partagées, ça fait un bien fou en fait de réaliser à quel point il y en a qui se battent comme des guerriers, au jour le jour. Franchement, quelle belle initiative de mettre ça sur la place publique. Et je trouve que ça devrait être plus souvent, que ce soit ‘’imposé’’ comme ça et que les gens puissent rejoindre l’événement, y participer et dans les témoignages qu’il y avait après chaque saynète. Les personnes qui partagent parce que ça leur fait écho, je trouve ça juste fou. Donc, oui, j’étais très heureuse d’y participer et surtout d’avoir accompagné le groupe du quartier, de voir leur fierté aussi d’avoir osé jusqu’au bout du processus parce que franchement, ça n’a pas été simple. De l’avoir fait, d’être passés en premier en plus sur la scène, c’est vraiment un sacré défi pour eux, et une sacré fierté d’avoir osé aller au bout, d’avoir réussi à mettre les mots, de ne pas avoir trop  bafouillé. Quand je vois les interventions du quartier dans la vidéo, je suis d’autant plus fière de ce qu’ils ont fait franchement. Merci à Periferia d’avoir permis ça. »

Extrait 4 :

« Ce qui finalement me manque dans la vidéo, parce que ça a été très fort, c’est les autres gens. Les gens qui ne sont pas montés sur scène. Et moi, j’ai ressenti énormément d’émotions aussi de la part d’autres personnes. Comme tu viens de le dire Vincent, il y en avait sur scène. J’ai été énormément touché par des personnes qui sont venues me trouver, une ou deux à la fin. Aussi des passants qui m’ont dit ‘’ Vous ne vous rendez pas compte de ce que vous avez provoqué chez moi. ’’ Notamment, une jeune fille qui disait ‘’Mes parents ont vécu à la rue, ou vivent à la rue et vous m’avez fait vivre quelque chose en donnant de la valeur à ça aussi.’’ Franchement, je me dis qu’on ne se rend pas compte de ce que l’on provoque avec une journée comme ça. Et ça m’a énormément touché, d’entendre des réactions finalement que je n’attendais pas du tout. »

Extrait 5 :

« Comme Cécilia disait, ce qui m’a le plus marqué c’est l’émotion que ça m’a procuré et surtout le fait que cette émotion pouvait s’exprimer publiquement. Alors, moi je l’ai pas exprimé publiquement, mais c’est clair qu’il y avait aussi beaucoup d’émotions sur la scène. Et je trouvais que c’était quelque chose d’important à partager sur lequel on est pas souvent en fait. »

Extrait 6 :

« Je pense que quand tu traverses plein de moments quand tu es en galère, tu passes ta vie à raconter ta vie mais au guichet, aux administrations où tu expliques ta situation. Ensuite, tu dois justifier tel aspect de ta vie à telle administration, ou telle autre personne, tu dois le dire à tes voisins, tes amis, … Tu passes ton temps à raconter ta vie mais tu choisis pas ni ce que tu racontes, ni comment tu le racontes, ni si tu le dis en criant ou en chuchotant, … Là, tu as le droit de te mettre en colère sur un Silence, on parle ! C’est toi qui choisis ce que tu dis. »

Pour revenir sur la page principale du Silence, on parle ! de Namur, cliquez sur l'image ci-dessous :

Projection du film : « Alerte à Molenbeek »

Periferia, la maison de quartier Bonnevie et l'association La Rue, vous invitent à la projection du film "Alerte à Molenbeek", le mardi 17 septembre, de 18 à 20h. Il s'agit d'un film réalisé par la réalisatrice Joana Salles avec la participation des locataires du logement social. Cette projection est gratuite et elle sera diffusée à la Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale (4 rue Mommaerts, Molenbeek-Saint-Jean).

Le film retrace le parcours du groupe ULLS depuis sa création en 2022, qui se sont rassemblés pour questionner la gentrification en cours dans leur quartier mais aussi pour faire valoir leur droit à un logement digne.

Le programme de la soirée :

  • 18H-18H15 : Accueil
  • 18H15-18H30 : Présentation
  • 18H30- 19H : Projection du film
  • 19H - 20H : Moment convivial et discussions

Nos liens avec des collectifs boliviens se renforcent

Comme nous vous l’avons annoncé au printemps, notre équipe a accueilli durant 3 mois Angela, animatrice au sein du collectif Cosecha Colectiva à La Paz en Bolivie. Pendant son séjour en Belgique, elle a eu l’occasion de rencontrer différents groupes accompagnés par Periferia, avec la volonté de tisser des liens inter-collectifs et internationaux.

Grâce à sa perspicacité, Angela a su titiller l’équipe, apporter de nouvelles dimensions à nos réflexions et a ainsi su nous montrer d’autres manières de voir, de penser, de faire, d’animer… en résumé, sa présence a amené une note de fraîcheur à l’équipe de Periferia.

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Angela y las chicas

Cette démarche de mise en lien entre nos collectifs ne s’est pas arrêtée pas avec le départ de Angela : des rencontres peu probables de ce type se poursuivront cette fois-ci en Bolivie. Pendant deux semaines, le groupe de filles porteuses du projet La Ville est à nous aussi ! part rencontrer trois autres collectifs boliviens, dont celui d'Angela. Tous ces collectifs ont comme points communs de s’intéresser aux enjeux de genre et d’espace public, de renforcer le pouvoir d’agir des jeunes et de créer des espaces d’expérimentation et d’échange via l’expression artistique.

L’intention de cet échange en Amérique Latine est de faire croiser les différentes luttes menées ici et ailleurs et de s’inspirer de d’autres modes d’agir dans nos villes.

Rencontre UniPopIA – La Fourchette accueillie par Terrain d’Entente 

Retour d’un weekend sur le thème de la précarité et de l’alimentation

Des collectifs et des personnes en galère investies dans des actions pour l’accès à l’alimentation se sont réunies le dernier week-end d’avril, à Saint Etienne, afin d’échanger sur leurs pratiques et partager leurs victoires et leurs difficultés.

Le collectif Terrain d’Entente est actif dans la ville de Saint Etienne et a accueilli les groupes venus de France, de Belgique et de Bolivie. Pendant le weekend, nous avons alterné entre des moments d’échange et de convivialité, notamment grâce aux repas délicieux et généreux cuisinés collectivement avec les bénévoles de la cantine solidaire de Terrain d’Entente !

C’est à partir d’expériences locales autour de quatre thématiques que nous avons questionné les liens entre alimentation et précarité :

  • La distribution alimentaire: à partir de l’expérience de Cœurs Résistants à Rennes, nous nous sommes interrogé·es sur les moyens pour démocratiser l’accès à l’alimentation et sortir des logiques de charité.
  • Les cuisines et cantines solidaires: ces expériences se développent en ville comme en campagne pour nourrir des personnes et des territoires mais à quelles difficultés font-elles face ? Qui cuisine et qui mange ? Des membres de la Cantine sociale et solidaire de Cavaillon ont nourrit ces réflexions.
  • Les liens à la terre: l’expérience de Coopsol à Saint Etienne nous a montré l’importance de reconnaître et soigner le travail de celles et ceux qui produisent des aliments de qualité et les mettent à disposition des publics précaires.
  • Les caisses de solidarité alimentaire: ce sont des initiatives locales conçues pour rendre accessibles des produits alimentaires de qualité aux personnes avec des revenus modestes tout en soutenant celles et ceux qui les produisent et les distribuent.

Sans chercher de réponses immédiates ou concrètes aux questions posées, le fait de se réunir permet aux collectifs de repartir avec de nouvelles énergies. Se retrouver est un moyen pour tisser des liens, s’inspirer d’autres manières de faire et d’être et ainsi d’imaginer des chemins pour avancer ensemble.

