Article – L’animateur (d’après Alinsky)

Par Nic Görtz, Fabrice Eeklaer et Anaïs Trigalet - Périodique trimestriel du CIEP/MOC, 2014

Le périodique du CIEP / MOC, l’Esperluette a consacré un dossier de trois articles sur Saul Alinsky dans son numéro d’automne 2014.

  • Le premier article souhaite analyser les mouvements sociaux belges et leurs défis futurs à la lumière du contexte des années 1930 de Chicago.
  • Le deuxième article met l’accent sur l’action collective et sur la manière de la renforcer en s’inspirant de trois chapitres précis du livre d’Alinsky “Manuel de l’animateur social”.
  • Le troisième article s’intéresse à l’expérimentation sur le terrain des méthodes de community organizingavec le cas de l’Alliance Citoyenne de Grenoble.

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Article – Organisez-vous ! Construire la participation politique dans les quartiers populaires

Par Leyla Arslan et Réda Didi – Jean Jaurès Fondation, 2013

Quelle réponse à la défiance grandissante vis-à-vis des élites ? Comment remobiliser les habitants des quartiers populaires, qui font figure de déserts politiques ? Comment les faire participer davantage aux décisions qui règlent leur quotidien ?

Ce sont des solutions concrètes qu’évoque cet Essai : de l’Amérique à l’Europe, les dynamiques d’empowerment et de community organizing mises en regard de traditions françaises plus anciennes de mobilisation des classes populaires participent d’une nouvelle manière de faire société dans un contexte de crise de la démocratie.

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Livre – Manuel de l’animateur social

Saul Alinsky – Editions du Seuil, 2016 (pour la traduction française)

Publié pour la première fois en 1971, Rules for Radicals est le conseil passionné de Saul Alinsky aux jeunes radicaux sur la façon d’effectuer un changement social constructif et de connaître « la différence entre être un radical réaliste et être rhétorique ». Ce livre a été écrit lorsqu’on assistait à des développements politiques radicaux qu’Alinsky fut l’un des premiers à remettre en question. Comme Thomas Paine avant lui, Alinsky a su conjuguer, tant dans sa personne que dans son écriture, l’intensité de l’engagement politique avec une insistance absolue sur le discours politique rationnel et l’adhésion à la tradition démocratique américaine.

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Film – Construire des actions collectives avec le community organizing

Par GSARA asbl

Mis en place et théorisé à partir de la fin des années 1930 par Saul Alinsky, le community organizing vient des USA. Dans l’optique de développer des contre-pouvoirs populaires, le community organizing est une méthode d’action et d’organisation collective qui prend pour point de départ les dominations et les injustices vécues matériellement par les gens, afin de poursuivre trois objectifs : obtenir des améliorations dans les conditions de vie, dépasser un sentiment de fatalité et une exclusion politique réelle, construire un rapport de force par l’organisation collective de celles et ceux dont le seul pouvoir est leur nombre.

En France, ces méthodes se développent depuis la fin des années 2000, selon différents modes. En 2017, pour la première fois en Belgique, des acteurs sociaux (animateurs socioculturels, éducateurs, assistants sociaux) ont suivi une formation aux techniques du community organizing. En les suivant dans cette formation le GSARA a voulu mettre en lumière comment ces techniques redonnent du sens et de la valeur à l'action sociale.

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Livre – Nuts and Bolts: The ACORN Fundamentals of Organizing

Wade Rathke – Social Policy Press, 2018

Wade Rathke partage près de 50 ans d’expérience en tant qu’organisateur avec un regard sur les "écrous et boulons" de la façon dont ACORN a été organisé et en mesure de construire une adhésion de masse et des victoires majeures aux États-Unis, au Canada et dans le monde entier. Il utilise un langage clair pour informer les organisateurs, les dirigeants, les militants et les décideurs sur la façon de changer et de renforcer le pouvoir.

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Vidéo – Organisez-vous

Diffusé en avril 2016 sur la chaîne Public Sénat

Quel est le point commun entre Barack Obama, un sociologue qui a fait ses classes dans la Mafia d’Al Capone et deux jeunes activistes françaises issues des quartiers populaires ? Le Community Organizing. Ou l’art d’élaborer des groupes de pression citoyens, sorte de lobbies des « gens d’en bas », capables de se confronter au pouvoir lorsqu’il ne sert plus l’intérêt général. Ce documentaire raconte l’histoire de cette technique inventée aux Etats-Unis et comment quelques jeunes français essayent de l’introduire dans notre pays.

Livre – Radicaux, réveillez-vous !

