Une année d’évaluations…

... une opportunité pour affirmer des étapes et pour en envisager de nouvelles.

Parlons du chemin parcouru ensemble et des prochaines étapes
Cette année, Periferia est impliquée dans plusieurs démarches d’évaluation : d’une part, les actions menées ces dernières années dans le cadre de l’éducation permanente ; et d’autre part, le programme Altoparlante avec ses actions et rencontres en Amérique Latine qui associent aussi des personnes et collectifs de Belgique, France, Allemagne.
Ces moments de bilan sont l’occasion de s’arrêter, de regarder le chemin parcouru, de mettre des mots sur certaines étapes, de souligner des moments-clés, d’identifier des changements plus profonds, d’identifier des graines de transformation soci(ét)ale.
Comme nous l’avions abordé dans plusieurs publications, prendre ce temps est essentiel pour envisager les suites, adopter de nouvelles postures, aborder de nouveaux sujets, tenter de répondre à des situations qui génèrent des blocages.
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Source image : Periferia

L’action associative se dessine en fonction des enjeux et contextes qui évoluent, elle doit donc aussi évoluer pour rester un pilier de défense des droits fondamentaux.
Alors, n’hésitez pas et partagez-nous vos remarques et suggestions.
Avec tous les matériaux collectés, nous formulerons début 2026 nos nouvelles lignes d’action pour l’avenir, non seulement en Belgique via un nouveau programme en éducation permanente, mais aussi dans de nouveaux liens avec l’Amérique Latine et pourquoi pas avec d’autres pays et continents.

Contribuez à ces réflexions en partageant vos retours sur nos actions et productions, ainsi que vos remarques et idées via contact@periferia.be

Si vous faites partie d’une organisation avec laquelle nous avons collaboré directement, vous pouvez aussi utiliser le formulaire suivant : 

Retour sur l’Assemblée Populaire contre les injustices

Les différents collectifs investis dans la dynamique Capacitation depuis 3 ans ont préparé avec la Fondation pour le Logement une grande rencontre le 13 et 14 juin à Grenoble : la première édition de l’Assemblée Populaire contre les Injustices.

Cet évènement de deux jours s’est traduit par une série d’actions portées et animées par des personnes vivant la galère et luttant contre l’exclusion dans leurs quartiers et leurs villes. Ainsi, environ 150 personnes d’une quarantaine de collectifs de France et de Belgique ont occupé l’espace public et ont déambulé dans les rues de Grenoble afin de porter haut et fort leurs récits et visibiliser leurs savoir-faire. L’occasion pour se rassembler et faire mouvement.

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Le vendredi nous avons organisé ensemble une conférence de presse où des porte-parole des collectifs Mon chien, Ma vie (Grenoble), Locataires Ensemble (Grenoble) et le Syndicat des IMMENSES (Bruxelles) ont porté des revendications sur le précarité, le mal-logement, les discriminations et les politiques excluantes.

Découvrez l'appel ci-dessous, en cliquant sur les pages :

Le lendemain, la journée de l’Assemblée a démarré avec une « marche du vide » qui a donné la tonalité de l’Assemblée : ensemble on dénonce la ville qui exclut tout en croisant les combats. La journée s’est poursuivie avec des causeries publiques, des projections-débats, des expositions, ainsi qu’avec une scène ouverte sur la Place St-Bruno. Retrouvez le programme ici.

Et pour refléter/concrétiser/traduire ce qu’on voyait, sentait, ressentait pendant la journée, ensemble nous avons créé un mur des revendications ! sur celui-ci ont été inscrits des mots d’enthousiasme et d’encouragement, mais aussi de colère et d’indignation.

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Un élément significatif de cette première édition a été la participation d’un grand nombre de personnes de Belgique : le Syndicat LUNe et la Concertation St Nicolas de Namur, le DAL de Liège, le DAL de Charleroi, le RWDH, de même que l’Union des Locataires Sociaux (ULS) de Molenbeek et le Syndicat des Immenses de Bruxelles. Pour elles et eux, se rencontrer avec les groupes de France a été très important et très fort, car si une chose caractérise Capacitation, c’est le fait de croiser et construire des pratiques et des liens au-delà des frontières.

Cette Assemblée Populaire contre les Injustices a généré beaucoup d'enthousiasme pour celles et ceux qui l’ont vécue ; elle a aussi permis des apprentissages dont on devra tenir compte pour les éditions à venir et pour la suite de la démarche Capacitation.

Nous continuons de faire vivre cette initiative de manière permanente, en donnant de la visibilité et en créant des espaces d’expression à ce que nous construisons au sein de Capacitation. Toujours avec et jamais sans les personnes concernées.

 

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Source images : Periferia

Syndicat LUNe & Groupe d’Action Logement

Le syndicat LUNe[1] et le Groupe d’Action Logement[2] passent à l’action contre la revente d’un bâtiment de logements du CPAS dans le quartier Saint-Nicolas

[1] Le syndicat des Locataires Uni·e·s Namurois·e·s.

[2] Groupe d’Action Logement de la Concertation du Quartier Saint-Nicolas. La Concertation du quartier regroupe 27 associations et des habitants du quartier.

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Alors que le quartier Saint-Nicolas subit un processus de gentrification, marqué par une augmentation du prix des loyers, l’expulsion silencieuse de ses habitant·e·s les plus précaires et une transformation de son tissu social, le CPAS de Namur a pris la décision de revendre au plus offrant son bâtiment situé au n°8 de la rue Saint-Nicolas. Le syndicat LUNe et les associations locales se sont mobilisés pour réagir face à cette décision.

Ce bâtiment comprenant 7 appartements, un duplex et des bureaux au rez- de-chaussée accueillait des ménages à bas revenus et l’école des devoirs du quartier. Cet immeuble était un outil d’intégration sociale à Saint-Nicolas. La vente par le CPAS sur le marché privé met donc à mal sa mission sociale au profit d’une logique financière[1]. Ainsi, elle contribue à l’éviction d’habitant·e·s des plus fragilisé.es et contribue à la montée des loyers ainsi qu’à la disparition progressive des habitant·e·s d’un quartier populaire et solidaire...

C’est pourquoi le syndicat LUNe s’est joint à l’appel du Groupe d’Action Logement de la concertation de quartier pour soutenir leur demande d’un moratoire sur la vente du bâtiment et l’étude d’alternatives de rachat à finalité sociale. A la suite de l’appel du GA Logement, de nombreuses associations sociales namuroises se sont ralliées à l’action.

 

[1] Cette décision est encouragée par les logiques d’austérité du gouvernement qui pousse les institutions publiques à vendre leur patrimoine pour masquer un sous-financement global de leurs missions…ce qui fragilise également ces institutions publiques.