Pour continuer à croiser nos regards et nos récits, les groupes souhaitent poursuivre les échanges via de plus petites rencontres. De cette manière nos collectifs se renforcent.

« Et si on passait de la charité au droit ?

Qu’il n’y ait plus « celui qui donne » et « celui qui reçoit »

Que le droit à une alimentation digne et choisie

Devienne une clé pour passer de la survie à la vie »

 

Extrait de la saynette réalisée par le groupe La Fourchette sur la violence alimentaire.

« Silence, on parle ! » à Namur : retour sur la journée

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Le samedi 6 juillet dernier, nous avons organisé un "Silence, on parle !" sur la Place d'Armes à Namur. Le thème de cette année était "Villes excluantes, villes inclusives : se sent-on à notre place dans nos villes ?"

Une scène ouverte a été installée afin que les 8 groupes puissent venir s'exprimer devant un public de passant·es. Les sujets étaient variés et concentrés autour de différents points : gentrification, politique et vie de quartiers, handicap, harcèlement (de rue), mobilité dans la ville, validisme, la place des femmes, l'intégration en tant que personne migrante, la grande précarité, sans-abrisme, et bien d'autres...

La place d'Armes s'est alors métamorphosée en plateau de tournage durant toute cette journée, puisque chaque présentation a été filmée, tout comme les débats et questions-réponses du public.

Clip de la journée

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Les 8 groupes ont présenté :

  • "Rien ne va plus, mais tout n'est pas foutu" par les Arsouilles pas andouilles de Namur (gentrification)
  • "Les étiquettes, c'est pour les pots de confiture" par le mouvement Personne d'abord de Verviers (handicap)
  • "Quand la rue papote et dénonce" par La joyeuse troupe de Molenbeek de Bruxelles (harcèlement & validisme)
  • "Faire confiance à ses rêves" par l'asbl Dora Dorès de Huy (la place des femmes)
  • "Variations météosophiques" présenté par la compagnie Voldwazo d'Eghezée (art et politique culturelle)
  • "#STOPMOBILIEREXCLUANT : contre les J.O. du mobilier agressif" par La cloche - Unipopia & Cabane de France (grande précarité)
  • "Bienvenue à tous·tes, vraiment ?" par Design for everyone de Charleroi (aménagement public)
  • "La galère jusque dans l'assiette, marre de ramasser les miettes" par Unipopia - Fourchette de Grenoble, St-Etienne et Paris (précarité alimentaire)
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Retrouvez les vidéos des différents groupes intervenants en cliquant sur leur image :

Les photos de l'événement

Les quelques réactions et retours sur cette journée !

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Une rencontre haute en couleurs

Cette année, la rencontre a été suivie par la dessinatrice Marine Bernard, qui a réalisé des illustrations vivantes et représentatives des coups de gueule et cris du coeur qui ont été exprimés sur scène.

Retrouvez-les ci-dessous en cliquant sur leurs miniatures pour les agrandir :

Une rencontre.... "capacitation"

Depuis 25 ans, Periferia co-anime le Programme Capacitation Citoyenne pour mettre en valeur les énergies et intelligences collectives qui s'inscrivent dans l'intérêt général, tout en veillant plus particulièrement à la voix et aux points de vue de ceux qu'on entend moins. Bruxelles, Liège, Roubaix, Seine-Saint-Denis, Valenciennes, Dunkerque, Namur…vous en avez certainement déjà connues.

Pendant plusieurs années, ces rencontres n’ont plus eu lieu. Mais l’esprit est resté, les liens aussi… En 2022, nous avons redémarré les Rencontres « Silence, on Parle ! » pour permettre la rencontre entre des collectifs d’ici et d’ailleurs, le partage de pratiques, les croisements des luttes. L'année passée, c'était sur la Place Verte de Charleroi qu'avait eu lieu l'événement.

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En 2023, Periferia a eu 25 ans d’existence !

À la fin de l’année 1998, avec la création de Periferia, il y avait l’intuition que le travail mené au Brésil pouvait inspirer des démarches en Europe.

25 ans plus tard, nous constatons que de nombreuses personnes ont contribué et contribuent encore à construire des démarches qui cherchent et permettent d’encourager la parole et la participation des personnes les moins écoutées, de tisser des liens entre de nombreux groupes et personnes venues d’ici et d’ailleurs, d’initier des rencontres improbables, de construire d’autres décisions dans une perspective de droit à la ville…

25 années, c’est l'occasion de faire le point, de regarder derrière nous pour voir le chemin parcouru et de comprendre comment l'évolution de la participation ces 25 dernières années a orienté nos projets, nos visions, nos missions...

À travers une nouvelle série de podcast (initiée fin 2023), nous avons commencé à vous proposer de remonter dans le temps avec nous, pour resituer l'histoire de Periferia et ses combats, dans l'histoire plus large de la participation citoyenne.

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25 ans bien accomplis, c’est quoi ?

Ce sont 25 années de coconstruction, 25 années de projets de transformations soci·ét·ales, 25 années de connexions entre Periferia et l’Amérique Latine, 25 années de liens entre des gens sur plusieurs continents, d’inspiration mutuelle, de luttes similaires ou convergentes, de moments d’émotions partagées.

En 2024, Periferia a (enfin) célébré son premier quart de siècle lors d’un moment organisé en toute simplicité autour, notamment, de l’écoute d’extraits de la série de Podcast.

25 ANS GATEAU SAN PLATEAU

Quelles traces voulons-nous laisser de cette célébration ? La série de podcast.

Cette série s’intitule « Pas Sans Nous ! ».

« Pas Sans Nous ! » pour rappeler l'importance de penser nos territoires avec les personnes concernées, avec celles qu'on écoute moins, avec les périphéries. Au fur et à mesure des épisodes, nous retraçons des grandes étapes de l'association, des dynamiques passées et en cours, et ce qu'il s'est passé en termes de participation citoyenne en Belgique et ailleurs. Cette série va encore s’étoffer dans le courant de l’année 2024.

Le premier épisode revient sur la naissance de Periferia : vous y entendrez comment Periferia a pris ses racines à Bruxelles, à partir d'expériences menées au Brésil dans les années 1990. On y entend 3 des fondateur·rices de l'association, Eliana Guerra, Yves Cabannes, et Patrick Bodart, nous expliquer d'où l'idée est venue, pourquoi Bruxelles, et surtout, les intuitions qui continuent d'influencer nos manières d'être et de faire.

Le second épisode retrace l’histoire de la participation en Belgique : il permet ainsi de replacer les actions de Periferia dans le contexte des évolutions liées à la participation citoyenne, et des réflexions sur notre système démocratique représentatif. Vous y entendrez le politologue Min Reuchamps (UCL) qui nous aide à comprendre les différentes grandes étapes de la participation citoyenne depuis la deuxième moitié du 20e siècle.

Retrouver notre série de podcasts en cliquant sur le lien en bas de page.

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Cliquez sur l'image pour accéder à la page des podcasts.

Encuentro Altoparlante « Alimentación » en Bruselas

Une rencontre "Altoparlante" à Bruxelles... c'était fin mai avec des personnes d'Amérique Latine et d'Allemagne... nous sommes allé·es dans les quartiers de Molenbeek et Stephenson (Shaerbeek) pour vivre ensemble des moments autour de repas partagés... une manière de nous rencontrer "en faisant ensemble" et d'échanger autour de nos parcours/efforts de transformation.

Ci-dessous, une présentation en espagnol par Angela de Cosecha Colectiva (Bolivie) qui nous accompagne pendant quelques mois et une trace illustrée en allemand de Anna de Misereor (Allemagne).

Altoparlante siempre está provocando encuentros poco probables, esta vez nos encontramos en Bruselas. En el grupo estuvieron personas de Bruselas y Namur (Bélgica); Aachen, Colonia y Rottweil (Alemania); y también de La Paz (Bolivia) y Lima (Perú).

