Vidéo – Organisez-vous

Diffusé en avril 2016 sur la chaîne Public Sénat

Quel est le point commun entre Barack Obama, un sociologue qui a fait ses classes dans la Mafia d’Al Capone et deux jeunes activistes françaises issues des quartiers populaires ? Le Community Organizing. Ou l’art d’élaborer des groupes de pression citoyens, sorte de lobbies des « gens d’en bas », capables de se confronter au pouvoir lorsqu’il ne sert plus l’intérêt général. Ce documentaire raconte l’histoire de cette technique inventée aux Etats-Unis et comment quelques jeunes français essayent de l’introduire dans notre pays.

Livre – Radicaux, réveillez-vous !

Saul Alinsky - Le Passager Clandestin, 2017

Père du community organizing, forme d'activisme visant à mobiliser, à l'échelle locale, des groupes de la population dans le but d'engager un rapport de forces avec les autorités, l'auteur représente une figure symbolique de la conscience sociale à Chicago et aux Etats-Unis. Ce premier essai, publié en 1946, s'adresse à ceux qui ont le souci d'aller à la racine des problèmes.

Disponible en librairie

Livre – Roots to Power, a manual for grassroots organizing

Lee Staples – Praeger, 2016

En anglais

La troisième édition du manuel à l’intention des organisateurs communautaires explique aux lecteurs comment mettre en œuvre le plus efficacement possible l’action communautaire en faveur du changement social, en énonçant clairement les principes, les méthodes et les meilleures pratiques d’organisation. Ce manuel fournit des lignes directrices claires, allant de la construction des organisations jusqu’à leur évaluation. Il explore les rôles distincts des membres, des dirigeants et des organisateurs et présente aussi les raisons pour lesquelles certaines stratégies réussissent tandis que d’autres échouent. Enfin, il partage les documents de cas qui démontrent les stratégies et tactiques d’organisation communautaire utilisées pour tirer parti des institutions à un niveau étatique, régional et national. Le manuel contient également des feuilles de travail sur la planification des campagnes et des exercices en petits groupes qui conviennent aux séances de formation et aux ateliers communautaires.

Disponible en librairie

Livre – Community Organizing, de l’émeute à l’alliance des classes populaires aux Etats-Unis

Julien Talpin – Raisons d’agir, 2016

Avril 1992 : Los Angeles connait des émeutes d'une ampleur inégalée, après l'acquittement des policiers qui avaient passé à tabac Rodney King. Vingt ans plus tard l'Amérique fait l'expérience de nouveaux soulèvements, à Ferguson et Baltimore, contre les violences policières, le racisme et l'injustice. Ces protestations ne sont pas les seules réactions des fractions dominées de la population étasunienne.
A Los Angeles notamment, des associations ont su rassembler celles et ceux qui voulaient améliorer les conditions d'habitat, de travail, d'existence des résidents des quartiers populaires. Ces organisations donnent à voir comment déployer le pouvoir d'agir des dominés pour améliorer leur quotidien et oeuvrer au changement social. Elles incarnent des contre-pouvoirs autonomes qui rappellent les élus à leurs promesses et promeuvent des politiques progressistes.
A partir du cas étasunien et des essais d'acclimatation du community organizing en France, l'auteur identifie des pistes pour renouveler le militantisme dans les quartiers populaires.

Disponible en librairie

Vidéo – Le community organizing : théorie du changement et pouvoir collectif


Jean-Michel Knutsen présente sa vision du community organizing à travers cette courte vidéo. 
Fondateur de l'association "Organisez-vous !", il revient pour nous sur l'histoire de cette pratique de l'action sociale et l'expérience qu'il en a tirée en Angleterre. Il développe notamment la théorie du changement, un outil ambitieux au service du pouvoir collectif. 

