Repenser les espaces publics pour favoriser l’égalité de genre

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Depuis quelques années déjà, Periferia participe à plusieurs dynamiques autour de la place des femmes et des jeunes dans les espaces publics. En effet, prendre en compte les pratiques et reconnaitre l’expertise d’usage des femmes apparait comme une nécessité afin de garantir certains droits fondamentaux comme :

  • Un droit d’accessibilité ;
  • Un droit d’appropriation ;
  • Un droit à la participation au prise de décision et à l’exercice de la citoyenneté

Lors des diagnostics territoriaux participatifs réalisés, de marches exploratoires, d’ateliers en non mixité, le constat a été à chaque fois le même : celui d’une différence d’usages entre les hommes et les femmes de la ville et de ses espaces publics.  Les filles semblent moins occuper les espaces publics (notamment espaces sportifs et de loisir) que les garçons.

Pourtant, en région Bruxelloise, on constate que la question de l’égalité filles/garçons reste encore peu présente dans les réflexions sur l’aménagement des espaces et les investissements publics destinés aux loisirs des jeunes.

Mais comment prendre en compte les pratiques et le vécu des femmes dans l’aménagement ?

Nous sommes allés à la rencontre d’Edith Maruéjouls, autrice de la thèse : « Mixité, égalité et genre dans les espaces du loisir des jeunes : pertinence d'un paradigme féministe » et directrice de l’ARObE, l’Atelier Recherche Observatoire Égalité, un bureau d’études spécialisé dans l’aménagement égalitaires des espaces et la lutte contre les stéréotypes de genre afin de tenter d’y répondre.

Les réponses d'Edith Maruéjouls aux 3 questions que nous lui avons posées

  1. Un exemple d’aménagement inégalitaire ?
  2. Des conseils pour des aménagements plus égalitaires ?
  3. Les aménagements égalitaires : tout le monde gagnant ?

Cliquez sur l'image ci-dessous pour voir la vidéo de l'entretien !

Pour aller plus loin avec Edith Maruéjouls :

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Faire je(u) égal

Penser les espaces à l’école pour inclure tous les enfants

Description :
Véritables espaces publics miniatures, les cours de récréation sont le lieu des premières inégalités – en particulier entre filles et garçons. L’aménagement des espaces peut en effet jouer un rôle déterminant dans la reproduction de schémas discriminants. L’absence de mixité, par exemple, est souvent favorisée par la configuration des lieux et le type d’activités qui y sont proposées. En analysant ces espaces scolaires et les relations qui s’y nouent, Édith Maruéjouls aide les écoles à lutter concrètement contre les discriminations liées au genre. Elle nous invite dans cet ouvrage très abordable à découvrir ces «géographies scolaires du genre», sa méthode de travail et les solutions permettant de rendre l’école plus inclusive. Car il est essentiel pour la réduction des inégalités et des violences de genre dans nos sociétés que tous et toutes puissent faire, au moins à l’école, je(u) égal.

Éditions Double Ponctuation, Collection "Point d'interrogation" (études, recherche, questions de société) - ISBN : 978-2-490855-36-0
16€ - 126 pages, 21x14,8x1cm, 150g
Parution en France, Suisse et Belgique en Août 2022 ; Parution à l'automne au Québec - Version Epub à venir

Comment sortir des traditionnels street workout ou terrains de football utilisés presque exclusivement par des jeunes garçons ? Quels aménagements pour que les filles occupent et jouissent d’un droit à l’espace public et au loisir elles aussi ?

L’exemple du groupe citoyen « La ville est à nous, AUSSI ! »

Après une phase de diagnostic sensible du quartier où habitent un groupe de jeunes filles, celles-ci cherchent des solutions en termes d’aménagement pour se sentir à l’aise dans l’espace public et pouvoir se l’approprier.

Pour en savoir plus et découvrir le Manifeste rédigé par le groupe, c'est par ici !