La intención del encuentro fue compartir algunas reflexiones e intercambiar sobre nuestras maneras de trabajar en nuestros barrios y ciudades. Elegimos el tema de alimentación como hilo conductor, para descubrir qué es lo que nos nutre colectivamente y quizás, escribir algunas “recetas” que se puedan compartir con otras personas.

Organizamos visitas en dos barrios de Bruselas donde Periferia trabaja junto a las personas, asociaciones y colectivos locales: Molenbeek y Scharbeek. Invitamos a algunos grupos a unirse a nuestro intercambio, donde visitamos jardines comunales, espacios colectivos, cocinas, talleres e incluso, algunos hogares que nos abrieron sus puertas.

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En los jardines se mostraban las plantas de la temporada: verduras, frutas y hierbas aromáticas y medicinales. Algunas personas conocían los secretos de la naturaleza y los compartieron con las y los demás.

Tuvimos la oportunidad de cocinar junto a dos grupos de mujeres, con música y conversaciones en todos los idiomas. Las personas en la cocina se organizan naturalmente, aun si no hablan la misma lengua, porque tienen la intención de escuchar y compartir.

El barrio de Molenbeek también participa en acciones con otros barrios, como es el Zinekke Parade, un carnaval que sucede en Bruselas cada dos años donde se usa el espacio público de una manera muy libre para llenarlo de sonidos y colores. Visitamos un taller de creación de disfraces y carrozas para el evento. Casualmente, el tema que escogieron fue “el placer de comer”, por eso nos sentimos muy identificadas.

En los momentos de reflexión del grupo, hicimos el intento de identificar las “cualidades” que hacen que un encuentro (o un barrio) sea profundo y auténtico y que pueda incluir y nutrir a las personas:

Escuchar las historias de otras personas

Dar tiempo a cada paso

Curiosidad

Apertura

Predisposición

Confianza

Atreverse a experimentar

Generar espacios de descarga

Equilibrar las energías

Hablar otros idiomas

Hacer las cosas con amor

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CARNET DE VOYAGE

Et voici les étapes de la rencontre, retracées et illustrées par Anna (en allemand).

Un parcours de photos qui montrent chaque moment de préparation, de rencontres, de découvertes... pour des quartiers inclusifs et nourriciers.

 

Pour accéder au document, cliquer ici ou sur l'image.

Plénière Capacitation à Paris

Cet article possède du contenu en lien à la FAP, retrouvez plus d'informations sur cette page.

Cette 3ème édition depuis septembre 2022 a réuni une vingtaine de collectifs et plus de vingt personnes de la Fondation Abbé Pierre (administrateur·trices, directeur·trices, responsables de projets et d'actions territoriales). Au total, plus de 70 personnes qui pendant 2 jours ont continué d'échanger leurs pratiques et de construire des actions collectives, avec la perspective de "faire ensemble" à partir des personnes concernées.

Ensemble, on s'est rappelé le chemin parcouru... les balises définies... les premières idées pour "faire ensemble et autrement"... Avec les 3 chantiers qui existent depuis l'été dernier et qui ont permis de :

  1. échanger des pratiques autour de nos lieux d'accueil
  2. (nous) rendre visibles par la radio, la vidéo, les communiqués des presse, des campagnes photos
  3. envisager des actions logement, comme des marches du vide, des échanges d'outils et pratiques, du soutien entre collectifs.
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La plénière a aussi permis d'ouvrir le débat sur une future assemblée que nous réaliserons en 2025 pour être tou·tes ensemble présent·es dans l'espace public et dénoncer les villes excluantes, montrer des initiatives qui construisent des sociétés et lieux pour tou·tes. La perspective est lancée...

 

 

 

 

Photos : Periferia, Benjamin Sourice • Dessin : FLD Diffusion

Et pour avancer en pratiquant, la plénière a été l'occasion de :

  • réaliser notre première émission radio en direct avec Making Waves - à écouter ici
  • projeter une première vidéo réalisée par un petit groupe (en cours de montage final)
  • partager un compte-rendu collaboratif sur les manières de penser l'accueil - à lire ici

La Fondation a aussi présenté la campagne des Pics d’Or qui vise à récompenser les « pires mobiliers anti-SDF ». La campagne se terminera avec une Cérémonie satirique de remise de prix. - infos sur www.lespicsdor.fr

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Pour une revitalisation de la démocratie : 1ère commission mixte wallonne

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Retour sur l'aventure du collectif qui a provoqué sa mise en œuvre : résultats, étapes-clés, difficultés et appropriation

Nouvelle date !! | 27 juin | Liège

Face à la crise démocratique qui sévit dans nos pays, des citoyen·nes se mobilisent…Ainsi, le collectif citoyen CaP Démocratie, acronyme pour Citoyen·nes au Parlement s’est constitué avec la volonté de soutenir la création d’un dialogue citoyen permanent en Wallonie.

Pour y parvenir, le collectif s’est appuyé sur l’article 130 bis du règlement du Parlement wallon.

C’est ainsi que le 14 juin 2023, le Parlement de Wallonie décidait – à l’unanimité - et pour la première fois de son histoire la mise en place d’une Commission délibérative mixtecomposée de 30 citoyen·nes tiré·es au sort et 10 élu·es.

Celle-ci a clôturé ses travaux le 25 février relayant positivement la suggestion du collectif au Parlement de Wallonie. Chaque groupe politique s’est positionné sur l’ensemble des recommandations de la commission lors d’une séance plénière du Parlement wallon ce 24 avril dernier.

Le collectif CaP Democratie a suivi tout le processus et vous propose de partager son regard sur cette expérience.

Vous avez envie d’en savoir plus :

  • sur l'approche de ce collectif et le déroulé de la commission mixte. Comment les citoyen•nes s’y sont pris ? Quelles ont été les étapes clés du processus ? Les difficultés rencontrées ?
  • sur les résultats obtenus. Nous décoderons les recommandations qui ont été faites par les citoyen•nes.
  • sur ce nouvel outil de démocratie délibérative qu'est le 130bis mais aussi sur les outils issus des recommandations : peuvent-ils faire progresser vos enjeux environnementaux ou sociaux, etc. ? Et si oui, le·squel·s choisir ?

Alors venez nous rejoindre le 27 juin de 18h30 à 21h30 dans les locaux d'Education-Environnement à Liège.

Informations pratiques

Quand ? Le 27 juin de 18h30 à 21h30 - Un sandwich sera offert.

Où ? Dans les bureaux d'Education-Environnement asbl - CRIE de Liège Parc du Jardin Botanique | Rue Fusch 3 à 4000 Liège

Pour qui ? Tous·tes citoyen·nes, collectifs, associations, souhaitant faire progresser la démocratie participative ou de faire évoluer ses pratiques citoyennes et militantes.

L’inscription est gratuite mais obligatoire (la désinscription aussi !).

La rencontre se poursuivra par un moment convivial pour poursuivre nos échanges.

Rencontre du groupe « Actions logement » à Montpellier

Cet article possède du contenu en lien à la FAP, retrouvez plus d'informations sur cette page.

En mars 2024, des collectifs de France et de Belgique qui travaillent sur les enjeux du droit au logement et engagés dans la démarche Capacitation avec la Fondation Abbé Pierre, ont été accueillis par Luttopia à Montpellier pour réfléchir et dessiner différentes manières de visibiliser, soutenir et renforcer l’action collective autour du logement.
Luttopia, c'est un collectif qui depuis 2014 a occupé plusieurs bâtiments publics et accueilli des centaines de personnes et familles. En 2021, Luttopia se structure en association et s'engage dans une nouvelle étape : poursuivre l'accueil de personnes en galère via des conventions d'occupation. Une expérience significative pour accueillir cette rencontre autour d'actions pour le logement.