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L’action : un P’tit Kawa inhabituel

Sous la forme d’un P’tit Kawa[1] spécial, et face à la presse convoquée pour l’occasion, une cinquantaine d’habitant·e·s et allié·e·s à la lutte (dont une dizaine d’associations locales) se sont réuni·e·s devant le dit bâtiment,  afin de témoigner de leur désaccord face à cette décision.

Au total, une cinquantaine d’habitant·e·s et allié·e·s à la lutte (dont une dizaine d’associations locales) se sont retrouvé·e·s devant le bâtiment avec des pancartes colorées et une banderole, préparées par le soin du syndicat LUNe pour témoigner de leur profond désaccord avec cette décision du CPAS et de sa présidence. Sur une banderole on pouvait lire «  Le logement pour les gens, pas pour l’argent », slogan qui reflétait bien leur revendication.

Ils et elles se sont munies de pancartes sur lesquelles on pouvait lire des slogans tels que «  Le logement pour les gens, pas pour l’argent ».

Une logique que les organisations locales dénoncent d’autant plus qu’il s’agit d’un bâtiment appartenant au CPAS, dont la mission première est de garantir l’accès aux droits fondamentaux, dont le droit au logement.

[1] Le rendez-vous-café hebdomadaire organisé depuis 10 ans par des habitant·e·s du quartier pour faire lien et se transmettre les infos de la vie du quartier.

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Jean-Marie, habitant du quartier et membre du syndicat LUNe :

« J’ai l’impression que maintenant, avec le nouveau palais de justice, ils veulent rendre le quartier un peu plus riche et éliminer les gens les plus pauvres. Quand je vois le prix des loyers comme il augmente... Des personnes se retrouvent à la rue ou dans des maisons d’accueil parce qu’ils n’ont pas le choix. Je me sens sans droit par rapport au logement. Quitter le quartier Saint-Nicolas, ça va être dur. Un logement, ce n’est pas juste une pièce pour dormir, c’est un lieu, un quartier où on se sent exister. Ça fait un an que je suis inscrit au Foyer namurois, sans aucune nouvelle. Dans les grandes villes, on essaie de mettre les plus pauvres à l’extérieur. Il y a énormément de gens qui cherchent, et quand je visite un logement, on est plein sur le même. »

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Ce témoignage n’est pas un cas isolé : il reflète la précarité croissante dans un quartier qui devient inaccessible à ceux qui y ont toujours vécu. La vente du n°8 de la Rue Saint-Nicolas vient aggraver une situation déjà critique. Ce processus de gentrification a d’ailleurs été démontré par l’étude de redynamisation du quartier commanditée par l’ancienne majorité communale.

Un retour officiel qui ne satisfait pas

L’action a fait écho dans la presse et a touché les décideur·euse·s de cette vente. La réponse de la présidente du CPAS, dans l’interview de la presse, n’a pas rejoint les attentes des protestataires... La vente du bâtiment est justifiée pour permettre le financements d’autres projets à vocation sociale. En outre, la présidente a déclaré que les projets qui financent la grande précarité ne pouvaient pas être mis en péril pour financer des logements sociaux. Une réponse inaudible pour les habitant·e·s et associations, qui y ont répondu par communiqué de presse, refusant d’adhérer à un discours qui antagonise les personnes précarisées entre elles.. Ils et elles ont sollicité une rencontre avec le CPAS pour trouver une issue positive à ce dossier. Malheureusement, la proposition de rencontre a été refusée. La seule perspective offerte par la présidence est que des organismes/acheteurs à visée sociale intéressés par le bâtiment adressent une offre au CPAS.

La lutte continue

Malgré ces revers, la détermination du syndicat des Locataires Uni·e·s Namurois.es et des d’associations qui veillent à l’accès au logement pour tous·tes dans le quartier reste robuste. Ensemble, il et continue à dénoncer ces injustices et tente de trouver des solutions pour préserver le quartier et ses habitant·e·s.

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Source images : Periferia

Une assemblée populaire contre les injustices les 13 et 14 juin à Grenoble

Depuis plusieurs mois, dans le cadre de la démarche Capacitation, des collectifs de France et de Belgique s’organisent pour fabriquer ensemble un grand moment de rassemblement des luttes et de visibilisation des galères, mais aussi des victoires, de ce qui existe, de celleux qui sont au quotidien engagé·e·s dans des combats pour dénoncer, occuper, faire autrement. Ce moment, ce sera l’assemblée populaire contre les injustices, qui aura lieu à Grenoble les 13 et 14 juin prochain.

Rappelez-vous, on vous en parlait déjà au retour de la plénière d’avril 2024 alors que l’assemblée n’était encore qu’une idée : https://periferia.be/pleniere-capacitation-paris/.

Cette année, l’assemblée se tiendra à Grenoble, dans le quartier Saint-Bruno mais aussi d’autres lieux de Grenoble. Le but ? Se rendre visible dans l’espace public, l’occuper dans la lutte et la joie, construire un mur de revendications, être ensemble dans un rassemblement local pour faire des liens entre nous et montrer la puissance du collectif.

Le programme, la logistique, la mobilisation & la communication autour de cette assemblée sont en construction au quotidien grâce à différents groupes de travail au sein de la démarche capacitation. Comme toujours : on fabrique ensemble, on décide ensemble, on programme ensemble.

Sur place le samedi 14 juin : un mur des revendications, des causeries publiques, une scène ouverte contre les injustices, un plateau-radio, des projections, expos, etc… et tout autre chose.

Plus d’infos ? Voir appel ci-dessous :

1ère assemblée populaire contre les injustices

Grenoble, vendredi 13 et samedi 14 juin 2025
- Texte d’appel -

Nous voulons mettre en lumière nos expériences et nos colères face aux villes qui excluent et à la précarité sous toutes ses formes.

Nous imaginons un mouvement qui s’ancrera dans la durée, à chaque fois dans une ville différente, avec une première Assemblée populaire contre les injustices à Grenoble. 

Nous sommes des personnes de différentes villes de France et de Belgique, vivant la galère, engagées dans des groupes qui luttent au quotidien contre l’ex-clusion. Dans les quartiers, dans les villes, nous portons des récits, des combats et des savoir-faire trop souvent invisibilisés. Nous refusons les discours qui nous étiquettent, nous divisent et nous rabaissent.

Depuis maintenant 2 ans, nous développons avec la Fondation pour le Logement une autre manière de faire visant à mettre les personnes concernées, nous, au centre de tout.

D’où que l’on vienne, on est d’ici. Nous (re)prenons notre place !

Nous voulons nous rencontrer, nous rassembler et faire mouvement. Affirmer que nous sommes capables d’inventer d’autres manières de faire. C’est précisément parce que nous subissons la précarité et les discriminations que nous pouvons faire bouger les lignes !

L’Assemblée populaire investira l’espace public pour parcourir la ville, dénoncer les bâtiments laissés vides, mettre en lumière les initiatives qui font sens. Nous serons là pour soutenir celles et ceux qui s’organisent localement pour se faire entendre et accéder à leurs droits.

