La force inspiratrice de Yves

Chers amis, chères amies de Periferia,

Nous souhaitons partager un moment avec celles et ceux qui le souhaitent pour rendre hommage à notre ami Yves et à celui qui nous a transmis tellement de choses.
Pour ce moment d’échanges, nous nous associons à l’équipe du CLTB qui nous accueillera dans ses nouveaux locaux :

    • Le jeudi 20 février de 18h à 20h
    • Rue du Poinçon 53 à 1000 Bruxelles

Nous vous invitons à amener des photos, des souvenirs, des inspirations. Et si vous ne pouvez pas être présent·e, n'hésitez pas à nous faire parvenir un message, une photo...

Les personnes souhaitant une notification par courriel quelques jours avant peuvent remplir ce formulaire en ligne :

Ce dimanche 12 janvier 2025, Yves Cabannes nous a quittés de manière très subite. Nous laissant avec beaucoup de tristesse, mais aussi tant de souvenirs… et surtout une incroyable dose d’énergie pour faire changer le monde.

Avec Yves, nous avons parcouru un long chemin depuis la fin des années 80. D’abord, au sein d’Habitat et Développement à l’Université de Louvain-la-Neuve.

Puis, pendant 6 passionnantes années à Fortaleza où, ensemble, nous avons animé d’incroyables projets comme l’exprime cette affiche qui nous accompagne : « En apprenant, en produisant, en construisant… des quartiers, une ville, des COMMUNAUTÉS ».

Fin des années 90, au sein de l’ong brésilienne CEARAH-Periferia, Yves lance l’idée de créer une organisation en Europe. Avec Eliana et Yves, nous la mettons en place en 1998 et c’est le début de Periferia avec, à ce moment, l’idée de s’inspirer des expériences brésiliennes pour agir en Europe.

Une aventure qui n’a jamais cessé… grâce aux nombreuses personnes passées par l’équipe et l’association… et grâce à l’audace et au soutien infatigable de Yves.

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Source image : Periferia

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Source image : Periferia

En 2013, nous fêtions les 15 ans de l’association, l’occasion de retracer ce chemin et rappeler avec Yves nos fondamentaux depuis les expériences au Brésil : le choix des périphéries, travailler avec les plus pauvres et opprimé·es, penser des « morceaux de ville », bâtir une participation multi-acteurs et pluri-citoyenne ; prendre soin des espaces publics, construire des savoirs populaires.

Avec Yves, le chemin de Periferia a aussi été jalonné par des engagements très forts autour des budgets participatifs, des community land trusts, de l’évaluation, de l’analyse de la non-participation, etc… Et toujours avec cette volonté clairement affirmée : « Nada sin nosotros – Rien sans nous ! ».

Récemment, nous avons réalisé des podcasts autour de grandes étapes de Periferia. Avec Yves et Eliana, nous avons échangé sur les racines de l’association à Bruxelles, en expliquant d'où l'idée est venue, pourquoi Bruxelles, et surtout, les intuitions qui continuent d'influencer nos manières d'être et de faire.

De nombreuses pages d’histoire partagée se tournent… mais ses convictions, son énergie et son audace continuent de nous inspirer. Et nous sommes nombreux·ses à nous rappeler de tant de moments passés ensemble à construire un autre monde…

Merci à toi, Yves, l’ami d’abord, le complice, mais aussi le provocateur et l’ouvreur de possibles…

Patrick et toutes les personnes qui ont fait et font partie de l’aventure Periferia.

Une ingénieure chez Periferia… mais pourquoi ?!

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Début octobre 2024, Periferia accueillait dans ses bureaux, pour une durée de 6 mois, une nouvelle stagiaire pour son projet de fin d’études… d’ingénieure ! Mais qu’allait-elle donc faire dans cette galère vous direz-vous. C’est vrai ça, la technique, l’ingénierie, qu’est-ce que ça a à faire avec Periferia ? Parce qu’autant vous dire qu’au royaume de la participation (pardon, de la capacitation !) l’ingénieur·e est loin d’être roi (et je sais de quoi je parle, c’est moi la stagiaire en question ;D)

Mais c’est justement pour ça : parce que les ingés devraient plus (et surtout mieux) se mêler de participation que j’ai mis les pieds chez Periferia. Pour préciser un peu de quoi je parle, je ne suis pas simplement ingénieure tout court, mais ingénieure urbaniste. Un terme très large qui peut désigner aussi bien une personne qui fait de l’urbanisme transitoire à l’échelle d’un bâtiment, ou une personne qui outille la planification de la transition énergétique de toute une communauté de communes, un terme qui peut désigner une personne travaillant sur l’optimisation des transports en ville ou sur la gestion des eaux usées, chargée de la rénovation de grandes barres de logement sociaux ou de la sortie de terre d’un tout nouveau quartier. En somme, un terme regroupant une grande diversité de pratiques et d’échelles d’actions mais avec toutes (plus ou moins) en commun le fait d’agir sur un (plus ou moins grand) territoire avec un (plus ou moins grand) impact sur les personnes qui y vivent en utilisant (plus ou moins) de compétences et outils techniques. Et c’est là qu’on commence à voir poindre le lien avec la participation. Car aménager un territoire, généralement ça concerne directement des gens, et il devient de plus en plus de bon goût de les impliquer dans le processus. La participation est même devenue obligatoire dans bien des projets d’urbanisme, mais pour autant, elle peine à porter de véritables fruits. En effet, quand elle n’est pas une simple consultation sans réel impact sur les choix futurs et qu’elle réussit à impliquer certain·es concerné·es, elle n’en reste pas moins, la plupart du temps, inapte à changer les rapports de force en places ; et la ville reste faite par et pour les mêmes (à ce propos, n’hésitez pas à (ré)écouter le super podcast de Perferia A qui la ville ?).

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Alors qu’est-ce que je fais chez Periferia ? Eh bien j’apprends ; et j’explore. J’apprends à parler de capacitation plutôt que de participation, à politiser les rapports spatiaux qui sont aussi et surtout des rapports sociaux, à « prendre parti » pour les périphéries, à observer et accompagner la ville façonnée par ses marges plus que par son centre. Dans tout ça, mon approche principale est la lutte contre la gentrification, et me reste toujours en toile de fond cette question : « comment tout cela vient nourrir mon approche de l’ingénierie ? ». C’est cela que j’explore : le lien entre capacitation et ingénierie. L’ingénieur·e peut-iel être « capaciteur » ? Peut-on faire de la technique[1] capacitante ? Et quel rôle a la participation dans tout cela ? Surtout, comment ne pas faire la ville par et pour les mêmes et mettre la technique au service d’une émancipation des rapports de domination ? (Pistes de réponses au prochain épisode 😉)

[1] Quand je parle de technique, je parle grosso modo de tout ce qui a été façonné par l’humain·e. Une fourchette, c’est de la technique, un panneau indicateur, c’est de la technique, mais aussi un bus, une rue, un bâtiment, … ce sont nos outils, notre environnement, autant de choses que l’on façonne et qui nous façonnent aussi en retour (mais ça, c’est un autre sujet).

Et en même temps que je me mets à parler de capacitation, Periferia se met à parler un peu de technique. De nos deux bagages différents sur l’approche de la ville, de celleux qui l’habitent et qui la font, on s’enrichit et on apprend les un·es des autres. Comme quoi, une ingénieure chez Periferia, ce n’est peut-être pas si saugrenu que ça !

