Par Clémence Bernardet, Alain Thalineau – Savoir Agir, 2018
Alors que les métiers du travail social, de l’animation socio-culturelle, du développement local, de la démocratie participative s’interrogent sur leurs postures pour « faire participer », le thème du « développement du pouvoir d’agir » monte en puissance. Il s’agit d’accompagner les personnes dans une transformation d’elles-mêmes, afin qu’elles puissent avoir prise sur ce qui les concerne. Une ambition fortement émancipatrice, mais qui peut s’avérer glissante si on se limite à changer les individus, faute de pouvoir (ou vouloir ?) changer la société qui les exclue / opprime / exploite.
Un article qui pose deux questions. Celle de la place de l’action collective et de l’ambition de transformer les rapports sociaux structurels. Et celle, posée aux professionnel-les : ne serions-nous pas en train de transférer sur le public dont nous avons la charge, l’injonction à changer que nous ne sommes nous-mêmes pas capables de réaliser ?