Livre – Faire je(u) égal

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"Véritables espaces publics miniatures, les cours de récréation sont le lieu des premières inégalités – en particulier entre filles et garçons. L’aménagement des espaces peut en effet jouer un rôle déterminant dans la reproduction de schémas discriminants. L’absence de mixité, par exemple, est souvent favorisée par la configuration des lieux et le type d’activités qui y sont proposées. En analysant ces espaces scolaires et les relations qui s’y nouent, Édith Maruéjouls aide les écoles à lutter concrètement contre les discriminations liées au genre. Elle nous invite dans cet ouvrage très abordable à découvrir ces « géographies scolaires du genre », sa méthode de travail et les solutions permettant de rendre l’école plus inclusive. Car il est essentiel pour la réduction des inégalités et des violences de genre dans nos sociétés que tous et toutes puissent faire, au moins à l’école, je(u) égal."

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Guide to gender mainstreaming in participatory processes

La publication présentée ici est en anglais. Voici un résumé en français.

"Les orientations pratiques de ce guide visent à fournir aux techniciens de la participation citoyenne des ressources qui leur permettront de concevoir des processus équitables et de respecter ainsi le mandat de démocratie égalitaire de la loi 17/2015 (en Catalogne), du 21 juillet, sur l'égalité effective entre les femmes et les hommes, en offrant des outils pour inclure l'intégration du genre dans les différents aspects de la participation citoyenne.

L'introduction de la perspective de genre dans les processus participatifs doit être considérée comme un processus de changement dans les relations de pouvoir et d'influence sur les politiques publiques, et doit mettre en évidence les caractéristiques spécifiques des femmes et identifier les mécanismes qui génèrent des inégalités.

La participation citoyenne, qui vise à la transformation sociale, pourrait avoir des effets négatifs si elle ne renforce pas le pouvoir des femmes et des personnes dont le sexe n'est pas normatif. Ainsi, la justification démocratique de la prise en compte des points de vue des femmes et de l'écoute de leurs connaissances et de leurs besoins spécifiques est double :

  • Procédurale, puisque dans une démocratie de qualité, tous les citoyens devraient pouvoir influencer les décisions dans la même mesure.
  • Orientée vers les résultats, car les politiques publiques démocratiques ont pour mission d'améliorer et d'égaliser les conditions de vie de tous sans exception, en particulier des femmes, qui représentent plus de la moitié de la population.

Cependant, il ne s'agit pas de formules strictes à appliquer mécaniquement, il faut les contextualiser et les appliquer de manière créative, en fonction du domaine, des secteurs sociaux concernés ou des circonstances communautaires, et en tenant compte des principaux domaines d'inégalité qui interagissent avec le genre, tels que la classe sociale, l'origine, l'âge, l'identité et l'expression de genre ou l'orientation sexuelle.

Le guide se compose de deux parties, qui traitent des aspects suivants

1. Les concepts de base, tels que les processus participatifs, les inégalités de genre et l'intersectionnalité, afin de s'assurer que tout le monde comprend la même chose lorsqu'il utilise ces termes.

2. Les éléments nécessaires pour parvenir à des processus participatifs plus justes et plus équitables qui servent d'outil pour promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes et le respect de la diversité dans les politiques publiques".

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Girls make the city

"Le projetde ZIJkant et Wetopia à Bruxelles vise à co-créer des interventions sensibles au genre avec des filles de milieux très différents qui partagent un espace et un besoin : se sentir en sécurité, libre et heureuse dans les espaces publics.

Dans l’été indien de 2022, ZIJkant et Wetopia ont réuni 25 jeunes aux intérêts et aux parcours très différents autour d’un morceau de Bruxelles partagé : le skate park de l’église de la Chapelle et ses environs immédiats, dans les Marolles. C’est un lieu et un quartier où aucune d’entre elles ne se sent vraiment libre ou en sécurité. Ensemble, elles ont réfléchi à la manière dont leur ville pourrait devenir un lieu plus inclusif, pour elles-mêmes, mais aussi pour leurs parents, amis et voisins. Leurs propositions ont été traduites en recommandations pour les urbanistes. Une équipe d’architectes a ensuite travaillé sur certains concepts.

Plus nous nous concentrons sur l’espace public, plus nous nous rendons compte que les discriminations de genre autour desquelles nous avons fait campagne pendant des décennies - l’écartde salaire entre hommes et femmes, la sous-représentation des femmes, la violence (sexuelle) sont perpétuées par l’organisation de cet espace. Dans le même temps, les villes ne sont pas figées: en tant que lieux d’innovation et de rencontre, elles incitent les femmes à agir.