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Source images : Canva

Union des Locataires Sociaux (ULS) de Molenbeek – Nouveautés sur les mobilisations autour du droit au logement

La sortie du film documentaire « Alerte à Molenbeek », a été l’occasion pour l’Union des Locataires Sociaux (ULS) de visibiliser plus largement son combat tant au niveau de la Commune de Molenbeek, que de la Région de Bruxelles Capitale ainsi qu’en dehors de la Belgique !

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Source image : Periferia

« Alerte à Molenbeek » a été projeté pour la première fois le 17 septembre dernier à la Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale de Molenbeek. Y ont été convié·es le bailleur social (Logement Molenbeekois), les travailleur·euses communaux, les associations du quartier ainsi que les habitant·es molenbeekois·es. Les échanges qui ont suivi la projection ont permis de confronter le Logement Molenbeekois à son inaction face aux problèmes de mal logement de ses locataires. Ce moment a également été une invitation à travailler main dans la main entre bailleur et locataires, pour imaginer des solutions concrètes adaptées aux besoins des locataires.

Ensuite, de manière à mobiliser davantage d’habitant·es pour rejoindre le combat, l’ULS a décidé de diffuser le film dans les différents sites de logement sociaux et auprès d’associations travaillant avec des locataires à Molenbeek et à Anderlecht. Les images du film suscitent des discussions enrichissantes avec les autres locataires vivant des situations identiques et nous confirment que la problématique du mal logement dépasse bien l’échelle de notre quartier. Les réactions aux images dénonciatrices du film réitèrent la nécessité d’agir ensemble et massivement dans le but de créer un rapport de force favorable aux locataires sociaux bruxellois·es.

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Source image : Periferia

Un autre moment marquant pour le groupe a été la projection-débat qui s’est tenue au cinéma Nova, à la mi-novembre, et qui a rassemblé environ 150 spectateur·ices. L’évènement a été co-organisé avec le Réseau Bruxellois du Droit à l’Habitat (RBDH) et la Fédération Bruxelloise Unie pour le Logement (FéBUL), avec qui nous avons aussi rédigé une carte blanche. Celle-ci a pour but d’attirer l’attention des politicien·nes de la région bruxelloise ; on y dresse un état des lieux de la situation du logement dans notre ville et on leur demande d’agir rapidement.

L’aventure de l’ULS se poursuit au-delà de la Belgique et amène le groupe à Lyon et à Lille. Ces deux échanges transfrontaliers ont été l’occasion d’aller à la rencontre d’autres collectifs d’habitant·es engagé·es (Collectif de Roubaix ou encore l’Atelier Populaire d’Urbanisme du Vieux-Lille) et de les soutenir dans leur combat pour le droit à la ville et au logement digne.

Ce sont des moments où l’on croise nos manières d’agir et de faire collectif ainsi que des opportunités pour tisser des liens de solidarité et de résistance.

Ce sont la preuve qu’on n’est pas seul·es.

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Source images : Periferia

Enfin, dans une volonté de continuer à s’organiser localement, l’ULS met en marche un moment de mobilisation avec d’autres unions de locataires sociaux. L’intention étant de formuler des revendications communes à apporter ensemble lors du Housing Action Day, le 6 avril prochain, à Bruxelles.

Départs et accueils

Après les départs de Solenne et Marianne, l’équipe de Periferia a accueilli trois nouvelles personnes : Nawelle, Camille et Armance.

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Nawelle est récemment arrivée chez Periferia où elle allie sa passion pour les dynamiques collectives autogérées, la justice sociale et le goût des rencontres qu’elle a développé dans ses échanges internationaux (en vivant au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en France et au Portugal). Elle s’occupe principalement de la création du syndicat de locataires du quartier Saint-Nicolas et de la lutte contre la gentrification à Namur et à Molenbeek.

Dans l'associatif bruxellois depuis 10 ans, Camille amène avec elle son expérience d'éducation populaire et de militantisme et son envie de participer aux projets qui permettent de créer des savoirs collectifs, d'apprendre ensemble et d'être toujours plus inclusif.ve.s. Elle a aussi un intérêt pour les différentes manières de se raconter, de mettre en écrit/image/sons nos petites et grandes histoires et ce qui les lient.

Dans le cadre de son stage en ingénierie, Armance nous a également rejoint afin de découvrir les méthodes de travail chez Periferia mais aussi dans le but de nous partager ses connaissances en matière d'aménagements urbains. Intéressée par la participation citoyenne et les dispositifs collectifs, Armance a rapidement inspiré l’équipe, notamment avec son énergie et son humour.

Sans oublier que Periferia accueillera également une nouvelle personne très prochainement !

Première réunion d’un futur syndicat de locataires dans le quartier Saint-Nicolas à Namur

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Source image : Periferia

Le 18 décembre en soirée, Periferia a animé la première rencontre du futur syndicat de quartier Saint Nicolas ! Cette rencontre a rassemblé en toute convivialité une quinzaine de locataires du quartier Saint-Nicolas à Namur. L’intention : se retrouver autour de différentes problématiques quotidiennes liées au logement dans le quartier et trouver des pistes de solutions collectives.

Cette rencontre fait suite à une mobilisation de plusieurs semaines portée par Periferia en partenariat avec différent·e·s acteur·ice·s du secteur associatif et médical du quartier (la Maison Médicale des Arsouilles et l’asbl Coquelicot). Ainsi, sur l’impulsion de certain·e·s habitant·e·s faisant remonter de nombreux problèmes liés aux questions de logements et une envie d’agir, Periferia et ses partenaires sont allés toquer à la plupart des portes du quartier pour rassembler plus largement les personnes concernées. Cette démarche est notamment inspirée du community organizing, que d’autres groupes de locataires utilisent également, notamment à Charleroi. En tout, c’est à plus de 400 portes que nous avons frappé, pour une trentaine de réponses et une vingtaine de locataires intéressé·e·s !

Lors de cette première réunion, les locataires du quartier se sont rencontré·e·s ou retrouvé·e·s dans une ambiance chaleureuse. Iels ont pris conscience de leur liens de voisinage avec amusement puis ont échangé sur les différentes situations problématiques de logement. Le groupe s’est rendu compte de la nécessité de s’organiser pour résoudre ou améliorer ces situations de manière collective et solidaire.

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Source image : Periferia

Les problématiques principales qui ont émergées étaient notamment :

  • L’insalubrité et notamment une mauvaise isolation, des loyers trop cher, des propriétaires peu réacti·f·ve·s , et une gestion négligente des bailleurs sociaux, laissant les locataires dans des situations délétères.

Une chose était assez claire dans cette rencontre : le besoin de sortir de l’isolement et de l’impuissance dans ces expériences perçues comme individuelles et aller vers une force de réflexion et d’action collective capable, solidaire et résiliente. Les locataires veulent responsabiliser les propriétaires et rétablir un rapport de pouvoir égalitaire grâce au groupe.

Aussi, une prise de conscience s’amorce sur des problèmes plus structurels dans le quartier ; le manque de logement sociaux et leur gestion inadéquate, l’augmentation des loyers et les difficultés d’accès au logement pour les habitant·e·s les plus précarisé·e·s et vulnérables socialement, la disparition des commerces de proximités, etc. Le quartier semble de moins en moins adapté à certain·e·s de ses habitant·e·s qui en forment pourtant son identité.