Source: Youtube -  Revue Projet / http://www.organisez-vous.org/

Livre – L’empowerment, une pratique émancipatrice

Marie-Hélène Bacqué et Carole Biewener – La Découverte, 2015

Attention, livre important pour celles et ceux qui questionnent l'incapacité des politiques et des experts à répondre aux défis de notre époque troublée. Et qui s'interrogent sur la façon dont les citoyen(ne)s peuvent construire des alternatives. Ce questionnement est en effet à l'origine, dans les États-Unis d'après-guerre, du concept d'empowerment, désignant le «pouvoir d'agir» des individus et des collectifs. Ce concept a connu depuis un succès planétaire dans le monde anglophone. Mais il n'a percé que plus récemment dans les autres espaces culturels, dans les milieux du travail social comme dans la littérature du management. D'où l'utilité de ce livre très pédagogique, qui synthétise la foisonnante littérature anglophone sur la notion d'empowerment. Il retrace sa genèse, l'histoire de ses multiples variantes - conservatrices ou progressistes - et celle des pratiques sociales qu'elles ont nourries. Des mouvements féministes du Nord et du Sud jusqu'aux programmes de la Banque mondiale et de l'ONU, la notion est utilisée aussi bien dans une perspective radicale d'émancipation que pour conforter les visions néolibérales ou social-libérales. Défendant résolument sa version émancipatrice, les auteures en expliquent les limites, mais aussi l'importance pour éclairer les débats contemporains sur la démocratie.

Disponible en librairie

Tou·te·s concerné·e·s par les mixités – Se remettre en question pour aborder les mixités

Parler de genre, d’âge, d’origines, de classes sociales et de conditions socio-économiques peut crisper, énerver… Ce sont des sujets sensibles dont on préfère souvent ne pas parler, jusqu’à les considérer comme tabous ! Pourtant, beaucoup de personnes et de professionnels se sentent bien démunis pour répondre à ces enjeux dans leur propre réalité.

Cette publication aborde le concept de mixités, avant de proposer des clés de lecture pour analyser différentes situations sous le regard des mixités. Elle apporte des ressources pour agir (postures, pratiques inspirantes, points d’attention…) et souligne plusieurs questionnements ressortis lors d’une formation organisée sur le sujet avec des professionnels de terrain.

Citoyens : avec, contre, sans… les élus ? De nouvelles formes de relations pour sortir des cases

Dans le contexte actuel, on assiste à de nombreuses prises de position qui semblent se limiter à "on est pour" ou "on est contre". Pourtant, la réalité est bien plus nuancée !

L’analyse de pratiques, avec des formes diverses d’organisation ou de communication permet de repenser les relations au-delà de "partenaires" ou "ennemis", en soulignant les attitudes qui peuvent encourager ou non les relations, et rendre possible leur évolution.

De cette façon, la publication est une "invitation à oser" d’autres relations entre élus et citoyens, entre citoyens aussi, sans s’enfermer dans un cadre.

Différents regards pour un territoire commun : approches de dynamiques territoriales en milieu rural

« Comment aborder le territoire entre différents acteurs et à travers diverses portes d’entrée ? ». Et de là, « comment s’appuyer sur cette diversité d’expertises pour vivre collectivement ces territoires ? »

Ces questions, alimentées par plusieurs expériences et par le regard de deux géographes, trouvent des réponses bien différentes dans des territoires ruraux par rapport aux espaces urbains.

A partir d’expériences, cette publication propose différents chemins pour se lancer dans le développement d’un territoire rural. Les expériences choisies ont vocation à être inspirantes et sont complétées par une approche plus systématisée de « l’intelligence citoyenne », ainsi que par des fils à tirer à partir de toutes ces expériences.

Questionner le sens de nos actions de terrain

La publication pose l’intérêt d’une démarche de questionnement de sens des actions mises en œuvre par des collectifs, tout en pointant quelques balises à ne pas perdre de vue.

Elle propose six portes d’entrée avec outils, exemples et analyses critiques à l’appui, en partant selon les cas :
• des activités et actions de terrain ;
• des objectifs et/ou intentions de départ ;
• de temps d’évaluation ;
• des difficultés et/ou opportunités rencontrées ;
• d’une perspective de transmission à d’autres ;
• et enfin, d’enjeux, motivations ou valeurs.

13/12 – Rencontre autour du livret « Quand les locataires des logements sociaux font bouger les politiques »

Présentation du livret Capacitation Citoyenne
"QUAND LES LOCATAIRES DES LOGEMENTS SOCIAUX FONT BOUGER LES POLITIQUES: Le Groupe Logement du Bempt à Forest"

Jeudi 13 décembre, à 18h, au Square Toinon, 1 à Forest

Présentation du livret qui retrace plus de 4 années de mobilisation du Groupe Logement, un groupe d’habitants des « blocs jaunes » à Forest qui se sont rassemblés pour demander la rénovation de leur logement. Une expérience inspirante pour d’autres collectifs !

 

Au programme :

18h : Accueil et projection photo

18h15 : Présentation par Habitat & Rénovation et Periferia

18h30 : Mot du Foyer du Sud

18h35 : Témoignage du Groupe Logement

19h : Drink

Au plaisir de vous y recevoir nombreux.

