Periferia accueille Ángela

A partir du 20 avril, Periferia accueillera Ángela pendant 3 mois au sein de l’équipe. Avec son parcours en Bolivie et son implication dans les espaces Altoparlante, nous cherchons à créer des opportunités d’apprentissages mutuels. Ángela apportera ses savoir-faire et savoir-être dans plusieurs rencontres et dynamiques organisées par/avec Periferia.

Faisons connaissance avec Ángela...

Je m’appelle Ángela Guerra et je suis animatrice/facilitatrice au sein de l’association Cosecha Colectiva à La Paz en Bolivie.

Depuis quelques années, j’accompagne des groupes de femmes et de jeunes qui travaillent autour du changement social, plus particulièrement dans ma ville. J’aime organiser des évènements, des rencontres et des espaces d’échange où les personnes peuvent créer des liens à partir de leurs intérêts profonds et construire des chemins à parcourir ensemble.

Je suis convaincue que le travail de transformation sociale commence par soi-même : si je réussis à mener des petits changements dans ma vie, mes relations sociales et mon environnement proche, je peux voir combien les effets se multiplient et les changements s’amplifient. Il s’agit d’un travail personnel constant où prime la recherche de cohérence avec honnêteté et humilité.

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Beaucoup de ces valeurs et principes, je les ai acquis tout au long de ma participation à la communauté urbaine appelée La Casa de les Ningunes (la maison de·s personne·s) à La Paz en Bolivie. Dans ce petit espace d’expérimentation, j’ai appris l’importance de la vision intégrale de la vie et du soin, en veillant autant à ce qui est visible (l’économie, les espaces où nous vivons, l’alimentation et le travail), qu'à ce qui ne l’est pas (la communication, la gestion des émotions, faire communauté, l’amour).

C’est comme ça que j’ai connu les espaces Altoparlante, un réseau dont je fais partie et où je peux apprendre – et parfois mettre en pratique – la facilitation de manière virtuelle, sans frontières, mais aussi en présentiel avec des personnes qui vivent des réalités différentes de la mienne.

Ce que j’aime le plus dans mon travail c’est qu’il me permet de rencontrer des personnes intéressantes et d’inventer de nouvelles façons de travailler grâce à des jeux, des dynamiques et des techniques innovantes.

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Source images : Angela Guerra, Cosecha Colectiva

Renforcer nos capacités

Au cours du dernier trimestre, les collectifs engagés dans la démarche Capacitation avec la Fondation Abbé Pierre se sont organisés en groupes de travail pour avancer sur 3 chantiers :

  • Se former ensemble en échangeant ses pratiques sur différentes questions ;
  • Se rendre visibles pour être davantage écouté·e·s et reconnu·e·s ;
  • Identifier des actions logement pour faire évoluer la question du mal-logement.

Chaque groupe mène des rencontres et développe des actions, tout en veillant à produire des éléments à partager avec les autres groupes et dynamiques lors des rencontres plénières. La prochaine se déroulera au premier semestre 2024.

Retrouvez les étapes précédentes de cette démarche sur cette page.

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Source Image : Arnaud Bilande

Pour rappel, la démarche Capacitation associe des groupes français et belges de personnes en galère, ainsi que des personnes des différentes directions et équipe de la Fondation Abbé Pierre. Toutes veulent faire évoluer leurs pratiques individuelles et collectives pour « mieux faire ensemble ».

Nous mettons ici le focus sur deux rencontres qui se sont passées en novembre et décembre.

Comment se rendre visible ?
Rencontre à la Fondation Abbé Pierre à Paris les 8 et 9 novembre 2023

Nous étions une quinzaine de personnes de différents groupes et de la Fondation Abbé Pierre.

Pour aborder l’idée de se rendre davantage visible, nous sommes partis de nos expériences. Chaque collectif et équipe de la fondation a partagé une expérience où il avait cherché à donner de la visibilité à une action, une situation, une revendication… Ensemble, nous avons analysé ces expériences sur la base de quelques questions :

  • Quel est le message? son contenu?
  • S'agit-il d'information, de valorisation d'une pratique, d'une dénonciation ou interpellation?
  • À qui ce message est-il adressé
  • Quel est son objectif, l'impact recherché?