Riche d’échanges, d’humour et de solidarité, la rencontre a éveillé un sentiment collectif d’encapacitation[1] sur ces enjeux. Le groupe a dégagé ses premiers objectifs pour s’organiser et a fixé une prochaine rencontre en janvier.

Le ton est donné dans le quartier populaire de Saint-Nicolas pour une justice sociale menée par et pour ses habitant·e·s.

 

[1] L’encapacitation est un processus par lequel une personne ou un groupe reprend du pouvoir par rapport à une situation où celui-ci est en défaveur dans le rapport de pouvoir en place. Cela participe à la résolution de rapports de dominations et vise à atteindre plus d’égalité dans les rapports sociaux, ici entre locataires et propriétaires.

n.f. Processus par lequel une personne ou une collectivité se libère d’un état de sujétion, acquiert la capacité d’user de la plénitude de ses droits, s’affranchit d’une dépendance d’ordre social, moral ou intellectuel.(date de la publication : 18/12/2005 - éd. commission générale de terminologie). https://langue-francaise.tv5monde.com/decouvrir/dictionnaire/e/encapacitation

 

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Source image : Periferia

Pas sans nous ! Épisode #4 : Participation dans les quartiers

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S’il y a toujours eu des habitant·es qui ont tenté de faire entendre leurs voix et d’influencer leur vie de quartier, l’arrivée de processus participatifs venus des élu·es en Belgique remontent à peu près aux années 90.

Quelles-sont les limites de ces dispositifs de participation  pour penser une meilleure distribution des pouvoirs ? Quel lien entre élu·es et non-élu·es est souhaitable selon nous ? Pourquoi penser la participation au niveau d’un quartier ? Quel potentiel politique y a-t-il dans les collectifs ou comité de quartier ?

Retrouvez la transcription ci-dessous.

Accusations contre l’Abbé Pierre : soutien aux victimes, aux travailleur·euses de la fondation et tous les groupes mobilisés

Depuis 2 ans, nous avons développé plusieurs partenariats avec le soutien de la Fondation Abbé Pierre (qui changera de nom prochainement). Et toujours avec beaucoup d’enthousiasme au vu de la force et de la qualité des processus menés par les collectifs et soutenus par les travailleur·euses de la Fondation.

Depuis cet été, les témoignages exprimés avec courage par de nombreuses personnes accusant l’Abbé Pierre d’abus sexuels nous mettent face à une réalité que nous ne pouvions imaginer et dont nous nous dissocions avec détermination.

Merci à la Fondation et Emmaüs d’avoir encouragé ces témoignages, d’en prendre soin et de mener des actions pour y faire suite. Nous relayons ici leur positionnement exprimé par communiqué de presse :

Dans ce contexte difficile, nous voulons manifester notre soutien aux travailleur·euses de la Fondation, ainsi qu’aux groupes qui continuent un important travail auprès des personnes en situation de précarité.

Pas sans nous ! Épisode #3 : Capacitation citoyenne

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Cet épisode raconte la démarche « Capacitation Citoyenne », qui existe quasiment depuis l’existence de Periferia. En revenant sur des moments marquants de cette histoire, on explore les questions suivantes :

Quels groupes laissent des traces de leurs combats ? A quoi ça sert de se raconter ?

Comment, en tant que subalternes, issues de groupes minorisés, peut-on faire exister nos histoires, et les transmettre à d’autres ? Et enfin, comment se rencontrer, tisser des liens entre groupes minorisés ?

Retrouvez la transcription ci-dessous.

« Silence, on parle ! » 2024 : Écoutez les quelques réactions et retours sur cette journée

Nous avons recueilli six réactions sur la journée du Silence, on parle ! de Namur. Vous pouvez les écouter une à une en cliquant sur le bouton play.

La transcription de chaque témoignage est inscrite à droite du média

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Et vous comment avez-vous vécu cette journée du "Silence, on parle !" ?

Extrait 1 :

« J’ai trouvé ça émouvant. Ça m’a replongée dans les émotions que j’avais ce jour-là, parce que le public a été amené à s’exprimer. Ce sont des gens que l’on n’entend pas souvent et c’était justement le but. Et j’ai trouvé ça particulièrement émouvant que les gens viennent dire ce qu’ils ont dans les tripes sur la place publique. Je n’avais jamais vu ça en fait. Je n’avais jamais assisté à ça. Donc, j’avais limite les larmes aux yeux. Bon, je suis quelqu’un d’émotive. C’est facile de m’arracher des larmes. Mais là, ça m’a vraiment replongée dans les émotions que j’ai ressenties à ce moment-là. Je trouve que ça ouvre les yeux aussi, parce que l’on se dit que souvent, on est tous dans notre petite vie, avec nos petits problèmes, … et on prend rarement conscience des autres problèmes que d’autres personnes peuvent rencontrer. Et quand on se retrouve face à des gens qui sont porteurs de handicaps, qui ont vécu dans la rue, ou qui y vivent toujours, ça remet les choses en perspective. Et ça botte un peu le cul. »

Extrait 2 :

« On a terminé notre discussion avec une des phrases des Arsouilles. Je crois que ce que tu retraçais Nicole : ‘’C’est pas qu’on nous entend pas, c’est qu’on nous écoute pas ! ‘’ Quelque chose comme ça. Et que le Silence, on parle ! ça remettait ce truc-là dans le fait que c’est pas qu’on est sans voix, c’est juste qu’on nous écoute pas. Et j’aimais bien ton image : le Silence, on parle ! c’est ça aussi, c’est aussi dire qu’on a plein de manières de faire et de propositions que l’on rend visibles sur scène. Et ça a une portée politique un peu forte de dire ‘’Non seulement vous écouter pas nos colères mais en plus, vous ne voyez même pas les choses que l’on invente. ‘’ J’ai retenu ça et j’ai trouvé ça chouette. On a aussi parlé de ce côté diversité, de mélange, … Et on s’est rendu compte qu’on se souvenait même plus du thème global du Silence, on parle ! Si c’était les discriminations, mais en fait c’était pas important parce qu’il y a eu des saynètes, des paroles et des gens hyper divers qui se rejoignaient quand même autour d’un fil. Et puis, même si on se souvenait pas du bon mot, ça continuait de parler de justice, de dignité, … »

Extrait 3 :

« Et du coup, bah moi, je rejoins aussi le côté très touchant, très émouvant de revoir les images. Ça fait dresser les poils franchement de se replonger dedans. Parce que c’est vrai qu’il y a eu un été qui nous a séparé de l’événement. Et je salue aussi le courage de toutes ces personnes qui osent monter sur cette scène et qui préparent de manière appuyée cette intervention. C’est pas évident de mettre des mots sur tous ces vécus. Et qui nous permettent nous aussi d’avoir une certaine prise de conscience. Même si on se rend compte que ça existe, le fait d’avoir ces ‘’tripes’’ qui soient mises sur scène et qui soient partagées, ça fait un bien fou en fait de réaliser à quel point il y en a qui se battent comme des guerriers, au jour le jour. Franchement, quelle belle initiative de mettre ça sur la place publique. Et je trouve que ça devrait être plus souvent, que ce soit ‘’imposé’’ comme ça et que les gens puissent rejoindre l’événement, y participer et dans les témoignages qu’il y avait après chaque saynète. Les personnes qui partagent parce que ça leur fait écho, je trouve ça juste fou. Donc, oui, j’étais très heureuse d’y participer et surtout d’avoir accompagné le groupe du quartier, de voir leur fierté aussi d’avoir osé jusqu’au bout du processus parce que franchement, ça n’a pas été simple. De l’avoir fait, d’être passés en premier en plus sur la scène, c’est vraiment un sacré défi pour eux, et une sacré fierté d’avoir osé aller au bout, d’avoir réussi à mettre les mots, de ne pas avoir trop  bafouillé. Quand je vois les interventions du quartier dans la vidéo, je suis d’autant plus fière de ce qu’ils ont fait franchement. Merci à Periferia d’avoir permis ça. »