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Parmi les thématiques abordées lors de cette rencontre, celle de l’(in)occupation des lieux est apparue comme étant centrale. C’est ainsi que les collectifs ont eu l’envie de se saisir des « Marches du vide », déjà expérimentées à Namur et dans d’autres villes de Wallonie, comme outil de sensibilisation au droit au logement et de lutte contre le vide locatif à une échelle locale. Il s’agit de promenades guidées dont l’idée est de repérer la vacance immobilière afin de la questionner et la dénoncer.  De cette manière, ce dispositif met en lumière les dimensions politiques, sociales et légales liées à cette problématique dans nos territoires.

Au-delà de la découverte des expériences des un·es et des autres, il est apparu évident de voir comment le groupe pouvait aider Luttopia à faire face à un contexte local complexe : la convention d’occupation signée avec la Mairie de Montpellier prenait fin le 4 juin et l'association n’avait reçu aucune nouvelle proposition de lieu pour poursuivre ses activités d'accueil de jour et d'hébergement. La rencontre est alors devenue un espace de brainstorming collectif où personnes concernées, associations et professionnel·les (de Montpellier, d'autres villes françaises et belges) ont imaginé des pistes d'action pour que Luttopia puisse poursuivre ses actions.

Aujourd'hui, après plusieurs semaines de mobilisations et d'actions, Luttopia vient d'obtenir une prolongation de la convention d'occupation des lieux jusqu’à l’été 2025 ! Une petite victoire pour que l'accueil continue, même si elle reste de court terme et continue de poser la question de la pérennité des actions d'un collectif reconnu !!! Mais aussi, de nombreuses autres initiatives - à Montpellier et dans d'autres villes - qui développent des alternatives pour des solutions de logement et d'accueil pour tou·tes.

Parcours-découverte de projets soutenus – Inspirons le quartier

Dimanche 23 juin de 14h00 à 16h30 - Anderlecht (Compas) et Molenbeek (centre historique)

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Des projets de quartier, portés par des groupes d’habitants, pour agir sur leur environnement de quartier, augmenter la cohésion entre les habitants, le lien à la terre, apaiser la mobilité dans leur quartier, ça vous intéresse ?

Le dimanche 23 juin en matinée, nous vous proposons de découvrir des projets accompagnés et soutenus financièrement par « Inspirons le Quartier ».

À partir de 14h00, les porteurs des projets vous présenteront au « Clos Zinneke » à Anderlecht, un projet de mobilité apaisée dans le quartier et au « Jardin Majorelle » à Molenbeek, un jardin nourricier urbain.

De quoi faire le plein d’inspiration et de conseils pour lancer un projet dans votre quartier en répondant à l’appel à projets Inspirons le Quartier !

Informations pratiques :
  • Quand :le dimanche 23 juni 2024 de 14h à 16h30
  • Où :Anderlecht quartier Compas (lieu exact de rendez-vous confirmé lors de l’inscription)

Les déplacements entre les projets se feront et à pied (25 minutes)

  • Attention : Nombre de places limitées à 20 personnes ; Inscrivez-vous vite et pensez à nous prévenir en cas de désistement.
Programme de la visite :
  • 14h00 – 15h00 :Accueil par les porteurs du projet « Clos Zinneke » et présentation de leurs réalisations : une chicane, un nouveau passage piéton, des jeux dans les venelles, un tableau d’information pour le quartier, un bac à sable / banc public, une fresque…
  • 15h00 – 15h25 : Trajet vers le second projet
  • 15h30 – 16h30  : Accueil par les porteurs du projet « Jardin Majorelle »: visite du jardin, découverte du poulailler, partage autour du potager collectif, des plantes aromatiques, des arbres fruitiers et de la pergola de raisins et kiwis, information sur le compost collectif…
  • 16h30 : Derniers échanges autour d’un café/thé, petits gâteaux..

Suite et fin de la campagne d’OpenConstitution. Quels résultats ?

Notre campagne d’Open Constitution auprès des partis politiques s’est clôturée mi-mai. Armés de notre conviction que la démocratie passe avant tout par le dialogue et la délibération, nous sommes allé·es à la rencontre des partis politiques dits traditionnels. Nous avons rencontré tous les partis flamands et francophones, exceptés Défi, le PTB et le Vlaams Belang restés sourds à nos appels.

Nous avons interrogé chacun d’eux sur leur vision de la démocratie et sur la manière de renforcer les droits politiques. Vous pouvez lire le résultats de nos échanges avec les partis, en bas de cet article.

Vous pouvez également voir la synthèse des positions de partis réalisée par Cap Démocratie à partir des programmes politiques en cliquant ici.

Pour rappel, 3 instances politiques interviennent dans le choix des articles de la constitution qui pourront être ouverts à la révision lors de la prochaine législature ; à savoir la Chambre des représentantes, le Sénat et le gouvernement. La liste des articles qui pourront être revus doit être commune à ces 3 instances, ce qui souvent se traduit par le fait que l’on retient uniquement les articles qui sont communs aux 3 listes.

Depuis la fin de notre campagne, la liste a été arrêtée et les élections ont eu lieu.

Si tous les articles que nous espérions n’ont pas été retenu ; nous notons que l’ensemble du Titre 2 et l’article 195 l’ont été, ce qui constitue un (maigre) espoir.

L’article 195 : espoir ?

Quand l’article 195 est ouvert à révision (ce qui semble se présager), il est déjà advenu qu’il soit utilisé pour rendre révisables d’autres articles qui n’avaient pas été ouverts avant les élections. Ce stratagème a déjà été utilisé en 2012 et 2019.

À l’issue des élections qui se sont tenues le week-end dernier, les partis qui devraient constituer la prochaine majorité politique seront très certainement parmi les moins ouverts à renforcer nos droits politiques. L’espoir subsiste…en tout cas, pour Cap Démocratie, OpenConstitution et Periferia, une chose est sûre : il reste du pain sur la planche !

La révision de la constitution pour renforcer les droits citoyens

Une constitution pour demain…

Il y a 4 mois, une plateforme d’associations de renouveau démocratique a lancé une mobilisation autour d’une révision de la constitution ouvrant de nouveaux droits citoyens.

#OpenConstitution veut sensibiliser les partis et de les inviter à se positionner : souhaitent-ils intégrer de nouveaux outils d’expression citoyenne dans la constitution ? Dans notre pays, l’initiative législative appartient toujours et exclusivement au gouvernement, à la Chambre et au Sénat. Seule la consultation populaire est envisageable, mais elle reste inutilisée depuis 1951 et la question royale. En Belgique, ni référendum, ni assemblée citoyenne ayant un pouvoir de décision.

Or, la population veut exprimer sa citoyenneté autrement qu’avec un vote tous les 5 ans. Elle veut agir sur la prise de décision. Il est donc temps de faire évoluer notre démocratie. De nombreuses initiatives [1] ont vu le jour au niveau des Régions et de l‘entité fédérale, mais aucune n’est contraignante. Elles ne laissent pas aux citoyen·ne·s la possibilité de participer directement à la création de la loi.

