Livre – Roots to Power, a manual for grassroots organizing

Lee Staples – Praeger, 2016

En anglais

La troisième édition du manuel à l’intention des organisateurs communautaires explique aux lecteurs comment mettre en œuvre le plus efficacement possible l’action communautaire en faveur du changement social, en énonçant clairement les principes, les méthodes et les meilleures pratiques d’organisation. Ce manuel fournit des lignes directrices claires, allant de la construction des organisations jusqu’à leur évaluation. Il explore les rôles distincts des membres, des dirigeants et des organisateurs et présente aussi les raisons pour lesquelles certaines stratégies réussissent tandis que d’autres échouent. Enfin, il partage les documents de cas qui démontrent les stratégies et tactiques d’organisation communautaire utilisées pour tirer parti des institutions à un niveau étatique, régional et national. Le manuel contient également des feuilles de travail sur la planification des campagnes et des exercices en petits groupes qui conviennent aux séances de formation et aux ateliers communautaires.

Disponible en librairie

Livre – Community Organizing, de l’émeute à l’alliance des classes populaires aux Etats-Unis

Julien Talpin – Raisons d’agir, 2016

Avril 1992 : Los Angeles connait des émeutes d'une ampleur inégalée, après l'acquittement des policiers qui avaient passé à tabac Rodney King. Vingt ans plus tard l'Amérique fait l'expérience de nouveaux soulèvements, à Ferguson et Baltimore, contre les violences policières, le racisme et l'injustice. Ces protestations ne sont pas les seules réactions des fractions dominées de la population étasunienne.
A Los Angeles notamment, des associations ont su rassembler celles et ceux qui voulaient améliorer les conditions d'habitat, de travail, d'existence des résidents des quartiers populaires. Ces organisations donnent à voir comment déployer le pouvoir d'agir des dominés pour améliorer leur quotidien et oeuvrer au changement social. Elles incarnent des contre-pouvoirs autonomes qui rappellent les élus à leurs promesses et promeuvent des politiques progressistes.
A partir du cas étasunien et des essais d'acclimatation du community organizing en France, l'auteur identifie des pistes pour renouveler le militantisme dans les quartiers populaires.

Disponible en librairie

Vidéo – Le community organizing : théorie du changement et pouvoir collectif


Jean-Michel Knutsen présente sa vision du community organizing à travers cette courte vidéo. 
Fondateur de l'association "Organisez-vous !", il revient pour nous sur l'histoire de cette pratique de l'action sociale et l'expérience qu'il en a tirée en Angleterre. Il développe notamment la théorie du changement, un outil ambitieux au service du pouvoir collectif. 

Source: Youtube -  Revue Projet / http://www.organisez-vous.org/

Livre – L’empowerment, une pratique émancipatrice

Marie-Hélène Bacqué et Carole Biewener – La Découverte, 2015

Attention, livre important pour celles et ceux qui questionnent l'incapacité des politiques et des experts à répondre aux défis de notre époque troublée. Et qui s'interrogent sur la façon dont les citoyen(ne)s peuvent construire des alternatives. Ce questionnement est en effet à l'origine, dans les États-Unis d'après-guerre, du concept d'empowerment, désignant le «pouvoir d'agir» des individus et des collectifs. Ce concept a connu depuis un succès planétaire dans le monde anglophone. Mais il n'a percé que plus récemment dans les autres espaces culturels, dans les milieux du travail social comme dans la littérature du management. D'où l'utilité de ce livre très pédagogique, qui synthétise la foisonnante littérature anglophone sur la notion d'empowerment. Il retrace sa genèse, l'histoire de ses multiples variantes - conservatrices ou progressistes - et celle des pratiques sociales qu'elles ont nourries. Des mouvements féministes du Nord et du Sud jusqu'aux programmes de la Banque mondiale et de l'ONU, la notion est utilisée aussi bien dans une perspective radicale d'émancipation que pour conforter les visions néolibérales ou social-libérales. Défendant résolument sa version émancipatrice, les auteures en expliquent les limites, mais aussi l'importance pour éclairer les débats contemporains sur la démocratie.