Extrait 4 :

« Ce qui finalement me manque dans la vidéo, parce que ça a été très fort, c’est les autres gens. Les gens qui ne sont pas montés sur scène. Et moi, j’ai ressenti énormément d’émotions aussi de la part d’autres personnes. Comme tu viens de le dire Vincent, il y en avait sur scène. J’ai été énormément touché par des personnes qui sont venues me trouver, une ou deux à la fin. Aussi des passants qui m’ont dit ‘’ Vous ne vous rendez pas compte de ce que vous avez provoqué chez moi. ’’ Notamment, une jeune fille qui disait ‘’Mes parents ont vécu à la rue, ou vivent à la rue et vous m’avez fait vivre quelque chose en donnant de la valeur à ça aussi.’’ Franchement, je me dis qu’on ne se rend pas compte de ce que l’on provoque avec une journée comme ça. Et ça m’a énormément touché, d’entendre des réactions finalement que je n’attendais pas du tout. »

Extrait 5 :

« Comme Cécilia disait, ce qui m’a le plus marqué c’est l’émotion que ça m’a procuré et surtout le fait que cette émotion pouvait s’exprimer publiquement. Alors, moi je l’ai pas exprimé publiquement, mais c’est clair qu’il y avait aussi beaucoup d’émotions sur la scène. Et je trouvais que c’était quelque chose d’important à partager sur lequel on est pas souvent en fait. »

Extrait 6 :

« Je pense que quand tu traverses plein de moments quand tu es en galère, tu passes ta vie à raconter ta vie mais au guichet, aux administrations où tu expliques ta situation. Ensuite, tu dois justifier tel aspect de ta vie à telle administration, ou telle autre personne, tu dois le dire à tes voisins, tes amis, … Tu passes ton temps à raconter ta vie mais tu choisis pas ni ce que tu racontes, ni comment tu le racontes, ni si tu le dis en criant ou en chuchotant, … Là, tu as le droit de te mettre en colère sur un Silence, on parle ! C’est toi qui choisis ce que tu dis. »

Pour revenir sur la page principale du Silence, on parle ! de Namur, cliquez sur l'image ci-dessous :

Projection du film : « Alerte à Molenbeek »

Periferia, la maison de quartier Bonnevie et l'association La Rue, vous invitent à la projection du film "Alerte à Molenbeek", le mardi 17 septembre, de 18 à 20h. Il s'agit d'un film réalisé par la réalisatrice Joana Salles avec la participation des locataires du logement social. Cette projection est gratuite et elle sera diffusée à la Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale (4 rue Mommaerts, Molenbeek-Saint-Jean).

Le film retrace le parcours du groupe ULLS depuis sa création en 2022, qui se sont rassemblés pour questionner la gentrification en cours dans leur quartier mais aussi pour faire valoir leur droit à un logement digne.

Le programme de la soirée :

  • 18H-18H15 : Accueil
  • 18H15-18H30 : Présentation
  • 18H30- 19H : Projection du film
  • 19H - 20H : Moment convivial et discussions

Nos liens avec des collectifs boliviens se renforcent

Comme nous vous l’avons annoncé au printemps, notre équipe a accueilli durant 3 mois Angela, animatrice au sein du collectif Cosecha Colectiva à La Paz en Bolivie. Pendant son séjour en Belgique, elle a eu l’occasion de rencontrer différents groupes accompagnés par Periferia, avec la volonté de tisser des liens inter-collectifs et internationaux.

Grâce à sa perspicacité, Angela a su titiller l’équipe, apporter de nouvelles dimensions à nos réflexions et a ainsi su nous montrer d’autres manières de voir, de penser, de faire, d’animer… en résumé, sa présence a amené une note de fraîcheur à l’équipe de Periferia.

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Angela y las chicas

Cette démarche de mise en lien entre nos collectifs ne s’est pas arrêtée pas avec le départ de Angela : des rencontres peu probables de ce type se poursuivront cette fois-ci en Bolivie. Pendant deux semaines, le groupe de filles porteuses du projet La Ville est à nous aussi ! part rencontrer trois autres collectifs boliviens, dont celui d'Angela. Tous ces collectifs ont comme points communs de s’intéresser aux enjeux de genre et d’espace public, de renforcer le pouvoir d’agir des jeunes et de créer des espaces d’expérimentation et d’échange via l’expression artistique.

L’intention de cet échange en Amérique Latine est de faire croiser les différentes luttes menées ici et ailleurs et de s’inspirer de d’autres modes d’agir dans nos villes.

Rencontre UniPopIA – La Fourchette accueillie par Terrain d’Entente 

Retour d’un weekend sur le thème de la précarité et de l’alimentation

Des collectifs et des personnes en galère investies dans des actions pour l’accès à l’alimentation se sont réunies le dernier week-end d’avril, à Saint Etienne, afin d’échanger sur leurs pratiques et partager leurs victoires et leurs difficultés.

Le collectif Terrain d’Entente est actif dans la ville de Saint Etienne et a accueilli les groupes venus de France, de Belgique et de Bolivie. Pendant le weekend, nous avons alterné entre des moments d’échange et de convivialité, notamment grâce aux repas délicieux et généreux cuisinés collectivement avec les bénévoles de la cantine solidaire de Terrain d’Entente !

C’est à partir d’expériences locales autour de quatre thématiques que nous avons questionné les liens entre alimentation et précarité :

  • La distribution alimentaire: à partir de l’expérience de Cœurs Résistants à Rennes, nous nous sommes interrogé·es sur les moyens pour démocratiser l’accès à l’alimentation et sortir des logiques de charité.
  • Les cuisines et cantines solidaires: ces expériences se développent en ville comme en campagne pour nourrir des personnes et des territoires mais à quelles difficultés font-elles face ? Qui cuisine et qui mange ? Des membres de la Cantine sociale et solidaire de Cavaillon ont nourrit ces réflexions.
  • Les liens à la terre: l’expérience de Coopsol à Saint Etienne nous a montré l’importance de reconnaître et soigner le travail de celles et ceux qui produisent des aliments de qualité et les mettent à disposition des publics précaires.
  • Les caisses de solidarité alimentaire: ce sont des initiatives locales conçues pour rendre accessibles des produits alimentaires de qualité aux personnes avec des revenus modestes tout en soutenant celles et ceux qui les produisent et les distribuent.

Sans chercher de réponses immédiates ou concrètes aux questions posées, le fait de se réunir permet aux collectifs de repartir avec de nouvelles énergies. Se retrouver est un moyen pour tisser des liens, s’inspirer d’autres manières de faire et d’être et ainsi d’imaginer des chemins pour avancer ensemble.

Pour continuer à croiser nos regards et nos récits, les groupes souhaitent poursuivre les échanges via de plus petites rencontres. De cette manière nos collectifs se renforcent.