Saul Alinsky - Le Passager Clandestin, 2017

Père du community organizing, forme d'activisme visant à mobiliser, à l'échelle locale, des groupes de la population dans le but d'engager un rapport de forces avec les autorités, l'auteur représente une figure symbolique de la conscience sociale à Chicago et aux Etats-Unis. Ce premier essai, publié en 1946, s'adresse à ceux qui ont le souci d'aller à la racine des problèmes.

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Livre – Roots to Power, a manual for grassroots organizing

Lee Staples – Praeger, 2016

En anglais

La troisième édition du manuel à l’intention des organisateurs communautaires explique aux lecteurs comment mettre en œuvre le plus efficacement possible l’action communautaire en faveur du changement social, en énonçant clairement les principes, les méthodes et les meilleures pratiques d’organisation. Ce manuel fournit des lignes directrices claires, allant de la construction des organisations jusqu’à leur évaluation. Il explore les rôles distincts des membres, des dirigeants et des organisateurs et présente aussi les raisons pour lesquelles certaines stratégies réussissent tandis que d’autres échouent. Enfin, il partage les documents de cas qui démontrent les stratégies et tactiques d’organisation communautaire utilisées pour tirer parti des institutions à un niveau étatique, régional et national. Le manuel contient également des feuilles de travail sur la planification des campagnes et des exercices en petits groupes qui conviennent aux séances de formation et aux ateliers communautaires.

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Livre – Community Organizing, de l’émeute à l’alliance des classes populaires aux Etats-Unis

Julien Talpin – Raisons d’agir, 2016

Avril 1992 : Los Angeles connait des émeutes d'une ampleur inégalée, après l'acquittement des policiers qui avaient passé à tabac Rodney King. Vingt ans plus tard l'Amérique fait l'expérience de nouveaux soulèvements, à Ferguson et Baltimore, contre les violences policières, le racisme et l'injustice. Ces protestations ne sont pas les seules réactions des fractions dominées de la population étasunienne.
A Los Angeles notamment, des associations ont su rassembler celles et ceux qui voulaient améliorer les conditions d'habitat, de travail, d'existence des résidents des quartiers populaires. Ces organisations donnent à voir comment déployer le pouvoir d'agir des dominés pour améliorer leur quotidien et oeuvrer au changement social. Elles incarnent des contre-pouvoirs autonomes qui rappellent les élus à leurs promesses et promeuvent des politiques progressistes.
A partir du cas étasunien et des essais d'acclimatation du community organizing en France, l'auteur identifie des pistes pour renouveler le militantisme dans les quartiers populaires.

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Vidéo – Le community organizing : théorie du changement et pouvoir collectif


Jean-Michel Knutsen présente sa vision du community organizing à travers cette courte vidéo. 
Fondateur de l'association "Organisez-vous !", il revient pour nous sur l'histoire de cette pratique de l'action sociale et l'expérience qu'il en a tirée en Angleterre. Il développe notamment la théorie du changement, un outil ambitieux au service du pouvoir collectif. 

Source: Youtube -  Revue Projet / http://www.organisez-vous.org/

Livre – L’empowerment, une pratique émancipatrice

Marie-Hélène Bacqué et Carole Biewener – La Découverte, 2015

Attention, livre important pour celles et ceux qui questionnent l'incapacité des politiques et des experts à répondre aux défis de notre époque troublée. Et qui s'interrogent sur la façon dont les citoyen(ne)s peuvent construire des alternatives. Ce questionnement est en effet à l'origine, dans les États-Unis d'après-guerre, du concept d'empowerment, désignant le «pouvoir d'agir» des individus et des collectifs. Ce concept a connu depuis un succès planétaire dans le monde anglophone. Mais il n'a percé que plus récemment dans les autres espaces culturels, dans les milieux du travail social comme dans la littérature du management. D'où l'utilité de ce livre très pédagogique, qui synthétise la foisonnante littérature anglophone sur la notion d'empowerment. Il retrace sa genèse, l'histoire de ses multiples variantes - conservatrices ou progressistes - et celle des pratiques sociales qu'elles ont nourries. Des mouvements féministes du Nord et du Sud jusqu'aux programmes de la Banque mondiale et de l'ONU, la notion est utilisée aussi bien dans une perspective radicale d'émancipation que pour conforter les visions néolibérales ou social-libérales. Défendant résolument sa version émancipatrice, les auteures en expliquent les limites, mais aussi l'importance pour éclairer les débats contemporains sur la démocratie.