Pour elles, il est important d’avoir un espace ludique, un espace « agréable pour se poser », pour inciter les jeunes filles à l’occuper. Si les espaces ludiques sont souvent pensés pour les enfants, d’autres peuvent être conçus pour les plus grand·e·s. Certains espaces ludiques peuvent ainsi être appropriés par les adolescentes. Différentes dimensions à prendre en compte :

S'amuser/ jouer  : avoir des structures en bois/ hamacs / grandes balançoires / balancelles
Se retrouver / se rencontrer :  Tables et bancs, balancelles en face à face, filet géant
Se sentir en sécurité :

  • Planter des petits buissons autour pour être tranquilles, pas à la vue de tou·te·s quand on est assises.
  • Un système de lumières qui permette de pouvoir rester le soir/en fin d'après-midi

Quelques exemples d'aménagements plébiscités

Make Space for Girls pense les espaces publics avec les filles et jeunes femmes pour que les aménagements tiennent compte de leurs volontés et besoins, et "pas seulement ceux des jeunes hommes".

Plusieurs exemples d'aménagements sont repris. Celui sur l'image à droite a été très inspirant pour le groupe  'la Ville est à nous AUSSI'.

En effet, il reprend les différentes dimensions : ludique, où l'on peut être à plusieurs, notamment en face à face. Côté intimité, les arbres peuvent suffire, en fonction de où on se trouve et ce qui nous entoure.

Pour en savoir plus : https://makespaceforgirls.co.uk/about-us/

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Un groupe d'étudiant·e·s de Belgique et de France a aussi travaillé à la recherche de solutions en termes d'aménagements après avoir entendu parler du diagnostic réalisé par le groupe 'la ville est à nous, AUSSI.'

Sur la photo de gauche, le groupe a imaginé un espace qui soit accessible à tou·te·s, ludique pour tous les âges et convivial. C'est notamment le cas de la balançoire ronde et du filet pour se détendre.

A Copenhague, l'expérimentation sur les espaces publics est inspirante. Les balancelles ont largement étaient plébiscité par le groupe.

Au-delà des aménagements, inciter l’appropriation des espaces publics

Au-delà de l’aménagement des espaces, comme le rappelle Edith Maruéjouls dans la vidéo, se pose la question de qui occupe l'espace public. On constate que les jeunes femmes sont moins visibles et occupent rarement l'espace en groupe, à la différence des hommes.

Dès lors, il est aussi intéressant de développer des stratégies d’appropriation des espaces publics en groupe.

L’exemple des « Steph Girls » et de l’occupation temporaire du parc Stephenson (Schaerbeek)

A Schaerbeek, une occupation temporaire est mise en place dans un espace jusqu'alors privé, qui deviendra après travaux un parc ouvert à tou·te·s. La question de l'accès et de l'appropriation par les femmes et jeunes femmes de ce futur espace public est très vite apparue. Le groupe de jeunes femmes "les Steph Girls" ont voulu occuper cet espace en tant que groupe, et cela en non mixité. L'appel est lancé aux filles du quartier : "viens aménager un espace filles dans le quartier et réfléchir au futur parc !". Il s'agit d'abord d'occuper l'espace public en groupe et d'y faire les activités voulues par les Steph Girls. Derrière, la volonté de faire comprendre aux garçons : "le quartier n'est pas qu'à vous".

Une double stratégie à mettre en place

A la lumière de ces témoignages, il nous semble que favoriser l'égalité filles-garçons dans les espaces publics passe par un équilibre entre deux pratiques :

  • l'occupation au quotidien des espaces publics par les femmes, notamment en groupe afin de se les approprier ;
  • la mise en place d'aménagement et de plans d'aménagement égalitaire, à partir d'une réflexion sur le genre et de la participation des jeunes femmes aux processus de conception et de gestion de ces espaces.

Agir autrement, au croisement de pratiques et références d’ailleurs

Depuis sa création, Periferia travaille la question des relations Sud/Nord – Nord/Sud, persuadés que nous avons tout à gagner dans les échanges entre personnes et organisations de contextes différents. Dans le cadre des actions que nous menons avec des collectifs d’Amérique Latine, nous avons accueilli Anahí Machicado, éducatrice populaire et artiste bolivienne, pendant 3 mois au sein de Periferia.