« Et si on passait de la charité au droit ?

Qu’il n’y ait plus « celui qui donne » et « celui qui reçoit »

Que le droit à une alimentation digne et choisie

Devienne une clé pour passer de la survie à la vie »

 

Extrait de la saynette réalisée par le groupe La Fourchette sur la violence alimentaire.

« Silence, on parle ! » à Namur : retour sur la journée

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Le samedi 6 juillet dernier, nous avons organisé un "Silence, on parle !" sur la Place d'Armes à Namur. Le thème de cette année était "Villes excluantes, villes inclusives : se sent-on à notre place dans nos villes ?"

Une scène ouverte a été installée afin que les 8 groupes puissent venir s'exprimer devant un public de passant·es. Les sujets étaient variés et concentrés autour de différents points : gentrification, politique et vie de quartiers, handicap, harcèlement (de rue), mobilité dans la ville, validisme, la place des femmes, l'intégration en tant que personne migrante, la grande précarité, sans-abrisme, et bien d'autres...

La place d'Armes s'est alors métamorphosée en plateau de tournage durant toute cette journée, puisque chaque présentation a été filmée, tout comme les débats et questions-réponses du public.

Clip de la journée

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Les 8 groupes ont présenté :

  • "Rien ne va plus, mais tout n'est pas foutu" par les Arsouilles pas andouilles de Namur (gentrification)
  • "Les étiquettes, c'est pour les pots de confiture" par le mouvement Personne d'abord de Verviers (handicap)
  • "Quand la rue papote et dénonce" par La joyeuse troupe de Molenbeek de Bruxelles (harcèlement & validisme)
  • "Faire confiance à ses rêves" par l'asbl Dora Dorès de Huy (la place des femmes)
  • "Variations météosophiques" présenté par la compagnie Voldwazo d'Eghezée (art et politique culturelle)
  • "#STOPMOBILIEREXCLUANT : contre les J.O. du mobilier agressif" par La cloche - Unipopia & Cabane de France (grande précarité)
  • "Bienvenue à tous·tes, vraiment ?" par Design for everyone de Charleroi (aménagement public)
  • "La galère jusque dans l'assiette, marre de ramasser les miettes" par Unipopia - Fourchette de Grenoble, St-Etienne et Paris (précarité alimentaire)
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Retrouvez les vidéos des différents groupes intervenants en cliquant sur leur image :

Les photos de l'événement

Les quelques réactions et retours sur cette journée !

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Une rencontre haute en couleurs

Cette année, la rencontre a été suivie par la dessinatrice Marine Bernard, qui a réalisé des illustrations vivantes et représentatives des coups de gueule et cris du coeur qui ont été exprimés sur scène.

Retrouvez-les ci-dessous en cliquant sur leurs miniatures pour les agrandir :

Une rencontre.... "capacitation"

Depuis 25 ans, Periferia co-anime le Programme Capacitation Citoyenne pour mettre en valeur les énergies et intelligences collectives qui s'inscrivent dans l'intérêt général, tout en veillant plus particulièrement à la voix et aux points de vue de ceux qu'on entend moins. Bruxelles, Liège, Roubaix, Seine-Saint-Denis, Valenciennes, Dunkerque, Namur…vous en avez certainement déjà connues.

Pendant plusieurs années, ces rencontres n’ont plus eu lieu. Mais l’esprit est resté, les liens aussi… En 2022, nous avons redémarré les Rencontres « Silence, on Parle ! » pour permettre la rencontre entre des collectifs d’ici et d’ailleurs, le partage de pratiques, les croisements des luttes. L'année passée, c'était sur la Place Verte de Charleroi qu'avait eu lieu l'événement.

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*Source images : Periferia

En 2023, Periferia a eu 25 ans d’existence !

À la fin de l’année 1998, avec la création de Periferia, il y avait l’intuition que le travail mené au Brésil pouvait inspirer des démarches en Europe.

25 ans plus tard, nous constatons que de nombreuses personnes ont contribué et contribuent encore à construire des démarches qui cherchent et permettent d’encourager la parole et la participation des personnes les moins écoutées, de tisser des liens entre de nombreux groupes et personnes venues d’ici et d’ailleurs, d’initier des rencontres improbables, de construire d’autres décisions dans une perspective de droit à la ville…

25 années, c’est l'occasion de faire le point, de regarder derrière nous pour voir le chemin parcouru et de comprendre comment l'évolution de la participation ces 25 dernières années a orienté nos projets, nos visions, nos missions...

À travers une nouvelle série de podcast (initiée fin 2023), nous avons commencé à vous proposer de remonter dans le temps avec nous, pour resituer l'histoire de Periferia et ses combats, dans l'histoire plus large de la participation citoyenne.

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25 ans bien accomplis, c’est quoi ?

Ce sont 25 années de coconstruction, 25 années de projets de transformations soci·ét·ales, 25 années de connexions entre Periferia et l’Amérique Latine, 25 années de liens entre des gens sur plusieurs continents, d’inspiration mutuelle, de luttes similaires ou convergentes, de moments d’émotions partagées.

En 2024, Periferia a (enfin) célébré son premier quart de siècle lors d’un moment organisé en toute simplicité autour, notamment, de l’écoute d’extraits de la série de Podcast.

25 ANS GATEAU SAN PLATEAU

Quelles traces voulons-nous laisser de cette célébration ? La série de podcast.

Cette série s’intitule « Pas Sans Nous ! ».

« Pas Sans Nous ! » pour rappeler l'importance de penser nos territoires avec les personnes concernées, avec celles qu'on écoute moins, avec les périphéries. Au fur et à mesure des épisodes, nous retraçons des grandes étapes de l'association, des dynamiques passées et en cours, et ce qu'il s'est passé en termes de participation citoyenne en Belgique et ailleurs. Cette série va encore s’étoffer dans le courant de l’année 2024.

Le premier épisode revient sur la naissance de Periferia : vous y entendrez comment Periferia a pris ses racines à Bruxelles, à partir d'expériences menées au Brésil dans les années 1990. On y entend 3 des fondateur·rices de l'association, Eliana Guerra, Yves Cabannes, et Patrick Bodart, nous expliquer d'où l'idée est venue, pourquoi Bruxelles, et surtout, les intuitions qui continuent d'influencer nos manières d'être et de faire.

Le second épisode retrace l’histoire de la participation en Belgique : il permet ainsi de replacer les actions de Periferia dans le contexte des évolutions liées à la participation citoyenne, et des réflexions sur notre système démocratique représentatif. Vous y entendrez le politologue Min Reuchamps (UCL) qui nous aide à comprendre les différentes grandes étapes de la participation citoyenne depuis la deuxième moitié du 20e siècle.

Retrouver notre série de podcasts en cliquant sur le lien en bas de page.

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Cliquez sur l'image pour accéder à la page des podcasts.

Pour une revitalisation de la démocratie : 1ère commission mixte wallonne

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Retour sur l'aventure du collectif qui a provoqué sa mise en œuvre : résultats, étapes-clés, difficultés et appropriation

Nouvelle date !! | 27 juin | Liège

Face à la crise démocratique qui sévit dans nos pays, des citoyen·nes se mobilisent…Ainsi, le collectif citoyen CaP Démocratie, acronyme pour Citoyen·nes au Parlement s’est constitué avec la volonté de soutenir la création d’un dialogue citoyen permanent en Wallonie.