Ensuite, l'équipe de l’association Vox Public nous a aidé·es à expérimenter la rédaction d’un communiqué de presse, la réalisation d’interviews vidéos ou d’une émission radio.Cela nous a décidés à nous engager dans la production de courtes vidéos, podcast pour nous raconter de manière plus publique, en nous adressant à d'autres qui ne nous connaissent pas.

Petit à petit, nous avons développé des références communes, en veillant à la clarté des messages et de leurs destinataires, en se fixant des objectifs atteignables. Cela nous a également permis d'envisager l'organisation d'un événement annuel de grande ampleur pour être davantage visibles tous ensemble.

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Source image : Benjamin Sourice

Accueillir et être accueilli·e
Échanges de pratiques avec l’association Magdala à Lille, les 6 et 7 décembre 2023

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Source image : Periferia aisbl

Début décembre, des groupes français impliqués dans différents lieux d’accueil de personnes sans-abris se sont réunis à Lille pour échanger sur leurs pratiques, leurs postures et les défis rencontrés dans leurs lieux respectifs. De Montpellier à Valenciennes, en passant par Grenoble, Toulouse, Strasbourg et Lyon, il s’agit de « refuges », de « cocons » ou de « lieux de passage » selon les expressions, mais qui tous cherchent à mettre en œuvre un « accueil inconditionnel ». Ces deux mots – accueil et inconditionnalité – ont tissé la toile de fond de deux jours de partages d’expériences et de questionnements, parfois sans réponse mais jamais sans intérêt.

Cette rencontre « Capacitation » a donné lieu à de riches échanges entre « accueillant·es » et « accueilli·es », questionnant d’ailleurs ces deux catégories, loin d’être hermétiques. En effet, nous étions reçu·es par Magdala, un lieu d’accueil lillois comprenant un espace auto-géré, et où les accueilli·es deviennent donc des accueillant·es une ou plusieurs fois par semaine. À partir de la visite de cet espace, beaucoup de questionnements ont traversé le groupe :

  • « Faut-il être professionnel·le pour accueillir ? »
  • « Quelles responsabilités viennent avec le statut de bénévole ? »
  • « Est-il possible de créer des relations tout à fait égales entre salarié·es et bénévoles / accueilli·es ? »
  • « Qui a la clé ? »
  • « Comment transmettre l’histoire et l’organisation d’un lieu ? Et qui décide de cette organisation ? »

Les 2 jours de rencontres ont également permis d’aborder des sujets variés et parfois difficiles, tels que l’accueil de personnes avec leurs addictions, ou la gestion de conflits dans des lieux collectifs. Si ces grands enjeux ne peuvent être résolus le temps d’une discussion, il s’agissait d’une première étape dans une réflexion collective sur l’accueil que souhaitent mener les différents groupes présents.

On se retrouve dans les prochains mois dans une autre ville, pour poursuivre les échanges et continuer de créer ces ponts entre accueilli·es, accueillant·es, et faire de nos territoires des lieux d’accueil inconditionnel.

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Source image : Linda Flecq

De nouveaux liens et messages Altoparlante

L’année 2023 a vu de nombreuses personnes en lien avec les espaces Altoparlante assumer de nouvelles initiatives et organiser des rencontres qui ont permis et continuent de permettre d'échanger, d'approfondir ensemble nos chemins de transformation soci(ét)ale, d'inspirer...

Tout au long du mois de décembre, le calendrier d'inspiration Altoparlante partage des messages formulés par les participant·es de ces différentes rencontres. Retrouvez-les sur instagram ou sur la page Altoparlante.