Il s’agit d’un projet bruxellois dont nous pouvons tirer un certain nombre d’enseignements et les transmettre aux décideurs politiques et aux urbanistes.

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Genre et participation – Institut de la Concertation et de la participation citoyenne

"Institut de la concertation et de la participation

Les dispositifs participatifs ambitionnent de toucher, sans discrimination, un large public. Or, le constat est souvent fait que les femmes, qu’elles soient élues, participantes ou animatrices, n’y trouvent pas une place égale à celle des hommes.

Au sein de l’ICPC, de nombreuses personnes tentent de favoriser une plus large inclusion en particulier en termes de genre.

Ce cycle de rencontres vise à partager des connaissances concernant l’état des lieux mais aussi des expériences et pratiques face aux inégalités de genre dans les démarches participatives ou de concertation.

  • Aujourd’hui, quelle est la part des femmes et des hommes dans les temps participatifs et quel est leur poids dans les produits de la participation ?
  • Quels indicateurs peut-on mobiliser pour les mesurer ?
  • Les dispositifs reconnaissent-ils une plus grande variété de genre au delà de la distinction binaire femme/homme ?
  • Quels liens avec d’autres formes d’inégalités de participation observées ?
  • Des dispositifs spécifiques sont-ils plus propices à l’égalité de genre ?
  • Cette perspective conduit-elle à des changements de pratiques ?"

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La place des femmes dans l’espace public. Seulement une question d’aménagement du territoire ?

"Officiellement, se déplacer dans l'espace public est accessible à tout le monde de manière égale. Tout le monde a un accès libre aux rues, transports en commun, espaces publics. Mais comment les femmes se retrouvent-elles dans cette mobilité qui paraît à première vue égalitaire? Quelles implications pour la vie quotidienne, l'emploi, la participation citoyenne ? Un regard genré sur ces questions va bien au-delà d'un réaménagement du territoire...

La ville a un genre en ce sens qu'elle joue un rôle dans les rapports sociaux femmes/hommes, elle participe aux rapports de pouvoir en donnant accès ou non aux différentes sphères de la vie en société.

La compréhension de la ville peut être abordée aujourd’hui de façon transversale par l’identification d’enjeux comme la domination masculine et l’émancipation sexuelle de différentes tutelles, depuis la sphère de l'intime jusqu’à la régulation politique des espaces publics. Il s'agit de repousser les limites c'est à dire de politiser ces questions. « Dire la rigidité des assignations de genre et lutter pour l’estomper dans les lieux publics, c’est changer, avec la ville, la vie sociale dans son ensemble. C’est modifier les rapports de force, les rôles sociaux, l’intimité, la vie familiale, les formes de pouvoir. C’est s’inscrire fondamentalement dans un projet politique global et non pas seulement proposer des politiques publiques urbaines. »"

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Vers un droit à la ville féministe : les expertes de la ville…les usagères

"Depuis quelques années les féminismes se sont invités dans les débats architecturaux et urbanistiques. Loin d’être une vision monolithique de ce que devrait être l’espace urbain, l’architecture et l’urbanisme féministes appellent plutôt à partir des usages et des pratiques des habitant·es pour construire une ville plus égalitaire.

En 1968, Henri Lefebvre publie Le Droit à la ville. Il y relève que l’espace est à la fois le produit des rapports sociaux et lieu de leur reproduction. Penseur critique marxiste, il replace les enjeux urbains dans une perspective sociale et politique qui jusqu’alors avait été laissée à la discrétion des techniciens et spécialistes (les urbanistes), de l’État (le gestionnaire) et des acteurs économiques capitalistes. Il appelle à s’emparer de ces enjeux pour se réapproprier la ville par la construction d’un débat public et d’un savoir scientifique à partir des usages, et par l’appropriation physique et l’autogestion de la ville.

Depuis, les mouvements féministes se sont saisis de la question urbaine et ont souligné les dimensions genrées de la ville construite par et pour les hommes".

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La ville faite par et pour les hommes

"Des noms d'hommes sur les plaques à tous les coins de rues. Des loisirs qui profitent en priorité aux garçons. Des offres de transport insensibles aux spécificités de genre. Sans oublier la culture du harcèlement.La ville se décline surtout au masculin. Plusieurs études récentes le confirment. L'auteur décrit comment la cité renforce les inégalités entre les femmes et les hommes et en crée de nouvelles, et montre qu'il est possible de la rendre plus égalitaire.L'usage de la ville est mixte, et travailler sur le mieux vivre des femmes, n'est-ce pas travailler pour tous ?"
Vous pouvez vous procurer cet ouvrage d'Yves Raibaud en librairie.