Disponible en librairie

13/12 – Rencontre autour du livret « Quand les locataires des logements sociaux font bouger les politiques »

Présentation du livret Capacitation Citoyenne
"QUAND LES LOCATAIRES DES LOGEMENTS SOCIAUX FONT BOUGER LES POLITIQUES: Le Groupe Logement du Bempt à Forest"

Jeudi 13 décembre, à 18h, au Square Toinon, 1 à Forest

Présentation du livret qui retrace plus de 4 années de mobilisation du Groupe Logement, un groupe d’habitants des « blocs jaunes » à Forest qui se sont rassemblés pour demander la rénovation de leur logement. Une expérience inspirante pour d’autres collectifs !

 

Au programme :

18h : Accueil et projection photo

18h15 : Présentation par Habitat & Rénovation et Periferia

18h30 : Mot du Foyer du Sud

18h35 : Témoignage du Groupe Logement

19h : Drink

Au plaisir de vous y recevoir nombreux.

L’incidence politique ou « De quelles transformations sociétales nos actions sont-elles porteuses ? »

Depuis plusieurs années, l’évaluation est un thème qui nous anime. L’évaluation comme outil à se réapproprier pour mesurer la valeur de nos actions, mais aussi leur sens en vue de nos objectifs et de notre projet de société.

En 2017, Periferia s’est lancé dans l’exploration du concept d’incidence, tirée de l’espagnol incidencia très utilisée dans les pays Sud-américains pour identifier des changements obtenus par de nombreuses initiatives citoyennes. Plus qu’un terme qui nous permet de nous éloigner des notions habituelles d’impacts, d’effets, de résultats, souvent connotées ou limitatives, l’incidence nous semble apporter des nuances essentielles dans l’évaluation (et donc la valorisation) de nos actions.

La notion d’incidence cherche à mettre le doigt sur les transformations qu’une action sociale parvient à atteindre, que ce soit au niveau de l’évolution des relations entre les acteurs, des modes de faire, des perceptions des uns et des autres, des comportements individuels et postures…en considérant l’ensemble des répercussions que cette action a, de manière directe comme indirecte. La notion nous semble particulièrement intéressante dans sa prise en compte des transformations profondes des consciences collectives et individuelles.

Convaincue qu’il y a là une clé intéressante pour que les collectifs se réapproprient l’évaluation de leurs actions, Periferia souhaite poursuivre ce processus d’analyse et de réflexion en mobilisant la notion d’incidences dans les accompagnements qu’elle propose.

 

 

 

 

« Réapproprions-nous les finances publiques ! »

« (…), à tort ou à raison, le citoyen paraît être désormais le grand oublié des finances publiques. Pourtant, il convient de ne pas perdre de vue que le droit des finances publiques est par essence citoyen, puisqu'il concerne le devenir de recettes, provenant pour beaucoup du citoyen, et de dépenses à des fins de service public gratuit (dont le citoyen sera le bénéficiaire continu). Une réflexion sur la place du citoyen dans les finances publiques peut paraître utopique, complexe, voire inutile. Mais, elle rappelle que le citoyen doit être au centre des finances publiques, qui sont elles-mêmes à son service. » (J-F. Boudet et X. Cabannes, « Finances publiques citoyennes », L.G.D.J., 2017)

Periferia est, comme le texte ci-dessus le rappelle, convaincue que le thème des finances publiques est intrinsèquement un objet citoyen.

Et l’équipe sait par ailleurs que la clé des finances publiques est centrale dans les espaces de prise de décisions, où elle est pourtant peu abordée, si ce n’est pour justifier l’impossibilité de répondre aux attentes citoyennes. Elle est pourtant incontournable si l’on veut atteindre une démocratie plus participative et citoyenne.