Cet événement prendra la forme d’une marche suivie d’un rassemblement sur une place, qui montrerait qui nous sommes, mettrait en voix nos colères mais aussi nos initiatives, nos luttes, nos fiertés et nos raisons d’espérer.

Cette Assemblée existera grâce aux collectifs et aux personnes qui la feront vivre.

Nous espérons que vous pourrez vous joindre à l’aventure !

assemblee.populaire@parlonsengrenoble.org

Action Logement Belgique

Du 29 mars au 6 avril c’était la semaine d’Action Logement : un mouvement qui mobilise partout en Belgique pour le droit au logement.  Periferia y a participé à Bruxelles et à Namur, on vous raconte.

L’Action Logement (anciennement Belgian Housing Action Day) s’est mobilisée dans les grandes villes belges pour la 5ème année consécutive afin de défendre le droit au logement.

Il s’agit d’une « alliance nationale d’associations et de collectifs actifs dans la santé, la lutte contre la pauvreté, le droit à la ville et le droit au logement » qui s’oppose à la marchandisation du logement, à la fatalité du non- et du mal-logement. Elle veut envoyer un signal fort pour rappeler que les injustices de logement sont bien des choix politiques et sociétaux.

Du coté de Periferia c’était l’occasion de soutenir l’appel belge à travers son implication avec les deux collectifs : l’ULS et LUNe, autour du droit au logement.

L’Union des Locataires Sociaux (ULS) de Molenbeek L’ULS, ce sont des locataires de logements sociaux organisé·es pour dénoncer des situations de logement indignes. Au travers d’actions collectives dans l’espace public, de rencontres avec d’autres groupes concernés et de l’interpellation des décideurs (bailleur social et politiques), le groupe milite activement pour comprendre et dénoncer les mécanismes qui empêchent le droit à un logement digne pour tous·tes.

Ainsi, les locataires de l’ULS se sont rendu·es pour la troisième année consécutive à la manifestation d’Action Logement, le dimanche 6 avril à Bruxelles.

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Source image : Periferia

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Pour le groupe, descendre dans la rue pour visibiliser sa propre lutte et au même temps soutenir celle d’autres personnes et collectifs concernés par le mal logement et le non logement, est un acte porteur de sens. Cette action leur a permis d’exprimer leur frustration, de crier leur colère et de manifester l’espoir pour que les choses changent. En rejoignant cet appel à la mobilisation, les membres de l’ULS exercent leur pouvoir citoyen afin de sortir de l’impuissance politique à laquelle iels sont souvent confronté·es dans leur militance.

Pour l’ULS et les autres collectifs présents, cette journée de mobilisation s’est terminée avec des prises de paroles, de la musique et de la joie. Rejoignez-nous pour renforcer le droit au logement pour tou·s·tes, Rendez-vous en 2026 !

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LUNe, c’est le syndicat des Locataires Uni·e·s Namurois·e·s. Ses membres ont profité de ce moment clé de l’Action Logement Belgique pour organiser son lancement officiel lors d’une après-midi conviviale dans le quartier Saint-Nicolas à Namur, le samedi 19 avril.

On vous avait parlé de LUNe dans la dernière newsletter, donc vous savez déjà qu’il s’agit d’un syndicat créé par et pour les locataires de Namur (avec le soutien de propriétaires occupant·e·s), à l’initiative des habitant.e.s du quartier Saint-Nicolas avec le soutien d'associations locales. Il s’est créé en réponse à la crise du logement qui met en péril de nombreu.x.ses locataires en peine à trouver des logements décents à des prix accessibles. Leur objectif est de défendre ensemble les droits des locataires en interpellant directement les responsables sur des situations concrètes. C’est aussi et surtout l’idée de renforcer la solidarité locale et la résistance collective car le logement est bien une question politique !

Donc samedi dernier, c’était l’occasion pour les membres de LUNe de parler de leur cause, de dire comment le syndicat est né et comment il s’organise pour défendre le droit au logement à Namur.

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Dès 15h, iels ont déployé un stand d’info et d’inscriptions pour les futurs membres dans la rue Ponty (une rue qui a été piétonnisée grâce au groupe roulotte, un autre groupe d’action du quartier). Cela leur a permis de s’ouvrir à la ville et de s’agrandir en permettant à de nouveaux membres de les rejoindre. D’ailleurs, si vous aussi vous désirez soutenir le droit au logement à Namur, vous pouvez le faire en suivant leur page ici. De cette manière vous pourrez aussi suivre leurs nouvelles, leurs actions et, on l’espère, leurs victoires. Vous aurez même bientôt l’occasion de vous inscrire en ligne tant que membre (alli·é·e ou acti·f·ve).

Ensuite, en début d’après-midi, le film « Révolution urbaine » réalisé par des habitant·e·s du quartier a été projeté dans le local de quartier où se tiennent les réunions bimensuelles de LUNe. Le documentaire aborde les enjeux de gentrification du quartier.

Vers 16h Jean-Louis, un membre de LUNe a pris la parole, devant la presse pour présenter LUNe officiellement :

« Trop souvent nous nous sentons seuls face aux problèmes de logement : loyers trop élevés, logements en mauvais état, manque de respect ou de dialogue avec les propriétaires. Être ici, c’est dire que ça suffit. C’est un acte de solidarité et d’engagement ».

Un moment collectif émouvant et impactant pour les membres et les participant·e·s au lancement.

Avec le soutien du petit Kawa, un bar a été mis à disposition de l’événement en parallèle des activités afin de soutenir LUNe financièrement. En fin de journée, le Rassemblement Wallon du Droit à l’Habitat (RWDH) a pris part à l’événement en facilitant une assemblée populaire sur le droit au logement à Namur où une vingtaine de personnes (habitant·e·s, membres d’associations et de collectifs) ont pris place autour de la table.

Le lancement de LUNe s’est révélé être un joyeux succès. Rassemblant une cinquantaine de personnes dans une ambiance conviviale et engagée sous le soleil namurois pour réclamer une ville plus juste.

« On ne demande pas la lune, juste un logement décent et abordable pour tou·s·tes à Namur ».
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Source images : LUNe

L’accueil du bas à Magdala

Le livret "L'accueil du bas à Magdala" est le fruit d'une collaboration d'une année avec l'association lilloise, Magdala. L'accueil de jour à Magdala, c'est avant tout un espace géré par et pour les personnes en situation de grande précarité.

C'est à travers le récit collectif de Danièle, Juliet, Mathias et bien d'autres, que nous découvrons de quelle manière a été mis en place l'accueil de jour chez Magdala à la suite de l'arrivée du COVID qui a bouleversé toute l'organisation du centre.

En plus des témoignages, viennent s'ajouter les flamboyantes aquarelles de Kat Dems qui ont fait l'objet d'une exposition au centre d'accueil. L'illustratrice a travaillé à partir des récits des narrateur·ice·s afin de raconter l'histoire du centre de jour auto-géré.