Pour y parvenir, le collectif s’est appuyé sur l’article 130 bis du règlement du Parlement wallon.

C’est ainsi que le 14 juin 2023, le Parlement de Wallonie décidait – à l’unanimité - et pour la première fois de son histoire la mise en place d’une Commission délibérative mixtecomposée de 30 citoyen·nes tiré·es au sort et 10 élu·es.

Celle-ci a clôturé ses travaux le 25 février relayant positivement la suggestion du collectif au Parlement de Wallonie. Chaque groupe politique s’est positionné sur l’ensemble des recommandations de la commission lors d’une séance plénière du Parlement wallon ce 24 avril dernier.

Le collectif CaP Democratie a suivi tout le processus et vous propose de partager son regard sur cette expérience.

Vous avez envie d’en savoir plus :

  • sur l'approche de ce collectif et le déroulé de la commission mixte. Comment les citoyen•nes s’y sont pris ? Quelles ont été les étapes clés du processus ? Les difficultés rencontrées ?
  • sur les résultats obtenus. Nous décoderons les recommandations qui ont été faites par les citoyen•nes.
  • sur ce nouvel outil de démocratie délibérative qu'est le 130bis mais aussi sur les outils issus des recommandations : peuvent-ils faire progresser vos enjeux environnementaux ou sociaux, etc. ? Et si oui, le·squel·s choisir ?

Alors venez nous rejoindre le 27 juin de 18h30 à 21h30 dans les locaux d'Education-Environnement à Liège.

Informations pratiques

Quand ? Le 27 juin de 18h30 à 21h30 - Un sandwich sera offert.

Où ? Dans les bureaux d'Education-Environnement asbl - CRIE de Liège Parc du Jardin Botanique | Rue Fusch 3 à 4000 Liège

Pour qui ? Tous·tes citoyen·nes, collectifs, associations, souhaitant faire progresser la démocratie participative ou de faire évoluer ses pratiques citoyennes et militantes.

L’inscription est gratuite mais obligatoire (la désinscription aussi !).

La rencontre se poursuivra par un moment convivial pour poursuivre nos échanges.

Rencontre du groupe « Actions logement » à Montpellier

Cet article possède du contenu en lien à la FAP, retrouvez plus d'informations sur cette page.

En mars 2024, des collectifs de France et de Belgique qui travaillent sur les enjeux du droit au logement et engagés dans la démarche Capacitation avec la Fondation Abbé Pierre, ont été accueillis par Luttopia à Montpellier pour réfléchir et dessiner différentes manières de visibiliser, soutenir et renforcer l’action collective autour du logement.
Luttopia, c'est un collectif qui depuis 2014 a occupé plusieurs bâtiments publics et accueilli des centaines de personnes et familles. En 2021, Luttopia se structure en association et s'engage dans une nouvelle étape : poursuivre l'accueil de personnes en galère via des conventions d'occupation. Une expérience significative pour accueillir cette rencontre autour d'actions pour le logement.

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Parmi les thématiques abordées lors de cette rencontre, celle de l’(in)occupation des lieux est apparue comme étant centrale. C’est ainsi que les collectifs ont eu l’envie de se saisir des « Marches du vide », déjà expérimentées à Namur et dans d’autres villes de Wallonie, comme outil de sensibilisation au droit au logement et de lutte contre le vide locatif à une échelle locale. Il s’agit de promenades guidées dont l’idée est de repérer la vacance immobilière afin de la questionner et la dénoncer.  De cette manière, ce dispositif met en lumière les dimensions politiques, sociales et légales liées à cette problématique dans nos territoires.

Au-delà de la découverte des expériences des un·es et des autres, il est apparu évident de voir comment le groupe pouvait aider Luttopia à faire face à un contexte local complexe : la convention d’occupation signée avec la Mairie de Montpellier prenait fin le 4 juin et l'association n’avait reçu aucune nouvelle proposition de lieu pour poursuivre ses activités d'accueil de jour et d'hébergement. La rencontre est alors devenue un espace de brainstorming collectif où personnes concernées, associations et professionnel·les (de Montpellier, d'autres villes françaises et belges) ont imaginé des pistes d'action pour que Luttopia puisse poursuivre ses actions.

Aujourd'hui, après plusieurs semaines de mobilisations et d'actions, Luttopia vient d'obtenir une prolongation de la convention d'occupation des lieux jusqu’à l’été 2025 ! Une petite victoire pour que l'accueil continue, même si elle reste de court terme et continue de poser la question de la pérennité des actions d'un collectif reconnu !!! Mais aussi, de nombreuses autres initiatives - à Montpellier et dans d'autres villes - qui développent des alternatives pour des solutions de logement et d'accueil pour tou·tes.

Parcours-découverte de projets soutenus – Inspirons le quartier

Dimanche 23 juin de 14h00 à 16h30 - Anderlecht (Compas) et Molenbeek (centre historique)

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Des projets de quartier, portés par des groupes d’habitants, pour agir sur leur environnement de quartier, augmenter la cohésion entre les habitants, le lien à la terre, apaiser la mobilité dans leur quartier, ça vous intéresse ?

Le dimanche 23 juin en matinée, nous vous proposons de découvrir des projets accompagnés et soutenus financièrement par « Inspirons le Quartier ».

À partir de 14h00, les porteurs des projets vous présenteront au « Clos Zinneke » à Anderlecht, un projet de mobilité apaisée dans le quartier et au « Jardin Majorelle » à Molenbeek, un jardin nourricier urbain.

De quoi faire le plein d’inspiration et de conseils pour lancer un projet dans votre quartier en répondant à l’appel à projets Inspirons le Quartier !

Informations pratiques :
  • Quand :le dimanche 23 juni 2024 de 14h à 16h30
  • Où :Anderlecht quartier Compas (lieu exact de rendez-vous confirmé lors de l’inscription)

Les déplacements entre les projets se feront et à pied (25 minutes)

  • Attention : Nombre de places limitées à 20 personnes ; Inscrivez-vous vite et pensez à nous prévenir en cas de désistement.
Programme de la visite :
  • 14h00 – 15h00 :Accueil par les porteurs du projet « Clos Zinneke » et présentation de leurs réalisations : une chicane, un nouveau passage piéton, des jeux dans les venelles, un tableau d’information pour le quartier, un bac à sable / banc public, une fresque…
  • 15h00 – 15h25 : Trajet vers le second projet
  • 15h30 – 16h30  : Accueil par les porteurs du projet « Jardin Majorelle »: visite du jardin, découverte du poulailler, partage autour du potager collectif, des plantes aromatiques, des arbres fruitiers et de la pergola de raisins et kiwis, information sur le compost collectif…
  • 16h30 : Derniers échanges autour d’un café/thé, petits gâteaux..

Suite et fin de la campagne d’OpenConstitution. Quels résultats ?

Notre campagne d’Open Constitution auprès des partis politiques s’est clôturée mi-mai. Armés de notre conviction que la démocratie passe avant tout par le dialogue et la délibération, nous sommes allé·es à la rencontre des partis politiques dits traditionnels. Nous avons rencontré tous les partis flamands et francophones, exceptés Défi, le PTB et le Vlaams Belang restés sourds à nos appels.

Nous avons interrogé chacun d’eux sur leur vision de la démocratie et sur la manière de renforcer les droits politiques. Vous pouvez lire le résultats de nos échanges avec les partis, en bas de cet article.