Vidéo – Combattre les injustices par le pouvoir d’agir

Nous vivons tou.te.s des injustices qui nous mettent en colère et nous donnent envie que les choses changent.. Mais comment agir ? Sortir du sentiment d’impuissance et s’organiser collectivement ? 

Cette vidéo revient sur les principes de l’organisation des citoyen.ne.s. 

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Et si nos sous nous étaient contés…

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Les finances locales n’attirent pas les foules… alors que celles-ci se trouvent au coeur des décisions politiques ! Celles-ci apparaissent bien souvent comme une « boîte noire » inaccessible, complexe et impénétrable pour les non-initiés. Pourtant, si l’on souhaite impliquer davantage les citoyens et la société civile au niveau local mais également régional/fédéral, les finances sont une clé nécessaire, voire indispensable, pour comprendre les choix politiques et pouvoir prendre part aux débats publiques. Cette publication vise donc à donner un premier aperçu des principes et du fonctionnement général d’un budget communal ainsi que les leviers possibles pour une action citoyenne.

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Article – Community organizing : généalogie, modèles et circulation d’une pratique émancipatrice

Par Julien Talpin, Hélène Balazard- Mouvements, 2016

Le community organizingcherche à mobiliser un public large et diversifié pour obtenir des changements sur des enjeux tels le logement, les salaires, l’emploi, la sécurité ou l’exclusion politique. En France, comme dans de nombreux pays, on observe un intérêt grandissant pour cette forme d’organisation de la société civile. Cet attrait se traduit notamment par une grande diversité de démarches se référant plus ou moins directement au community organizing. Cet article propose un panorama et une grille de lecture de ces différentes pratiques. Il revient sur la généalogie, les différents modèles et les enjeux de la diffusion de cette approche visant l’émancipation des classes populaires.

Disponible en cliquant ici (CAIRN, 3 euros en ligne) 

Article – Alinsky for the left, the politics of community Organizing

Par Mike Miller- Dissent, 2010

En anglais

Pendant soixante-dix ans, la « gauche » disparate soutenait, rabaissait, glorifiait, ignorait ou attaquait Saul Alinsky et sa tradition d’organisation communautaire. Aujourd’hui, il devrait s’engager dans l’organisation communautaire, y participer et jouer le rôle que les organisateurs de gauche non sectaires jouent dans le mouvement syndical, en soutenant une plus grande égalité sociale et économique, un secteur public viable dans l’économie, une extension significative du filet de sécurité sociale, l’éclatement du pouvoir d’entreprise concentré, la propriété ouvrière, les coopératives, les coopératives de crédit, la pleine liberté civile et une discussion ouverte, une plus grande participation démocratique, et une plus grande démocratie politique dans le pays.

Disponible en ligne en cliquant ici 

Article – Mobiliser les quartiers populaires

Par Julien Talpin - La vie des idées, 2013

Le community organizing est très populaire dans le monde francophone depuis quelques années chez les personnes s’intéressant à la mobilisation des quartiers populaires. Le chercheur Julien Talpin dresse ici le portrait de cette méthode d’inspiration américaine qui souhaite “remettre les gens en mouvement”. Si le développement communautaire instaure une coopération entre décideurs et citoyens, le community organizing s’en éloigne en créant un rapport de force. Le caractère spécifique de cette méthode s'appuie sur le recrutement par le porte-à-porte et la mobilisation de masse. Cependant, on assiste à une professionnalisation accrue des organizers, ce qui pose des questions de démocratie interne au sein de l’organisation.

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Article – La colère fait bouger les gens – Interview de Julien Dohet

Par Aurélien Berthler – Agir par la culture, 2017

Quel est le rôle historique de la colère dans les luttes sociales ? Petit retour sur son expression dans les conflits sociaux, hier et aujourd’hui, sur les stratégies syndicales vis-à- vis d’elle, sur le rapport à la violence qu’elle peut entrainer dans la lutte et son traitement médiatique avec Julien Dohet. Secrétaire politique au Setca de Liège-Huy-Waremme, il mène des recherches sur l’histoire des luttes sociales en parallèle de son activité syndicale.