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13/12 – Rencontre autour du livret « Quand les locataires des logements sociaux font bouger les politiques »

Présentation du livret Capacitation Citoyenne
"QUAND LES LOCATAIRES DES LOGEMENTS SOCIAUX FONT BOUGER LES POLITIQUES: Le Groupe Logement du Bempt à Forest"

Jeudi 13 décembre, à 18h, au Square Toinon, 1 à Forest

Présentation du livret qui retrace plus de 4 années de mobilisation du Groupe Logement, un groupe d’habitants des « blocs jaunes » à Forest qui se sont rassemblés pour demander la rénovation de leur logement. Une expérience inspirante pour d’autres collectifs !

 

Au programme :

18h : Accueil et projection photo

18h15 : Présentation par Habitat & Rénovation et Periferia

18h30 : Mot du Foyer du Sud

18h35 : Témoignage du Groupe Logement

19h : Drink

Au plaisir de vous y recevoir nombreux.

L’incidence politique ou « De quelles transformations sociétales nos actions sont-elles porteuses ? »

Depuis plusieurs années, l’évaluation est un thème qui nous anime. L’évaluation comme outil à se réapproprier pour mesurer la valeur de nos actions, mais aussi leur sens en vue de nos objectifs et de notre projet de société.

En 2017, Periferia s’est lancé dans l’exploration du concept d’incidence, tirée de l’espagnol incidencia très utilisée dans les pays Sud-américains pour identifier des changements obtenus par de nombreuses initiatives citoyennes. Plus qu’un terme qui nous permet de nous éloigner des notions habituelles d’impacts, d’effets, de résultats, souvent connotées ou limitatives, l’incidence nous semble apporter des nuances essentielles dans l’évaluation (et donc la valorisation) de nos actions.

La notion d’incidence cherche à mettre le doigt sur les transformations qu’une action sociale parvient à atteindre, que ce soit au niveau de l’évolution des relations entre les acteurs, des modes de faire, des perceptions des uns et des autres, des comportements individuels et postures…en considérant l’ensemble des répercussions que cette action a, de manière directe comme indirecte. La notion nous semble particulièrement intéressante dans sa prise en compte des transformations profondes des consciences collectives et individuelles.

Convaincue qu’il y a là une clé intéressante pour que les collectifs se réapproprient l’évaluation de leurs actions, Periferia souhaite poursuivre ce processus d’analyse et de réflexion en mobilisant la notion d’incidences dans les accompagnements qu’elle propose.

 

 

 

 

« Réapproprions-nous les finances publiques ! »

« (…), à tort ou à raison, le citoyen paraît être désormais le grand oublié des finances publiques. Pourtant, il convient de ne pas perdre de vue que le droit des finances publiques est par essence citoyen, puisqu'il concerne le devenir de recettes, provenant pour beaucoup du citoyen, et de dépenses à des fins de service public gratuit (dont le citoyen sera le bénéficiaire continu). Une réflexion sur la place du citoyen dans les finances publiques peut paraître utopique, complexe, voire inutile. Mais, elle rappelle que le citoyen doit être au centre des finances publiques, qui sont elles-mêmes à son service. » (J-F. Boudet et X. Cabannes, « Finances publiques citoyennes », L.G.D.J., 2017)

Periferia est, comme le texte ci-dessus le rappelle, convaincue que le thème des finances publiques est intrinsèquement un objet citoyen.

Et l’équipe sait par ailleurs que la clé des finances publiques est centrale dans les espaces de prise de décisions, où elle est pourtant peu abordée, si ce n’est pour justifier l’impossibilité de répondre aux attentes citoyennes. Elle est pourtant incontournable si l’on veut atteindre une démocratie plus participative et citoyenne.

Pour autant, force est de constater que ce thème reste assez difficile d’accès, d’une part par sa complexité technique et d’autre part parce qu’on nous renvoie l’idée qu’il faut être expert pour y comprendre quelque chose. Periferia a mené plusieurs démarches allant dans le sens de cette réappropriation des finances publiques, à différents niveaux et dans plusieurs territoires, notamment :

  • à Anderlecht, où un processus d’alphabétisation d’un budget communal a été mené avec un groupe de citoyens pour permettre de comprendre ses principes, ses logiques de construction et ses rubriques en les mettant en parallèle du budget de ménage.
  • Dans le quartier de Scheut à Anderlecht et au sein de l’appel à projet Quartiers Durables Citoyens, où les citoyens ont expérimenté la gestion participative d’un budget public en définissant les bénéficiaires potentiels, les critères d’attribution, les modalités du moment de sélection des projets prioritaires et en participant concrètement à ce moment de prise de décision.
  • à Charleroi et Namur, où un groupe de permanents du CIEP-MOC se sont initié à une lecture politique et citoyenne de cet outil budgétaire communal et se sont plongé dans l’exploration de plusieurs budgets communaux.
  • à Olne, où des citoyens ont pu expérimenté la gestion d’un budget citoyen pour renforcer une action jugée prioritaire pour leur commune. Accompagnée par des élus et conseillers communaux. Ils ont imaginé des réalisations, lancé des marchés publics, analysé des offres et inauguré les réalisations.