Pour autant, force est de constater que ce thème reste assez difficile d’accès, d’une part par sa complexité technique et d’autre part parce qu’on nous renvoie l’idée qu’il faut être expert pour y comprendre quelque chose. Periferia a mené plusieurs démarches allant dans le sens de cette réappropriation des finances publiques, à différents niveaux et dans plusieurs territoires, notamment :

  • à Anderlecht, où un processus d’alphabétisation d’un budget communal a été mené avec un groupe de citoyens pour permettre de comprendre ses principes, ses logiques de construction et ses rubriques en les mettant en parallèle du budget de ménage.
  • Dans le quartier de Scheut à Anderlecht et au sein de l’appel à projet Quartiers Durables Citoyens, où les citoyens ont expérimenté la gestion participative d’un budget public en définissant les bénéficiaires potentiels, les critères d’attribution, les modalités du moment de sélection des projets prioritaires et en participant concrètement à ce moment de prise de décision.
  • à Charleroi et Namur, où un groupe de permanents du CIEP-MOC se sont initié à une lecture politique et citoyenne de cet outil budgétaire communal et se sont plongé dans l’exploration de plusieurs budgets communaux.
  • à Olne, où des citoyens ont pu expérimenté la gestion d’un budget citoyen pour renforcer une action jugée prioritaire pour leur commune. Accompagnée par des élus et conseillers communaux. Ils ont imaginé des réalisations, lancé des marchés publics, analysé des offres et inauguré les réalisations.

« L’interculturalité : on en a marre qu’ils nous en parlent… »

Ces dernières années, les enjeux liés à l’interculturalité sont au centre de bien des préoccupations. Les politiques publiques en la matière ne cessent de se réinventer, les colloques et recherches académiques se multiplient, l’organisation scolaire et la culture tentent d’apporter leurs réponses… De partout, on nous exhorte à promouvoir le vivre ensemble, à renforcer la cohésion sociale, à favoriser l’intégration…

Et les citoyens dans tout ça ? Qu’en pensent-ils ? Ils n’ont pas attendu ces injonctions pour vivre tous les jours l’interculturalité, avec ses richesses et ses défis, au sein de leurs organisations et activités.

C’est cet angle de l’interculturalité du quotidien que Periferia a provoqué une première rencontre en octobre 2016 intitulée : « L’interculturalité, on en a marre qu’ils nous en parlent, on la vit au quotidien ! ». Une soixantaine de citoyens, issus d’une quinzaine de groupes différents, ont partagé leurs actions et leurs façons de croiser les cultures.

Par la suite, l’expérience de l’association hutoise Dora Dorës a été racontée dans un livret écrit par le groupe, avec le soutien de Periferia. De ce livret, le groupe a pu identifié une série de pratiques inhabituelles pour aller vers une société où chacun peut trouver sa place, qu’il soit accueillant ou accueilli.

Une seconde rencontre intitulée « L’interculturalité, Dora Dorës la fait tous les jours…et vous en parle ! » est prévue au 1er semestre 2018 pour prolonger ces échanges.

Brochure – Quatre années de décisions collectives

L’expérience du quartier de Scheut, Anderlecht, Belgique

Quatre années de décisions collectives

Par l’association Maks, la Maison de Quartier et Periferia – 2015

Ce journal a été réalisé au terme de 4 années d’une expérience de « budget participatif » au sein d’un quartier. Il constitue une synthèse des grandes étapes qui ont forgé cette dynamique et l’ont fait évoluer.

Il revient d’abord sur le contexte qui a conduit à la mise en place de ce fonds participatif et la philosophie qu’il poursuivait. Il présente les principales lignes du mode de fonctionnement, défini par les habitants et largement inspiré des principes du budget participatif. Il propose enfin un panorama d’une quarantaine de projets proposés et réalisés par les habitants.

Il s’agit d’un aperçu d’une initiative très locale, dont on sent tout l’enthousiasme et l’énergie qu’elle a généré chez les citoyens et dans le quartier.

Pour avoir accès au document : cliquez ici

Pour revenir sur les débuts de l’expérience, voir le livret « Ensemble, décidons l’utilisation de l’argent public »,  téléchargeable ici.