Cette étude a été élaborée à partir de réflexions de Anahí et de l’équipe, puis nourrie par la mise en œuvre d’actions animées par Anahí avec plusieurs collectifs que Periferia accompagne. Enfin, elle permet d’amener des éléments de positionnement de Periferia que nous souhaitons partager avec d’autres personnes et collectifs désireux·ses de se laisser perturber par des regards et pratiques venues d’ailleurs.

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Soyons lobbyistes citoyen·ne·s ! 

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Pourquoi Periferia s’est intéressée au lobby citoyen ?

Depuis des années, Periferia accompagne des collectifs, groupes et organisations qui s’activent pour défendre des causes sociales, écologiques, de droit à la ville, de redistribution des richesses... Riches de nombreuses compétences, d’énergie et de volonté de transformer la société, ces groupes mènent des actions et inventent des projets qui sont porteur de transformations soci(ét)ales... Ils produisent chaque année des savoirs, analyses, propositions, rapports, mémorandums, études sur ces enjeux de société souvent complexes et sont porteurs de solutions parfois innovantes qui mériteraient d’être implémentées chez nous. Et pourtant... Beaucoup d’entre eux nous rapportent le même découragement de ne pas être entendu·e·s ou suffisamment influents que pour faire évoluer les décisions et politiques publiques.

C’est face à ces différentes interpellations, et nous-mêmes un peu désabusé·e·s quant de voir leu peu d’incidence concrète que ces démarches ont sur les décisions politiques, que Periferia s’est intéressée aux démarches de lobby politique.

Une pratique méconnue qui est pourtant couramment utilisée par d’autres organisations influentes comme les ONG, les grands groupes commerciaux, les GAMMA[1]... Tellement que la pratique de lobby est souvent vue comme une pratique réservée aux acteurs et actrices de la société qui défendent des intérêts contraires au bien-être et bien-vivre mondiaux ! Or ce qui pose problème, ce n’est pas la pratique en soi, mais la finalité et la manière dont elle est utilisée. Et en cela, il nous a semblé que ces associations et collectifs citoyens pourraient davantage se les approprier pour faire valoir, eux aussi, leurs visions des choses et défendre leurs propositions d’action.

Nous sommes donc parti·e·s à l’exploration du lobby (citoyen). a travers des rencontres, des entretiens, via des conférences, podcast et vidéos et avons cherché à fournir un premier outil - libre d’utilisation et de diffusion sous réserve de citer la source - qui puisse permettre à ces citoyen·ne·s et associations de s’approprier le concept et les outils pratiques du lobby citoyen.

Cette exploration n’est évidemment pas terminée. elle se poursuivra au fil du temps et nous alimenterons son contenu du fruit de nos futures recherches… et expérimentations !

[1] Google, Appel, Microsoft, Meta (ex-Facebook), Amazon.

Que trouverez-vous sur cette page ?

  • Une note d’introduction qui présente le contexte de production de cette présentation
  • Une présentation sous forme de slides qui peut être projetée ou imprimée pour un groupe. La présentation repose sur deux parties.
    -   Partie 1 : Quelques repères pour comprendre le lobby et le distinguer d’autres modes d’action
    -   Partie 2 : Guide pratique pour construire et préparer une démarche de lobby citoyen
  • Une note explicative de chaque slide pour faciliter l’appropriation des contenus de la présentation, et servir de support pour une animation.
  • Des liens vers des ressources analytiques et méthodologiques
  • Des exemples d’expériences inspirantes

C'est parti !

Note d'introduction

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Présentation en diapositives

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Notes explicatives des diapositives

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D'autres ressources à explorer...