 

Source image : Periferia

Union des Locataires Sociaux (ULS) de Molenbeek – Nouveautés sur les mobilisations autour du droit au logement

La sortie du film documentaire « Alerte à Molenbeek », a été l’occasion pour l’Union des Locataires Sociaux (ULS) de visibiliser plus largement son combat tant au niveau de la Commune de Molenbeek, que de la Région de Bruxelles Capitale ainsi qu’en dehors de la Belgique !

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Source image : Periferia

« Alerte à Molenbeek » a été projeté pour la première fois le 17 septembre dernier à la Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale de Molenbeek. Y ont été convié·es le bailleur social (Logement Molenbeekois), les travailleur·euses communaux, les associations du quartier ainsi que les habitant·es molenbeekois·es. Les échanges qui ont suivi la projection ont permis de confronter le Logement Molenbeekois à son inaction face aux problèmes de mal logement de ses locataires. Ce moment a également été une invitation à travailler main dans la main entre bailleur et locataires, pour imaginer des solutions concrètes adaptées aux besoins des locataires.

Ensuite, de manière à mobiliser davantage d’habitant·es pour rejoindre le combat, l’ULS a décidé de diffuser le film dans les différents sites de logement sociaux et auprès d’associations travaillant avec des locataires à Molenbeek et à Anderlecht. Les images du film suscitent des discussions enrichissantes avec les autres locataires vivant des situations identiques et nous confirment que la problématique du mal logement dépasse bien l’échelle de notre quartier. Les réactions aux images dénonciatrices du film réitèrent la nécessité d’agir ensemble et massivement dans le but de créer un rapport de force favorable aux locataires sociaux bruxellois·es.

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Source image : Periferia

Un autre moment marquant pour le groupe a été la projection-débat qui s’est tenue au cinéma Nova, à la mi-novembre, et qui a rassemblé environ 150 spectateur·ices. L’évènement a été co-organisé avec le Réseau Bruxellois du Droit à l’Habitat (RBDH) et la Fédération Bruxelloise Unie pour le Logement (FéBUL), avec qui nous avons aussi rédigé une carte blanche. Celle-ci a pour but d’attirer l’attention des politicien·nes de la région bruxelloise ; on y dresse un état des lieux de la situation du logement dans notre ville et on leur demande d’agir rapidement.

L’aventure de l’ULS se poursuit au-delà de la Belgique et amène le groupe à Lyon et à Lille. Ces deux échanges transfrontaliers ont été l’occasion d’aller à la rencontre d’autres collectifs d’habitant·es engagé·es (Collectif de Roubaix ou encore l’Atelier Populaire d’Urbanisme du Vieux-Lille) et de les soutenir dans leur combat pour le droit à la ville et au logement digne.

Ce sont des moments où l’on croise nos manières d’agir et de faire collectif ainsi que des opportunités pour tisser des liens de solidarité et de résistance.

Ce sont la preuve qu’on n’est pas seul·es.

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Source images : Periferia

Enfin, dans une volonté de continuer à s’organiser localement, l’ULS met en marche un moment de mobilisation avec d’autres unions de locataires sociaux. L’intention étant de formuler des revendications communes à apporter ensemble lors du Housing Action Day, le 6 avril prochain, à Bruxelles.

Première réunion d’un futur syndicat de locataires dans le quartier Saint-Nicolas à Namur

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Source image : Periferia

Le 18 décembre en soirée, Periferia a animé la première rencontre du futur syndicat de quartier Saint Nicolas ! Cette rencontre a rassemblé en toute convivialité une quinzaine de locataires du quartier Saint-Nicolas à Namur. L’intention : se retrouver autour de différentes problématiques quotidiennes liées au logement dans le quartier et trouver des pistes de solutions collectives.

Cette rencontre fait suite à une mobilisation de plusieurs semaines portée par Periferia en partenariat avec différent·e·s acteur·ice·s du secteur associatif et médical du quartier (la Maison Médicale des Arsouilles et l’asbl Coquelicot). Ainsi, sur l’impulsion de certain·e·s habitant·e·s faisant remonter de nombreux problèmes liés aux questions de logements et une envie d’agir, Periferia et ses partenaires sont allés toquer à la plupart des portes du quartier pour rassembler plus largement les personnes concernées. Cette démarche est notamment inspirée du community organizing, que d’autres groupes de locataires utilisent également, notamment à Charleroi. En tout, c’est à plus de 400 portes que nous avons frappé, pour une trentaine de réponses et une vingtaine de locataires intéressé·e·s !

Lors de cette première réunion, les locataires du quartier se sont rencontré·e·s ou retrouvé·e·s dans une ambiance chaleureuse. Iels ont pris conscience de leur liens de voisinage avec amusement puis ont échangé sur les différentes situations problématiques de logement. Le groupe s’est rendu compte de la nécessité de s’organiser pour résoudre ou améliorer ces situations de manière collective et solidaire.

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Source image : Periferia

Les problématiques principales qui ont émergées étaient notamment :

  • L’insalubrité et notamment une mauvaise isolation, des loyers trop cher, des propriétaires peu réacti·f·ve·s , et une gestion négligente des bailleurs sociaux, laissant les locataires dans des situations délétères.

Une chose était assez claire dans cette rencontre : le besoin de sortir de l’isolement et de l’impuissance dans ces expériences perçues comme individuelles et aller vers une force de réflexion et d’action collective capable, solidaire et résiliente. Les locataires veulent responsabiliser les propriétaires et rétablir un rapport de pouvoir égalitaire grâce au groupe.

Aussi, une prise de conscience s’amorce sur des problèmes plus structurels dans le quartier ; le manque de logement sociaux et leur gestion inadéquate, l’augmentation des loyers et les difficultés d’accès au logement pour les habitant·e·s les plus précarisé·e·s et vulnérables socialement, la disparition des commerces de proximités, etc. Le quartier semble de moins en moins adapté à certain·e·s de ses habitant·e·s qui en forment pourtant son identité.

Riche d’échanges, d’humour et de solidarité, la rencontre a éveillé un sentiment collectif d’encapacitation[1] sur ces enjeux. Le groupe a dégagé ses premiers objectifs pour s’organiser et a fixé une prochaine rencontre en janvier.

Le ton est donné dans le quartier populaire de Saint-Nicolas pour une justice sociale menée par et pour ses habitant·e·s.

 

[1] L’encapacitation est un processus par lequel une personne ou un groupe reprend du pouvoir par rapport à une situation où celui-ci est en défaveur dans le rapport de pouvoir en place. Cela participe à la résolution de rapports de dominations et vise à atteindre plus d’égalité dans les rapports sociaux, ici entre locataires et propriétaires.

n.f. Processus par lequel une personne ou une collectivité se libère d’un état de sujétion, acquiert la capacité d’user de la plénitude de ses droits, s’affranchit d’une dépendance d’ordre social, moral ou intellectuel.(date de la publication : 18/12/2005 - éd. commission générale de terminologie). https://langue-francaise.tv5monde.com/decouvrir/dictionnaire/e/encapacitation

 

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Source image : Periferia

Do Agora Yourself !