Nous avons donc interpellé les partis représentés au Parlement. Pourquoi eux ? Car ils ont le pouvoir de définir quels seront les articles de la constitution soumis à révision lors de la prochaine législature. Nous les avons interrogés exclusivement sur la question des outils démocratiques. Nous les avons également rencontrés et leur avons donné la possibilité de répondre par écrit à nos questions. Voici les questions :

  • Quels sont les principes généraux qui doivent guider cette révision de la constitution ?
  • Quels sont les articles, en lien avec de nouveaux droits démocratiques, que votre parti va proposer d’inscrire sur la liste pour être soumis à révision de la constitution ?
  • Quels articles sont “intouchables” ?
  • Y-a-t-il des articles que vous souhaitez changer dans le but d’impliquer plus les citoyen·ne·s dans la prise de décision, en permettant :
    • des référendums ?
    • des préférendums (possibilité de faire un choix entre plusieurs propositions autres que “oui-non”) ?
    • des assemblées délibératives mixtes (citoyen·ne·s & élu·e·s) ?
    • des assemblées délibératives non-mixtes (uniquement citoyen·ne·s) ?
    • autres ?
  • Les outils devraient-ils être uniquement consultatifs ? Si ces outils donnaient un pouvoir de décision aux citoyen·ne·s, selon quelles modalités celui-ci s'exercerait-t-il ?
  • Envisagez-vous d’autres outils pour permettre à la population d’exercer partiellement ou complètement une prise de décision ?
  • Votre parti associera-t-il les citoyen·ne·s à la révision de la constitution ? Si oui, comment?  Aura-t-il un pouvoir contraignant dans le processus décisionnel ?
  • D’autres commentaires ?

Défi, le PTB et le Vlaams Belang sont restés sourds à nos appels. Voici un résumé des informations que nous avons obtenues.

Constitution, je t’aime… moi non plus

La volonté de réviser en profondeur la constitution l’emporte. Il y a des clivages gauche-droite et néerlandophone-francophone classiques à l'œuvre, mais il y a le ressenti de devoir renouveler un outil qui peine à jouer son rôle de référence pour la population. Néanmoins, certaines peurs sont présentes à l’heure d’ouvrir les débats. Des craintes d’un élan séparatiste ou d’une porte ouverte à des solutions plus populistes traversent les partis traditionnels, de droite comme de gauche.

Ces craintes semblent, élections après élections, devenir plus importantes. Elles font aussi écho à des arguments souvent utilisés pour décrédibiliser l’appel à une démocratie intégrant plus les citoyen·ne·s dans la décision politique. Quid si une majorité (par exemple, linguistique) dictait ses volontés à une minorité ? Quid si des extrémistes prenaient le dessus dans une assemblée pour avancer des idées anti-démocratiques ?

L’article 195 est symbolique de ces “je voudrais bien mais…”. Il semble, d’une part, important de le réviser pour décadenasser la constitution et l’adapter à des réalités plus actuelles. D’autre part, certains partis craignent aussi qu’il ne soit utilisé par des partis situés aux extrêmes pour déconstruire nos acquis sociaux et démocratiques. Et par la suite, le cadre national.

Nous avons aussi posé la question de l’implication des citoyen·ne·s dans le processus de révision. Ecolo-Groen (parti écologiste francophone et néerlandophone) et l'Open VLD (libéraux flamands) sont les seuls à plaider pour une ouverture du 195 qui permette aux citoyen·ne·s d’avoir un impact décisionnel. Les autres partis sont pour une consultation large, hormis le Vlaams Belang, mais cette consultation laisse la décision finale au politique selon des procédures favorisant un certain entre-soi. Ainsi, si le PS plaide pour un Sénat citoyen ayant pour mission de faire des propositions de dispositions à inscrire dans la constitution, ce rôle reste consultatif.

Participation citoyenne, je t’aime… moi non plus

Il y a 5 ans, Agora.Brussels a questionné les partis au pouvoir. Étaient-ils d’accord d’intégrer dans leur programme la mise en place d'assemblées citoyennes tirées au sort et ayant un pouvoir de décision? Aucun parti en 2019 ne souhaitait cela. Le soutien à des assemblées consultatives était timide.

Aujourd’hui, bon nombre de partis ont évolué à propos de la démocratie participative, voire plus directe. L’exemple suisse revient souvent, même s’il ne semble pas toujours parfaitement connu. C’est un imaginaire souhaitable.

La consultation populaire à tous les niveaux de pouvoirs paraît acquise. Le traumatisme de la consultation royale de 1951 semble dépassé. L’ordonnance spéciale adoptée en fin de législature par le Parlement bruxellois montre que cet outil pourrait être intégré dans l’arsenal démocratique. Elle offre le droit d’initiative de lancer une consultation tant au Parlement qu’à la population.

Le référendum semble aussi être une réalité acceptable pour tous les partis. Le PS reste silencieux à ce propos tout au long des 1220 pages de son programme et dans les réponses qu’il nous a données. Les conditions pour le lancer varient selon les partis. Tous mettent en avant l’importance de cadrer la démarche. La question doit être formulée avec pertinence, dans le respect de la Convention européenne des Droits humains ou de la constitution. Il est aussi important de poser des cadres pour la campagne précédant le référendum afin de ne pas cliver la population et d’avoir un code régissant l’action des parties prenantes.

Des balises semblent importantes pour permettre notamment la prise en compte des communautés linguistiques. Il est important aussi pour les partis que les décisions soient légitimées par un nombre important de votant·e·s. Seuls Ecolo-Groen se prononce pour une prise en compte obligatoire du résultat. Le MR prône une approche laissant libre la participation et la sanction par le Parlement du résultat.

Des approches plus délibératives semblent aussi possibles. A ce propos,  le bicaméralisme fait l’objet d’une attention particulière. L’idée est de transformer le Sénat en Chambre citoyenne. Cela passe par une réforme en profondeur pour la plupart des partis. La N-VA plaide pour la suppression du Sénat et la fin de l’existence des deux chambres. Ecolo propose de supprimer le Sénat au profit d’une Chambre “Maison de la Démocratie” dans laquelle cohabiteraient le Parlement des représentant·e·s de la nation et des Assemblées de citoyen·ne·s tiré·e·s au sort.

Des commissions mixtes ou non-mixtes, au cours desquelles des citoyen·ne·s tiré·e·s au sort délibèreraient sont plus acceptées qu’il y a 5 ans. Leur rôle reste consultatif. Tous les partis s’accordent sur la nécessité d’accorder un statut spécifique aux personnes tirées au sort. Cela doit permettre au plus grand nombre de répondre positivement à l’invitation à participer et de favoriser la diversité des profils présents dans l’assemblée. La famille socialiste pose une contrainte de participation.

L’ensemble des partis voient dans cet outil une opportunité de dialogue avec la population.  C’est pourquoi ils insistent sur une prise en compte des résultats. Ainsi, la Chambre des représentants devrait faire la publicité des résultats et ses membres justifier en quoi une recommandation issue d’une commission citoyenne n’est pas prise en compte.

Un apprentissage de la démocratie à tous les niveaux

Les partis invitent à penser la participation au-delà de l’échelle fédérale. Les consultations, les (p)référendums ou les assemblées citoyennes doivent impliquer le plus grand nombre car elles sont perçues comme un outil d’apprentissage de la réalité politique. C’est pourquoi ils prônent leur mise en place aussi au niveau régional et local. Cela demande donc aussi une adaptation de la constitution pour donner l’autonomie d’actions à ces entités politiques.

Pour ouvrir le débat…

#OpenConstitution invite les partis à réviser la constitution en visant à long terme une réelle augmentation des droits citoyens dans la construction de la décision politique. Notre plateforme les invite aussi à ne pas faire de cette révision une sorte de “maintenant ou jamais” ou de rendez-vous pour “fixer le fonctionnement démocratique pour les 200 prochaines années”.

Notre pays fait souvent preuve d’une grande inventivité institutionnelle.

Veillons à faire de notre démocratie et de la constitution qui en établit les lignes de conduite des outils vivants, en construction et dans lesquels la société peut se projeter. C’est une nécessité pour que l’ensemble du pays se mette à souhaiter “un pays pour demain” qui soit caractérisé par un système politique décisionnel qui valorise un dialogue inclusif et équitable.

La question de la confiance est souvent au cœur des discussions lorsque l’on analyse la démocratie représentative. A travers le vote, la population exprime sa confiance envers les politicien·ne·s. A travers l’adoption de nouveaux modes d’implication des citoyen·ne·s dans la décision politique, il est l’heure pour les acteurs politiques de montrer qu’iels sont d’accord de faire confiance aux citoyen·nes.