Ci-dessous quelques photos des dernières rencontres:

L’énergie jeune et féminine pour la transformation sociale - Medellín, Colombie - Octobre 2023
avec des jeunes de Colombie, d'Allemagne, du Salvador, de Costa Rica, d'Uruguay et de Bolivie

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Source image : Anahí Machicado

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Réaliser des interviews sur "qu'est ce que l'énergie jeune pour moi ?"
(disponibles sur Instagram)
Source image : Anahí Machicado

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Prendre soin de soi pour veiller à un autre futur - Cochabamba, Bolivie - Octobre 2023
avec des enfants et mamans du Village SOS

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Se (re)connaître et partager

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S'exprimer via le hip hop

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Les mamans découvrent ce que leurs enfants adolescents ont choisi de représenter pour le monde qu'elles / ils veulent habiter

« Le monde que nous voulons habiter » invite « la ville que nous voulons » - La Paz, Bolivie - Octobre 2023

avec des jeunes de Cosecha Colectiva, Chola Contenta et de Lima (Pérou)

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Une vue de La Paz
avec (à droite sur la photo) El Alto qui surplombe la ville depuis l'altiplano

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Une communauté paysanne aux marges de la ville de La Paz qui vit du maraichage (sans pouvoir utiliser l'eau du barrage voisin car elle est réservée aux gens de la ville)

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"Ce que j'ai vu, ce que j'ai senti, ce que j'ai fait lors de ces visites à La Paz et El Alto.
Comment je me situe et ce que je veux apporter à ce monde que nous voulons habiter."

Source image : Angela Guerra

Inviter de nouveaux collectifs pour préparer "la ville que nous voulons" - Lima, Perou - Novembre 2023
avec des jeunes de 21 collectifs et organisations de Lima

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Une visite de jardins collectifs à San Juan de Miraflores (Lima)... une oasis de verdure dans un contexte quasi sans eau !

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Pour commencer la rencontre "La ville que nous voulons", chaque collectif prépare sa manière de se présenter

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La rencontre "La ville que nous voulons" avec plus de 20 collectifs et organisations de jeunes

Source images : Periferia aisbl

Altoparlante vers le Brésil et le Paraguay

Depuis sa constitution, Periferia a souvent mené des voyages en Amérique Latine auprès d’ONGs qui travaillent sur des sujets similaires aux actions menées en Belgique. Aujourd’hui, avec la dynamique « Altoparlante » (haut-parleur), l’idée est de faire de ces moments de voyages de nouvelles ouvertures et connexions, et si possible des voyages et rencontres plus collectives.

C’est ainsi qu’au cours de l’été 2023, de nouvelles dynamiques ont émergé au Brésil et au Paraguay.

De découvertes en rencontres et partages au Brésil

Au cours de l’été 2022, nous avions initié des premiers contacts avec plusieurs collectifs et initiatives : souvent des jeunes engagés pour contribuer à des transformations sociales, initialement à l’échelle locale, mais avec une ambition bien plus large. Par exemple, un groupe de femmes noires de la périphérie de São Luís, des jeunes d’Amazonie qui ont publié un manifeste « Jeunes voix d’Amazonie pour la planète », des jeunes d’un quartier de Salvador de Bahia qui ont décidé de rendre possibles des opportunités pour les habitants via des cours, un lieu de rencontre, l’accueil de jeunes d’autres pays…

Cette année, nous souhaitions poursuivre ces premiers contacts pour aller plus loin et avons proposé des rencontres pour échanger entre jeunes impliqués dans des dynamiques variées et partager les énergies et motivations qui nous poussent à poursuivre le chemin de la transformation.

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Rencontre Alto-falante (haut-parleur)
Partager nos énergies pour transformer la société
et cheminer vers le monde que nous voulons
Fortaleza, 14 juillet 2023

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Avec une vingtaine de jeunes des quartiers
du Bom Jardim, Jangurussu et Pirambu
et la collaboration du CDVHS et CEDECA

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Une rencontre similaire à Manaus les 17 et 18 juillet,
avec un groupe d’une quinzaine de personnes venant
de divers collectifs (capoeira, jeunes indigènes, collectif culturel
de la périphérie, hip-hop, femmes Axé).

Nous préparons aussi une nouvelle étape qui nous amènera à réaliser un laboratoire du futur avec plusieurs collectifs brésiliens : un cycle de rendez-vous virtuels autour d’une rencontre présentielle pour partager et renforcer nos énergies de transformation pour le futur que nous voulons.