Agora.Brussels, c’est une histoire étonnante et audacieuse, une expérience qui a redonné une nouvelle tonalité à la démocratie en Région bruxelloise… et au-delà.

Pendant 5 ans, des citoyen·nes ont créé un mouvement et conçu une autre manière de mettre en œuvre leurs droits politiques : avec un élu, ils et elles ont permis que des propositions d’assemblées citoyennes soient débattues au sein du Parlement.

Un parcours incroyable qui s’est arrêté lors des dernières élections car il s’agissait bien d’une expérimentation pour montrer qu’une autre manière de faire politique était possible.

Si l’expérience s’est arrêtée, la démarche est toujours là et la publication que nous vous partageons en est le résultat. Arriver à raconter cette aventure d’un mouvement, d’assemblées citoyennes et de vie parlementaire a été une véritable recherche collective : recherche des bons mots et de la bonne structure, recherche aussi du sens précis de chaque étape.

Le résultat, c’est un document co-écrit, co-construit, dans lequel des dizaines de personnes se sont impliquées pour raconter, transmettre et donner envie à d’autres citoyen·nes de faire valoir leurs droits politiques.

Découvrez ici la publication et, si vous le souhaitez, la page https://www.agora.brussels/

Vous souhaitez commander la publication papier au prix de 25€ ?

Vous pouvez commander la version papier de la publication Do Agora Yourself ! via notre formulaire en ligne. Veuillez nous renseigner vos informations personnelles telles que votre nom et si besoin, en cas de livraison, votre adresse.

À noter qu'il est aussi possible de commander un exemplaire de la publication en version néerlandaise (dans la limite des stocks disponibles).

La publication Agora est aussi disponible en néerlandais !

"Do Agora Yourself", een praktische gids om projecten in burgerparticipatie vooruit te helpen

De vzw Agora.Brussels is niet meer. Maar wie wil kan zich inspiratie opdoen om het gelopen traject. Ziehier daartoe:

"Do Agora Yourself", een praktische om projecten in burgerparticipatie vooruit te helpen.

Vertrekkend van het hart van deze beweging, volg een groep burgers die campagne voerden, een verkozene bekwamen, een burgerassemblée georganiseerde et de resulterende voorstellen van Brusselaars verdedigde in het Brussels parlement. Doorloop zes jaar van dit zowel op menselijk als démocratisch vlak gewaagde avontuur. Met de kritische blik van vzw Periferia et enkel Belgische academici. 

Projection du film : « Alerte à Molenbeek »

Periferia, la maison de quartier Bonnevie et l'association La Rue, vous invitent à la projection du film "Alerte à Molenbeek", le mardi 17 septembre, de 18 à 20h. Il s'agit d'un film réalisé par la réalisatrice Joana Salles avec la participation des locataires du logement social. Cette projection est gratuite et elle sera diffusée à la Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale (4 rue Mommaerts, Molenbeek-Saint-Jean).

Le film retrace le parcours du groupe ULLS depuis sa création en 2022, qui se sont rassemblés pour questionner la gentrification en cours dans leur quartier mais aussi pour faire valoir leur droit à un logement digne.

Le programme de la soirée :

  • 18H-18H15 : Accueil
  • 18H15-18H30 : Présentation
  • 18H30- 19H : Projection du film
  • 19H - 20H : Moment convivial et discussions

Rencontre UniPopIA – La Fourchette accueillie par Terrain d’Entente 

Retour d’un weekend sur le thème de la précarité et de l’alimentation

Des collectifs et des personnes en galère investies dans des actions pour l’accès à l’alimentation se sont réunies le dernier week-end d’avril, à Saint Etienne, afin d’échanger sur leurs pratiques et partager leurs victoires et leurs difficultés.

Le collectif Terrain d’Entente est actif dans la ville de Saint Etienne et a accueilli les groupes venus de France, de Belgique et de Bolivie. Pendant le weekend, nous avons alterné entre des moments d’échange et de convivialité, notamment grâce aux repas délicieux et généreux cuisinés collectivement avec les bénévoles de la cantine solidaire de Terrain d’Entente !

C’est à partir d’expériences locales autour de quatre thématiques que nous avons questionné les liens entre alimentation et précarité :

  • La distribution alimentaire: à partir de l’expérience de Cœurs Résistants à Rennes, nous nous sommes interrogé·es sur les moyens pour démocratiser l’accès à l’alimentation et sortir des logiques de charité.
  • Les cuisines et cantines solidaires: ces expériences se développent en ville comme en campagne pour nourrir des personnes et des territoires mais à quelles difficultés font-elles face ? Qui cuisine et qui mange ? Des membres de la Cantine sociale et solidaire de Cavaillon ont nourrit ces réflexions.
  • Les liens à la terre: l’expérience de Coopsol à Saint Etienne nous a montré l’importance de reconnaître et soigner le travail de celles et ceux qui produisent des aliments de qualité et les mettent à disposition des publics précaires.
  • Les caisses de solidarité alimentaire: ce sont des initiatives locales conçues pour rendre accessibles des produits alimentaires de qualité aux personnes avec des revenus modestes tout en soutenant celles et ceux qui les produisent et les distribuent.

Sans chercher de réponses immédiates ou concrètes aux questions posées, le fait de se réunir permet aux collectifs de repartir avec de nouvelles énergies. Se retrouver est un moyen pour tisser des liens, s’inspirer d’autres manières de faire et d’être et ainsi d’imaginer des chemins pour avancer ensemble.

Pour continuer à croiser nos regards et nos récits, les groupes souhaitent poursuivre les échanges via de plus petites rencontres. De cette manière nos collectifs se renforcent.

« Et si on passait de la charité au droit ?

Qu’il n’y ait plus « celui qui donne » et « celui qui reçoit »

Que le droit à une alimentation digne et choisie

Devienne une clé pour passer de la survie à la vie »

 

Extrait de la saynette réalisée par le groupe La Fourchette sur la violence alimentaire.

Rencontre du groupe « Actions logement » à Montpellier

Cet article possède du contenu en lien à la FAP, retrouvez plus d'informations sur cette page.

En mars 2024, des collectifs de France et de Belgique qui travaillent sur les enjeux du droit au logement et engagés dans la démarche Capacitation avec la Fondation Abbé Pierre, ont été accueillis par Luttopia à Montpellier pour réfléchir et dessiner différentes manières de visibiliser, soutenir et renforcer l’action collective autour du logement.
Luttopia, c'est un collectif qui depuis 2014 a occupé plusieurs bâtiments publics et accueilli des centaines de personnes et familles. En 2021, Luttopia se structure en association et s'engage dans une nouvelle étape : poursuivre l'accueil de personnes en galère via des conventions d'occupation. Une expérience significative pour accueillir cette rencontre autour d'actions pour le logement.