Livret « Quand les locataires de logements sociaux font bouger les politiques ! »

Quand les locataires de logements sociaux font bouger les politiques ! Le groupe Logement du Bempt

Pendant 10 ans, les logements sociaux de la cité des « blocs jaunes » à Forest ont été délaissés par les pouvoirs publics. Cette publication donne la parole aux habitants de la cité ; ils racontent leur long parcours face aux administrations et pouvoirs publics pour arriver à obtenir une victoire.

La publication aborde toutes les facettes de la question centrale : comment porter notre voix, notre colère aux oreilles de ceux qui prennent les décisions nous concernant ? C’est à cette question que le groupe logement de Bempt a répondu avec le Plan de Cohésion Sociale du quartier de Bempt et le Foyer du Sud, en reconstituant le long chemin parcouru avant d’arriver à « une victoire certes, mais néanmoins amère ». On y trouve de nombreux messages pour d’autres groupes confrontés au même type de questions et défis.

Lieux des possibles

Alter-lieux, tiers-lieux, espaces “dis-possibles“, lieux infinis... Quels que soient leurs noms, il s’agit d’espaces où créer la rencontre imprévue, favoriser les échanges, permettre à chacun de prendre part à la conception, l’organisation et la gestion, croiser les usages et les publics et offrir des espaces pour “oser“.

Cette publication explore plusieurs de ces lieux en milieu urbain pour s’en inspirer, éveiller aux possibles, tirer des premiers éléments d’analyse, identifier des points communs et divergences, pointer les enjeux qu’ils soulèvent : l’ouverture au quartier, le caractère temporaire de l’occupation, les liens avec les politiques du logement… Elle cherche surtout à questionner ce qu’ils permettent ou pas, génèrent ou non.

Des patates et du maïs au goût très politique : agir ensemble à partir des plantes

Cette publication raconte d’autres formes de mobilisation, imaginées par des collectifs citoyens en travaillant à partir et avec la plante. Ce sont deux histoires – dans l’une, la valorisation du maïs de pays contre la perte des variétés locales, de l’emploi et du patrimoine ; dans l’autre, la pomme de terre contre la bétonisation du territoire et contre la construction d’une méga-prison – qui montrent comment la plante a pris un rôle central pour mener un travail de mobilisation et revendications citoyennes.

« La plante fédère de nombreuses personnes parce qu’elle amène une dimension qui nous dépasse, qui transcende les différences : elle réunit, fédère, rapproche et met en contact des personnes qui pourraient croire qu’elles n’ont rien en commun. »

C’est avec ce message que la publication se termine après avoir abordé plusieurs clés sur la manière de s’y prendre pour un travail de mobilisation citoyenne autour de la plante et du territoire.

Se mettre en réseau, qu’a-t-on à y gagner ?


« Mettons-nous ensemble, créons un réseau. » Combien de fois n’a-t-on pas entendu ce genre de phrase à l’issue d’une rencontre ? Si l’idée est séduisante, sa mise en œuvre n’est pas toujours évidente et in fine parfois, ça ne prend pas, alors on l’abandonne. Mais y a-t-on suffisamment réfléchi ?

Cette publication explore différents sens du réseau et en propose de nombreuses illustrations. Pour alimenter ceux qui voudraient « se mettre ensemble » ou « faire des choses ensemble », elle questionne la forme des liens entre les acteurs (collectif, réseau, partenariat, plateforme….) et questionne surtout ce que chacun a à y gagner.

Echanger avec d’autres continents

Periferia est née d’un pari, d’une intuition, celle que l’échange permet de nous enrichir grâce aux questionnements, au développement d’une vision critique sur notre propre société et notre quotidien. Mais finalement, pourquoi s’intéresser à d’autres territoires, à des contextes si différents ? Quelles incidences ont ces différents échanges ? En quoi les regards croisés nous permettent de questionner nos pratiques ?

Cette publication propose une analyse du sens et des objectifs qu’il y avait à tisser de tels liens, et donc l’intérêt de cette confrontation à l’altérité. A partir de plusieurs expériences d’échanges, aux trajectoires et aux incidences bien différentes, toutes étalées sur plusieurs années, elle tire des fils et pistes d’analyse pour envisager ces échanges, au-delà du simple fait de voyager, mais comme un réel processus méthodologique.