Vous pouvez également voir la synthèse des positions de partis réalisée par Cap Démocratie à partir des programmes politiques en cliquant ici.

Pour rappel, 3 instances politiques interviennent dans le choix des articles de la constitution qui pourront être ouverts à la révision lors de la prochaine législature ; à savoir la Chambre des représentantes, le Sénat et le gouvernement. La liste des articles qui pourront être revus doit être commune à ces 3 instances, ce qui souvent se traduit par le fait que l’on retient uniquement les articles qui sont communs aux 3 listes.

Depuis la fin de notre campagne, la liste a été arrêtée et les élections ont eu lieu.

Si tous les articles que nous espérions n’ont pas été retenu ; nous notons que l’ensemble du Titre 2 et l’article 195 l’ont été, ce qui constitue un (maigre) espoir.

L’article 195 : espoir ?

Quand l’article 195 est ouvert à révision (ce qui semble se présager), il est déjà advenu qu’il soit utilisé pour rendre révisables d’autres articles qui n’avaient pas été ouverts avant les élections. Ce stratagème a déjà été utilisé en 2012 et 2019.

À l’issue des élections qui se sont tenues le week-end dernier, les partis qui devraient constituer la prochaine majorité politique seront très certainement parmi les moins ouverts à renforcer nos droits politiques. L’espoir subsiste…en tout cas, pour Cap Démocratie, OpenConstitution et Periferia, une chose est sûre : il reste du pain sur la planche !

La révision de la constitution pour renforcer les droits citoyens

Une constitution pour demain…

Il y a 4 mois, une plateforme d’associations de renouveau démocratique a lancé une mobilisation autour d’une révision de la constitution ouvrant de nouveaux droits citoyens.

#OpenConstitution veut sensibiliser les partis et de les inviter à se positionner : souhaitent-ils intégrer de nouveaux outils d’expression citoyenne dans la constitution ? Dans notre pays, l’initiative législative appartient toujours et exclusivement au gouvernement, à la Chambre et au Sénat. Seule la consultation populaire est envisageable, mais elle reste inutilisée depuis 1951 et la question royale. En Belgique, ni référendum, ni assemblée citoyenne ayant un pouvoir de décision.

Or, la population veut exprimer sa citoyenneté autrement qu’avec un vote tous les 5 ans. Elle veut agir sur la prise de décision. Il est donc temps de faire évoluer notre démocratie. De nombreuses initiatives [1] ont vu le jour au niveau des Régions et de l‘entité fédérale, mais aucune n’est contraignante. Elles ne laissent pas aux citoyen·ne·s la possibilité de participer directement à la création de la loi.

Nous avons donc interpellé les partis représentés au Parlement. Pourquoi eux ? Car ils ont le pouvoir de définir quels seront les articles de la constitution soumis à révision lors de la prochaine législature. Nous les avons interrogés exclusivement sur la question des outils démocratiques. Nous les avons également rencontrés et leur avons donné la possibilité de répondre par écrit à nos questions. Voici les questions :

  • Quels sont les principes généraux qui doivent guider cette révision de la constitution ?
  • Quels sont les articles, en lien avec de nouveaux droits démocratiques, que votre parti va proposer d’inscrire sur la liste pour être soumis à révision de la constitution ?
  • Quels articles sont “intouchables” ?
  • Y-a-t-il des articles que vous souhaitez changer dans le but d’impliquer plus les citoyen·ne·s dans la prise de décision, en permettant :
    • des référendums ?
    • des préférendums (possibilité de faire un choix entre plusieurs propositions autres que “oui-non”) ?
    • des assemblées délibératives mixtes (citoyen·ne·s & élu·e·s) ?
    • des assemblées délibératives non-mixtes (uniquement citoyen·ne·s) ?
    • autres ?
  • Les outils devraient-ils être uniquement consultatifs ? Si ces outils donnaient un pouvoir de décision aux citoyen·ne·s, selon quelles modalités celui-ci s'exercerait-t-il ?
  • Envisagez-vous d’autres outils pour permettre à la population d’exercer partiellement ou complètement une prise de décision ?
  • Votre parti associera-t-il les citoyen·ne·s à la révision de la constitution ? Si oui, comment?  Aura-t-il un pouvoir contraignant dans le processus décisionnel ?
  • D’autres commentaires ?

Défi, le PTB et le Vlaams Belang sont restés sourds à nos appels. Voici un résumé des informations que nous avons obtenues.

Constitution, je t’aime… moi non plus

La volonté de réviser en profondeur la constitution l’emporte. Il y a des clivages gauche-droite et néerlandophone-francophone classiques à l'œuvre, mais il y a le ressenti de devoir renouveler un outil qui peine à jouer son rôle de référence pour la population. Néanmoins, certaines peurs sont présentes à l’heure d’ouvrir les débats. Des craintes d’un élan séparatiste ou d’une porte ouverte à des solutions plus populistes traversent les partis traditionnels, de droite comme de gauche.

Ces craintes semblent, élections après élections, devenir plus importantes. Elles font aussi écho à des arguments souvent utilisés pour décrédibiliser l’appel à une démocratie intégrant plus les citoyen·ne·s dans la décision politique. Quid si une majorité (par exemple, linguistique) dictait ses volontés à une minorité ? Quid si des extrémistes prenaient le dessus dans une assemblée pour avancer des idées anti-démocratiques ?

L’article 195 est symbolique de ces “je voudrais bien mais…”. Il semble, d’une part, important de le réviser pour décadenasser la constitution et l’adapter à des réalités plus actuelles. D’autre part, certains partis craignent aussi qu’il ne soit utilisé par des partis situés aux extrêmes pour déconstruire nos acquis sociaux et démocratiques. Et par la suite, le cadre national.

Nous avons aussi posé la question de l’implication des citoyen·ne·s dans le processus de révision. Ecolo-Groen (parti écologiste francophone et néerlandophone) et l'Open VLD (libéraux flamands) sont les seuls à plaider pour une ouverture du 195 qui permette aux citoyen·ne·s d’avoir un impact décisionnel. Les autres partis sont pour une consultation large, hormis le Vlaams Belang, mais cette consultation laisse la décision finale au politique selon des procédures favorisant un certain entre-soi. Ainsi, si le PS plaide pour un Sénat citoyen ayant pour mission de faire des propositions de dispositions à inscrire dans la constitution, ce rôle reste consultatif.

Participation citoyenne, je t’aime… moi non plus

Il y a 5 ans, Agora.Brussels a questionné les partis au pouvoir. Étaient-ils d’accord d’intégrer dans leur programme la mise en place d'assemblées citoyennes tirées au sort et ayant un pouvoir de décision? Aucun parti en 2019 ne souhaitait cela. Le soutien à des assemblées consultatives était timide.

Aujourd’hui, bon nombre de partis ont évolué à propos de la démocratie participative, voire plus directe. L’exemple suisse revient souvent, même s’il ne semble pas toujours parfaitement connu. C’est un imaginaire souhaitable.

La consultation populaire à tous les niveaux de pouvoirs paraît acquise. Le traumatisme de la consultation royale de 1951 semble dépassé. L’ordonnance spéciale adoptée en fin de législature par le Parlement bruxellois montre que cet outil pourrait être intégré dans l’arsenal démocratique. Elle offre le droit d’initiative de lancer une consultation tant au Parlement qu’à la population.