« Somos tierra », nous sommes terre – une expérience au Paraguay

Modesta, une des facilitatrices Altoparlante, a organisé une rencontre au Paraguay, un pays peu connu, pas très grand (à l’échelle de l’Amérique du Sud) et qui a traversé d’importants conflits de terre. Du coup, cette rencontre « Nous sommes terres » prenait tout son sens : quel lien ressentons-nous et avons-nous chacun·e et collectivement à la terre ? Un terrain pour habiter, un jardin à cultiver, des ressources à exploiter, une planète à préserver… ?

C’est avec toutes ces questions que nous avons passé une semaine à Asuncion puis dans le nord-est du Paraguay. Modesta avait invité de nombreuses personnes et organisations pour partager leurs perceptions ; nous sommes aussi allés rencontrer une communauté paysanne et une communauté indigène qui, l’une et l’autre, ont un lien vital à la terre… alors que les autorités leur ont retiré !

La terre, espace de nombreux conflits, est aussi le lieu et le symbole des possibles. Même si bien malmenée, la terre nous transmet des apprentissages en criant :

« Quel futur
attend un peuple sans mémoire ? »

Braulio Anibal,
communauté paysanne San Isidro Labrador

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« Nous voulons récupérer nos terres
pour nos enfants ! »

Hilaria Montiel Vera
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Communauté indigène Ka'aguy Poty

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« Le soleil ne brûle pas.
C'est le monde qui réchauffe avec haine l'indifférence humaine,
et qui étouffe des vies sans valeur. »
Rodrigo Colman, poète

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Pourtant, au cours de cette rencontre, nous avons aussi pu voir combien assumer ce rôle de « être terre » peut faire la différence : en reconnaissant nos histoires, en exprimant nos liens avec la terre (parfois douloureux ou indifférents, voire empreints d’extractivisme), en lui redonnant du sens et de la force, en acceptant de la voir comme source de transformation pour les jeunes, en modifiant l’idée d’en être propriétaire…

Stage Femmes & Espace Public

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Dans le cadre de notre mission « genre et jeunesse » pour le Contrat de Quartier Autour du Parc de l’Ouest, nous avons organisé un stage de trois jours pendant les congés de carnaval (21-22-23 février 2023).

Ce stage prévu en non-mixité (pour les jeunes femmes) avait différents objectifs :

  • Comprendre les usages genrés de l’espace public en mettant en dialogue les différentes expériences et ressentis des participantes ;
  • S’approprier en groupe des espaces pour se renforcer et avancer vers des usages plus égalitaires (des parcs surtout) ;
  • Réfléchir au mobilier urbain et son influence sur nos usages et expériences de l’espace ;
  • Apprendre à construire du petit mobilier en carton sur base de prototypes imaginés ensemble.

Chaque jour, nous étions entre 8 et 15 à nous retrouver dans la salle du jardin des quatre-vents, en majorité des jeunes femmes usagères du périmètre du contrat de quartier (habitant dans le périmètre et/ou ayant l’habitude de le fréquenter).

Beaucoup de moments très riches d’échange, de construction collective, de débat ont eu lieu pendant ces trois jours.

Jour 1

Le premier jour de stage, nous nous sommes promenées dans 2 parcs bruxellois, le L28 et la place Morichar. Pour chacun des parcs, nous avons proposé aux jeunes femmes de se promener (seule ou à plusieurs) et de prendre en photos tout ce qui les interpellaient.

Nous nous sommes posées des questions de type :

  • Quels-sont les parcs que je fréquente souvent et pourquoi ?
  • Qu’est-ce qui fait qu’un espace me fait me sentir bien ?
  • Quelles situations ou aménagements peuvent me mettre mal à l’aise ?
  • À quelle(s) condition(s) je viendrais faire du sport dans ce parc (seule ou accompagnée) ?
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JOUR 2

Lors du deuxième jour, nous avons à la fois réfléchi aux installations des parcs et les effets qu’ils ont sur notre usage de ces espaces (les cages de foot ; les lampadaires ; les toilettes publiques ;…) et nous avons débattu sur les aménagements que nous voudrions avoir dans l’espace public (espaces non-mixtes, degré de visibilité vis-à-vis des autres…).

L’après-midi, nous nous sommes appropriées un espace public, à l’aide de tags et de collages : le Park Ouest.