De la colère à l’action collective

Le Community organizing comme source d'inspiration

Mobiliser des habitants autour de problématiques qui les touchent et se servir de cette énergie de la colère pour encourager le "pouvoir d'agir" et les actions collectives. Puis se mettre en capacité de négociation pour agir sur les décisions, créer du rapport de force pour lutter contre les injustices... Voilà le cheminement proposé par le Community organizing qu’ont découvert plusieurs travailleurs sociaux et citoyens à Bruxelles. Sans entrer trop profondément dans le modèle même du C.O., cette publication revient sur les questionnements de ces professionnels sur cette approche et ce qu’elle a d’inspirant ou au contraire de limitant pour agir dans nos contextes.

Publication 2016 Livret Dora dorës

L'association Dora dorës à Huy "Une maison du monde"

Dora dorës signifie "main à main" en albanais.

L'association se définit comme un lieu de formation, de ressources et de solidarité pour les personnes issues de l’immigration.

Une centaine d’adultes et une vingtaine d’enfants et adolescents issus de 40 pays différents fréquentent l’asbl plusieurs fois par semaine.

L’incidence politique ou « De quelles transformations sociétales nos actions sont-elles porteuses ? »

Depuis plusieurs années, l’évaluation est un thème qui nous anime. L’évaluation comme outil à se réapproprier pour mesurer la valeur de nos actions, mais aussi leur sens en vue de nos objectifs et de notre projet de société.

En 2017, Periferia s’est lancé dans l’exploration du concept d’incidence, tirée de l’espagnol incidencia très utilisée dans les pays Sud-américains pour identifier des changements obtenus par de nombreuses initiatives citoyennes. Plus qu’un terme qui nous permet de nous éloigner des notions habituelles d’impacts, d’effets, de résultats, souvent connotées ou limitatives, l’incidence nous semble apporter des nuances essentielles dans l’évaluation (et donc la valorisation) de nos actions.

La notion d’incidence cherche à mettre le doigt sur les transformations qu’une action sociale parvient à atteindre, que ce soit au niveau de l’évolution des relations entre les acteurs, des modes de faire, des perceptions des uns et des autres, des comportements individuels et postures…en considérant l’ensemble des répercussions que cette action a, de manière directe comme indirecte. La notion nous semble particulièrement intéressante dans sa prise en compte des transformations profondes des consciences collectives et individuelles.

Convaincue qu’il y a là une clé intéressante pour que les collectifs se réapproprient l’évaluation de leurs actions, Periferia souhaite poursuivre ce processus d’analyse et de réflexion en mobilisant la notion d’incidences dans les accompagnements qu’elle propose.

 

 

 

 

29 mars 2018 à Bruxelles : Conférence gesticulée « La ville est à qui ? Elle est à nous ! »

La ville est a nous

Un voyage à vélo à la découverte de ceux qui font la ville : les promoteurs ? les élus ? les habitants ?
Après un tour de France à vélo Frantz et Mathieu nous racontent ce qu’ils ont découvert. Ces deux urbanistes en quête de sens voient nos villes petites comme grandes subir les mêmes logiques, les mêmes transformations et finir par se ressembler. Pourtant, durant leur voyage, ils ont rencontré des dizaines d’initiatives d’habitants qui transforment concrètement leur quotidien.

La conférence gesticulée commencera à 20h à la Salle Sapiens, et pourra se prolonger par des conversations autour d'un verre à l'Ades'if, deux rues plus loin.
Le PAF est au chapeau!

Un conférence gesticulée, qu’est-ce que c’est ?

La conférence gesticulée est une prise de parole publique sous la forme d’un spectacle politique militant. Construite par une personne ou un groupe à partir de leurs expériences, c’est un acte d’éducation populaire fondé sur l’envie de partager ce qu’on a compris, tel qu’on l’a compris, là où on l’a compris. En ajoutant sa conférence à celles qui existent, chacun participe à l’élaboration d’un rapport de forces anticapitaliste et invite ceux qui la

reçoivent à se poser la question de leur propre place dans ce système. Acte subversif, la conférence gesticulée transgresse la légitimité (toujours contestée) à parler en public. Elle dévoile, dénonce, questionne et analyse les mécanismes d’une domination dans un domaine donné, souvent professionnel. Forme scénique d’expression directe, elle ne nécessite aucune compétence théâtrale.

Quand ? jeudi 29 mars à 20:00

Où ? Salle Sapiens, Rue du Mérinos, 1, 1210 St-Josse

Plus d'infos: https://espascespossibles.org/accueil/notre-conference-gesticulee/

Évènement organisé par Espasces possibles ?, le Réseau ADES Periferia