...Autour du lobby citoyen

  • Lobby : origine et influence (ORBIS) : courte vidéo de présentation de ce qu’est le lobby, de ses origines à un état des lieux actuel https://www.youtube.com/watch?v=0QTQWYhdhTs
  • Lobby or not lobby (Vidéo DATAGUEULE) : courte vidéo de présentation de l’avènement du lobby économique actuel, du cadre légal et aperçu des pratiques détournées https://www.youtube.com/watch?v=9PHxPVumz_4
  • CLIC (Citoyennes.ens Lobbyistes d’Intérêts Communs)lobby-citoyen.org
    Un collectif de citoyen·ne·s français·e·s qui ne souhaitent plus laisser leur représentant décider pour elleux et les légitimer tous les 5 ou 6 ans lors des élections. « Notre volonté est de fournir aux citoyennes.ens, les clés de compréhension et les outils pour soutenir leurs propres engagements politique. Nous mettons à disposition de tous nos méthodes et nos outils et nous concevons des campagnes ciblées d’interpellation des politiques sur des sujets d’intérêt général. »
    Leur site internet contient de nombreux supports didactiques, vidéos, interviews et actualités inspirants pour qui souhaite mener ou soutenir des démarches de lobby citoyen. A visiter !
  • Mode d’emploi du lobby citoyen (par le CLIC) : https://lobby-citoyen.org/lobbying-mode-demploi/
  • Méthodes du lobby citoyen (par le CLIC) : https://lobby-citoyen.org/les-methodes-du-lobbying-citoyen/

...Autour du lobby et contre-lobby économique

  • CEO – Corporate Europe Observatory : Think tank qui surveille les lobbies économiques actifs autour des institutions européennes en Belgique. «Corporate Europe Observatory (CEO) est un groupe de recherche et de campagne travaillant pour exposer et remettre en question l'accès privilégié et l'influence dont jouissent les entreprises et leurs groupes de pression dans l'élaboration des politiques de l'UE. » https://corporateeurope.org/en/articles
    Ils sont notamment à l’origine du Lobby tour, une visite guidée de découverte des grands groupes de lobby à Bruxelles (un concept décliné ensuite dans d’autres villes et par d’autres organisations). https://corporateeurope.org/en/power-lobbies/2018/04/take-virtual-tour-eu-lobby-world
  • Lobby : la politique au service des intérêts privés ? : webconférence organisée par les Colibris. Au niveau européen, à l’Assemblée nationale, au Sénat, et jusque dans les cabinets ministériels… Les entreprises usent de leur pouvoir pour influencer les décisions politiques qui pourraient contrevenir à leurs intérêts. Alors que associations et ONG ont peu de moyens pour défendre l’intérêt général, les défenseurs d’intérêts privés, particulièrement les multinationales, dépensent des sommes colossales pour faire du lobbying. Une influence qui questionne la raison d’être même de nos démocraties. Comment se défaire de cette influence, ou du moins l’encadrer, pour faire primer l'intérêt général ?
  • Kit pédagogique autour des Lobbies et des Lois (par Culture et santé) : Ce kit pédagogique permet de rendre plus explicite le rôle majeur des lobbies industriels dans les prises de décision politiques, en particulier au niveau européen, et de questionner la place du citoyen·ne. Il est composé de :

Expériences inspirantes

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Construisons ensemble nos règles de fonctionnement et faisons-les évoluer

L’auto-règlement évolutif, ça vous dit quelque chose ? C’est l’expression couramment utilisée pour décrire le processus de construction et de révision collective des règlements des Budgets participatifs en Amérique latine. Une pratique qui redonne du sens au fait de se doter d’un règlement dans un collectif et qui apporte des billes pour le faire ensemble.
L’étude est structurée autour des trois dimensions qui composent ce concept :
- L’auto, c’est-à-dire le faire de construire ses règles avec et à partir de celles et ceux à qui elles s’adressent
- Règlement, c’est-à-dire le concept même de règle en fonction des finalités poursuivies et de la philosophie choisie
- Évolutif, c’est-à-dire le caractère adaptatif, révisable et dynamique à la fois du processus de construction et du contenu du règlement.
Cette publication invite à repenser plus largement le concept de règlement, l’intérêt de se doter (ou non) de règles et la manière dont on le fait.
Par choix méthodologique, nous avons préféré restreint le champ d’étude aux dispositifs spécifiques de Budgets Participatifs. La réflexion de cette étude est cependant tout à fait intéressante pour tout qui veut se nourrir sur l’enjeu de se doter de règles collectives, quel que soit le contexte dans lequel cela se passe (ROI, règles de vie communes dans un habitat groupé, charte de fonctionnement, etc.).

Sens et bénéfices de la participation

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Pourquoi un outil autour du sens et du bénéfice de la participation ?