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Article – Donner du pouvoir au peuple, pas aux élites – Entretien avec Saul Alinsky

Par le magazine Playboy, 1972 – Traduit par Jean-Michel Knutsen

Source: Association Organisez-vous (www.organisez-vous.org)

Ce long entretien avec Saul Alinsky a été réalisé par le magazine Playboy en 1972 et traduit récemment par Jean-Michel Knutsen. Cet article est l’occasion de revenir sur les différents combats que l’organisateur a mené tout au long de sa vie. Après 40 ans passés sur le terrain, Alinsky livre ses expériences, ses victoires et ses erreurs. L’occasion de porter un regard global sur les prémices du community organizing à travers les yeux de l’organisateur lui-même.

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Article – Qu’est-ce qu’un organisateur ?

Par Richard Rothstein, 1973 – Traduit par Jean-Michel Knutsen 

Source: http://organisez-vous.org

 

Dans ce texte portant sur les missions de l’organisateur, Richard Rothstein tente de définir ce qu’est une organisation collective.Il s’oppose à Saul Alinsky sur deux arguments précis : D’une part un organisateur peut travailler dans n’importe quelle organisation ; d’autre part un organisateur est quelqu’un qui pratique une certaine méthodologie et accomplit des tâches bien précises qu’il est possible d’apprendre à exercer.

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Article – Méthode et tactiques d’Alinsky : conditions nécessaires mais non suffisantes à la Révolution

Par Nic Görtz- CEB Working Paper N°11/052, 2011

En 1972, le magazine Playboy revenait, à l’occasion d’une interview d’Alinsky en douze parties, sur quelques éléments marquants de sa vie. Parmi ceux-ci, l’un d’eux a attiré mon attention. Il s’agit du littéral retournement de la communauté de Back of the Yards. Cette communauté dans la banlieue de Chicago – la première organisée par Alinsky dans les années 40 – avait réussi pas à pas à faire reculer pauvreté, racisme et exploitation. Mais à la veille de la mort d’Alinsky, les habitants et la communauté se trouvent aux prises avec leurs anciens démons. « Ils ont progressivement gravi les échelons des Have-Nots aux Have-a-little-want-mores jusqu’à aujourd’hui où ils ont lié leur sort à celui des Haves. C’est un comportement récurrent. La prospérité rend lâche chacun de nous, et Back of the Yards n’y fait pas exception. Ils ont basculé vers le côté obscur du succès, et leurs rêves d'un monde meilleur ont été remplacés par des cauchemars de peur – peur du changement, peur de perdre leurs biens matériels, peur des Noirs ».

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Article – Partir de rien, exiger tout – Entretien avec Stéphane Lavignotte

Par Aude Lalande et Laure Vermeersch, Vacarme - 2017

Le community organizingrecouvre à la fois des fédérations, une méthode et un champ théorique. Dès la fin des années 1930 aux États-Unis, à l’occasion de luttes urbaines, se gagnent les premières campagnes de revendications dans des milieux soumis à la misère et désabusés. Le courant a été ravivé par les luttes des années 1970 avec des militants comme Edward T. Chambers, John Baumannont, Wade Rathke ou César Chavez. Après avoir mobilisé les ghettos de Chicago, Saul Alinsky publiait en 1971 Être radical. « Partir de rien, exiger tout et en rabattre sur ses exigences pour remporter une victoire. » En France, l’Alliance citoyenne s’est constituée en 2015 à Grenoble autour de luttes comme celles de la scolarisation de jeunes migrants ou des mobilisations de quartier sur le relogement. Entretien avec Stéphane Lavignotte, un des intiatieurs de l’Alliance citoyenne de Gennevilliers et d’Aubervilliers en région parisenne.

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Article – L’animateur (d’après Alinsky)

Par Nic Görtz, Fabrice Eeklaer et Anaïs Trigalet - Périodique trimestriel du CIEP/MOC, 2014

Le périodique du CIEP / MOC, l’Esperluette a consacré un dossier de trois articles sur Saul Alinsky dans son numéro d’automne 2014.

  • Le premier article souhaite analyser les mouvements sociaux belges et leurs défis futurs à la lumière du contexte des années 1930 de Chicago.
  • Le deuxième article met l’accent sur l’action collective et sur la manière de la renforcer en s’inspirant de trois chapitres précis du livre d’Alinsky “Manuel de l’animateur social”.
  • Le troisième article s’intéresse à l’expérimentation sur le terrain des méthodes de community organizingavec le cas de l’Alliance Citoyenne de Grenoble.

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