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JOUR 3

Le dernier jour du stage a permis de construire des prototypes – d’abord en argile, puis en carton – de mobilier urbain inclusif. Il s’agissait d’imaginer des bancs, cabanes, aménagements de parc en tout genre qui permettraient aux femmes, mais pas seulement, d’avoir envie de se promener et de passer du temps, seules ou en groupe.

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L’évolution des réflexions des participantes rien qu’en trois jours nous conforte dans l’idée qu’il est nécessaire d’ouvrir des espaces de discussions sur les questions d’appropriation genrée de l’espace public. A plusieurs reprises, des participantes nous ont dit que ce sont des sujets qu’elles abordent peu / pas en général, alors que les ressentis sont bien partagés. Pouvoir échanger et apprendre à mettre des mots sur des impressions est une étape essentielle dans l’empouvoirement et la mise en action.

Ce court stage s’ancre pour nous dans un travail plus long, à Molenbeek mais pas seulement, s’orientant autour de deux axes :

  • La capacitation des jeunes femmes dans l’espace public: partager des expériences, occuper ensemble l’espace, comprendre les enjeux structurels de construction de l’espace public et développer des méthodes et outils (tels que la construction de petit mobilier en non-mixité) pour se sentir actrices légitimes de l’espace urbain
  • La prise de recul et l’analyse d’actions locales pour viser une incidence politique et la prise en compte réelle des besoins et envies des personnes minorisées dans l’espace public (dont les jeunes femmes).

Envie d'en savoir plus ?

Nous renvoyons les lecteur·rices intéressé·es vers d’autres production de Periferia sur ces sujets :

La nuit de la démocratie et des territoires

Des dizaines de groupes réfléchissent en même temps à la démocratie que l’on souhaite sur nos territoires… tel était le défi de la « Nuit de la démocratie et des territoires » à laquelle nous avons participé le 12 décembre.

 

Les groupes ont travaillé à partir d’une interview de Jo Spiegel qui a été maire de la commune de Kingersheim pendant plus de 30 ans en Alsace. Il y raconte son parcours personnel, ses changements dans sa manière de penser son rôle et les dispositifs mis en place pour « décider ensemble ». Ensuite, au sein de petits groupes (5-10 personnes), chacun était invité à réagir sur ce qui l’a inspiré ou posé question et sur la manière dont il a envie de s’engager sur son territoire.

L’initiative est née des Localos et de l’association LIRES, des collectifs français qui explorent et expérimentent des démarches et des projets qui incarnent des alternatives crédibles et viables au système actuel, cherchant à promouvoir l’autonomie des individus et des territoires, une autonomie solidaire et ouverte, une démocratie active.

Nous nous sommes emparés de cette initiative pour nourrir le projet que Periferia accompagne dans le Sud-Ouest de la France, plus particulièrement dans le Pays Portes de Gascogne (territoire de 5 communautés de communes du département du Gers, avec une population de ±70.000 habitants). Ici l’enjeu est d’impulser une nouvelle dynamique participative où citoyens et élus puissent collaborer à l’élaboration et mise en œuvre d’un projet de territoire, basé sur les initiatives des citoyens et des équipes municipales.

A l’occasion de la « Nuit de la démocratie », nous avons animé cette soirée à l’échelle de ce territoire spécifique en mobilisant une dizaine de groupes, soit ±65 personnes parmi lesquelles une vingtaine d’élus, des citoyens et des membres d’associations.

En 2021, nous poursuivons la dynamique entre ces groupes pour soutenir – avec l’association LIRES et l’équipe du Pays – les initiatives qui ont émergé grâce à cette impulsion et au témoignage de Jo Spiegel.
A suivre...

Enfin, la « Nuit de la démocratie » a aussi donné lieu à un groupe belge qui s’est réuni avec plusieurs personnes qui participent à la dynamique « Pour une véritable démocratie participative ».

Pour aller plus loin :

  • Le dernier livre de Jo Spiegel d’octobre 2020 : « Nous avons décidé de décider ensemble – une expérience de renouveau démocratique» aux éditions de l’Atelier
  • Regarder l’interview de Jo Spiegel - via cet accès
  • Utiliser le “kit de réunion” proposé par les organisateurs de la soirée (les Localos et l’association LIRES) - disponible ici