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Parmi les thématiques abordées lors de cette rencontre, celle de l’(in)occupation des lieux est apparue comme étant centrale. C’est ainsi que les collectifs ont eu l’envie de se saisir des « Marches du vide », déjà expérimentées à Namur et dans d’autres villes de Wallonie, comme outil de sensibilisation au droit au logement et de lutte contre le vide locatif à une échelle locale. Il s’agit de promenades guidées dont l’idée est de repérer la vacance immobilière afin de la questionner et la dénoncer.  De cette manière, ce dispositif met en lumière les dimensions politiques, sociales et légales liées à cette problématique dans nos territoires.

Au-delà de la découverte des expériences des un·es et des autres, il est apparu évident de voir comment le groupe pouvait aider Luttopia à faire face à un contexte local complexe : la convention d’occupation signée avec la Mairie de Montpellier prenait fin le 4 juin et l'association n’avait reçu aucune nouvelle proposition de lieu pour poursuivre ses activités d'accueil de jour et d'hébergement. La rencontre est alors devenue un espace de brainstorming collectif où personnes concernées, associations et professionnel·les (de Montpellier, d'autres villes françaises et belges) ont imaginé des pistes d'action pour que Luttopia puisse poursuivre ses actions.

Aujourd'hui, après plusieurs semaines de mobilisations et d'actions, Luttopia vient d'obtenir une prolongation de la convention d'occupation des lieux jusqu’à l’été 2025 ! Une petite victoire pour que l'accueil continue, même si elle reste de court terme et continue de poser la question de la pérennité des actions d'un collectif reconnu !!! Mais aussi, de nombreuses autres initiatives - à Montpellier et dans d'autres villes - qui développent des alternatives pour des solutions de logement et d'accueil pour tou·tes.

Des politicien·nes en visite chez des locataires du logement social à Molenbeek

En octobre 2023, dans le cadre de la troisième Journée  des Quartiers Populaires, nous avons organisé un débat politique sur les enjeux du logement et de la gentrification à Bruxelles où des partis politiques régionaux ont pu réagir à des interventions d’habitant.es des quartiers populaires. Ça a été l’occasion pour les membres de l’Union des Locataires du Logement Social de Molenbeek (ULLS) d’exprimer des revendications concernant l’amélioration de leurs conditions de vie dans les logements sociaux où ils et elles habitent: stopper l’indexation des loyers, réduire les problèmes liés à la mauvaise isolation et au manque d’entretien des bâtiments, réduire les listes d’attente pour obtenir un logement, construire de plus grands logements …

Parmi les demandes du groupe, une invitation a été adressée aux politicien·nes pour passer une après-midi dans des logements insalubres afin de discuter avec les locataires des réalités qu’ils et elles vivent.

Ainsi, le 10 février passé, les membres de l’ULLS ont donné suite à cette demande en  accueillant chez elles et eux 6 politicien·nes : Martin Casier du PS, Latifa Aït-Baala du MR, Françoise de Smedt du PTB, Michael Vossaert de Défi, Safouane Akremi de Vooruit et Pierre-Yves Lux d'Écolo.

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Cette journée a démarré par un café de bienvenue chez une habitante de la rue Delaunoy où les locataires et les politicien·nes ont pu faire connaissance et commencer à échanger entre elles et eux. Le groupe s’est ensuite mis en route vers l’ensemble de tours à la rue De Roovere (près de l’arrêt de métro Beekkant) en s’arrêtant sur le chemin devant d’autres sites de logements des rues Decock, Saint Lazare et Machtens. Sur le site de la rue De Roovere, une autre locataire nous attendait pour nous faire part de son indignation face à la lenteur avec laquelle le Logement Molenbeekois intervient pour résoudre les grands problèmes d’humidité dans son immeuble qui nuisent à la santé des familles. La visite s’est terminée avec un repas collectif chez une autre locataire rue de l’Accord.

En interpellant de cette façon les partis politiques régionaux, l’Union des Locataires du Logement Social de Molenbeek espère que les revendications portées par ses membres seront entendues et prises en compte dans la prochaine législature. D’ici là le groupe de locataires continuera à se mobiliser afin de faire valoir leur droit à un logement digne.

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Renforcer nos capacités

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Au cours du dernier trimestre, les collectifs engagés dans la démarche Capacitation avec la Fondation Abbé Pierre se sont organisés en groupes de travail pour avancer sur 3 chantiers :

  • Se former ensemble en échangeant ses pratiques sur différentes questions ;
  • Se rendre visibles pour être davantage écouté·e·s et reconnu·e·s ;
  • Identifier des actions logement pour faire évoluer la question du mal-logement.

Chaque groupe mène des rencontres et développe des actions, tout en veillant à produire des éléments à partager avec les autres groupes et dynamiques lors des rencontres plénières. La prochaine se déroulera au premier semestre 2024.

Retrouvez les étapes précédentes de cette démarche sur cette page.

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Source Image : Arnaud Bilande

Pour rappel, la démarche Capacitation associe des groupes français et belges de personnes en galère, ainsi que des personnes des différentes directions et équipe de la Fondation Abbé Pierre. Toutes veulent faire évoluer leurs pratiques individuelles et collectives pour « mieux faire ensemble ».

Nous mettons ici le focus sur deux rencontres qui se sont passées en novembre et décembre.

Comment se rendre visible ?
Rencontre à la Fondation Abbé Pierre à Paris les 8 et 9 novembre 2023

Nous étions une quinzaine de personnes de différents groupes et de la Fondation Abbé Pierre.

Pour aborder l’idée de se rendre davantage visible, nous sommes partis de nos expériences. Chaque collectif et équipe de la fondation a partagé une expérience où il avait cherché à donner de la visibilité à une action, une situation, une revendication… Ensemble, nous avons analysé ces expériences sur la base de quelques questions :

  • Quel est le message? son contenu?
  • S'agit-il d'information, de valorisation d'une pratique, d'une dénonciation ou interpellation?
  • À qui ce message est-il adressé
  • Quel est son objectif, l'impact recherché?

Ensuite, l'équipe de l’association Vox Public nous a aidé·es à expérimenter la rédaction d’un communiqué de presse, la réalisation d’interviews vidéos ou d’une émission radio.Cela nous a décidés à nous engager dans la production de courtes vidéos, podcast pour nous raconter de manière plus publique, en nous adressant à d'autres qui ne nous connaissent pas.

Petit à petit, nous avons développé des références communes, en veillant à la clarté des messages et de leurs destinataires, en se fixant des objectifs atteignables. Cela nous a également permis d'envisager l'organisation d'un événement annuel de grande ampleur pour être davantage visibles tous ensemble.