Depuis ses débuts, le projet de Periferia s’inscrit dans une perspective de transformation sociale et sociétale, pour une société plus participative, inclusive et égalitaire, et ce, en partant de celles et ceux qui sont moins habitué·e·s à participer et se faire entendre. Les dynamiques que nous menons et les accompagnements que nous proposons se veulent tournés vers cet objectif d’incidence (sur les individus, l’organisation collective, les décisions et politiques publiques, les cadres et normes).

Depuis la fin des années 2000, nous avons vu les dispositifs de participation citoyenne se multiplier et s’étendre à bien des domaines. La participation citoyenne est devenue un incontournable… jusqu’à en être obligatoire dans certains projets publics comme la rénovation urbaine ou le développement territorial. Le rôle de chargé·e de participation est devenu un métier en soi, une fonction à part entière et, en parallèle, de nombreux outils ont été développés, actualisés, structurés. La participation s’est fortement opérationnalisée à coups de dispositifs, guides pratiques, méthodes prédéfinies, etc.
Progressivement la question du COMMENT a pris le pas sur la question du POUR QUOI ?

Dans le champ de la participation, on nous renvoie souvent le message que notre particularité n’est pas d’être expert (d’une méthode, de systématisation, d’une question…), mais plutôt de toujours revenir à des questions de SENS. La majorité de nos publications, dédiées à des questions de participation, ont été développées dans le but de remettre cette question au centre des démarches participatives et nous sommes sollicités chaque année pour intervenir sur ces questions auprès d’équipes, pôles de formation, espaces interprofessionnels ou autres. Des demandes auxquelles il ne nous est pas toujours possible de répondre, faute de temps.

En plus de nos publications (dont certaines sont mentionnées ci-dessous), nous avons donc fait le pari de mettre à disposition de tout·e un·e chacun·e un outil d’appropriation ET de transmission des clés et balises que nous avons développées autour du SENS et des BENEFICES de la participation (tant pour celles et ceux qui sont invité·e·s à participer que pour celles et ceux qui proposent de participer).

Cet outil – complémentaire aux publications méthodologiques – prend la forme d’une présentation projetable structurée en slides, et d’un document permettant de le commenter et l’illustrer oralement.
Il est donc libre d’utilisation, de diffusion, de transmission, sous réserve de citer la source.

Il a été testé à de nombreuses reprises et a évolué au fil des années pour atteindre la version actuelle qui pourra encore évoluer en fonction des retours que vous nous renverrez. 😉

Que trouverez-vous sur cette page ?

  • Une présentation sous forme de slides qui peut être projetée ou imprimée pour un groupe. La présentation repose sur deux parties.
  • Partie 1 : Quelques repères autour du sens et des finalités de la participation
    • A. La participation, c’est quoi ?
    • B. Pourquoi on fait de la participation ?
    • C. Participer, qu’est-ce que cela apporte aux participant·e·s ?
    • D. Ce qu’il faut retenir
  • Partie 2 : Appropriation d’une grille de planification de démarche participative
  • Une note explicative de chaque slide pour faciliter l’appropriation des contenus de la présentation et servir de support pour une animation.
  • La grille de planification de démarche de participation (format A3, recto verso, pliable en deux).
  • Des liens vers des ressources analytiques et méthodologiques
  • Des exemples d’expériences inspirantes (à venir !)

C'est parti !

Présentation en

diapositives

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Notes explicatives

Partie 1

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Notes explicatives 

Partie 2

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La grille

de la participation

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D'autres ressources

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Expériences inspirantes

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à venir

Jeunes et engagement politique : différentes formes de participation

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Depuis plusieurs années, nous entendons les constats des un·es et des autres, sur la diminution de l'engagement politique et collectif des jeunes. Nous le constatons aussi, comme de nombreux·ses travailleurs·euses, peu de jeunes sont présent·es dans les espaces de participation traditionnels et nous avons parfois du mal à les mobiliser.