Le référendum semble aussi être une réalité acceptable pour tous les partis. Le PS reste silencieux à ce propos tout au long des 1220 pages de son programme et dans les réponses qu’il nous a données. Les conditions pour le lancer varient selon les partis. Tous mettent en avant l’importance de cadrer la démarche. La question doit être formulée avec pertinence, dans le respect de la Convention européenne des Droits humains ou de la constitution. Il est aussi important de poser des cadres pour la campagne précédant le référendum afin de ne pas cliver la population et d’avoir un code régissant l’action des parties prenantes.

Des balises semblent importantes pour permettre notamment la prise en compte des communautés linguistiques. Il est important aussi pour les partis que les décisions soient légitimées par un nombre important de votant·e·s. Seuls Ecolo-Groen se prononce pour une prise en compte obligatoire du résultat. Le MR prône une approche laissant libre la participation et la sanction par le Parlement du résultat.

Des approches plus délibératives semblent aussi possibles. A ce propos,  le bicaméralisme fait l’objet d’une attention particulière. L’idée est de transformer le Sénat en Chambre citoyenne. Cela passe par une réforme en profondeur pour la plupart des partis. La N-VA plaide pour la suppression du Sénat et la fin de l’existence des deux chambres. Ecolo propose de supprimer le Sénat au profit d’une Chambre “Maison de la Démocratie” dans laquelle cohabiteraient le Parlement des représentant·e·s de la nation et des Assemblées de citoyen·ne·s tiré·e·s au sort.

Des commissions mixtes ou non-mixtes, au cours desquelles des citoyen·ne·s tiré·e·s au sort délibèreraient sont plus acceptées qu’il y a 5 ans. Leur rôle reste consultatif. Tous les partis s’accordent sur la nécessité d’accorder un statut spécifique aux personnes tirées au sort. Cela doit permettre au plus grand nombre de répondre positivement à l’invitation à participer et de favoriser la diversité des profils présents dans l’assemblée. La famille socialiste pose une contrainte de participation.

L’ensemble des partis voient dans cet outil une opportunité de dialogue avec la population.  C’est pourquoi ils insistent sur une prise en compte des résultats. Ainsi, la Chambre des représentants devrait faire la publicité des résultats et ses membres justifier en quoi une recommandation issue d’une commission citoyenne n’est pas prise en compte.

Un apprentissage de la démocratie à tous les niveaux

Les partis invitent à penser la participation au-delà de l’échelle fédérale. Les consultations, les (p)référendums ou les assemblées citoyennes doivent impliquer le plus grand nombre car elles sont perçues comme un outil d’apprentissage de la réalité politique. C’est pourquoi ils prônent leur mise en place aussi au niveau régional et local. Cela demande donc aussi une adaptation de la constitution pour donner l’autonomie d’actions à ces entités politiques.

Pour ouvrir le débat…

#OpenConstitution invite les partis à réviser la constitution en visant à long terme une réelle augmentation des droits citoyens dans la construction de la décision politique. Notre plateforme les invite aussi à ne pas faire de cette révision une sorte de “maintenant ou jamais” ou de rendez-vous pour “fixer le fonctionnement démocratique pour les 200 prochaines années”.

Notre pays fait souvent preuve d’une grande inventivité institutionnelle.

Veillons à faire de notre démocratie et de la constitution qui en établit les lignes de conduite des outils vivants, en construction et dans lesquels la société peut se projeter. C’est une nécessité pour que l’ensemble du pays se mette à souhaiter “un pays pour demain” qui soit caractérisé par un système politique décisionnel qui valorise un dialogue inclusif et équitable.

La question de la confiance est souvent au cœur des discussions lorsque l’on analyse la démocratie représentative. A travers le vote, la population exprime sa confiance envers les politicien·ne·s. A travers l’adoption de nouveaux modes d’implication des citoyen·ne·s dans la décision politique, il est l’heure pour les acteurs politiques de montrer qu’iels sont d’accord de faire confiance aux citoyen·nes.

[1] Il y a des commissions délibératives mixtes et un droit de consultation populaire citoyenne à Bruxelles. En Wallonie, une première commission mixte a vu le jour suite à une pétition portée auprès du Parlement. En Communauté germanophone, le Ostbelgien model a mis sur pied une Assemblée citoyenne et un conseil permanent.

« Silence, on parle ! » à Namur

Ce samedi 6 juillet, durant toute la journée, Periferia installera un plateau de tournage vidéo sur la Place d’Armes, transformant l’espace public en véritable « espace public de débat ». 

Le principe est de permettre à des personnes à qui on ne donne habituellement pas la parole, d’exprimer, face caméras, un point de vue, une revendication, un vécu devant un public composé de passant·es et de collectifs, associations et citoyen·nes réuni·es. Après chaque intervention sur scène, un dialogue avec le public permettra d’approfondir et échanger des points de vue.

La journée se déroulera autour du thème : « Villes excluantes, villes inclusives : nous sentons-nous à notre place dans nos villes ? ».
Une dizaine de collectifs partageront leurs coups de gueule et/ou coups de cœur : lutter contre la gentrification, se faire une place dans la ville en tant que femmes migrantes, revendiquer le droit d’habiter quand on est locataires de logements sociaux, trouver sa place comme personne en situation de handicap, lutter contre les discriminations et violences motivées par l’homophobie, défendre et promouvoir une alimentation digne pour les personnes en grande précarité, questionner le mobilier urbain excluant, etc…

Les groupes viennent de Namur, d’autres villes de Belgique, de France et de Bolivie.

Rejoignez-nous entre 11h et 18h pour écouter ces messages, réagir, partager votre regard et rencontrer des initiatives inspirantes d’ici et d’ailleurs !

Un événement ouvert à tous·tes, libre d'accès à tout moment et gratuit !

 

Vous souhaitez être présent·e dans le public et participer au repas de midi ?
Vous pouvez vous inscrire en remplissant notre formulaire en ligne.

À noter, que le repas est offert mais qu'il ne sera pas possible de tenir compte des allergènes particuliers. Nous proposerons toutefois une version végétarienne.

Programme de la journée

Matin

Mot de bienvenue


11h :
"Rien ne va plus, mais tout n'est pas foutu" présenté par les 'Arsouilles pas andouilles' de Namur

11h30 : "Les étiquettes, c'est pour les pots de confiture" présenté par le mouvement 'Personne d'abord' de Verviers

12h : "Quand la rue papote et dénonce" présenté par 'La joyeuse troupe de Molenbeek' de Bruxelles


12h30 : Pause

Après-midi


14h :
"Faire confiance à ses rêves" présenté par 'Dora Dorès' de Huy

14h30 : "Variations météosophiques" présenté par Voldwazo d'Eghezée

15h : "#STOPMOBILIEREXCLUANT : contre les J.O. du mobilier agressif" présenté par 'La cloche - Unipopia & Cabane' de Bruxelles


15h30 : Pause


16h :
"Bienvenue à tous·tes, vraiment ?" présenté par 'Design for everyone' de Charleroi

16h30 : "Depuis le 9 juin, je m'inquiète", une prise de parole individuelle de Charleroi.

17h : "La galère jusque dans l'assiette, marre de ramasser les miettes" présenté par Unipopia - Fourchette de Grenoble, St-Etienne et Paris

17h30 : Clôture dansée - Appropriez-vous la place d'Armes au son de DJ Ángela (Bolivie)

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