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Source image : Benjamin Sourice

Accueillir et être accueilli·e
Échanges de pratiques avec l’association Magdala à Lille, les 6 et 7 décembre 2023

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Source image : Periferia aisbl

Début décembre, des groupes français impliqués dans différents lieux d’accueil de personnes sans-abris se sont réunis à Lille pour échanger sur leurs pratiques, leurs postures et les défis rencontrés dans leurs lieux respectifs. De Montpellier à Valenciennes, en passant par Grenoble, Toulouse, Strasbourg et Lyon, il s’agit de « refuges », de « cocons » ou de « lieux de passage » selon les expressions, mais qui tous cherchent à mettre en œuvre un « accueil inconditionnel ». Ces deux mots – accueil et inconditionnalité – ont tissé la toile de fond de deux jours de partages d’expériences et de questionnements, parfois sans réponse mais jamais sans intérêt.

Cette rencontre « Capacitation » a donné lieu à de riches échanges entre « accueillant·es » et « accueilli·es », questionnant d’ailleurs ces deux catégories, loin d’être hermétiques. En effet, nous étions reçu·es par Magdala, un lieu d’accueil lillois comprenant un espace auto-géré, et où les accueilli·es deviennent donc des accueillant·es une ou plusieurs fois par semaine. À partir de la visite de cet espace, beaucoup de questionnements ont traversé le groupe :

  • « Faut-il être professionnel·le pour accueillir ? »
  • « Quelles responsabilités viennent avec le statut de bénévole ? »
  • « Est-il possible de créer des relations tout à fait égales entre salarié·es et bénévoles / accueilli·es ? »
  • « Qui a la clé ? »
  • « Comment transmettre l’histoire et l’organisation d’un lieu ? Et qui décide de cette organisation ? »

Les 2 jours de rencontres ont également permis d’aborder des sujets variés et parfois difficiles, tels que l’accueil de personnes avec leurs addictions, ou la gestion de conflits dans des lieux collectifs. Si ces grands enjeux ne peuvent être résolus le temps d’une discussion, il s’agissait d’une première étape dans une réflexion collective sur l’accueil que souhaitent mener les différents groupes présents.

On se retrouve dans les prochains mois dans une autre ville, pour poursuivre les échanges et continuer de créer ces ponts entre accueilli·es, accueillant·es, et faire de nos territoires des lieux d’accueil inconditionnel.

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Source image : Linda Flecq

De nouveaux liens et messages Altoparlante

L’année 2023 a vu de nombreuses personnes en lien avec les espaces Altoparlante assumer de nouvelles initiatives et organiser des rencontres qui ont permis et continuent de permettre d'échanger, d'approfondir ensemble nos chemins de transformation soci(ét)ale, d'inspirer...

Tout au long du mois de décembre, le calendrier d'inspiration Altoparlante partage des messages formulés par les participant·es de ces différentes rencontres. Retrouvez-les sur instagram ou sur la page Altoparlante.

Ci-dessous quelques photos des dernières rencontres:

L’énergie jeune et féminine pour la transformation sociale - Medellín, Colombie - Octobre 2023
avec des jeunes de Colombie, d'Allemagne, du Salvador, de Costa Rica, d'Uruguay et de Bolivie

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Source image : Anahí Machicado

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Réaliser des interviews sur "qu'est ce que l'énergie jeune pour moi ?"
(disponibles sur Instagram)
Source image : Anahí Machicado

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Prendre soin de soi pour veiller à un autre futur - Cochabamba, Bolivie - Octobre 2023
avec des enfants et mamans du Village SOS

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Se (re)connaître et partager

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S'exprimer via le hip hop

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Les mamans découvrent ce que leurs enfants adolescents ont choisi de représenter pour le monde qu'elles / ils veulent habiter

« Le monde que nous voulons habiter » invite « la ville que nous voulons » - La Paz, Bolivie - Octobre 2023

avec des jeunes de Cosecha Colectiva, Chola Contenta et de Lima (Pérou)

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Une vue de La Paz
avec (à droite sur la photo) El Alto qui surplombe la ville depuis l'altiplano

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Une communauté paysanne aux marges de la ville de La Paz qui vit du maraichage (sans pouvoir utiliser l'eau du barrage voisin car elle est réservée aux gens de la ville)

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"Ce que j'ai vu, ce que j'ai senti, ce que j'ai fait lors de ces visites à La Paz et El Alto.
Comment je me situe et ce que je veux apporter à ce monde que nous voulons habiter."

Source image : Angela Guerra

Inviter de nouveaux collectifs pour préparer "la ville que nous voulons" - Lima, Perou - Novembre 2023
avec des jeunes de 21 collectifs et organisations de Lima

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Une visite de jardins collectifs à San Juan de Miraflores (Lima)... une oasis de verdure dans un contexte quasi sans eau !

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Pour commencer la rencontre "La ville que nous voulons", chaque collectif prépare sa manière de se présenter

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La rencontre "La ville que nous voulons" avec plus de 20 collectifs et organisations de jeunes

Source images : Periferia aisbl

Vers une gestion partagée du nouveau Centre de quartier de la Gare de l’Ouest

Depuis quelques mois, Periferia accompagne la commune de Molenbeek dans une réflexion sur la gestion du centre de quartier qui verra le jour à côté de la gare de l’ouest à la rentrée prochaine. Ce centre comprendra des locaux sportifs, associatifs, polyvalents et un petit espace de restauration. En s’inspirant du CLT et du Centre Communautaire Maritime de Molenbeek, l’objectif est de construire un modèle basé sur une gestion conjointe d’habitant·es, d’associations et de la commune. D’ici à la fin des travaux (le centre tant en construction), Periferia va ainsi accompagner la mise en place d’un groupe porteur, qui comprend à la fois des habitant·es du quartier, des associations qui y sont actives, et des représentant·es politiques et de l’administration molenbeekoise. Ce groupe aura pour mission de définir ensemble le fonctionnement du futur centre (quelles associations occuperont les locaux, quels horaires d’ouverture seront mis en place, quelles possibilités d’accès aux salles pour les habitant·es…) et de rédiger les statuts de l’ASBL gestionnaire du lieu.

Ce 29 novembre, Periferia a animé la Commission de Quartier du contrat de quartier Autour du Parc de l’Ouest, pour laquelle l’objectif était double :

  1. Présenter le projet de centre et le processus menant à une gestion collective ;
  2. Identifier des premières personnes et associations désireuses de prendre part au groupe porteur.

Cette soirée a également permis un premier échange entre les personnes présentes concernant les besoins et envies pour le centre (en termes d’activités, d’équipements…) et d’identifier les potentiels mais également les risques pressentis : des premiers pas pour prendre conscience des différents point-de-vue des personnes présentes, mais également des endroits où tous·tes se rejoignent.

Nous voilà donc parti·es pour un processus qui durera jusqu’à septembre prochain. Merci à toutes les personnes présentes ce soir-là. Nous avons été heureuses d’ouvrir le champ des possibles et nous nous réjouissons de continuer sur cette lancée !