Cet article propose d'analyser l'engagement des jeunes à partir de plusieurs expérimentations et rencontres que nous avons eu ces dernières années :

  • plusieurs expérimentations au sein du quartier Stephenson, avec les jeunes du quartier, dans la période 2019-2023 ;
  •  des rencontres virtuelles entre des jeunes bruxellois et des jeunes brésilien·nes pour échanger autours des notions du droit à la ville et du racisme (dans la même période) ;
  • une rencontre internationale entre jeunes bruxelloises, jeunes brésilien·nes et jeunes boliviennes lors de l'été 2022, dont une vidéo permet de retracer les différentes formes d'engagements des jeunes rencontrées

Les jeunes : mais de qui parle-t-on au fait ?

Très vite en débutant nos réflexions autour de l'engagement des jeunes, nous nous sommes demandé s'il y avait un âge pour s'engager.

Pour parler d'engagement politique, peut-être faut-il attendre l'adolescence ? Finalement, on s'est vite rendu compte qu'à tout âge, l'engagement peut-être suscité ! Des jeunes de 11 ans, dans le quartier Stephenson, nous témoignent déjà de leur engagement dans leur quartier, à travers des activités organisées par le milieu associatif en particulier. Durant des sessions de débats et d'échanges, les jeunes ont déjà de nombreuses revendications en tête pour améliorer leur cadre de vie, et savent déjà proposer des idées pour leurs petits frères/soeurs, leurs parents, ou leurs grands-parents. Une capacité à sortir de l'individuel pour imaginer du collectif donc.

D'autres, plus âgés, à la vingtaine, cherchent à s'engager dans leur quartier, en particulier auprès des plus jeunes. Organisation d'activités, aide pour l'école, volonté de transmettre des valeurs qu'iels trouvent importantes...les actions sont nombreuses et diversifiées.

La crise sanitaire de 2020 nous a également montré l’élan de solidarité - et donc l'engagement concret - d’une grande partie des jeunes, à tout âge, en particulier dans l’aide alimentaire, dans les quartiers les plus populaires.

Samira et Chérine, habitantes du quartier Stalingrad à Bruxelles, se sont engagées dans la réalisation d'un film qui questionne le projet de construction de la nouvelle ligne de métro 3 dans leur quartier.

Tout cela montre l'engagement - souvent pour le quartier - des jeunes.

En 2016, nous pointions déjà la diversité des formes d'engagement suite aux échanges réalisés lors des Etats Généraux de la jeunesse :

  • Oser prendre la parole, s'exprimer via les médias (radio, théâtre, court-métrage...)
  • Oser parler sincèrement
  • Faire entendre sa voix sur les enjeux qui nous intéressent
  • Etre présent
  • Dénoncer publiquement
  • Manifester
  • Proposer et réaliser une action pour son quartier
  • Etre bénévole pour un festival
  • Participer, être acteur dans des processus, débats, tables-rondes...
  • Participer aux démarches associatives et être présents dans la structure
  • Proposer une action concrète pour répondre à un besoin que l'on rencontre
  • Participer à la vie de quartier
  • Participation à un projet citoyen, s'engager selon ses valeurs dans une action pour la société
  • Organisme de jeunesse, mouvements...
  • Etre délégué, par exemple dans une école, un Conseil de jeunes...

Pour en savoir plus, voir la publication « Mobiliser les jeunes, mission impossible ? » 

Cela dévoile aussi de la diversité des situations. "Les jeunes" n'est pas une seule catégorie. Si les âges montrent des formes d'engagement différentes, c'est aussi le cas du genre ou encore du quartier dans lequel on vit.

Avec Samira et Chérine, nous sommes donc parties rejoindre le Nord du Brésil pour une rencontre internationale de jeunes à Fortaleza. Dans un contexte si différent, les jeunes s'engagent-ils ? Et comment ?

Dès les prémices de l'organisation de cette rencontre, nous sentons et une énergie de la part des jeunes : la rencontre est organisée par les jeunes, pour les jeunes. C'est déjà une posture bien différentes des activités parfois organisés pour elles et eux...