« L’interculturalité : on en a marre qu’ils nous en parlent… »

Ces dernières années, les enjeux liés à l’interculturalité sont au centre de bien des préoccupations. Les politiques publiques en la matière ne cessent de se réinventer, les colloques et recherches académiques se multiplient, l’organisation scolaire et la culture tentent d’apporter leurs réponses… De partout, on nous exhorte à promouvoir le vivre ensemble, à renforcer la cohésion sociale, à favoriser l’intégration…

Et les citoyens dans tout ça ? Qu’en pensent-ils ? Ils n’ont pas attendu ces injonctions pour vivre tous les jours l’interculturalité, avec ses richesses et ses défis, au sein de leurs organisations et activités.

C’est cet angle de l’interculturalité du quotidien que Periferia a provoqué une première rencontre en octobre 2016 intitulée : « L’interculturalité, on en a marre qu’ils nous en parlent, on la vit au quotidien ! ». Une soixantaine de citoyens, issus d’une quinzaine de groupes différents, ont partagé leurs actions et leurs façons de croiser les cultures.

Par la suite, l’expérience de l’association hutoise Dora Dorës a été racontée dans un livret écrit par le groupe, avec le soutien de Periferia. De ce livret, le groupe a pu identifié une série de pratiques inhabituelles pour aller vers une société où chacun peut trouver sa place, qu’il soit accueillant ou accueilli.

Une seconde rencontre intitulée « L’interculturalité, Dora Dorës la fait tous les jours…et vous en parle ! » est prévue au 1er semestre 2018 pour prolonger ces échanges.

Etude – Is a community land trust the best model for achieving your organization’s goals ? Community Land Trust performance in different housing markets

Etude – Is a community land trust the best model for achieving your organization’s goals ?

Community Land Trust performance in different housing markets

Cette étude a été réalisée en analysant 3 expériences de Community Land Trust de différentes tailles : Madison, Boston et Burlington. L’objectif est d’aider les organisations civiles et les pouvoirs publics locaux à tenir compte de l’utilisation potentielle du modèle de Community Land Trust pour la création de logements accessibles et travailler au (re)développement local. Les études de cas montrent comment le CLT a été utilisé dans les régions où le coût du logement a considérablement augmenté. Le rapport fournit également des exemples de l’utilisation de CLT pour faciliter le développement local.

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Rapport – Le foncier au service d’un accès solidaire au logement – Retour sur l’expérience des Community Land Trus

Rapport – Le foncier au service d’un accès solidaire au logement

Retour sur l’expérience des Community Land Trust

Ce powerpoint a été présenté lors d’une rencontre organisée par l’Etablissement Public Foncier d’Ile de France en juin 2013.

Il présente dans sa première partie, une analyse détaillée et technique du modèle CLT ainsi qu’une mise en perspective au regard d’outils juridiques et législatifs français.

La deuxième partie présente l’état des lieux du CLT bruxellois et de ses perspectives après 6 mois d’existence officielle.

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Rapport : Dissociation de la propriété du sol et du logement. Transposition des pratiques des Community Land Trusts aux activités de l’établissement public foncier d’Île de France

Rapport : Dissociation de la propriété du sol et du logement. Transposition des pratiques des Community Land Trusts aux activités de l’établissement public foncier d’Île de France


Cette étude analyse la « transposition des pratiques des Community Land Trusts aux activités de l’Etablissement Public Foncier d’Ile-de-France». Elle s’organise en deux parties.

La première revient sur le modèle du CLT en mettant l’accent sur les dimensions juridiques, économiques et  de gouvernance de son fonctionnement, qu’elle resitue dans plusieurs théories juridiques et économiques, illustrées à travers l’exemple du Champlain Housing Trust de la ville de Burlington.

La seconde partie démontre que ces dispositifs juridiques et les approches de la propriété qui sous-tendent le modèle du CLT ne sont pas étrangers à la France et à son droit. Pour ce faire, le rapport fait un état des lieux des recherches et études menées en France sur la dissociation et le fractionnement de la propriété. L’idée étant d’avoir une vue d’ensemble des pratiques qui pourront constituer à terme un terreau favorable à la transposition du modèle du Community Land Trust en France.

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