[1] Il y a des commissions délibératives mixtes et un droit de consultation populaire citoyenne à Bruxelles. En Wallonie, une première commission mixte a vu le jour suite à une pétition portée auprès du Parlement. En Communauté germanophone, le Ostbelgien model a mis sur pied une Assemblée citoyenne et un conseil permanent.

« Silence, on parle ! » à Namur

Ce samedi 6 juillet, durant toute la journée, Periferia installera un plateau de tournage vidéo sur la Place d’Armes, transformant l’espace public en véritable « espace public de débat ». 

Le principe est de permettre à des personnes à qui on ne donne habituellement pas la parole, d’exprimer, face caméras, un point de vue, une revendication, un vécu devant un public composé de passant·es et de collectifs, associations et citoyen·nes réuni·es. Après chaque intervention sur scène, un dialogue avec le public permettra d’approfondir et échanger des points de vue.

La journée se déroulera autour du thème : « Villes excluantes, villes inclusives : nous sentons-nous à notre place dans nos villes ? ».
Une dizaine de collectifs partageront leurs coups de gueule et/ou coups de cœur : lutter contre la gentrification, se faire une place dans la ville en tant que femmes migrantes, revendiquer le droit d’habiter quand on est locataires de logements sociaux, trouver sa place comme personne en situation de handicap, lutter contre les discriminations et violences motivées par l’homophobie, défendre et promouvoir une alimentation digne pour les personnes en grande précarité, questionner le mobilier urbain excluant, etc…

Les groupes viennent de Namur, d’autres villes de Belgique, de France et de Bolivie.

Rejoignez-nous entre 11h et 18h pour écouter ces messages, réagir, partager votre regard et rencontrer des initiatives inspirantes d’ici et d’ailleurs !

Un événement ouvert à tous·tes, libre d'accès à tout moment et gratuit !

 

Vous souhaitez être présent·e dans le public et participer au repas de midi ?
Vous pouvez vous inscrire en remplissant notre formulaire en ligne.

À noter, que le repas est offert mais qu'il ne sera pas possible de tenir compte des allergènes particuliers. Nous proposerons toutefois une version végétarienne.

Programme de la journée

Matin

Mot de bienvenue


11h :
"Rien ne va plus, mais tout n'est pas foutu" présenté par les 'Arsouilles pas andouilles' de Namur

11h30 : "Les étiquettes, c'est pour les pots de confiture" présenté par le mouvement 'Personne d'abord' de Verviers

12h : "Quand la rue papote et dénonce" présenté par 'La joyeuse troupe de Molenbeek' de Bruxelles


12h30 : Pause

Après-midi


14h :
"Faire confiance à ses rêves" présenté par 'Dora Dorès' de Huy

14h30 : "Variations météosophiques" présenté par Voldwazo d'Eghezée

15h : "#STOPMOBILIEREXCLUANT : contre les J.O. du mobilier agressif" présenté par 'La cloche - Unipopia & Cabane' de Bruxelles


15h30 : Pause


16h :
"Bienvenue à tous·tes, vraiment ?" présenté par 'Design for everyone' de Charleroi

16h30 : "Depuis le 9 juin, je m'inquiète", une prise de parole individuelle de Charleroi.

17h : "La galère jusque dans l'assiette, marre de ramasser les miettes" présenté par Unipopia - Fourchette de Grenoble, St-Etienne et Paris

17h30 : Clôture dansée - Appropriez-vous la place d'Armes au son de DJ Ángela (Bolivie)

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« Silence, on parle ! » à Namur : retour sur la journée

Par Alex VANDERWALLE | 9 juillet 2024

Le samedi 6 juillet dernier, nous avons organisé un « Silence, on parle ! » sur la Place d’Armes à Namur. Le thème de cette année était « Villes excluantes, villes inclusives : se sent-on à notre place dans nos villes ? » Une scène ouverte a été installée afin que les 8 groupes puissent venir s’exprimer devant un […]

Save the date et appel à candidat·es : Rencontre « Silence on parle !  » à Namur, le 6 juillet 2024 !

Par Alex VANDERWALLE | 12 mars 2024

Après l’enthousiasme et l’énergie suscitée par l’édition carolo de l’an dernier, Periferia, grâce au soutien d’Action vivre ensemble, organise une nouvelle rencontre à Namur. Celle-ci se tiendra le samedi 6 juillet de 10h à 18h sur la Place d’Armes de Namur. Le thème abordé tournera autour des enjeux du droite à la Ville, de la Ville […]

Quand les discriminations s’expriment… (vidéo)

Par Alex VANDERWALLE | 20 février 2024

Quand les discriminations s’expriment dans l’espace public En mettant en valeur des paroles trop souvent tues, cette publication cherche à souligner différentes formes de discriminations. La vidéo ci-dessous présente des collectifs de citoyen·nes qui s’expriment publiquement autour des discriminations dans le quotidien (validisme, précarité, âgisme, sexisme, etc.) et aux intersections qui se situent entre elles. […]

« Silence, on parle ! » à Charleroi : les échos de la journée

Par Fanny THIRIFAYS | 10 juillet 2023

Le 31 mai dernier, le « Silence,  on parle » se tenait sur la Place Verte de Charleroi, à côté du centre commercial rive gauche. En installant un plateau de tournage sur cette place, « Silence, on parle !  » transforme l’espace public en véritable « espace de débat public ». Le temps d’une journée, une douzaine de […]

HISTOIRES / Faire changer le regard sur le sans-abrisme avec le collectif C-Prévu à Charleroi

Par Deborah HOBE | 13 mai 2020

  Contacter C-Prévu : Téléphone : 0499/22.66.79. Mail : info@cprevu.be Siteweb : www.cprevu.be Page Facebook : @cprevu Récit de Maurice Assez, Sandra Bullido-Iglesias et Jean-Mi Lamy « L’aventure a débuté lorsque nous étions tous les trois à la rue… » Jean-mi, Sandra et Maurice c’est avant tout une histoire d’amitié qui est née au sein de l’asbl Comme chez Nous (lieu […]

Publication / Silence, on parle ! Faire débat dans l’espace public

Par Deborah HOBE | 19 décembre 2019

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Pas sans nous ! Episode #2 : Histoire de la participation citoyenne en Belgique

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Dans ce deuxième épisode de notre série « Pas Sans Nous ! », le politologue Min Reuchamps (UCL) nous aide à comprendre les différentes grandes étapes de la participation citoyenne depuis la deuxième moitié du 20e siècle. Nous parcourons ainsi les grandes mobilisations des années 60-70 et les crises qui ont suivi, pour arriver à la phase d’institutionnalisation de processus participatifs que la Belgique connait en ce moment.

Cet épisode permet ainsi de replacer les actions de Periferia dans le contexte des évolutions liées à la participation citoyenne, et des réflexions sur notre système démocratique représentatif.

Pour soutenir les collectifs souhaitant réformer la constitution et permettre ainsi d’ouvrir la voie à des référendums en Belgique, c’est par ici : https://openconstitution.be/fr/

Retrouvez la transcription ci-dessous.

Méthodologie

Ce podcast s’intéresse aux grandes évolutions de la participation en Belgique de la fin du XIXè siècle à nos jours. En suivant la présentation du politologue Min Reuchamps, il retrace les grandes étapes et les tournants qui ont permis à différents modèles de participation citoyenne d’émerger et d’être institutionnalisé.

Ce podcast peut faire l’objet d’une écoute collective comme individuelle – de manière séquencée ou continues. Il se veut didactique et est accompagné de plusieurs autres supports téléchargeables et mobilisables dans le cadre d’une animation avec un groupe :

  • différents schémas et notes qui résument et illustrent les contenus abordés et/ou clarifient des concepts
  • une retranscription du contenu
  • une série de questions permettant d’approfondir la réflexion et de nourrir un échange au sein d’un groupe
  • des références pour aller plus loin.
N'hésitez pas à cliquer sur les images pour les agrandir / les télécharger !