La vidéo retrace ce voyage à la rencontre d'autres jeunes et met en lumière les formes d'engagement suivantes :

  • (s')informer
  • partir s'inspirer
  • partager des luttes
  • comprendre et analyser
  • (faire) connaitre ses droits et opportunités
  • se présenter
  • occuper les espaces politiques traditionnels
  • visibiliser et garder mémoire (des luttes)
  • s'engager, à travers la culture
  • célébrer

La place prépondérante des images et vidéos à travers les réseaux sociaux tel que Tiktok est bien connue. Mais les jeunes brésilien·nes nous prouvent qu'il s'agit aussi d'une manière de s'engager :

--> c'est une manière de faire soi-même, et de ne pas laisser faire d'autres, à sa place. Les montages sur TikTok sont réalisés par eux-mêmes, les message aussi.

--> les réseaux sociaux peuvent toucher de nombreux·ses jeunes, et il est important d'utiliser ce réseau pour informer, partager, aider à comprendre et analyser, faire connaitre ses droits et opportunités...

Si la crise sanitaire a montré l’engagement d’une grande partie des jeunes notamment dans l’aide alimentaire, il nous a semblé important de réaliser une analyse pour montrer que les jeunes sont bien engagés, eux aussi, et au- delà de l’urgence sanitaire, et que les formes d’engagements sont diverses. A nous, travailleurs et travailleuses de nous en saisir également pour aller à la rencontre des jeunes et valoriser leurs engagements !

Soyons lobbyistes !

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Nous aussi, soyons lobbyistes, citoyen·ne·s ! 

Vous aussi, vous rêvez de pouvoir influencer le regard des élu·e·s politiques et leurs décisions ?

Vous aussi, vous vous demandez comment s'y prennent les grands groupes économiques pour retarder ou contrer des décisions qu'il nous semble urgent de prendre ?

Vous avez rédigé un plaidoyer ou collecté des recommandations mais ne savez pas comment les transmettre à celleux qui décident ?

Votre assemblée citoyenne a produit une proposition de politique publique innovante, mais n'a pas été prise en compte par les décideur·se·s politiques ?

Alors ce cycle d'ateliers est fait pour vous !!

Journée #1 : Introduction
"Comprendre les lobbying économique et citoyen"

Lundi 19/09/22 - Ciney

 

Journée co-organisée avec ACRF asbl
dans le cadre de leur journée d'étude "Résistons au chant des sirènes", et en partenariat avec Empreintes asbl

Au programme :

"Les lobbies d'entreprises aiment agir dans le secret,
c'est pourquoi nous exposons ce qu'ils font, sensibilisons le public et créons un élan
pour réduire l'influence des entreprises sur l'élaboration des politiques européennes."
(Corporate Europe Observatory

  • Atelier d'appropriation : Le lobbying, c'est quoi ? d'où ça vient ? Faire du lobbying, c'est mal ? quel lien avec le plaidoyer ? - Avec les apports d'un expert habitué du lobbying citoyen et Julien Bauwens de l'asbl Empreintes qui mène avec des jeunes des actions de lobbying autour d'enjeux environnementaux.

 

  • Ateliers d'ancrage dans nos luttes : "Et moi, dans la lutte qui m'occupe, quelle posture je me sens de prendre : lobbyiste, contre-lobbyiste ou porteur·se d'actions collectives?"

Journée#2 - Développer votre propre stratégie de Lobbying

Samedi 8/10/22 - Namur (Mundo-N)

Journée co-organisée avec Empreintes asbl.

Au programme:

  • Découverte d'expériences de lobbying citoyen menées en Belgique (abouties et en cours):
    • CAWAB pour l'accès des PMR aux transports en commun (à confirmer)
    • Action de mobilité communale
    • Trace ton cercle (à confirmer)
    • ..;

 

  • Ateliers de travail : "J'élabore ma propre stratégie de lobbying et j'en planifie les étapes" - travail en sous-groupe pour avancer dans vos luttes respectives, avec l'appui de personnes ressources.

A la suite de ces deux journées, d'autres ateliers pourront être organisés, en fonction des demandes et besoins. L'objectif recherché est d'atteindre les influences recherchées sur les politiques publiques visées.:)

Infos pratiques

Heures : 9h-16h30

Gratuit - apportez vos piques-niques

IMPORTANT : Chaque journée est autonome : si vous ne savez pas venir à la première journée, aucun souci. Le seconde est tout à fait à votre portée!