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Source image : Periferia aisbl

Vous êtes une association active dans le quartier de la gare de l’Ouest, ou un habitant·e du quartier et vous êtes intéressé·e de rejoindre la réflexion collective sur le futur centre de quartier ? Il n’est pas trop tard, contactez-nous pour être tenu·e au courant des prochaines étapes !

Vous pouvez retrouver les informations concernant ce projet, à cette adresse.

Un accueil de jour revisité 2.0

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Source image : © Kat dem’s

Magdala, vous connaissez ? C’est un espace d’accueil de jour pour personnes en situation de grande précarité situé à Lille, dans le quartier de Wazemmes. Durant la covid, les restrictions de fréquentation du lieu ont obligé les équipes à choisir qui pourrait ou non venir prendre un café et un petit déjeuner à Magdala. Une situation insupportable pour plusieurs accueilli·es. Alors, iels se sont réunis et ont proposé à l’équipe d’ouvrir un 2e espace : l’accueil du bas, dont iels assumeraient l’organisation et le suivi… en auto-gestion. Et voilà l’aventure qui se lance !

Notre équipe a eu la grande chance d’aller à la rencontre de ces accueilli·es devenu·es accueillant·es et d’écrire avec elles et eux le récit de cette initiative peu habituelle. L’envie d’en faire un livre, illustré, coloré s’est rapidement imposée. Et grâce aux pinceaux et au talent de Kat, voilà qui sera bientôt chose faite. Le texte est prêt, les dessins aussi… Il ne reste plus qu’à tout assembler et passer à la presse.
Les plus chanceux·ses ont pu les découvrir lors d’une exposition début décembre. On vous en dévoile donc un peu…  et si vous êtes vraiment très curieux·ses, on vous invite à revoir leur présentation lors du dernier « Silence, on parle ! » de Charleroi.

À découvrir tout prochainement !

Une recherche populaire

Durant toute l’année 2023, Periferia a accompagné le CAPEP, une association valenciennoise d’insertion sociale et professionnelle profondément ancrée dans des pratiques de développement du pouvoir d’agir. Leur slogan : « Agitateur de potentiels »

Le projet ? Un recherche populaire ! Une quoi ? Un processus de capitalisation et transmission de savoirs populaires « chauds » (en opposition aux savoirs froids et distanciés des approches scientifiques plus répandues). Nous sommes donc repartis de l’expérience et des témoignages d’une diversité de personnes en lien avec l’association : des personnes accompagnées et anciennement accompagnées, des professionne·les, des membres de la direction, des partenaires…

Sur quoi ? Après 50 ans d’existence, le CAPEP souhaitait faire un état des lieux de leur projet fondateur : en quoi le projet et les pratiques du CAPEP favorise le développement du pouvoir d’agir ? Quelles sont les conditions de ce développement ? Par quelles postures cela est-il favorisé ? Sur quelles pratiques cela repose ?… Autant de questions que nous avons exploré durant une année, lors d’ateliers mensuels menés avec un groupe mixte de chercheurs et chercheuses populaires.

L’étude sera disponible début 2024, dans une version illustrée que l’on a hâte de vous partager.
L’envie nous titille également de capitaliser autour de cette expérience, et d’autres, pour explorer davantage la démarche d’une recherche populaire. Qu’en dites-vous ?!?

Développement pouvoir d'agir - Solenn Bihan

Source image : © Solenn Bihan

(Re)Penser le mobilier urbain au prisme du genre

Depuis plusieurs années, Periferia accompagne des groupes de jeunes femmes pour mener une réflexion sur leur place dans l'espace public. Comprendre les usages genrés de cet espace (c'est-à-dire comment notre genre conditionne notre appropriation des espaces extérieurs), c'est à la fois questionner les rôles de genre, et les décisions concrètes qui déterminent l'aménagement de nos places, nos parcs, nos rues...

Le postulat de départ de cette publication est celui là : l'espace public, et le mobilier urbain qui le compose ne sont pas neutres. En effet, l'aménagement de cet espace est issu de décisions politiques et influence notre manière de nous déplacer seule·e ou en groupe, de nous arrêter (ou non), de nous sentir bienvenu·es ou pas.

A partir de 3 jours d'ateliers menés avec un groupe de jeunes femmes à Molenbeek, cet outil pédagogique retrace les méthodologies d'animation que nous avons employées pour penser les espaces publics et le mobilier urbain au prisme du genre.

En plus du livret comprenant une mise en contexte des enjeux liant le genre et l'espace urbain ainsi que des fiches méthodologiques, un coffret d'animation reprend des cartes de jeu et d'inspiration.

 

Pour télécharger le document, cliquez sur l'image.

Atelier découverte du skate au Parc Ouest

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Source photo : Periferia aisbl

Atelier découverte du skate au Parc Ouest 🛹

Mercredi 11 octobre dernier, nous avons organisé un atelier découverte du skate pour les femmes, et plus largement, toutes les personnes sexisées* dans le quartier derrière la gare de l’Ouest (Molenbeek). L’objectif était à la fois de découvrir un sport souvent masculin, et d’occuper ensemble l’espace public, de s’autoriser à prendre de la place. Chutes, rires, un bon gouter et un instant de réflexions autour de la place des femmes et minorités de genre dans le sport et dans les parcs ont été les ingrédients essentiels de cette après-midi !

Les animatrices du collectif de skateuse Bx’Elles ont réussi à rendre le skate accessible à une trentaine de filles ce mercredi. Des plus à l’aise aux plus timides, toutes ont pu s’essayer à la ride et découvrir ce sport que l’on associe que peu aux jeunes filles et aux minorités de genre.

Nous avons organisé cet atelier avec l’ASBL Curieus et le collectif de skateuse BX’elles dans le cadre du Contrat de Quartier Autour du Parc de l’Ouest. Une de nos missions pour ce contrat de quartier est de travailler sur l’appropriation des espaces publics et futurs équipements de la commune par les jeunes en général, et les jeunes femmes en particulier. Cette après-midi skate fait donc suite à différents ateliers, et est le fruit d’une discussion avec des adolescentes du quartier sur les espaces en (non-)mixité choisie qu’elles souhaitent ouvrir.

Le nombre de participantes et le sentiment d’empouvoirement qui s’est dégagé du groupe (« je n’avais jamais osé avant » , « maintenant je sais sauter sur un skate facilement ! ») confirme la nécessité de créer ces espaces semi fermés, comme étape vers une mixité totale et une égalité d’usages et d’appropriation et de nos espaces communs.

Merci à l’ASBL Curieus et au collectif Bx’elles pour ce travail d’équipe et à toutes les participantes pour ce beau moment de partage et de renforcement !

*Les personnes sexisées sont toutes les personnes pouvant être discriminées sur base de leur genre.

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Source photo : Periferia aisbl

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Source photo : Periferia aisbl