1. La Belgique et ses 3 piliers

Une société « pilarisée », c'est une société dans laquelle les trajectoires de vie des individus sont déterminées en grande partie par leur appartenance à un pilier. toute notre vie sociale et citoyenne tourne autour des organisations liées à notre pilier. Les individus côtoient donc majoritairement des personnes issues du même pilier qu'elles et eux, et seules les élites représentantes de chaque pilier débattent et décident des orientations que prennent la société.

2. Les corps intermédiaires

« Les corps intermédiaires » : l’ensemble des groupes sociaux qui se trouvent entre les individus et l’État.

3. Ligne du temps des évolutions de la participation en Belgique

4. Démocratie ≠ Participation

5. Être représentatif, c’est impossible en démocratie !

Choisir la démocratie – comprise au sens strict comme le pouvoir exercé directement par le peuple – comme système de gouvernance d’un pays est pratiquement impossible. (Cela requiert nécessairement de passer par un système de représentation mais qui ne sera jamais représentatif.) Face à ce constat – mêlé à une volonté des élites de ne pas répartir les pouvoirs de manière égale – nos pays se sont tournés vers la démocratie représentative.

NB : On pourrait aussi imaginer d'autres formes de gouvernance que la représentation: comme le tirage au sort où les personnes ont des mandats décisionnels sans prétendre représenter un autre groupe que soi-même ou la  désignation de membres venu·es de multiples groupes à participer à des assemblées citoyennes.

Qu’il s’agisse d’assemblées citoyennes, de jurys ou d’élu·es politiques, on ne peut jamais atteindre une parfaite représentativité.

Nous parlons plus couramment de diversité des points de vue à impliquer dans le débat, ce qui reflète davantage la diversité de la société, sans pour autant la reproduire statistiquement, même dans un petit échantillon.

Via l'élection, la logique est de représenter dans nos parlements la diversité des opinions politiques, et non pas de nos identités. Et depuis l'origine de nos démocraties, les parlements n'ont jamais été à l'image de nos sociétés, bien que cela évolue (les profils socio-économiques, mais aussi l'âge moyen ou le genre des élu·es n'a jamais reproduit - à petite échelle - la société belge).

Sachant que nos manières de voir le monde, et donc d'exercer le pouvoir est influencée par qui nous sommes et notre position dans la société, la légitimité des élu·es à pouvoir parler "au nom de" est facilement remise en cause.

6. Quelques questions pour poursuivre la réflexion

  • Est-ce que les dispositifs de participation complémentaires au système actuel permettront de réellement partager les pouvoirs dans la société ?
  • Doit-on imaginer un tout autre modèle démocratique ? Lequel ? Sur quels principes le construire ?
  • Faut-il être expert·e ou professionnel·le pour participer au système politique ?
  • Pouvons-nous imaginer des mécanismes de participation sur des grands territoires où la réelle démocratie délibérative ne peut se faire qu'à des échelles locales ?
  • Et finalement, comment inventer un système politique dans lequel tout le monde a sa place et sur lequel chacun·e a une influence égale

Periferia accueille Ángela

A partir du 20 avril, Periferia accueillera Ángela pendant 3 mois au sein de l’équipe. Avec son parcours en Bolivie et son implication dans les espaces Altoparlante, nous cherchons à créer des opportunités d’apprentissages mutuels. Ángela apportera ses savoir-faire et savoir-être dans plusieurs rencontres et dynamiques organisées par/avec Periferia.

Faisons connaissance avec Ángela...

Je m’appelle Ángela Guerra et je suis animatrice/facilitatrice au sein de l’association Cosecha Colectiva à La Paz en Bolivie.

Depuis quelques années, j’accompagne des groupes de femmes et de jeunes qui travaillent autour du changement social, plus particulièrement dans ma ville. J’aime organiser des évènements, des rencontres et des espaces d’échange où les personnes peuvent créer des liens à partir de leurs intérêts profonds et construire des chemins à parcourir ensemble.

Je suis convaincue que le travail de transformation sociale commence par soi-même : si je réussis à mener des petits changements dans ma vie, mes relations sociales et mon environnement proche, je peux voir combien les effets se multiplient et les changements s’amplifient. Il s’agit d’un travail personnel constant où prime la recherche de cohérence avec honnêteté et humilité.

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Beaucoup de ces valeurs et principes, je les ai acquis tout au long de ma participation à la communauté urbaine appelée La Casa de les Ningunes (la maison de·s personne·s) à La Paz en Bolivie. Dans ce petit espace d’expérimentation, j’ai appris l’importance de la vision intégrale de la vie et du soin, en veillant autant à ce qui est visible (l’économie, les espaces où nous vivons, l’alimentation et le travail), qu'à ce qui ne l’est pas (la communication, la gestion des émotions, faire communauté, l’amour).

C’est comme ça que j’ai connu les espaces Altoparlante, un réseau dont je fais partie et où je peux apprendre – et parfois mettre en pratique – la facilitation de manière virtuelle, sans frontières, mais aussi en présentiel avec des personnes qui vivent des réalités différentes de la mienne.

Ce que j’aime le plus dans mon travail c’est qu’il me permet de rencontrer des personnes intéressantes et d’inventer de nouvelles façons de travailler grâce à des jeux, des dynamiques et des techniques innovantes.

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Source images : Angela Guerra, Cosecha Colectiva

Pas sans nous ! – Episode #1 : Naissance de Periferia

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Dans ce premier épisode, vous entendrez comment Periferia a pris ses racines à Bruxelles, à partir d'expériences ménées au Brésil dans les années 1990. On y entend 3 des fondateur·rices de l'association, Eliana Guerra, Yves Cabannes, et Patrick Bodart, nous expliquer d'où l'idée est venue, pourquoi Bruxelles, et surtout, les intuitions qui continuent d'influencer nos manières d'être et de faire.

Bonne écoute !

Retrouvez la transcription ci-dessous.

Méthodologie

Pour accompagner ce premier épisode concernant la naissance de Periferia, nous proposons de partir de ce que nous avons identifié comme étant des manières de notre association d’inverser, ou du moins mettre en tension l’équilibre inégalitaire entre les centres (de pouvoir) et les périphéries.

Nous revenons ainsi sur 6 aspects de ce qui guide notre travail, qui chacun questionne les rapports de pouvoir favorisant le centre au détriment des marges, des personnes et des groupes laissé·es de côté, tant géographiquement que politiquement.

Chaque fiche présentée ici propose une façon de sortir du modèle hiérarchique centre-périphérie et est accompagnée de questions pour tenter de creuser ces enjeux dans vos contextes, vos projets, et avec les publics que vous accompagnez.

1. « Nada sin nosotros » : choisir les périphéries pour construire la ville

Construire la ville avec et à partir des périphéries plutôt qu’en partant des centres
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Les projets qui ont mené à la naissance de Periferia ont pris la direction de construire des « morceaux de ville », situés en périphérie, avec les personnes qui y habitaient. Il s’agit d’un moyen de contrer une logique technocratique qui veut que ce soient des expert·es, extérieur·es aux lieux qu’iels imaginent qui se chargent de penser des plans et de faire construire ces quartiers.

Au-delà de ça, il s’agit également de ne jamais faire « pour » des gens, sans elles et eux.

  • Connaissez-vous des expériences où des habitant·es de quartiers populaires / périphériques ont pu décider de l’aménagement de leur quartier ?
  • Avez-vous déjà pris part à la construction du territoire sur lequel vous habitez ?
  • La question de ne jamais faire « sans » les personnes concernées, comment se pose-t-elle dans vos actions ? quels défis cela pose ?

2. Inverser les liens entre l'Amérique Latine et l’Europe

Décentrer le « centre du monde » et la production de savoirs
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C’est une association brésilienne, le CEARA Periferia, qui a donné l’inspiration nécessaire à la création de Periferia en Europe. Faire venir en Europe des pratiques et des savoir-faires venus du Sud Global est une manière de rejeter le paradigme colonial encore bien ancré selon lequel l’Europe serait en « avance » sur le Sud et que le Nord aurait tout à lui apprendre.

Faire de l’Amérique Latine le centre d’où partent des savoirs et des expertises dont pourrait bénéficier l’Europe c’est décentrer notre regard, et faire un pas vers la décolonisation de nos savoirs.

  • Qu’est-ce que le fait de regarder cette carte du monde suscite en vous ?
  • Où vous situez-vous dans le monde ? êtes-vous habitué·e à ne pas être au centre ?
  • Où situez-vous les espaces de production des connaissances ? A quel point, vous inspirez-vous de ce qui s’écrit et se pense dans le monde non-occidental ?

3. Reconnaitre les savoir-faire et les pratiques : partir des savoirs empiriques

Partir de la pratique plutôt que de la théorie
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Un autre point abordé dans cet épisode est celui de la valorisation des savoirs empiriques, ceux qui viennent de nos expériences, de nos pratiques, et non de la théorie. Alors que nous avons tendance à partir de théories pour construire des projets, ou penser des solutions à des problèmes, il s’agit ici de partir de connaissances pratiques et de problèmes tels que les personnes concernées se les posent.

Il s’agit à nouveau de se décentrer, dans nos systèmes de pensées qui ont tendance à mettre sur un piédestal ce qui vient des intellectuel·les et théoricien·nes et à dévaloriser les connaissances pratiques des personnes marginalisées.

Sans dévaloriser les savoirs théoriques, il s’agit plutôt de ne plus hiérarchiser ces différents modes de connaissances et pouvoir passer de l’un à l’autre. Plutôt que d’invalider des connaissances pratiques si elles ne rentrent pas dans des théories, il s’agit de voir comment les expériences peuvent alimenter et renforcer les théories, et réciproquement.

  • Pensez à des expériences du quotidien où vous vous basez sur des savoirs pratiques et non théoriques pour résoudre des problèmes. Est-ce difficile à identifier ou pas ? Est-ce plus simple d’identifier une théorie (idée non remise en question) ou une pratique spontanée que vous faites sans savoir si cela se vérifie pour d’autres ?
  • Dans votre contexte, comment pourriez-vous valoriser les savoirs nés de l’expérience ?
  • Dans votre contexte, pourriez-vous facilement valoriser un apprentissage transmis par une personne marginalisée ? Devez-vous davantage justifier ou appuyer ce vécu que s’ils s’agissait d’une personne lambda ?
  • Comment pourriez-vous renforcer la construction de connaissances théoriques à partir de l’expertise du vécu des personnes concernées par des exclusions ?

Vous souhaitez lire la publication "Savoirs citoyens" ?
Vous pouvez cliquer sur cette image.

4. Expérimenter dans les périphéries, sans attendre des centres qu’ils trouvent des solutions

Des périphéries résilientes où d’autres possibles existent, face à des centres rigides et figés
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Face à l’idée répandue de centres progressistes, modernes et favorisant l’innovation, nous opposons une vision des centres comme reproducteurs d’inégalités sociales, territoriales, économiques… et des périphéries comme espaces qui, face aux difficultés vécues, portent un potentiel d’expérimentation, d’imagination de solutions novatrices et répondant directement aux problèmes rencontrés.

Sans romantiser la précarité ou l’exclusion, il s’agit plutôt de sortir de préjugés binaires sur les espaces non dominants (ruraux, populaires, …) : soit conservateur et rétrograde, soit intrinsèquement solidaires et chaleureux.

Nous pensons ces espaces comme ayant le potentiel de sortir de logiques dominantes desquelles ils ne profitent pas, habités par des personnes en capacité d’inventer constamment des plans B, des manières de résister et de (sur)vivre. Nous souhaitons partir de ces réalités pour penser de nouvelles formes d’habiter nos territoires.

  • Quelles représentations vous viennent en tête lorsque vous décrivez des personnes habitant dans les centres urbains et les valeurs qu’elles portent ? Et des personnes vivant dans les quartiers populaires ? De celles issues de l’immigration ?
  • Vous souvenez-vous de moments où ces représentations ont été contrecarrées ?
  • Connaissez-vous des manières de faire alternatives qui ont pu se développer dans des quartiers populaires ou périphériques pour résoudre des problématiques locales ?

Vous souhaitez lire la publication "Transformations soci(ét)ales" ?
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"A cidade que queremos", une publication disponible en portugais
Vous pouvez cliquer sur cette image.

5. Être extérieur·es aux initiatives pour les valoriser et pousser aux transformations

Periferia comme acteur périphérique des groupes accompagnés
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Dans l’épisode écouté, nous situons Periferia comme un élément étranger, décalé, un facteur exogène qui vient perturber les groupes accompagnés et ainsi tente de les faire avancer. En intervenant dans des groupes a priori étrangers à nous (parce que situés dans un autre territoire, milieu ou confrontés à des enjeux qui ne sont pas nécessairement les nôtres), nous voulons jouer ce rôle de facteurs exogènes menant aux changements sociaux. S’il est clair que les transformations sociales significatives ne peuvent être portées que par des personnes concernées, nous savons que nous poser en tant que soutien externe permet la valorisation du groupe (« on s’intéresse à nous »), la mise en lien avec d’autres (voir point 6.), et la mise à disposition d’outils réflexifs et d’action.

  • Introduire une tierce personne dans une dynamique implique de penser à la place de celle-ci : sa légitimité, son champ d’autonomie, les potentiels d’alliances ou de rupture dont elle est porteuse, etc. Comment abordez-vous ces sujets dans vos luttes, dans vos projets ?
  • Quelles place ou postures de personnes extérieures vous semble intéressante pour soutenir un groupe?

Vous souhaitez lire la publication "Se mettre en réseau" ?
Vous pouvez cliquer sur cette image.

Cliquez sur l'image pour aller sur la page "Accompagner des dynamiques collectives"

6. Tisser des liens entre périphéries pour générer des nouvelles centralités « périphériques »

De multiples centralités interreliées plutôt qu’un système binaire et hiérarchique
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En faisant se croiser les groupes, et en tissant des liens entre des expériences, nous souhaitons favoriser l’émergence de nouvelles centralités, où les périphéries échangent et se renforcent en autonomie par rapport aux pouvoirs dominants, tout en conservant leurs manières de faire et richesses propres aux périphéries.

Créer des espaces de rencontre permet de s’inspirer de ce qu’il se passe ailleurs, et ainsi de faire se multiplier les espaces collectifs d’entraide, de soin, et de lutte face aux inégalités. Par-là, nous espérons également intensifier et renforcer d’autres manières d’agir, de construire des savoirs et de résister.

  • Vos projets sont-ils inspirés de visites ou de rencontres ?
  • Provoquez-vous parfois des rencontres improbables entre des groupes et personnes issues d’horizons et réalités très diverses ? Si pas, quelle rencontre de ce genre pourriez-vous expérimenter ?
  • Prendre du temps pour sortir de son quotidien et voir ce qu’il se passe ailleurs n’est pas toujours facile. Quand avez-vous l’occasion d’échanger avec des personnes impliquées dans d’autres luttes ou d’autres espaces ? Dressez la liste des sujets sur lesquels vous ne parvenez pas à avancer ou manquer d’inspiration : qui pourrait avoir rencontré ces mêmes questionnements ? qui pourrait avoir tenter d’y répondre ?